CLOV : A quoi est-ce que je sers ?
HAMM : A me donner la réplique. (Beckett Fin de partie)
Parfois, explication partielle avec un “récitant” (Brecht) ou un coryphée (théâtre antique) mais
ce perso ne peut être objectif car il appartient à la pièce.
Rareté des portraits
“Le personnage, sur scène, est d’abord appréhendé à travers l’acteur” (MCH) La perception de
sa personne est immédiate.
Le portrait d’un personnage est fait souvent par un autre perso, exemples, le portrait de
Thomas Diafoirus par son père dans Le Malade Imaginaire, les portraits que fait Célimène dans Le
Misanthrope (nous renseignent plus sur Célimène que sur les perso qu’elle décrit)
Le rôle
Il y a parfois des changements de rôle au cours de la pièce mais le spectateur reconnaît tjrs le
rôle profond, exemple Silvia prend le rôle de Lisette dans Le Jeu de l’Amour et du Hasard mais
demeure Silvia pour les spectateurs.
Le jugement est dévolu au spectateur, exemple Fin de Partie (Beckett)
HAMM : On n’est pas en train de…de…signifier quelque chose ?
CLOV : Signifier ? Nous signifier ! (Rire bref) Ah elle est bonne !
HAMM : Je me demande (Un temps) Une intelligence, revenue sur terre, ne serait-elle pas tentée de se faire des
idées, à force de nous observer ? (Prenant la voix de l’intelligence) Ah, bon, je vois ce que c’est, oui, je vois ce qu’ils
font !
Ce sont les perso secondaires (qui n’apparaissent pas) qui sont le plus souvent décrits.
I.B L’action dramatique
I.B.1 Le conflit
La scène est tjrs un champ de bataille (physique chez les antiques, physique ou verbal chez les
classiques)
Solomon Marcus dégage le “degré de verbalisation du conflit” qui est le nb de présence avec
répliques d’un perso / le nb de présences scéniques total de ce perso.
I.B.2 L’exposition
Présentation du conflit dès le début de la pièce Problème du dramaturge : concilier cette
nécessaire explication et l’action, pas de temps d’arrêt trop long.
Exemple La Mère coupable I2 Figaro (à Suzanne qui lui reproche de lui rappeler des choses
qu’elle connaît déjà) “Encore faut-il bien s’expliquer pour s’assurer que l’on s’entend” Beaumarchais
souligne cette difficulté.
I.B.3 Le déroulement du drame
Durcissement du conflit jusqu’au nœud. Ce fait est souligné par le perso de Dubois dans Les
fausses Confidences (Marivaux) : “Voilà l’affaire dans la crise !”
Une pièce de théâtre est une construction constituée d’une série d’états de conscience, ou de situations, qui
s’intensifient, se densifient, puis se nouent, soit pour se dénouer, soit pour finir dans un inextricable insoutenable
(Ionesco, Notes et contre-notes)
I.C L’écriture didascalique
Deux niveaux d’écriture, dialogue et didascalies (appelées pantomimes au XVIIIème). Les
didascalies sont de plus en plus abondantes depuis le XVIIIème. Pour M. Issacharoff, Le spectacle du
discours, les didascalies sont à peu près l’équivalent de la fonction métanarrative dans le roman.