I. LE COMMERCE INTERNATIONAL (MONDIAL) : D’HIER A AUJOURD’HUI Au sens strict, le commerce international représente l’ensemble des flux de marchandises (biens) faisant l’objet d’un échange entre les espaces économiques nationaux ; il est mesuré par le total des exportations (importations) mondiales. Au sens large, sont également comptabilisés les flux de services. A. Une mise en perspective historique 1) L’évolution du commerce international avant 1945 et ses caractéristiques principales Historiquement, le commerce international demeure un phénomène très restreint et marginal jusqu’à la première révolution industrielle. En effet, jusqu’à cette époque il s’agit d’un commerce international …………………………………on importe ce que l’on ne produit pas, pour des raisons géographiques, climatiques et d’un …………………………………………………………… : on exporte une production temporairement excédentaire. La première révolution industrielle va apporter une troisième raison au commerce international : ………………………… …………………………………. Il s’agit là d’une prise de conscience des bienfaits du commerce international qui peut être facteur de croissance et de développement. Document 1 On observe que le commerce international a de 1720 à 1950 toujours augmenté plus vite que la croissance économique mondiale sauf sur la période…………………….. Le commerce mondial croît modérément de 1720 à 1820 (……. % en moyenne par an). Il prend son essor dans la première moitié du 19 ème siècle. En effet de 1820 à 1870 il s’accroît de ………………… % en moyenne par an soit ………………….. plus vite que le taux de croissance du PIB mondial. Il s’accroît également fortement de 1870 à 1913 à savoir de ………………… % en moyenne par an. La première guerre mondiale et la crise de 1929 marquent en revanche une rupture nette puisque de 1913 à 1950 le commerce international ne s’accroît que de …………………… % en moyenne par an. Par ailleurs ce commerce international est jusqu’alors dominé par les pays européens et notamment le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne ainsi que les Etats-Unis dont le poids va aller croissant. Enfin, les spécialisations entre pays sont fortement marquées entre pays producteurs de produits bruts, de matières premières et agricoles d’une part et d’autre part les pays producteurs de produits manufacturés. C’est ce que l’on appelle la DIVISION INTERNATIONALE DU TRAVAIL (DIT) TRADITIONNELLE. 2) L’évolution du commerce international après 1945 et ses caractéristiques principales Document 2 Le commerce mondial ne prendra son essor réellement qu’à partir de 1950. Ainsi, on observe que celui-ci a été multiplié en volume par …………………… en l’espace de 63 ans alors que le PIB mondial était multiplié par ……………… Ainsi, le commerce international en volume s’est accru …………… fois plus vite que le PIB mondial mesuré en termes réels. En classe On remarque que cette progression est surtout due à l’accroissement des produits manufacturés dont le volume a été multiplié par ………………………… tandis que le volume des produits des industries extractives a été multiplié par ……………………………. et celui des produits agricoles par …………………………….. En classe Dès lors la part que représentent les produits manufacturés dans le commerce mondial croît passant de ………… % en 1950 à …………… aujourd’hui. Celle des produits des industries extractives est multipliée par ……………………. Tandis que celle des produits primaires décline fortement passant de ………… à ………………….. divisée par ………………….. Document 3 On remarque enfin que le commerce international reste dominé durant toute la période par une grande zone géographique à savoir ……………………………………………… En 2014, cette zone représente à elle seule …………………% du commerce mondial. De plus, on remarque qu’entre 1948 et 2014 le poids de certaines zones progresse fortement …………………….. 1 …..………………………………………………………………………………………………………… la part de la première est multipliée par ………….. la part de la seconde…………… et celle de la troisième ……………….. Alors que d’autres zones voient leur part diminuer comme ………………………………………………………………………………….………………………..…… …………………………………………………………………………………………………………………………………….. 3) Des économies de plus en plus ouvertes a) Le taux d’ouverture du début du 20ème siècle à 2014 : quand les échanges représentent une part croissante dans le PIB Document 4 Toutefois, les taux d’ouverture vont augmenter des années 70 jusqu’à aujourd’hui. En effet, par exemple si en France le taux d’ouverture est en moyenne de …………% dans les années 70 en 2014 celui-ci est de …………… soit une hausse de …………. points de %, ou encore une hausse de ……….