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préparatoire de mise à jour avait été entamé
, et d’autre part que le Casier judiciaire
central ne disposait plus du personnel requis pour poursuivre ce travail, laissé dès lors
en suspens. La décision a alors été prise, au Service de la politique criminelle,
d’apporter un appui au Casier judiciaire central pour réaliser la mise à jour de la
nomenclature des crimes et délits à caractère sexuel. Dans les mois qui ont suivi, un
important travail a été effectué pour identifier les lacunes de la nomenclature et
proposer toutes les modifications nécessaires pour la mise à jour
. Les résultats de ce
travail ont pris la forme d’une part d’un vaste tableau reprenant toutes les lignes
d’infraction, passées et actuelles, relatives au domaine, avec identification précise des
modifications et ajouts proposés (voir annexe) ; d’autre part, de plusieurs notes à
vocation statistique tentant de faire le point sur les données récentes disponibles pour
les grandes rubriques du domaine
.
Le tableau reprenant toutes les modifications proposées a été transmis au Casier
judiciaire central en juillet 2005, mais n’a pas encore pu être transposé dans la
nomenclature. Il en résulte que les statistiques que nous produisons en matière de
crimes et délits à caractère sexuel sont difficiles à traduire dans les termes des lois
actuelles puisque nous ne connaissons pas les nouveaux codes correspondants aux
infractions définies par celles-ci, tandis que nous continuons à rencontrer des codes
correspondants à des infractions qui « n’existent plus » ! Seule une analyse statistique
par grande rubrique est encore possible
.
A ces problèmes de nomenclature viennent s’ajouter les difficultés de dénombrement.
En effet, plusieurs critères interviennent pour définir un dénombrement et la
méconnaissance de ceux-ci conduit fréquemment les utilisateurs profanes de nos
statistiques à des mécomptes et à une incompréhension face aux différences
quantitatives qui peuvent apparaître entre des objets en apparence identiques. Trois
critères doivent être pris en considération pour qualifier convenablement un
dénombrement : l’unité de compte, l’objet précis dénombré et la possibilité du double
compte. Envisageons-les successivement.
En matière de statistiques pénales, l’unité de compte principale est le bulletin de
décision, qui correspond à une décision définitive prononcée par l’un ou l’une des
cours et tribunaux du pays statuant en matière pénale ET transmise au Casier
judiciaire central. Bien que correspondant à une et à une seule décision (une
condamnation ou un internement, par exemple), chaque bulletin peut contenir
plusieurs peines ou mesures principales (emprisonnement, amendes ou peines de
travail par exemple), motivées chacune par une ou plusieurs infractions. Il est de plus
important de percevoir qu’une même personne peut avoir plusieurs bulletins de
décision à son nom enregistrés au Casier judiciaire central au cours d’une même
année. Quatre unités de compte doivent donc être distinguées : les individus, les
Voir à ce sujet la note rédigée par M. Peter Naessens qui a travaillé durant plusieurs mois à temps
partiel au CJC : Nomenclatuur van de misdrijven: Strafwetboek: wijzigingen, 63 p., sans date.
Ce travail a impliqué de différentes façons 5 personnes du Service de la politique criminelle :
Evangélia Pantelis, Elisabeth Lattinne, Joke Rutten, Christophe Falzone et Michel Willems.
Notamment : Rutten Joke, Personnes condamnées selon la nature de l’infraction : délits sexuels, 8 p.,
sans date et Willems Michel, Délits sexuels, 10 p., mars 2006.
Rappelons que les grandes rubriques constitutives des crimes et délits à caractère sexuel sont : les
attentats à la pudeur, les viols, la corruption de la jeunesse et la prostitution (anciennement crimes et
délits relatifs à la débauche et à la prostitution) et les outrages publics aux mœurs. Les mutilations
sexuelles devraient également apparaître, mais elles sont toujours absentes.