On remarque une corrélation entre la saturation en oxygène et la structure du
sommeil. En cas de SAHS celle-ci peut descendre jusqu'à 62%. Après
traitement (PPC) le sujet peut dormir normalement et atteindre les stades de
sommeil profond et sa saturation reste constante à 98%.
Le retentissement des apnées sur le sommeil est conséquent : elles entraînent
un sommeil fragmenté donc un sommeil léger, ce qui crée un déficit en
sommeil profond et en sommeil paradoxal. Cela entraîne donc des
somnolences, de la fatigue intellectuelle et physique, des difficultés de
concentration, de mémorisation.
IV- Régulations végétatives et cardio-vasculaires au cours du sommeil et
du SAHOS
Au cours d’apnées obstructives du sommeil, il y a des ronflements, ce qui
éveille le patient et stimule les mécanos récepteurs pulmonaires. Ces
mécanos récepteurs pulmonaires créent une stimulation sympathique aiguë.
Les éveils mettent en jeu la commande respiratoire qui elle aussi crée une
activation sympathique aiguë.
Les mécanos récepteurs pulmonaires sont également stimulés par
l’obstruction des VAS. Cette obstruction des VAS, en plus de stimuler les
mécano récepteurs, provoque la diminution de la pression intra thoracique
celle-ci devenant de plus en plus négative. Cela agit directement sur le cœur
qui est plus étiré et qui éprouve donc plus de difficultés pour se contracter. Il
y a des modifications hémodynamiques aiguës : réduction du débit cardiaque
et baisse de la PA dans l’aorte. Cette baisse de PA stimule les barorécepteurs
réflexes et conduit à l’HTA. Si les barorécepteurs sont stimulés en
permanence ceux-ci perdent en sensibilité.
L’apnée crée une hypoxie et une hypercapnie, cela stimule les
chémorécepteurs qui active a la fois la commande ventilatoire et le système
sympathique. L’activation aiguë si elle se prolonge se transforme en
activation sympathique chronique et conduit également a l’HTA. Enfin
l’obésité (facteur de risque) conduit aussi à l’HTA.
Il existe d’autres anomalies :
Vasoconstriction O2 dépendante
Vasoconstriction due à la sécrétion d’AVP, due a l’hypoxie qui
survient pendant la nuit.
Augmentation de la sécrétion d’ANF (hémoconcentration), due a
une dilatation de l’oreillette. Il y a donc augmentation de la
natriurèse, la diurèse d’où l’apparition de la nycturie.