%. Autrement le taux d’ouverture de l’économie française a été multiplié par …………………….. au cours de cette péridoe. En Allemagne le taux d’ouverture a été multiplié par ………… entre les années 70 et 201, en Corée du Sud il a été multiplié par environ ……. On remarque que certains pays …….. ………………………………………..……… sont restés relativement fermés. b) Le taux de pénétration des biens et des services Document 5 On remarque que la part que représentent les importations dans la demande intérieure a également progressé. En France en 2015 sur 100 € ……………………………………………………………………………………..….… …………….. € ………………………………………………….. alors que cela n’était le cas que ……………… € en 1990, soit une hausse de …………….% Des pays apparaissent fortement dépendants de l’extérieur à savoir ……………………………... ………………………………………… tandis que d’autres le sont moins ………………………………..……………………. c) Le taux de pénétration des biens et des services Document 6 Enfin, en France la propension à exporter a fortement augmenté entre les années 60 et 2014. La part que représentent les exportations dans le PIB a augmenté de ……………% , de même qu’en Allemagne cette part a été multipliée par …………………………. Là encore certains pays paraissent très ouverts comme …………………………………………… …………………………………………. Tandis que d’autres sont plus fermés comme ………………………………………….. …………………………………………………………………………………………………………………………………… Plusieurs facteurs ont joué en faveur de la progression du commerce international : ……………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………… 2 Qu’est-ce que le GATT ? Les accords du GATT (General Agreement on Tariffs and Trade, Accords Généraux sur les Tarifs douaniers et le commerce) sont signés en ………………………… Le GATT est un accord dont les principes essentiels sont de poser les fondements d'une ……………………………………………………………………………………………… et de chercher à résoudre les différends commerciaux entre les pays. Le GATT a donc pour objectif de ………………………………………………………………………………. ……………………………………………………………………………………………. Au centre du GATT il y a le MULTILATERALISME c’est-à-dire le fait de passer d’une logique contractuelle à une logique fondée sur la ………………………………………………………… L’objectif principal de l’accord était la liberté des échanges par ……………………………………………………………………………….. …………………………………………………………………………………………………………………………………………… Quels sont ses principes ? 1/ ……………………………………………………………………………………………. clause de la nation la plus favorisée : un pays qui accorde un avantage commercial à un autre pays doit l’étendre immédiatement aux pays signataires de l’accord (exception : les accords de libre-échange) principe de réciprocité : une nation bénéficiant d’une réduction de tarifs douaniers de la part d’un partenaire doit immédiatement abaisser en contre-partie ses tarifs douaniers vis-à-vis de ce partenaire (exception : pays en développement) 2/ ……………………………………………………………………………………………… : chaque pays s’engage à appliquer les mêmes règles (fiscalités, normes) sur son territoire au niveau des produits et entreprises étrangers qu’au niveau des produits et entreprises nationaux. 3/ Interdiction des restrictions quantitatives aux échanges et l’abaissement des barrières douanières. Les droits de douane sont les seuls moyens de protection admis mais ils doivent diminuer. 4/ Interdiction du Dumping et des subventions à l’exportation Comment fonctionne-t-il ? Huit cycles de négociations commerciales multilatérales dits rounds ont jalonné l'histoire du GATT. Les sept premiers rounds qui se sont déroulés entre 1947 et 1967 ont essentiellement porté sur la réduction des ………………………….………… Quant au huitième Round (Uruguay Round) qui s’est déroulé de septembre 1986 à avril 1994, il se caractérise par son approche globalisante. Il englobe les problèmes traditionnels d'ordre tarifaire et non tarifaire, mais aussi réintègre dans le système multilatéral des secteurs peu soumis aux dispositions du GATT (textile et agriculture) et intègre de nouveaux thèmes (services, investissements, propriété intellectuelle). Qu’est-ce que l’OMC ? L'OMC est une structure plus étoffée que le GATT, sa composition est plus universelle (153 états membres ce qui représente 97% du commerce mondial contre 123) et son champ d'action beaucoup plus vaste (marchandises mais aussi services, propriété intellectuelle), par ailleurs il constitue une enceinte de négociation permanente qui évite la technique assez lourde des cycles de négociations. - Ses buts sont de favoriser par la …………………….