A la faveur d'une réelle proximité avec son public, Dieu le père prend en otage une grande partie
de la salle, venue tout connement écouter de la musique... Incompréhension, agacement : parfois
dix interminables minutes entre deux titres.
"The crazier you go, the crazier we go". Pour nous rendre fou, il sait y faire. Mais il ne faudrait
pas nous faire tourner en bourrique. Jared prend des photos, Jared reprend Police pour la
déconne, Jared fait des vidéos pour YouTube, Jared dit merde en Français, Jared fait le pitre
avec un sous tif, etc. Mais Jared, le chanteur, il est où ?
Heureusement, quand le performer reprend le pas sur l'acteur, l'Aéronef sort de son silence gêné.
L'ambiance en salle ressemble alors enfin à un concert. Saluons la retenue des jeunes filles qui se
conduisent tout de même bien plus intelligemment qu'un convoi de fans de Tokio Hotel à la fête
de la bière. Il y avait de quoi prendre peur. La veille, des fans dormaient déjà devant les portes.