Envoyé par Johan.
Notes sur le théâtre.
Au XVII : la notion d’opinion commune est importante, cos’ le
vraisemblable repose sur les croyances communes. C’est pourquoi
intervient l’idée de possible. RACINE garde tjs ses distances, quand
recours au merveilleux :
« Le soldat étonné dit que dans une rue
Jusque sur le bucher Diane est descendu » (Iphigénie)
C’est parce qu’elles ne tombent pas sous ARISTOTE que les ballets et
opéras, genres nouveaux, se permettent les machines et le merveilleux.
ARISTOTE, encore : « le rôle du poète est de dire non pas ce qui a eu lieu
réellement, mais ce qui pourrrait avoi lieu dans l’ordre du vraisemble et du
nécessaire ».
La tragédie repose sur l’excitation de deux émotions :
- la pitié : émotion altruiste
- la frayeur : émotion égocentriste
deux émotions désagrébles purifiées par la représentation
Necessité de l’indentification.
Drame déimité paradoxalement :
- présuppose idéalisation
- nécessite identification (pour catharsis)
la juste mesure, credo classique.
Paradoxalement, cette vision du théâtre, du vraisemblable par
l’idéalisation a pour principe un réalisme ! C’est en enlevant les
défectuosités de la nature, qui en empêchent l’intelection, qu’on
parvient à un plus grand réalisme.
D’où la nécessité des règles : CHAPELAIN : « Plus le poème
approche de ces règles, plus il est poème, plus il va près de la
perfection ».
Lutte contre l’obscurantisme : CHAPELAIN : « le bon sens est le
père des règles « : DESCARTES, vive le rationalisme !
« Aimez donc la raison : que toujours vos écrits
Empruntent d’elles seules et leur lustre et leur prix » (BOILEAU)
L’imitation : concept hyper flou. DONNEAU DE VISE disait de
Clélie qu’elle imitait la vie quotidienne !!! CHAPELAIN : « je
pose pour fondement que l’imitation en tout poème doit être si
parfaite qu’il ne paraisse aucune différence entre la chose imitée et
celle qui imite ». Identification, pour la catharsis, en naît : le
spectateur devra oublier qu’iol est au théâtre et « se croire présent à
un véritable événement ».
Mais en même temps : c’est pas incompatible avec idéalisation ?
Ne pas oublier qu’il s’agit de corriger la nature : le concept de
Belle Nature (opposée plus tard par DIDEROT à la Nature Vraie).
La belle nature :
- le beau
- le plaisant
- le noble
- le simple
MOLIERE : n’imite pas la belle nature :
« et dans le sac où Sacpin s’enveloppe
je ne reconnais plus l’auteur du Misanthrope » (BOILEAU).
Le dogme de la belle nature va opposer deux concepts : le faux (mauvaise
imitation) et le fictif (imitation réussie). D’ailleurs, au om de la
vraisemblance, « le faux qui est vraisemblable doit être plus estimé que le
véritable étrange, prodigieux et incroyable » (LA MESNARDIERE). Cela
ait gerber CORNEILLE, qui voulait reprendre n’immporte quel événement
passé, aussi dégueu fût-il.
Le blème du vraisemblable touche les thèmes et aussi deux conventions
dramatiques :
- monologue
- aparté
…qui mettent en valeur la fragilité de l’illusion dramatqiue : si on se dit :
c’est là des conventions, on sort de l’histoire et l’effet est foutu.
Ceppendant, se souciait-on que qqn parlât en alexandrins ou portât un
costume de cour ???
Incompatibilités : l’invisible
- les scènes d’invasion (Cid)
- les scène de montres, de montrueux, l’horrible excluant toute
tragédie.
Quatre posibilités de combinaisons spatio-temporelles : l’événement se
passe - en scène pendant un acte : représentation
- hors scène pendant un acte : narration
- en scène pendant entracte : narration
- hors scène pendant entr’acte. : narration
Unité de temps : « une révolution du soleil », dit ARISTOTE. Ce
qui exclut SHAKESPEARE et son Conte d’hiver, avec son enfant
qui naît dans un acte et est adulte dans un autre ! RACINE fait
coïncider les deux temporalités avec Bérénice : c’est l’idéal à
atteindre. C’est sur ce point que la querelle du Cid : en 24 heures,
un gouverneur est élu, un mort, deux duels, une bataille, un
mariage ! SCUDERY crie au scandale ! Unité de temps est
nécessaire au vraisemblable, mais là, on le voit, l’unité d’action
aussi !