…………………………………………………………………………… - Prendre en compte l'objectif de ……………………………………………………………………………………………. - Promouvoir ………………………………………………………………………………………………………….. L’OMC fonctionne notamment sous la forme de conférences interministérielle, la première a eu lieu en 1996 à Singapour, puis il y a eu la conférence de Genève en 1998, celle de Seattle en 1999, celle de Doha en 2001, celle de Cancùn en 2003 et enfin celle de Hong-Kong en 2005 où a été décidé la fin des subventions agricoles pour 2013. Au sein de l’OMC existent différents accords dont le GATT (appelé le GATT 94) mais aussi par exemple l’AGCS à savoir l’Accord Général sur le Commerce et les Services ou encore les Accords sur l’Agriculture. L’OMC est la seule institution internationale à avoir été dotée d’une sorte de tribunal pour faire appliquer sa réglementation. Il s’agit de l’ORD devant lequel les pays membres peuvent porter plainte pour trouver une solution à leurs conflits commerciaux. Le plaignant demande la constitution d’un groupe de juristes et d’experts, dont les conclusions seront soumises à l’approbation de l’ORD. Les deux parties ont ensuite la possibilité de faire appel de la décision, tandis que l’ORD est habilitée à autoriser des mesures de rétorsions si un pays ne se conforme pas au verdict final. 3 B. Le commerce mondial aujourd’hui : réalité et principales caractéristiques 1) La réalité du commerce international en 2014 Document 7 Aujourd’hui le commerce mondial représente ………………………….. milliards de $ pour un PIB mondial de l’ordre de 78 000 milliards de $. Soit ………………………………% 2) Les principales caractéristiques du commerce international en 2014 a) Un commerce dominé par trois zones géographiques et par un petit nombre de pays Document 8 On remarque clairement que le commerce mondial est dominé par 3 zones principales que sont …………………………………………………………………………………….…………. lesquelles représentent à elles seules ……………………………% des échanges de marchandises, et ………………………% des échanges de services et donc ………………..% du commerce mondial. En classe Plus précisément le commerce international de marchandises est dominé par un petit nombre de pays. En effet, à eux seuls les 5 premiers exportateurs mondiaux (………………………………………………………….………………………… ……………………………………….. ) représentent …………….% du commerce international, les 10 premiers exportateurs mondiaux représentent …………….% des échanges et les 15 premiers …………………….%. b) Un commerce dominé par les échanges de marchandises et les produits manufacturés Document 7 Le commerce international est principalement composé d’échanges de marchandises dans la mesure où ces derniers représentent ………………% des échanges et ce, même si la part des services dans le commerce mondial progresse depuis de nombreuses années et représente aujourd’hui ……………..% de celui-ci Document 9 Plus précisément dans le total du commerce mondial la part des produits agricoles est aujourd’hui très faible, de même que celle des produits des industries extractives. En effet, en 2014 sur 100 $ d’exportations mondiales de marchandises et de services ……………………… $ seulement sont des produits agricoles, ………………. $ sont des produits des industries extractives. Les services représentent quant à eux une part un peu plus importante : ………. % Enfin, force est de constater que les produits manufacturés dominent dans la mesure où sur 100 $ d’exportations mondiales en 2014 ……….. $ sont des produits manufacturés. c) Un commerce international marqué par une certaine division internationale du travail Document 10 On remarque en 2014 des différences entre les pays en termes de spécialisation. Parmi les marchandises, certaines zones sont fortement spécialisés dans les produits manufacturés : ………………………………………… ………………………………………………………………………………………..…………………………………………………… Tandis que d’autres sont spécialisées dans les produits d’industries extractives : ……………………………..…………………. ……………………………………………………………………………………………. Il est intéressant d’observer que plus aucune zone n’est spécialisée dans les produits agricoles, même si la part que ces produits représentent pour certaines régions comme ………………………………………………………………………………………………………….. reste importante. En ce qui concerne les services pour …………… zones à savoir ……………………………………………………….. ………………………………………………………………………………. la part que ces derniers représentent dans leurs exportations totales dépasse 25%. De même pour l’ ……………………………………… les échanges de services représentent désormais la deuxième part relativement au total des exportations. 4 d) Un commerce mondial marqué par la régionalisation des échanges Document 11 Enfin, on remarque que le commerce international est fortement marqué par un commerce intra-régional. Par exemple, en 2014 sur 100 $ échangés par l’Amérique du Nord ………………… $ le sont avec l’Amérique du Nord ou l’Amérique Latine. Sur 100 $ échangés par l’Amérique Latine ………….. $ le sont avec l’Amérique du Nord ou l’Amérique Latine. ………………….% des échanges de l’Europe occidentale se font avec l’Europe occidentale. …………. % des échanges de l’Europe en transition se font au sein de l’Europe. ………….