L`Ancre - Theatre-contemporain.net

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L'Ancre
la création
MATHILDE
de Véronique Olmi
du jeudi 14 au samedi 30 avril 2005 – 20h30
Théâtre de l'Ancre
rue de Montigny, 122 (Ring sortie 29 EST)
Charleroi
071/314 079
[email protected]
www.ancre.be
Mathilde
Une pièce forte, intéressante, émouvante, sensuelle avec des moments de
tendresse, une pièce qui peut déconcerter certains, faire réfléchir
d’autres. Un texte qui ne laisse pas indifférent !
Après avoir purgé trois mois de prison pour détournement de mineur,
Mathilde, écrivain célèbre rentre chez elle.
Défait par le scandale, rongé par la jalousie, Pierre son mari, l’interroge
obstinément sur cet acte qui l’a faite condamner.
Entre eux, une plaie ouverte sur le désir, révélé, douloureux et pourtant
revendiqué.
Deux remarquables comédiens, Patrick Descamps et Rosalia Cuevas,
donnent chair à ce couple qui, entre légèreté et violence, interroge les
enjeux du désir et de la liberté.
A propos de Mathilde
Véronique Olmi auteur :
Le délit de cette femme ? Avoir répondu à une pulsion et avoir assouvi son désir
pour un adolescent de 16ans.
Dans leur appartement petit-bourgeois, son mari, aigri et rongé de jalousie, l’attend.
Partagé entre amour et incompréhension, il l’interroge sans répit sur son acte. Mais
Mathilde ne regrette pas ces trois mois de prison pour ces quelques instants de
liberté absolue et elle revendique son acte haut et fort.
Ensemble, ils vont traverser une nuit d’épreuve au cours de laquelle ils vont se battre
contre les idées reçues et leur volonté d’y échapper.
DISTRIBUTION
MATHILDE
de Véronique Olmi
Mathilde : Rosalia Cuevas
Pierre : Patrick Descamps
Mise en scène et lumière : Michel Kacenelenbogen
Maquillages:Jean-Pierre Finotto
Scénographie: Lionel Lesire
Photos : Cassandre Sturbois
Création et production du Théâtre de l'Ancre et du Théâtre Le Public.
Le texte de la pièce est publié aux éditions Actes Sud-Papiers.
A PROPOS DE MATHILDE
Le mari, la femme, l'amant. Ce pourrait être le trio banal d'un boulevard, à peine différencié
du thème classique par l'absence sur scène de l'amant qui est là juste évoqué. Mais il n'en est
rien.
Mathilde et Pierre se sont aimés – passionnément – et ils s'aiment toujours, le doute est vite
effacé. Pierre est médecin, Mathilde est écrivain. Un couple d'âge mûr, deux amants qui ont
réussi et réussi à se perdre des yeux, du cœur au fil des jours qui passent.
Un appartement cossu mais encombré de cartons est le décor unique. Rangement,
déménagement ? On ne sait. Pierre est là et Mathilde apparaît. La situation est exposée, par
petites touches, dans un dialogue retenu et pudique.
Mathilde sort de prison où elle vient de passer trois mois, pour détournement de mineur.
Elle a dérogé, enfreint la loi intime et muette de la morale. Elle a désiré, aimé, elle s'est
perdue ou retrouvée dans les bras d'un adolescent. Le pire : elle ne regrette rien. Les avanies
et la honte semblent avoir plus sûrement meurtri Pierre qu'elle-même. Mais ces trois mois
l'ont brisée, ont glacé son cœur et son corps, ont figé sa plume. Elle ne sait plus que vivre, ni
quoi reconstruire. Elle ne sait si elle va rester, partir, écrire de nouveau, s'exprimer et dire.
Elle veut juste pour l'instant retrouver l'indispensable de sa vie et elle n'a ni remords ni
regrets. Aussi, elle affronte Pierre qu'elle n'a jamais cessé d'aimer. C'est l'inévitable
déchirement, la mise à nu des sentiments, des désirs et des douleurs accumulés.
Les dialogues sont ciselés à coup de poignard, à coup de scalpel dans le vif des consciences
et des tripes. La souffrance est palpable, tout autant que l'amour dont elle est fille indigne.
