
Cette opération vise à appuyer la restructuration des prêts en faveur d’emprunteurs viables touchés par le
tremblement de terre du 12 janvier et à améliorer l’offre de services financiers en Haïti. Le don permettra
d’établir un fonds de garantie partielle du risque de crédit (Partial Credit Guarantee Fund - PCGF) pour le
secteur financier et de fournir une assistance technique pour la conception et la mise en œuvre d’un
programme destiné à améliorer la réglementation et la surveillance du secteur financier ainsi qu’à
moderniser l’infrastructure financière.
Contexte national
Haïti est le pays le plus pauvre de l’hémisphère occidental. Quelque 76 % des 9,6 millions d’habitants
vivent en dessous du seuil de pauvreté (avec moins de 2 dollars par jour) et 56 % vivent dans une
pauvreté absolue (avec moins de 1 dollar par jour). Durant les années qui ont précédé le tremblement de
terre du 12 janvier 2010, l’économie haïtienne a affiché des résultats encourageants. La croissance
annuelle s’est maintenue à 2,5 % en moyenne sur la période 2007-09. Durant l’exercice 09 (s’achevant en
septembre 2009), le taux d’inflation annuel est tombé à -4.7 % en septembre - suite à la chute des prix des
produits de base - et l’assainissement des finances publiques a permis de réduire le déficit budgétaire (non
compris les dons et les projets financés par des capitaux étrangers) à 4,4 % du PIB. Par ailleurs,
l’adoption de la loi HOPE et le faible niveau des prix à l’importation ont favorisé les exportations de
textiles. Les exportations et les envois de fonds substantiels des travailleurs expatriés ont aidé à ramener
le déficit de la balance courante à 3,2 % du PIB, contre 4,5 % pour l’exercice 08.
La situation nationale a changé radicalement le 12 janvier 2010, lorsque Haïti a été frappé par un
tremblement de terre de magnitude 7 sur l’échelle de Richter. L’épicentre se trouvait à Léogâne, dans la
province occidentale du pays, à seulement 17 km au sud-ouest de la zone fortement peuplée de Port-au-
Prince, la capitale. Le séisme a fait plus de 200 000 morts et des centaines de milliers de sans-abri qui ont
cherché refuge dans les provinces, aggravant encore une situation économique déjà difficile dans ces
régions. Bon nombre des sinistrés sont retournés à Port-au-Prince, où ils vivent dans des camps.
Selon l’évaluation des besoins post-catastrophe (Post-Disaster Needs Assessment - PDNA) effectuée par
une équipe mixte composée de représentants du Gouvernement haïtien et de membres de la communauté