% des échanges de l’Asie se font en Asie. Seuls le Moyen-Orient et l’Afrique font exception. Les échanges intra-zones au sens strict représentent en 2014, ………………% du commerce international et au sens large …………………%. Cette réalité est due d’une part à la multiplication des accords régionaux En classe Cette régionalisation s’appuie en fait sur de nombreux accords régionaux dont le nombre n’a cessé de croître en 30 ans passant de moins de 5 en 1970 à plus de 80 aujourd’hui. Parmi ces nombreux accords on peut citer : ………………………………………………………………………………………………………………………..……….…… ……………………………………………………………………………………………………………..……………………… ………………………………………………………………………………………………………………………..……….…… ………………………………………………………………………………………………………………………..……….…… ………………………………………………………………………………………………………………………..……….…… En classe Ainsi, les pays de l’UE à 28 réalisent entre eux plus …………% des échanges de leur zone. De même sur 100 $ exportés par les Etats-Unis, le Canada et le Mexique …………….. le sont entre eux à travers l’accord d’échange régional qu’est l’ALENA. De même, les 10 pays membres de l’ANASE réalisent ………… % de leurs échanges entre eux. e) Un commerce mondial marqué par les échanges intra-branches On observe depuis plusieurs années le développement des échanges ……………………………………. Lesquels représentent désormais plus de la moitié des échanges commerciaux entre les pays. On parle de commerce intra-branche lorsque deux pays échangent, ……………………………………………………. …………………………………………………………………………………………………………………………………….. …………………………………………………………………………………………………………………………………….. ………………………………… Par exemple la France exporte des voitures « ……………………………. » vers l’Allemagne et importe de ce pays des voitures « …………………………………………… ». En classe En France sur 100 euros d’échanges internationaux entre 1996 et 2000, …………….. euros sont des échanges intra-branches. On observe qu’aujourd’hui pour plus de la moitié des pays de l’étude dont les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni ou les Pays-Bas plus de ………… % des échanges commerciaux sont des échanges intra-branches. 5 II. LES DETERMINANTS DES ECHANGES INTERNATIONAUX ET DE LA SPECIALISATION Nous allons nous intéresser ici aux « théories » du libre-échange. Le libre-échange peut se définir comme une doctrine économique qui, applique, les thèses libérales aux échanges internationaux, et préconise la spécialisation internationale et la suppression de toute entrave aux échanges. “ Au laisser faire ” du libéralisme concurrentiel correspond le “ laisser passer ” du libreéchange. Cette doctrine est apparue au tournant des 18ème et 19ème siècles et préconise donc la liberté du commerce entre les nations et la suppression de toutes les entraves au libre-échange. Les principales théories du libre-échange ont été développées par les économistes Adam SMITH (1776), David RICARDO (1817) et Heckscher et Ohlin (1933). L’ensemble de ces théories a pour objectif de montrer que l’échange international et la spécialisation sont source de croissance économique et conduisent donc à l’accroissement des revenus des différents agents. En effet, selon ces auteurs, les pays ont avantage à se SPECIALISER dans certaines activités. La spécialisation représente la répartition des activités productives entre les différents qui participent à l’échange international. C’est la Division Internationale du Travail. La spécialisation s’oppose à l’autarcie. Enfin, dans la période contemporaine, comme nous le verrons, certains auteurs chercheront à expliquer également les raisons du commerce international. A. Les approches traditionnelles du commerce international 1) La théorie des avantages absolus d’Adam Smith (1776) Les analyses développées par ADAM SMITH forment le point de départ de la théorie classique des échanges internationaux. Son argumentation repose sur un commerce international libéré de ses obstacles : "si un pays étranger peut nous approvisionner en une marchandise à meilleur marché que nous ne pouvons le faire nous-mêmes, mieux vaut le lui acheter avec une partie du produit de notre activité, employée dans des productions pour lesquelles nous avons quelques avantages". Rejetant les certitudes mercantilistes, A. SMITH considère que l'élimination des obstacles aux échanges répand "l'opulence générale" (richesse des nations) parce qu'elle ouvre la voie à une division du travail rationnelle fondée sur ……………………… …………………………….. selon les pays (en termes modernes ce qui revient au même on dira sur des ……………………………… différentes selon les pays). Ainsi, pour faire face à la concurrence, chaque pays devra se spécialiser dans la production et l'exportation des biens qu'il réalise