remise en questions, comme par BEAUMARCHAIS et son
Essai sur le genre dramatique sérieux, qui ne veut pas théoriser, et
donner Eugénie en exemple.
Plus puissant : Nouvel essai sur l’art dramatique de MERCIER
chier sur « cette tourbe scolastique qui ne parle que par la bouche
des morts ». Retour de la légitimité du génie.
Et c’est l’expérience qui dicte les remarques et les principes.
Contrairement au XVIIe, les thériciens du XVIIIe sont toujours les
dramaturges.
Toujours est-il que le théâtre reste lié à une pédagigie de la vertu.
DESTOUCHES, en 1732, préface du Glorieux : il faut « mettre la
vertu dans un si beau jour qu’elle s’atttire l’estime et la vénération
du public ». la tragédie, dit VOLTAIRE, est « l’école de la vertu ».
il ne s’aguit plus de purger ses émotion – catharsis – mais d’en
éprouver de belles : culte du « cœur ».
D’ailleurs, la catharsis en prend un coup avec ROUSSEAU :
« J’entends dire que la tragédie mène à la pitié par la terreur, soit.
Mais quelle est cette pitié ? Une émotion passagère et vaine, qui ne
dure pas plus que l’illusion qui l’a produite » (Lettre à d’Alembert
sur les spectacles)
Belle nature – nature vraie
Les embellissements tragisques sont de plus en plus perçus comme
des freins à l’effusion sentimentale. D’ailleurs, on se pose la
question du costume : une prisonnière comme Andromaque
devrait-elle être habillée comme une princesse ?
Le problème est celui de proximité VS éloignement. MERCIER
s’écrit : « je suis un homme, puis-je crier au poète dramatique,
montrez-moi ce que je suis ! »
BEAUMARCHAIS, pareil : « Que me font, à moi, sujet paisible
d’un état monarchique, les révolutions d’Athènes et de Rome ?
Drame et tragédie s’opposent en ces termes : tragédie fait l’éloge
de la distance (qui rend magnifique). Le drame, de la proximité, au
nom de l’identification.
DIDEROT : le drame est « la tragédie des mileux domestiques
bouregois ». Ne pas oublier que la bourgeoisie a pris de
l’importance au XVIII.
D’ailleurs, changement de rôles avec, notamment,
BEAUMARHAIS : la comédie, genre non noble, s’assume comme
tel, et donne les nobles rôles au bas-peuple : le Barbier de Séville :
« Aux qualités qu’on exige dans un domestique, Votre Excellence
connaît-elle beaucoup de maîtres qui fussent dignes d’être
valets ? », demande Figaro au Comte Alaviva. BEAUMARCHAIS
ridiculise tout. Il relie audaciausement la liberté politique à la
liberté artistique : « le théâtre est un géant qui blesse à mort tout ce
qu’il frappe ».