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BRETON Armelle .
FAYE Laurent
24/09/10
Poly officiel sur le réseau, pas le diaporama
Sémiologie, Pneumologie, L’interrogatoire en pneumologie, P.DELAVAL.
SEMIOLOGIE RESPIRATOIRE
L’INTERROGATOIRE EN
PNEUMOLOGIE
Introduction
L’objectif : La démarche médicale qui passe par un interrogatoire, le recueil de données
biologiques, para-cliniques, recueil des symptômes, de manière rigoureuse, qui permettent
une synthèse.
L’interrogatoire en pneumo :
Le patient vient, il faut savoir : Pourquoi ? Quel est le motif de sa venue
Qui ?
ATCD ?
Facteur de risque ?
Traitement ?
Puis développer l’histoire plus ou moins récente du patient
I- Le motif de la consultation
Il y a deux types de motif :
-Découverte fortuite, le patient ne se plaignait pas mais lors d’un examen on lui a
découvert qqch. Ex : découverte d’un nodule lors d’une radiologie.
-Demande du patient, il se plaint (douleur, toux, crachat,…). Il y a des signes d’appel.
Les signes d’appel sont :
Soit des signes généraux (cf :cours de professeur JEGO)
Par exemple lors d’un cancer ou de la tuberculose, les signes sont prononcés.
Soit des signes pneumologiques :
- signes fonctionnels (ce que ressent le patient)
- signes physiques ( examen)
De plus, la consultation et son approche vont être différente selon :
le lieu de la consultation : domicile, cabinet médical, hôpital…
l’état du patient : conscient, alité, troubles neurologiques…
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Les signes généraux (très présent pour examen pneumo) :
- fièvre(on s’y attache si elle dure, si accompagnée de sueur, c’est un
signe d’appel pour la tuberculose)
- asthénie
- anorexie
- amaigrissement /obésité
II- Qui ?
On ne peut pas aborder le patient sans savoir qui il est.
- Etat civil : marié ou non, nombre d’enfants…
- Calendrier professionnel : selon le métier exercé, le patient peut être
(ou a pu être) en contact avec des substances toxiques, des
maladies…)
Ex : ouvrier dans une carrière de granit exposition à la silice.
Ex : étudiant, 6 mois dans un chantier naval amiante
complications (plèvre + poumons).
- Habitudes alimentaires
- Conditions de vie (domicile, maison de retraite promiscuité, pb
de contagion si tuberculose)
- Conditions sociales (tuberculose fortement associée à un facteur
défavorisé socialement)
- Séjours à l’étranger, récents ou anciens (parasites…)
- Animaux, loisirs
III- Antécédents
- personnels ou familiaux
- médicaux ou chirurgicaux
- Savoir reformuler ses questions
Ex : le terme « tuberculose » est tabou pour les personnes agées
- Examens antérieurs : radiographies (beaucoup de gens ont des radios
du thorax, car les radios étaient obligatoires avant à l’hôpital),
examens biologiques, compte-rendus anatomo-pathologiques
(biopsies)
- Vaccinations
IV- Facteurs de risques
- Tabac, on compte en paquet/an. Il faut tenir compte de la précocité du
tabagisme et de son intensité surtout dans les premières années
d’adolescences.
- Drogues illicites
Cannabis
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Autres, si injections ?, avec quels produits ?, outils
souillés ?
- Alcool
- HTA
- Diabète, aggrave les maladies infectieuses. A une comorbidité
importante.
- Cholestérol
- Hyperuricémie (crisse de goutte)
- Allergies (personnelles et familiales)
- Risques d’infection VIH (sexuelles, injections, transfusions)
- Obésité ou l’inverse (apnée du sommeil)
Il faut adapter le questionnaire et faire l’interrogatoire avec
beaucoup de tact !!
V- Traitement
Il ne faut pas se limiter aux traitements récents.
Il faut savoir : - Le motif
- type
- date(s)
- durée
- tolérance
-
Ils sont responsables d’effets :
-directs
ex : -Beta bloquants crise d’asthme, pb pour les asthmatiques
méconnus.
- radiothérapie brûlure de la partie pulmonaire adjacente au
médiastin = maladie de Hotchking.
- sédatifs peut entraîner une insuffisance respiratoire chez certains
patients qui ont besoin de toute leur vigilance pour respirer normalement.
-Indirects ex :immunodépression induite par chimiothérapie
VI- Histoire récente
Une histoire récente peut s’ajouter à une histoire ancienne.