à un coût plus / moins élevé que l'étranger ou ce qui revient au même pour lesquels il dispose d'une productivité du travail plus élevée / faible que les autres. Les gains issus de cet échange seront ainsi partagés entre les deux pays : la division internationale du travail permet ainsi aux deux pays concurrents d'accroître leurs richesses, d'élargir le marché, d'accentuer leur division du travail et de baisser les prix. La théorie des avantages absolus d’Adam SMITH explique le commerce international par les DIFFERENCES / les SIMILITUDES entre les pays et ce en termes de coûts de production (approche absolue) (APPROCHE PAR L’OFFRE / LA DEMANDE) Néanmoins, cette approche du commerce international en termes "absolus" pose bien entendu problème pour les pays qui ne posséderaient aucun avantage de ce type ou pour un pays qui les posséderait tous. Dès lors, D. RICARDO en 1817 va prolonger la théorie d’Adam SMITH et en dépasser les limites avec la théorie des avantages comparatifs. 2) La théorie des avantages comparatifs de David Ricardo (1817) Pour D. RICARDO une meilleure répartition du travail entre les pays peut concourir au bonheur de l'humanité. Il faut pour cela que chaque pays produise les marchandises pour lesquelles sa localisation, son climat, ses avantages naturels ou acquis sont bien adaptés. Ces marchandises seront ensuite échangées contre celles que produisent d'autres pays. 6 D. RICARDO énonce à l’aide d’un fameux exemple le principe des avantages comparatifs, à savoir que chaque pays a intérêt à se spécialiser dans la production de la marchandise pour laquelle il détient comparativement à l’autre pays l'avantage absolu en terme de coût (ou de productivité dans la période contemporaine) le plus élevé / faible ou le désavantage absolu en terme de coût (ou de productivité) le plus élevé /faible. On parle alors d’avantages ………………………. ou de désavantages ……………………… La théorie des avantages relatifs de David RICARDO explique le commerce international par les DIFFERENCES / les SIMILITUDES entre les pays et ce en termes de coûts de production (approche relative) (APPROCHE PAR L’OFFRE / LA DEMANDE) Par la suite, la théorie néo-classique montrera comment l’abondance relative des facteurs peut être, elle aussi, à l’origine d’un avantage comparatif, non plus cette fois-ci en termes de coût et/ou de productivité du travail comme chez D. RICARDO, mais en termes de dotations factorielles. 3) Le théorème HOS (1933) Dans ce contexte, HECKSCHER et OHLIN ont ainsi montré que chaque pays a intérêt à se spécialiser dans le production de la marchandise pour laquelle il a un avantage comparatif en termes de dotations factorielles. C’est-à-dire que chaque pays a intérêt à se spécialiser dans la marchandise qui utilise de manière intensive le facteur de production (travail ou capital technique) dont il est par rapport aux autres le mieux / moins bien doté et il doit par la suite tendre à exporter cette marchandise. P. A. SAMUELSON (1941, 1948 et 1949) montrera par la suite qu’il résulte de la spécialisation une tendance à l’égalisation du prix des facteurs de production dans les différents pays, puisque le facteur qui est abondant dans un pays est davantage demandé (son prix augmente / baisse) alors que le facteur rare, moins demandé, voit son prix augmenter / baisser. Le théorème HOS explique le commerce international par les DIFFERENCES / les SIMILITUDES entre les pays et ce en termes de dotations relatives des facteurs de production (APPROCHE PAR L’OFFRE / LA DEMANDE) Selon l’analyse néo-factorielle, la qualité des facteurs de production doit être aussi prise en compte. Cette analyse a été esquissée par W. LEONTIEFF en 1953 et 1956 dans un célèbre paradoxe. Pensant vérifier la théorie HOS et montrer que les Etats-Unis exporte des biens « capital intensif » et importe en échanges des biens « labor intensif » puisqu’à cette époque et comparativement aux autres nations les Etats-Unis ont une dotation factorielle où le capital est plus abondant que le travail ; or, il observe, paradoxalement, le contraire à savoir que les Etats-Unis exportent surtout des produits à forte intensité en travail et non en capital. Ce constat semble donc contredire le théorème d’HOS ; mais en réalité selon W. Léontieff il ne fait que le prolonger. En effet, il faut tenir compte de la qualité des facteurs de production. Ainsi, W. Leontieff explique son paradoxe en affirmant que le travailleur américain, plus qualifié et plus productif, vaut trois travailleurs étrangers et au final les Etats-Unis sont comparativement aux autres nations relativement mieux dotés en facteur travail. 