La bienséance relve des codes sociaux : CHAPELAIN est gêné par
Œdipe, qui quitte la ville pieds nus, alors qu’il est fils de roi. C’est
bienséant mais invraisemblable. La bienséance peut être externe
(les codes du public), ou interne (ceux des personnages).
LE PERSONNAGE : Dans l’Impromptu de Versailles : MOLIERE
se montre lui-même distribuant les rôles types d’une comédie :
retient le roi, l’amant et l’amante.
COMEDIE
Castigat ridendo mores : c’est en riant qu’elle corrige les mœurs.
LE LANGAGE DRAMATIQUE
Hypertrophie de la parole.
D’AUBIGNAC : « Au théâtre, parler, c’est agir ». Le langage doit
tout véhiculer.
Toutes ces règles ont fini par scléroser le théâtre. Quand Louis XIV
a réussi à imposer une politique classique, la culture n’avait plus
besoin de l’être d’ailleurs, il préférait les genres plus baroques.
D’ailleurs, après le Phèdre de RACINE, plus rien de classique n’est
resté. Le théâtre le plus durable fut ceux des Italiens, les farces, les
MARIVAUX et les BEAUMARCHAIS.
MARIVAUX, dans l’Ile de la Raison, condamne ses personnage à
repatisser s'’ls ne veulent pas renoncer à leurs préjugés. « On
appelle cela des tragédies, que l’on récite en dialogues, où il y a des
héros si tendres, qui ont tour à tour des transports de vertu et de
passion si merveilleux ; (…) des nobles enfin qui ont de si
respectables finesses, qui se tuent quelque fois d’une manière si
admirable et si auguste, qu’on ne saurait pas les voir sans en avoir
l’âme émue et pleurer de plaisir »
PERRAULT comprend que l’art, comme tout, est soumis au
progrès : ce qu’on fait les modernes n’est pas forcément moins bon
que l’œuvre des Anciens. Le XVIII connaît deux expériences :
- relativiste : il suffit d’adapter aux contemporains
VOLTAIRE
- radicale : tout changer BEAUMARCHAIS,
DIDEROT, MERCIER
remise en question de la belle nature : la nature vraie
C’est le rationalisme d’ARISTOTE qui se retourne contre lui : seul
le règne de la Raison, du bon sens est valable. Mais cette Raison est teintée
du newtonisme toujours relativisant : il n’y a pas de vérité immuable.
LOCKE, NEWTON.
Le mérite du spectacle est non de se faire analyser, « mais de
plaire », DUBOS.
- pragmatisme
- empirisme
- relativisme
- scepticisme
remise en questions, comme par BEAUMARCHAIS et son
Essai sur le genre dramatique sérieux, qui ne veut pas théoriser, et
donner Eugénie en exemple.
Plus puissant : Nouvel essai sur l’art dramatique de MERCIER
chier sur « cette tourbe scolastique qui ne parle que par la bouche
des morts ». Retour de la légitimité du génie.
Et c’est l’expérience qui dicte les remarques et les principes.
Contrairement au XVIIe, les thériciens du XVIIIe sont toujours les
dramaturges.
Toujours est-il que le théâtre reste lié à une pédagigie de la vertu.
DESTOUCHES, en 1732, préface du Glorieux : il faut « mettre la
vertu dans un si beau jour qu’elle s’atttire l’estime et la vénération
du public ». la tragédie, dit VOLTAIRE, est « l’école de la vertu ».
il ne s’aguit plus de purger ses émotion catharsis mais d’en
éprouver de belles : culte du « cœur ».
D’ailleurs, la catharsis en prend un coup avec ROUSSEAU :
« J’entends dire que la tragédie mène à la pitpar la terreur, soit.
Mais quelle est cette pitié ? Une émotion passagère et vaine, qui ne
dure pas plus que l’illusion qui l’a produite » (Lettre à d’Alembert
sur les spectacles)
Belle nature nature vraie
Les embellissements tragisques sont de plus en plus perçus comme
des freins à l’effusion sentimentale. D’ailleurs, on se pose la
question du costume : une prisonnière comme Andromaque
devrait-elle être habillée comme une princesse ?