Mathilde et Pierre exposent leur âme. Ils sont tour à tour martyrs et bourreaux. Et l'Amour
qui transparaît partout inverse plusieurs fois les rôles au fil du dialogue. Celui-ci est tendu,
cruel, il faut enfin dire, entre larmes et rage. Il n'est plus temps d'épargner l'autre. Amour et
rancœur, tout se rejoint dans l'expression crue du désir, de la honte, jusqu'au dégoût. L'autre
est son propre miroir et l'image qu'on y voit nous pousse souvent à fuir, mais parfois à lutter
pour le bonheur.
Mathilde ne veut plus fuir. Elle revient, ni humble ni repentante. Pierre l'attendait faible et
implorante. Surprise. Il vomit d'abord sa rancune et sa douleur mais chaque phrase
prononcée, même la plus violente, a des parfums d'amour. Il a été trompé, son orgueil est
atomisé. Il est la victime consentante que l'on plaint. Il aurait voulu la haïr, il l'a fait sans
doute, quelques minutes ou quelques heures, quand le manque d'elle le torturait.
Et le dialogue est bouleversant. Il n'épargne rien ni personne. Il expose l'intime avec des
mots forts et crus, qui frappent comme un gong. Désir, pulsion et révolte, toi-moi-les autres,
le conflit est permanent. La vérité et la confiance ne se marchandent pas, ne se tronçonnent
pas. Rien n'est simple. Tout est à construire, à dire.
On ne sait ce qu'il adviendra de Pierre et de Mathilde, mais Véronique Olmi sait ouvrir les
lourdes portes des caveaux intimes. Elle nous donne une belle leçon d'amour, de désir,
d'exigence, nous aide à trouver les clés de notre propre bonheur. Nul ne sort jamais indemne
de cette recherche, mais c'est sans doute le prix à payer pour vivre vraiment.
Les interprètes
Rosalia Cuevas et l'Ancre
La comédienne n'en est pas à sa
première pièce à l'Ancre, elle y a déjà
joué Chambres de Philippe Minyana
dans une mise en scène de Patrick
Descamps, et L'enfant enfoui de Sam
Shepard.
Comédienne de nationalité espagnole, Rosalia Cuevas est titulaire d'un 1er Prix d’Art
Dramatique au Conservatoire Royal de Bruxelles
Elle a entre autres joué dans :
- Antigone de Jean Anouilh
- Maître Puntila et son valet Matti de Bertolt Brecht
- Il est important d’être aimé d’Oscar Wilde
- Le malade imaginaire, L’école des maris, Tartuffe, Les fourberies de Scapin, Les
Femmes savantes, L’avare et Don Juan de Molière
- Le jeu de l’amour et du hasard, Les fausses confidences, Le legs et L’épreuve de
Marivaux
- Quelques fleurs d’Olivier Massart
- Après la pluie de Sergi Belbel
- Imprévus dans un musée de Thilde Barboni
- Moi, Clytemnestre de Jean-Claude Idee
- All Souls de Daniel Keene
Elle s’est illustrée dans un grand nombre de théâtre dont :
Théâtre Royal du Parc, Théâtre Royal des Galeries, Théâtre de Poche, Théâtre de
l’Ancre, Théâtre d’Art, Atelier Théâtre Jean Vilar, Théâtre du Rideau de Bruxelles,
Théâtre du Sygne, Magasin d’Ecriture Théâtrale, Nouveau Théâtre de Belgique,
Théâtre de la Place des Martyrs, Théâtre Le Public, Théâtre Varia, …
Rosalia Cuevas travaille aussi au studio MADE, spécialisé dans le doublage de films
et de séries télé. Elle y est à la fois comédienne et directrice de plateau.
Patrick Descamps et l'Ancre
Comédien :
L'internationale des grands-mères de
Roland Thibeau
La musica deuxième de Marguerite Duras.
