Durkheim

DURKHEIM
Emile Durkheim, sociologue français, est né à Epinal (1858-1917). Il ramène les faits
moraux aux faits sociaux, qu’il regarde comme indépendants des consciences
individuelles. Il est un des fondateurs de l’école sociologique française.
I. GENERALITES
Emile Durkheim (1858-1917) était un agrégé de philosophie, professeur de pédagogie
et de science sociale à la faculté de Bordeaux. Ce fut le premier auteur à être nommé
sociologue. Il participa aux grands débats de son époque : l’affaire Dreyfus, période
de l’antisémitisme. Il se lia avec Emile Zola et avec Jean Jaurès. Il défendit le
socialisme. Il était défenseur farouche de l’idéal Républicain. En 1871, époque de la
Commune de Paris, le gouvernement révolutionnaire s’insurge contre Napoléon III.
C’est à ce moment-là qu’est créé le drapeau rouge, le communisme.
Durkheim a publié plusieurs ouvrages dont :
- 1893 : sa thèse philosophique « De la division du travail social »
- 1894 : « Règles de la méthode sociologique »
- 1896 : revue « L’année sociologique »
- 1897 : « Le suicide »
- 1912 : « Les formes élémentaires de la vie religieuse »
II. SES IDEES
Le premier postulat de Durkheim est qu’on ne peut pas comprendre les faits sociaux à
partir des individus, les volontés individuelles ne peuvent pas fonder un ordre
social stable. Pour Durkheim, la conséquence est que ce n’est que la société qui
garantit l’ordre social.
Le deuxième postulat est que la société possède en elle-même un état de nature.
Durkheim se pose une question : Comment une somme d’individus peut-elle former
une société ? Pour lui, la solution passe par la solidarité. Selon lui, cette solidarité
préexiste dans toutes les sociétés, que les individus en soient conscients ou pas.
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Pourquoi Durkheim a-t-il cette conception de la société ? Il y a deux idées
maîtresses :
- parce que la société se révèle comme un être autonome : la société (groupe,
association, institutions) pense et agit différemment des membres qui la
composent.
- la société se révèle non seulement autonome mais aussi supérieure à l’individu.
Pour Durkheim, la société préexiste aux individus et détermine les pensées, les
comportements, les discours individuels ( le déterminisme). La société possède
une conscience collective qui transcende les consciences individuelles. Cette
conception de la société pourrait selon Durkheim expliquer la pérennité du lien social
malgré les conflits individuels.
III. SA METHODOLOGIE
Sa méthodologie s’appuie sur le raisonnement expérimental issu de la biologie et
de la mécanique. La sociologie doit se construire uniquement à partir des faits
établis par l’observation ( induction).
Pour Durkheim, « les faits sociaux sont les manières d’agir, de penser et de sentir qui
présentent cette remarquable propriété qu’elles existent en dehors des consciences
individuelles. Non seulement ces types de conduites ou de pensées sont extérieurs à
l’individu, mais ils sont doués d’une puissance impérative et coercitive en vertu de
laquelle ils s’imposent à lui qu’il le veuille ou non ».
Pour analyser ces faits sociaux qui dépassent les comportements individuels,
Durkheim pose deux principes méthodologiques forts :
- il est nécessaire d’étudier les faits sociaux comme des choses.
- un fait social ne peut être expliqué que par un autre fait social.
Comment appréhender ou connaître le contour de ces faits sociaux ?
- première solution : le traitement statistique de données (âge, sexe, profession,
…) ou de variables.
- deuxième solution : élimination systématique des motifs individuels.
IV. SON MODELE D’ANALYSE
Exemple : son ouvrage sur le thème du suicide.
Le choix de ce thème s’explique par la volonté de montrer l’intérêt et la pertinence
de la sociologie sur des faits personnels.
Son modèle d’analyse se divise en quatre temps :
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- première étape : définition du terme suicide. Pour lui, le suicide est tout cas de
mort qui résulte directement ou indirectement d’un acte positif ou négatif
accompli par la victime elle-même et qu’elle savait devoir produire ce résultat.
- deuxième étape : choix des variables qui pourraient avoir un lien avec le suicide.
Durkheim choisit le sexe, l’âge, le lieu de résidence, la situation familiale, le type
de religion.
- troisième étape : établissement de relations entre les différentes variables par
rapport au taux de suicide. Au 19e siècle, Durkheim s’aperçoit que le taux de
suicide augmente avec l’âge. Il est plus important chez les hommes que chez les
femmes. Le taux de suicide est plus important chez les personnes seules que chez
les personnes mariées. Il est plus important à Paris qu’en province. Durkheim
s’aperçoit en approfondissant ses recherches que chez les personnes seules, les
hommes divorcés sont plus touchés par le suicide. Cela s’explique par trois
facteurs : le taux de suicide marque un relâchement de la structure familiale ;
l’homme n’assouvit plus ses pulsions sexuelles ; le degré d’intégration dans un
groupe (amis, collègues, religieux).
- quatrième étape : prouver la justesse de ses affirmations. Selon Durkheim, le
taux de suicide dépend des tensions et anxiétés non soulagées par l’individu. Le
degré de cohésion du groupe d’appartenance a une influence positive et fournit un
soutien psychique aux individus fragiles ; les catholiques ont une cohésion sociale
plus importante que les protestants, donc on doit trouver un pourcentage plus bas
de suicide chez les catholiques mariés.
Durkheim a été le premier à rendre compte d’une réalité sociale du suicide qui
dépasse la simple explication psychologique. Durkheim a été l’un des rares
sociologues à avoir fait une découverte : le suicide dépend de manière régulière et
intelligible de faits sociaux et non pas seulement d’une explication individuelle.
V. CRITIQUES
On reproche à Durkheim d’avoir radicalisé sa pensée. Son idée est la suivante : le
social détermine toute vie individuelle.
On lui reproche également de s’être imposé comme chef d’école : il a annexé
d’autres territoires scientifiques (psychologie, anthropologie, droit). Durkheim avait
le monopole de la sociologie française. L’anti-individualisme de Durkheim a engagé
la sociologie française dans une voie un peu étroite.
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RESUME DU COURS
:
- Durkheim : sociologue français (fin 19e-début 20e), 1er à ê nommé sociologue.
Œuvres principales : « Règles de la méthode sociologiq »  « Le suicide ».
Idées : les volontés individuelles ne peuvent pas fonder un ordre social stable.
socité = ensemble d’individus liés par solidarité (  d’individus) ; elle
détermine pensées & acts individuelles ( déterminisme).
Méthode : raisonnemt expérimental, induction, considère faits sociaux c choses.
Modèle d’analyse : définit, choix des variables, établissemt de relations entre
les  variables, preuve de la justesse de ses affirmats.
C’est ainsi q Durkheim a prouvé q suicide dépendait de faits sociaux.
2 critiqs : - avoir radicalisé sa pensée
- s’ê imposé c chef d’école.
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