Ex :
si tout d’un coup, le patient a du mal à respirer, c’est brutal, récent, sans
support, sans histoire. Une histoire récente est le fait de développer un fait
nouveau.
Insuffisance respiratoire depuis des années = histoire ancienne, avec en plus
une gène plus marquée = histoire récente sur une histoire plus longue.
Ne pas oublier de mettre en perspective tous les nouveaux éléments amenés par le patient (en
lien avec le motif de consultation).
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L’histoire récente s’appuie sur des symptômes :
- toux
- expectorations (crachats) > corollaire de la toux
- hémoptysie
- dyspnée
- douleur thoracique
- troubles de la voix
- hoquet
- troubles respiratoires au cours du sommeil
Symptômes à préciser chronologiquement.
A- La toux
C’est un acte réflexe, neurogène = acte de défense.
Mécanisme : Stimulation des récepteurs qui sont sur les bronches >réaction immédiate des
bronches et message envoyé dans les nerfs moteurs afférents > intégration du message au
niveau des centres bulbaires > nerfs moteurs efférents > mise en tension des bronches et
libération brutale > toux.
Une toux efficace nécessite :
des voies afférentes et efférentes de l’arc réflexe normales
une capacité à générer de hautes pressions intra-thoraciques et un haut débit gazeux à
travers les voies aériennes.
En respiration normale, l’air mobilisé a une vitesse de 24-25 km/h.
Pendant la toux, le déplacement d’air est beaucoup plus rapide, il sort à 1000Km/h, la toux
est un phénoméne violent (peut entrainer des cassures de côte pour les personnes âgées)
- Les récepteurs de la toux ne sont pas exclusivement au niveau des bronches, il peut
y’en avoir au niveau de l’oreille, dc les causes de la toux s’étalent sur un grand
territoire.
Description de la toux :
- date d’apparition (toux aigue, récente, brutale, chronique)
- accompagnée d’expectorations ? grasse ? sèche ?
- Horaire (mai, juin > allergies ?)
- Périodicité
- Circonstances de sur venue (au coucher...)
Signes associés à la toux :
-productive
-sèche
-emétisante (envie de vomir)
-douloureuse
-obnubilante ou syncopale (on peut trouver des causes précises, ca oriente le diagnostic)
Toux aigue : si < 3 semaines
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Toux subaigue : de 3-8 semaines
Toux chronique : si > 8 semaines
Exemples :
En radiographie de profil, on peut en savoir plus sur les origines de la toux :
- inhalation d’un morceau métallique
- inhalation de dentier, extrémité de stylo, etc…
Le problème étant que certains objets ne sont pas radio-opaques.
La toux peut aussi être le signe d’une volumineuse masse tumorale (au niveau du médiastin).
Cela peut-être un lymphome ou un cancer bronchique, et dans ce dernier cas, le seul
symptôme est la toux.
Les grandes causes de toux chronique chez l’adulte :
- problème ORL (1ères causes), ex : obstructions nasales, otite, sinusite, écoulement
nasal postérieur
- asthme (peut se manifester par toux chroniques)
- RGO = reflux gastro-oesophagien, notamment couché
- Bronchites à éosinophiles
- Syndrome suppuratif
- Tabac +++
- Médicament (surtout ceux donnés en cardiologie)
La toux est un motif très fréquent de consultation.
Les complications dues à la toux :
sensations pénibles pour le patient, handicapant
fatigue
perte de connaissance
insomnie
douloureux, fracture costale
douleurs musculaires
enrouement
incontinence urinaire (les patients n’osent pas en parler mais pourtant assez fréquent)
perturbation de la vie quotidienne
B - Les expectorations
Déf : Rejet par la bouche de produits qui viennent des voies aériennes sous-glottiques.
Attention, il y a une différence avec les crachats salivaires ou les raclements de gorge.
Analyse de l’expectoration : chronologie (ancienneté, horaires,…), circonstances de survenue
(spontanée ou provoquée, selon position)
Conséquences de l’expectoration : libératrice ou suffocante.
Les caractères objectifs :
abondance : aigue > vomique
chronique
NB : abondance vomique = vidange massive d’un abcès pulmonaire par voies aériennes, avec
fièvre, altération de l’état général, pus. Evacuation via les voies aériennes sous-glottiques.
Aspect. Ex : dans la mucoviscidose, la coloration est verdâtre.
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