Cendres de cailloux de Daniel Danis
Metteur en scène :
Kriss l'emballeur de Jacques Sternberg
Parle de Niklas Radstörm
La nuit des Rois de W. Shakespeare
Depuis 1977, il a joué dans une cinquantaine de pièces, dont :
La chevauchée sur le lac de Constance de Peter Handke
Le cercle de craie caucasien de Bertolt Brecht
Il a aussi obtenu deux grands prix qui récompensent le meilleur acteur :
- L’Eve du théâtre en 1985 : pour les rôles d’Answald dans La trilogie du revoir de
Botho Strauss et de Méphisto dans Un Faust de jean Louvet
- Le prix du théâtre en 1996 : pour le rôle principal dans Yascha de Yasmina Reza
A également travaillé sous la direction de :
Benno Beson, Elvire Brison, Thierry Debroux, Marcel Delval, Michel Dezoteux,
Frédéric Dussenne, Michel Kacenelenbogen, Philippe Sireuil, …
Mis en scène :
Molière malgré lui d’après La Cabale des Dévots de Mikhaïl Boulgakov
Mais il a franchi les limites des salles de spectacles jusqu’au cinéma et à la télévision.
Au cinéma
Un couple épatant, Cavale, Après la vie réalisés par Lucas Belvaux
Trouble, réalisé par Harry Cleven
Preuves, réalisation de Philippe Faucon
A la télévision
Nom de code DP réalisation Patrick De Wolf
Le rêve du tigre, épisode n°19 de la série L’instit’, par José Pinheiro
A propos de Mathilde
Michel Kacenelenbogen, metteur en scène
J’ai choisi cette pièce parce qu’elle trace, avant tout, le portrait d’être vivants qui
souffrent, se cherchent et exigent le meilleur de la vie. Elle ne fait ni le procès d’une
femme happée par le désir sexuel, ni l’affrontement d’un couple au bord de la
rupture. Véronique Olmi dépeint les contours d’êtres humains en quête de liberté et
de reconnaissance, prisonniers d’une vie qui les étouffe.
Ce qui m’intéresse de plus en plus, c’est de travailler des textes qui présentent des
être humains à la lumière de leurs failles. D’abord parce qu’une faille est un conflit,
source de réflexions, d’actions, de douleurs comme de bonheurs. Ensuite parce que
cette faille représente une sorte de « carrefour » intime qui place l’être humain face à
des choix, conscients ou inconscients. Et ces choix modifient de manière irréversible
le cours d’une vie. Les failles deviennent des « tombeaux » ou des « fenêtres ». Pour
moi, Mathilde, c’est surtout un couple, deux individus à un carrefour.
Je trouve tout particulièrement intéressant que l’auteur laisse libre cours au jugement
des spectateurs. La fin de la pièce est ouverte : que va devenir le couple ? Vont-ils se
réconcilier tous deux et reprendre une vie commune ? Différente, certainement, mais
qui peut les conduire à un renouveau total, à une nouvelle découverte de l’amour !
Véronique OLMI
Après avoir suivi en 1989 des études d'art dramatique chez Jean-Laurent Cochet,
Véronique Olmi est assistante à la mise en scène pour Gabriel Garran et Jean-Louis
Bourdon de 1990 à 1993. En 1990, elle écrit et joue A demain Modigliani. En 1993, elle
adapte et met en scène La rencontre inachevée. En 1995, elle écrit Le passage publié en
1996 aux éditions de l'Arche et crée la pièce en février 1997 avec Marina Vlady au
Théâtre du Rond-Point, pièce pour laquelle elle obtient le prix de la fondation de La
Poste et qui sera traduite en allemand et publiée chez Suhrkamp.
En 1997, elle publie deux pièces aux éditions de l'Arche, Chaos debout et Les nuits sans
lune. En mars 1997, elle reçoit une bourse d'encouragement du Centre National du
Livre pour sa pièce La jouissance du scorpion, écrite à la Chartreuse de Villeneuve-lezAvignon. En juin 1997, elle participe au Festival Les rencontres de la Cartoucherie
organisé par Philippe Adrien et Anne-Marie Schoisne, où sa pièce Eternel quotidien est
mise en scène par Gabriel Garran. En janvier 1998, Le passage est créé au Théâtre
Vidy de Lausanne dans une mise en scène de Brigitte Jaques.