7 B. Les explications contemporaines du commerce international 1) Innovation et cycle de vie du produit : l’approche de R. VERNON (1966) Dans la recherche des déterminants des échanges internationaux l’accent va être mis, dans les années 60, sur la RechercheDéveloppement et ses conséquences, le progrès technique et les innovations. R. VERNON exposera dans ce sens sa théorie sur le cycle de vie du produit. Lors de la création d’un nouveau produit, les entreprises nationales innovantes vendent exclusivement le produit sur le ………………………………………, puis à la fin de la phase de nouveauté commencent à apparaître des ……………………………., peu importantes quantitativement et destinées aux fractions les plus aisées / pauvres des consommateurs étrangers. Lors de la phase de maturité, des concurrents commencent à se manifester en mettant en vente sur le marché national ainsi que sur les marchés étrangers des produits très proches. Aussi pour lutter contre la concurrence qui menace leurs exportations, les firmes innovantes vont ………………….. ……………………………………………………………………………. ce qui va tendre à diminuer les flux commerciaux. Avec la phase de sénescence, la production dans le pays diminue et les importations en provenance des filiales étrangères des firmes nationales ne cessent de croître. La théorie du cycle de vie de VERNON explique le commerce international par les DIFFERENCES / les SIMILITUDES entre les pays et ce en termes d’innovations et de technologie (APPROCHE PAR L’OFFRE / LA DEMANDE) 2) Le rôle de la demande : l’approche de B. LASSUDRIE-DUCHÊNE (1971) Le développement des échanges intra-branches obligent de nombreux auteurs à dépasser les analyses traditionnelles qui expliquaient les spécialisations………………………………………………………………………………………………. …………………………………………………………………………………………………………………………………. En effet, selon les théories traditionnelles, les pays doivent se spécialiser dans des productions différentes, et donc s’échanger des produits différents. Or, aujourd’hui, force est de constater que les produits échangés sont, si ce n’est identiques, du moins proches, car compris dans la même branche d’activité. Dès lors, de nouvelles théories vont s’attacher à mettre en évidence l’impact de la ………………………………… comme source des échanges internationaux. Et au final , les échanges entre pays s’expliquent également par leurs similitudes. Dans ce cadre selon B. Lassudrie-Duchène (1971) il faut relâcher l’hypothèse classique et néo-classique de …………………………………………………………………... L’idée ici développée est que les produits d’une même branche ne sont pas identiques. Ils sont hétérogènes dans leurs caractéristiques, même si leur utilité est la même. Ils vont différer par leur qualité ou le service après-vente proposé (différenciation verticale / horizontale) ou bien encore leur couleur, leur packaging, leur publicité, leur marketing, etc. (différenciation verticale / horizontale). De plus, selon Lassudrie-Duchêne, la demande des consommateurs est une demande ………………………………………………….……………………. Dès lors, les échanges intra-branches répondent à une demande de différences des consommateurs : les produits faisant l’objet de ce commerce ne sont pas homogènes mais différenciés. L’échange intra-branche peut alors porter sur des caractéristiques qui ne sont pas disponibles sur le marché national (cas du marché de l’automobile par exemple). Au final, l’existence d’un commerce international ne s’explique alors pas tant par des différences de prix, et donc de coûts de production, mais par la différenciation des produits, et donc par des politiques stratégiques de recherche, de qualité, de marketing et de publicité. La compétitivité structurelle supplante alors ………………………………………………………………………..……….………….. Toutefois, cette nouvelle explication n’échappe pas complétement au schéma des avantages comparatifs. En effet pour ces auteurs les échanges intra-branches de nature verticale témoignent d’une spécialisation qualitative des pays européens qui produisent des biens de qualités différentes, qui sont produits à partir de fonctions de production différentes (Par exemple, l’industrie allemande est spécialisée dans les voitures haut / bas de gamme et l’industrie automobile française est davantage spécialisée dans les automobiles …………………………………………………..