Le problème est celui de proximité VS éloignement. MERCIER
s’écrit : « je suis un homme, puis-je crier au poète dramatique,
montrez-moi ce que je suis ! »
BEAUMARCHAIS, pareil : « Que me font, à moi, sujet paisible
d’un état monarchique, les révolutions d’Athènes et de Rome ?
Drame et tragédie s’opposent en ces termes : tragédie fait l’éloge
de la distance (qui rend magnifique). Le drame, de la proximité, au
nom de l’identification.
DIDEROT : le drame est « la tragédie des mileux domestiques
bouregois ». Ne pas oublier que la bourgeoisie a pris de
l’importance au XVIII.
D’ailleurs, changement de rôles avec, notamment,
BEAUMARHAIS : la comédie, genre non noble, s’assume comme
tel, et donne les nobles rôles au bas-peuple : le Barbier de Séville :
« Aux qualités qu’on exige dans un domestique, Votre Excellence
connaît-elle beaucoup de maîtres qui fussent dignes d’être
valets ? », demande Figaro au Comte Alaviva. BEAUMARCHAIS
ridiculise tout. Il relie audaciausement la liberté politique à la
liberté artistique : « le théâtre est un géant qui blesse à mort tout ce
qu’il frappe ».
« Les chefs d’œuvres de l’art sont ceux qui imitent si bien la nature
qu’on les prend pour la nature elle-même » (ABBE BATTEUX) :
hésitations entre belle nature et nature vraie (car imitation pas = à
« copie servile » !) : postclassicisme de la 1ère moitié du XVIII.
DIDEROT : art. « imparfait » : « la nature n’est pas défectueuse,
c’est l’art qui l’est, car son modèle le précède ». La véracité est
érigée comme unique critère du beau. Introduction, donc, du
monstrueux, ou du pas bienséant. Introduction aussi de association
entre texte et pantomime afin de garantir authenticité. Au théâtre,
« on n’y peut jamais montrer qu’une action, tandis que dans la
nature, il y en a presuqe toujours de simultanées » (Entretien avec
Dorval sur le Fils Naturel)
Mais ces réformes sont timides par rapports à celles de JONHSON
et de LESSING : seule unité d’action est admise. Et JONHSON
fustige le vraisemblable : il affirme (!) que le théâtre naît d’un
accord tacite entre auteur et spectateur : le fameux « comme si ».
Et, de plus, même si elles sont censées aller vers le public, celui-ci
les boude ! Seul MERCIER a du succès ! C’est la tragédie
voltairienne qui triomphe, et la écomédie larmoyante » de
NIVELLE DE LA CHAUSSEE.
Pourquoi ?
- les théoriciens sont des nuls en théâtre ?
- les acteurs déclament leur malheur par habitude ?
- le vrai n’est pas forcément efficace ? OUI !
C’est ainsdi que DIDEROT découvre la « théâtralité » (terme 2
siècles + tard) : les personnages de théâtre ne réagissent pas pareil
que les personnes du réel. Importance (aristotélicienne) de la
représentation (l’odieux devient agréable) : « si l’illusion était
parfaite et d’une durée continue, elle cesserait d’être agréable ; (…)
c’est la secrète comparaison de l’art rivalisant avec la nature qui
fait le charme du théâtre ». (MERCIER, Nouvel essai sur l’art
dramatique).
prise de cs de l’inutilité du réalisme par les réalistes mêmes !
L’esthétique et la morale
Querrelle sur l’article Genève. Par la suite, on va faire du théâtre un
lieu de civisme, didactique. Pesant : le théâtre du XVIII va s’y
échouer. Mais c’est en même temps l’ouverture vers la modernité
théâtrale. MERCIER conçoit l’avnir théâtral comme pollitique :
« tous les ordres des citoyens sont présents », unis dans une
effusion collective : le théâtre est le seul lieu où la collectivité
prend conscience d’elle-même ». Politique : tragédie aussi, mais
elle repose sur
- soumission de l’homme à fatalité (pessimisme et
réactionnaire)
- inégalité
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