Elle reçoit en mars 1998 le prix CIC Paris Théâtre pour Point à la ligne (1993) qui sera
publié aux éditions de l'Arche avec La jouissance du scorpion. En juillet 1998, Chaos
debout est créé au festival d'Avignon dans une mise en scène de Jacques Lassalle, avec
Anouk Grinberg. En septembre 1998, elle publie Privée, recueil de nouvelles, aux
éditions de l'Arche. Depuis avril 1998, elle anime un atelier d'écriture au lycée
Jacques Prévert de Boulogne-Billancourt.
Bibliographie
Romans
- Privée - Nouvelles (édition de l’Arche 1998)
- Bord de mer - Actes Sud, 2001 et 2003
- Numéro six - Actes sud, 2002
- Un si bel avenir - Actes Sud, 2003
- La petite fille aux allumettes - Stock, 2004
Théâtre
- Le passage - Edition de l’Arche, 1996
- Chaos debout/ Les nuits sans lune - Edition de l’Arche, 1997
- Point à la ligne/ La jouissance du scorpion - Edition de l’Arche, 1998
- Mathilde - Actes Sud, 2001 et 2003
A propos de Mathilde
Gabriel Garran (metteur en scène français)
L’œuvre naissante de Véronique Olmi apparaît comme une échographie théâtrale. La
plume est à son image : une aiguille fine, vibrante, acérée, qui sait aller jusqu’où ça
fait mal, la piqûre se mue en sonde, manie le scalpel, révélant la plaie intime et
cachée. Faisceau de destinées féminines froissées dans leur être, leur chair, leur
devenir. Et dans cet univers qui se délite, les hommes s’en tirent comme ils peuvent.
Le théâtre de véronique Olmi est fait de situations limites. Frustration, promiscuité,
brisures feutrées ou virulentes.
On reste attentif, touché même par leurs propos violents parfois, tendres. Ils se
déchaînent l’un contre l’autre, s’injurient, se détestent, pour tomber quelques instants
plus tard dans les bras l’un de l’autre. En réalité, ils sont malheureux tous les deux.
Et Mathilde répète à son mari que seul un désir (un fantasme peut-être) l’a poussé à
faire l’amour avec ce jeune garçon, mais elle ne l’a jamais aimé.
VERONIQUE OLMI EN V.O.
entretien réalisé par Stéphane Guex-Pierre
Ça se passe comment au niveau de l'écriture ? C'est le sujet qui détermine la forme
théâtrale ou romancée, ou la forme qui détermine le sujet ?
Je n’ai écrit que des pièces pendant dix ans, je ne pensais pas du tout aux romans.
J’avais écrit des nouvelles publiées à L’Arche. C’est Actes-Sud qui m’a demandé
d'écrire un roman. Pas qu'à moi, ils ont demandé à beaucoup d'auteurs dramatiques,
ils ont voulu ouvrir la maison ! Et puis il se trouve que Bord de Mer a vraiment super
bien marché. Donc j'ai trouvé que c'était beaucoup plus confortable que le théâtre.
Comment ça "confortable"?
Moi j’ai eu la chance de ne jamais chercher un éditeur, j'ai toujours eu un éditeur qui
attendait ! Donc, l’éditeur attend le roman, je l'écris, il le publie et c'est lu… Tandis
que le théâtre, vous connaissez ça !
A ce niveau là, d'accord, je pensais plutôt à l'écriture…
Dans l'écriture, c'est bien aussi. Parce que le roman est plus centré sur soi, c'est un
mouvement plus intérieur. Le théâtre, on l'écrit pour qu’il soit proféré, pour donner
quelque chose aux acteurs. Je me demande toujours si les acteurs auront assez « à
manger »… S’ils vont avoir envie de dire ces mots-là, de se les mettre en bouche?
Tandis que le roman, c'est complètement le mouvement inverse. C'est un travail sur
soi, le roman. Un travail beaucoup plus personnel. Enfin… plus personnel! Mon
premier roman parlait d'un double infanticide, ce n’est pas vraiment
autobiographique…
D'où vient ce goût pour le choc, pour le heurt, cette envie de titiller les choses sur
le fil du rasoir, entre ce qui est bien et ce qui ne l'est pas ?
