PHYSIOLOGIE DE LA REPRODUCTION D1 334
M. LEBOUCHER COURS 1 UNIVERSITE PARIS X : 2001-2002
Presque pour la totalité des espèces, la reproduction dépend du cycle des saisons. Il y a des
périodes de reproduction et de repos sexuel.
Dans la plupart des espèces, à l’exception de la notre, on doit distinguer un période plus
courte durant laquelle la femelle va s’accoupler : on dit que cette femelle est réceptive. Cette période
est liée à un état hormonal particulier, elle s’appelle l’estrus (œstrus) et durant cette période
d’œstrus, il y a une recherche de contact et de partenaire sexuel.
Selon les espèces, on put imaginer que la femelle émettra des signaux (odeur, cris…) pour
attirer les mâles. On parle d’attraction des mâles/
Il y a aussi un comportement de recherche active du partenaire, on parle de proceptivité. Le
mâle peut lui aussi émettre des signaux qui vont attirer la femelle.
Au cours d’une saison de reproduction, le mâle a une période de fertilité identique durant toute
la saison de reproduction. Pour la femelle, la fertilité va dépendre de l’ovulation.
La femelle naît avec un stock limité d’ovogonie (ovocytes), une partie seulement se
développe en ovocytes susceptibles d’être fécondés. C’est l’individu qui a le plus de contrainte qui va
être à l’origine de la façon dont les choses vont se synchroniser. Les comportements reproducteurs
vont être obligés de se caler sur le cycle de la femelle. Il faut que les deux partenaires arrivent à se
caler sur le cycle reproducteur de la femelle.
Le cycle ovarien de la femelle va être important. Durant ce cycle ovarien, on distingue deux
phases :
La phase folliculaire (avant l’ovulation) : durant cette phase, l’ovocyte s’entoure d’un
nombre de plus en plus grand de cellules qui forment le follicule, c’est la phase de
maturation de l’ovocyte et du follicule. Ces cellules qui entourent l’ovocyte sécrètent des
hormones qui sont l’œstradiol et la progestérone.
La phase lutéale (après l’ovulation) : quand le follicule est à maturité, sous l’influence
d’un pic de LH, il y a rupture du follicule et il y a ovulation. L’ovocyte est chassé du
follicule, il va aller dans les voies génitales. Soit il rencontre des spermatozoïdes soit il
n’en rencontre pas. Quel que soit le devenir de l’ovocyte, le follicule se transforme et
devient le corps jaune. Ce sont les mêmes cellules qui vont essentiellement produire de
la progestérone.
S’il y a eu fécondation : on entre dans un autre cycle : la gestation.
S’il n’y pas eu fécondation : il y a dégénération
La production de stéroïde sexuelle est sous la dépendance d’hormones produites par
l’hypophyse (adénohypophyse) qui est elle-même sous le contrôle de l’hypothalamus.
L’adénohypophyse sécrète deux hormones qui sont dites gonadotropes et qui sont la LH
(luténisante) et la FSH (folliculo stimulateur).
Chez la femelle, la FSH permet la croissance et la maturation du follicule ovarien. Elle
permet également la sécrétion d’œstradiol par ce follicule. La LH déclenche l’ovulation,
c’est un pic de LH qui déclenche la rupture de la paroi du follicule et l’ovulation. la LH
stimule également la libération de progestérone.
Chez le mâle, la FSH assure la spermatogenèse et stimule la fabrication des
spermatozoïdes et le développement des tubes séminifères. La LH stimule la production
de testostérone.
Ces hormones sont sous le contrôle de la gonadolibérine (GnRH) produite par
l’hypothalamus avec une série de rétrocontrôles possibles.
Chez la femelle, le cycle ovarien détermine un ensemble de modifications hormonales qui
entraînent une série de modifications comportementales. Chez bon nombre d’espèces, la réceptivité
de la femelle ne se manifeste qu’au moment de l’ovulation.
Dans les heures qui précèdent l’ovulation, il y a des modifications du comportement de la
femelle, on parle d’estrus.
Ex : chez les rongeurs, un cycle de reproduction dure 4 jours.