Davantage de flexibilité dans le recrutement et le management
Une des problématiques majeures réside dans la gestion des talents : quelles personnes
nécessitent d’être rattachées à l’entreprise, avec toutes les conséquences (financières,
managériales…) qui en découlent, et lesquelles peuvent collaborer en-dehors de ce cadre, en
intervenant en tant que prestataires par exemple ? La pression sur les coûts, le développement des
nouvelles technologies et la mondialisation du marché des talents sont autant de facteurs qui
poussent les entreprises à repenser la façon de produire, en embauchant de manière « classique »
leur personnel.
Pour mettre en œuvre les projets des entreprises, les DRH ainsi que les managers de proximité
doivent également s’efforcer d’intégrer l’impact des nouvelles formes de travail, selon le cabinet. Le
télétravail, qui représente un élément d’attractivité pour la génération Y, efface partiellement la
corrélation entre les salariés et leur lieu de travail. Les firmes doivent repenser leur mode de contrôle
du travail effectué et leur façon de prendre des décisions. Le maître-mot est la flexibilité, tant en
termes de management que de répartition du travail entre le domicile et les locaux, selon les périodes
de l’année par exemple.
Les craintes sur l’avenir influent sur les décisions des DRH
Parallèlement à ces enjeux organisationnels, les DRH doivent prendre en compte l’allongement des
carrières. Le régime des retraites ayant connu de nombreuses modifications au cours des dernières
années – une nouvelle réforme vient d’être engagée par le gouvernement – et les craintes sur l’avenir
du système étant fortes, de nombreux salariés souhaitent repousser leur départ à la retraite.
Les DRH sont par ailleurs forcés de composer avec la nécessité de repenser en permanence les
plans de développement de leurs organisations, compte tenu de la difficulté croissante à dégager des
prévisions à long terme. Ils occupent, plus que jamais, une place de choix par rapport aux grandes
orientations prises par les entreprises.
Baromètres RH 2013 Michael Page relatant les principales pratiques destinées à retenir les
collaborateurs à fort potentiel. Au menu, des programmes de santé et de bien-être, mais aussi
plus de flexibilité pour équilibrer travail et vie personnelle.
- Malgré les défis inhérents à l’acquisition de talents, près d’1 organisation sur 5 ne dispose d’aucun
indicateur fiable leur permettant de mesurer l’efficacité du recrutement.
- La méthode la plus utilisée, par plus de la moitié des organisations, est la formation et le
développement pour favoriser la rétention. Cependant, la plupart des formations portent sur les
compétences spécialisées et seulement une petite partie d’entre elles abordent les compétences de
direction et de gestion.
- En Europe, en Amérique du Nord et en Australie, près de 40 % des cadres RH bénéficient d’une
très faible rémunération variable, à savoir moins de 5 % . En revanche, un quart des entreprises
en Amérique Latine offrent une part variable de 20 % ou plus.
- Les entreprises basées en Amérique Latine affichent une plus forte propension à l’externalisation de
leurs services RH, a contrario de l’Australie qui se montre timide dans ce domaine. À l’échelle
internationale, la tâche la plus externalisée est le calcul des rémunérations, suivie par les activités
de travail temporaire et la formation.
- 59 % des cadres RH sont des femmes (60 % dans les petites entreprises et 45 % dans les
entreprises de plus de 1.000 salariés).
- Toujours à l’échelle internationale, plus de 30 % des talents RH occupent leur poste depuis plus
de 10 ans, avec un chiffre record de 42 % pour les entreprises nord-américaines.
L’organisation du travail et les RH, piliers de l’innovation
Deux études rappellent le rôle clef joué par l’innovation dans les projets de développement des
entreprises et la dimension essentielle du management en la matière.
93 % des 1357 décideurs interrogés dans vingt-cinq pays par PwC estiment que la croissance
organique au moyen de l’innovation constitue un moyen de développer leur entreprise au cours des
cinq années à venir. En prenant conscience du « rôle moteur » de l’innovation dans la croissance, en
ciblant une part plus importante d’innovations radicales ou de rupture, en adoptant une stratégie
d’innovation « claire, cohérente et structurée », en expérimentant de nouveaux leviers d’innovation et
en mettant en œuvre un processus d’innovation collaborative, les vingt entreprises les plus innovantes
du panel recensé par PwC se démarquent nettement des sociétés les moins innovantes.