Si les auteurs servent à quelque chose, ce serait à cela. Chercher la limite entre le bien
et le mal. J'ai beaucoup lu Dostoïevski, lu et relu, et c'est un auteur fondamental, car il
a posé les seules questions universelles, éternelles qui nous préoccuperont toujours :
quel est le bien, quel est le mal, quelle est la part de responsabilité de chacun, où est
la rédemption, la culpabilité? Lui, il a brassé ces questions-là comme un géant, moi je
le fais comme un grain de sable à côté du rocher. Pour moi, c'est cela l'essentiel.
Chez vous il n’y a pas de jugement ?
Ça m'énerve quand on tranche.
Pour un auteur féminin, est-ce qu’il est plus difficile d’écrire des rôles pour les
hommes que pour les femmes ?
Au début, je n'écrivais que pour les femmes, j'avais très peur d'écrire pour les
hommes. Moi, je viens vraiment du matriarcat depuis les générations les plus
absolues, et j'adore l'univers des femmes, j'adore les écouter, à tous les âges, je trouve
cela d'une richesse infinie, et puis un jour je me suis dit qu’il fallait quand même
essayer… J'avais un peu la pétoche de faire parler les hommes, alors j'ai écrit Le
jardin des apparences qui met en scène un vieux monsieur, que Jean-Paul Roussillon
a magnifiquement interprété -ce rôle lui a d’ailleurs valu un Molière en 2002-… cela
sonnait donc juste et m’a encouragée à continuer. Je me fais souvent attaquer, on me
dit, dans les débats, « On voit bien que vous n’aimez pas les hommes ! ». C’est
étrange. Peut-être est-ce parce que je les montre en état de faiblesse ? Mais c'est cela
qui est beau, justement…
Vos pièces sont-elles autobiographiques ? Est-ce que Mathilde (de la pièce
Mathilde), par exemple, vous ressemble ?
Si mes pièces étaient autobiographiques, j'aurais une drôle de vie…
Arles – mars 2003
LA PRESSE
Rosalia Cuevas est éblouissante dans le rôle de cette femme dévorée par le désir
tandis que Patrick Descamps oscille brillamment entre amour et haine, rage et
désespoir. Grandiose !
Catherine Makereel – Le Soir – Mad (19 janvier 2005)
… La plume de la dramaturge française est incisive, subtile et tendrement cruelle.
Rosalia Cuevas et Patrick Descamps interprètent les fêlures de leur personnage avec
une tragique authenticité et rendent leur huis clos délicieusement infernal.
Thierry Denoël – Le Vif l'Express (28 janvier 2005)
Une pièce forte, intéressante, émouvante, sensuelle avec des moments de tendresse,
une pièce qui peut déconcerter certains, faire réfléchir d’autres. Une comédie qui ne
laisse pas indifférent !
J’ai été captivé à la vision de ce spectacle, pour la qualité du texte vrai, simple,
vivant, aux verbes acides ; pour la qualité de la mise en scène de Michel
Kacenelenbogen, qui ressent tellement fort et avec justesse les émois, les émotions,
les perceptions des êtres humains , qui travaille avec ses acteurs sur l’authenticité , la
vérité, le regard . Il le fait avec intelligence, passion et sincérité .
Deux grands comédiens interprètent cette pièce avec talent : Patrick Descamps et
Rosalia Cuevas. Ils sont tout simplement formidables, profondément humains
témoignant d’une présence scénique magnifique pleine de chaleur humaine, de
regards d’une grande sensibilité. Ils sont bouleversants tous les deux. Nous
spectateurs, nous en arrivons à oublier que nous sommes au théâtre et que cet
homme et cette femme sont des acteurs. Nous avons l’envie d’intervenir, de leur
confier nos impressions, de leur donner des conseils, de les diriger dans le chemin
qui les réconciliera ou les séparera pour toujours…
Roger Simons, Cinemaniacs
Rosalia Cuevas fait face à un Patrick Descamps magnifique et très émouvant dans sa
fragilité et ses fausses certitudes.
Guy Duplat, La Libre Belgique (janvier 2005)
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