d'appropriation qui se traduira au niveau moléculaire en "maximum" d'activité génomique, intracellulaire et
de membrane avec une longévité de la personne en termes de santé individuelle et contextuelle.
Le système nerveux sympathique (SNS) prédomine durant le "coping" en état de soumission, mais lorsque
cesse le "coping", l'organisme étant vaincu dans cet état de soumission, l'effet des glucocorticoïdes
l'emporte (Henry 77). Des évènements de stress incontournable augmentent le niveau de glucorticoïdes
et le détournement d'une agression le diminue (Weiss 72). L'isolement psycho-social active le SNS, et le
soutien psychosocial réduit la concentration de glucorticoïdes (Sapesky 99)
Bien que nous puissions suggérer que le stade d'hypervigilance présente un profil (SNS) et celui de non-
défense un profil glucocorticoïde, ces états neuro-endocriniens ne peuvent être pris comme une simple
explication qui réduit l'évènement cognitif à la biochimie. Il faut indiquer que la biocognition est une danse
bioculturelle qui cherche une cohérence dans le bilan d'une "allostasie" (optimum multidimensionnel) plus
que dans le concept traditionnel d'homéostasie (optimum unidirectionnel).
Les lymphocytes B interprètent la bio-information intercellulaire (horizons externes) et les lymphocytes T la
bioinformation intracellulaire (horizons internes). Nous avançons que la cytoculture B et la cytoculture T
obtiennent non seulement une réponse immunitaire qui défend les horizons cellulaires internes et externes
en coordonnant leurs attaques contre des antigènes organiques, mais qu'elles répondent aussi à des
antigènes symboliques à travers le processus des "réponses comme si" ("as if responses"- como si
fueran) que nous avons présenté. Bien évidemment, l'antigène symbolique est un potentiel qualitatif qui
diminue du symbolique au physique quand l'organisme répond à une biocognition endogène. Par exemple,
une mémoire à symbole aversif peut imiter les conditions neuroimmunoendocrinologiques qui marquent la
présence d'un antigène physique.
Les cas d'immuno-suppression semblables au SIDA sans présence décelable de virus et autres
états immunologiques sans présence claire d'antigènes organiques répondent clairement à des processus
de biocognition endogène. De la même façon, plus que d'une dichotomie endogène-exogène, il s'agit
d'une gamme de possibilités immunocognitives de réponses comme expression linéaire de la bio-
information.
Dans la théorie biocognitive, nous remarquons les limites conceptuelles de la physique de Newton
et nous proposons des principes quantiques de non-localité et chaotiques de non-linéarité pour expliquer
la biocognition endogène. Les processus endogènes se conceptualisent comme un potentiel non-local et
non-linéaire dans des portes de manifestation physiques locales et linéaires conformément aux
proportions de charge symbolique et physique qui dérivent du spectre biocognitif. Nous postulons que les
processus à l'horizon spatio-temporel prélinéaire - linéaire impliquent un corps d'activité bio-
informationnelle où le "stade biocognitif" définit l'activité génomique et ses corrélats dans la
communication cytoculturelle. L'activité cellulaire à un moment donné correspond à un état ADN
bioculturel qui régule la cytoculture. L'expression dans des "portes de manifestation" répond donc à l'état
ADN bioculturel acquis dès la conception et dépendant en première instance de la mère pendant sa
grossesse puis graduellement et au fur et à mesure qu'il incorpore son histoire contextuelle, va dépendre
de l'individu qui se transforme plus pleinement en être biocognitif. Depuis l'enfance et au cours des
différentes étapes de la vie, les degrés d'une appropriation biocognitive que l'individu acquiert et construit
parallèlement à son contexte définissent le contrôle biocognitif de la santé. La perte ou la diminution de
l'appropriation biocognitive est liée à une maladie du fait qu'elle implique des degrés de non-défense
bioculturelle.
L'état biocognitif de l'activité bio-informationnelle qui s'exprime au niveau moléculaire, le fait en
expression et régulation génomique de tous les processus cellulaires. C'est-à-dire que la culture, en
s'incorporant contextuellement à la biologie, se transforme en bioculture et s'exprime en biocognitions.
L'être humain est plus évolutivement biocognitif pendant qu'il acquiert et développe sa culture qui modifie
contextuellement la biologie depuis la conception. Cette co-émergence biologie-cognition explique
pourquoi le symbolique peut se traduire au niveau moléculaire en terme de santé et aussi de maladie.
Hershberg et Efroin (2001) proposent l'hypothèse que le système immunitaire est un système cognitif
qui ne se limite pas à un plan pré-ordonné et qui nécessite des interactions avec ses
environnements pour définir les sensibilités avec lesquelles il agit. La cognition, ou plus précisément
la biocognition du système immunitaire, est évidente, principalement dans les antigènes symboliques que
nous avons définis comme un évènement qui descend du symbolique au physique à travers des