…………….. de gamme). La théorie de B. LASSUDRIE-DUCHENE explique le commerce international par les DIFFERENCES / les SIMILITUDES entre les pays et ce en termes de produits différenciés (APPROCHE PAR L’OFFRE / LA DEMANDE) S. B. Linder (1961) considère quant à lui ce qu’il nomme la demande représentative : si l’on part de la demande et non plus de l’offre, ce n’est pas la spécialité qui détermine l’échange mais la disponibilité d’un …………………………………. Plus précisément selon cet auteur les conditions de la production au sein d’un pays dépendent des conditions de la demande. En effet, dans un premier temps, les perspectives de vente sont avant tout nationales ; les producteurs vont donc produire des biens correspondants à ceux recherchés par la population locale. Le marché extérieur n’est alors que le prolongement du ……………………………………………… . Plus / moins les pays sont semblables, et plus la gamme des produits exportables est identique à la gamme des produits importables. Les échanges s’effectuent donc entre pays semblables et concernent des produits 8 proches, qui recherchent de nouveaux débouchés sur des marchés extérieurs où la demande pour ce type de produit existe déjà. La concurrence entre les entreprises va donc les pousser à chercher à s’implanter simultanément sur le territoire des concurrents, ce qui va entraîner là encore l’apparition d’un commerce ……………………………………….. La théorie de S. B. LINDER explique le commerce international par les DIFFERENCES / les SIMILITUDES entre les pays et ce en termes de produits différenciés (APPROCHE PAR L’OFFRE / LA DEMANDE) 3) Le rôle des économies d’échelle externes à la firme l’approche de P. KRUGMAN comme source d’avantage comparatif. Quand la taille du marché devient un facteur explicatif du commerce international. Dans la théorie traditionnelle, la taille des nations et des marchés n’a aucun impact sur la spécialisation internationale. Mais, il n’en est rien puisque selon Paul Krugman il existe des économies d’échelle externes / internes aux firmes. Une économie d’échelle externe / interne désigne le fait que lorsque la ……………………….. s’accroît toutes les entreprises du secteur alors même qu’elles gardent la ………………………, voient leur coût de production augmenter / diminuer suite à une augmentation de la production globale. Ainsi, pour ces approches le coût de production des entreprises dépend alors de la taille ……………….. et non de la taille de ……………………….. (économies d’échelle internes). En effet, selon cet auteur, il existe des économies d’agglomération qui sont essentiellement dues au fait que les entreprises supportent des coûts dans leurs transactions quotidiennes (interaction, communications, …) et qu’elles ont intérêt à se regrouper de manière à économiser ces coûts et à générer des ……………………… ………………………. C’est le cas par exemple, lorsque les industries sont concentrées dans un lieu donné (Silicon Valley), dans la mesure où cela leur permet de bénéficier d’infrastructures plus développées, d’une offre de services plus appropriée ou encore d’une offre de travail spécialisée plus compétente. Ainsi, le commerce international permet à chaque pays de produire plus efficacement un nombre limité de biens sans sacrifier la variété des biens consommés. En effet, l’augmentation de la production dans l’un des biens génère des ……………… ……………………………….., grâce aux économies d’échelle, et donc un ………………………... Mais celui-ci ne résulte pas de différences initiales entre les deux pays puisque par hypothèse ils étaient parfaitement semblables ; en revanche cet avantage comparatif trouve son origine dans la spécialisation elle-même, recherchée pour bénéficier d’économie d’échelle externe. Ainsi, ………………………………………………… d’une nation peut, en présence d’économie d’échelle externes, être un facteur explicatif du commerce international. La théorie de P. KRUGMAN explique le commerce international par les DIFFERENCES / les SIMILITUDES entre les pays et ce en termes d’économies d’échelle d’externes qui sont source d’avantages comparatifs (APPROCHE PAR L’OFFRE / LA DEMANDE) 4) Enfin, force est de constater que pour de nombreux auteurs les avantages comparatifs sont plus construits que spontanés. Les nouvelles théories du commerce international vont tenter également d’endogénéiser les avantages comparatifs. Elles vont chercher à montrer que les états sont incités à mener des politiques industrielles stratégiques, c’est-à-dire des mesures mises en œuvre pour développer des activités jugées stratégiques (aéronautique, électronique). Les nations vont alors chercher à se construire des avantages comparatifs. C’est-à-dire que les avantages comparatifs sont plus la cause de politiques industrielles volontaristes de certains états que la conséquence d’avantages comparatifs spontanés qui résulteraient de caractéristiques exogènes au système économique (nature du climat, intensité factorielle etc.) Par ailleurs, en prolongement de cette analyse on peut aussi soutenir la thèse selon laquelle les avantages comparatifs sont plus la conséquence des échanges internationaux que leur origine. En effet, en se spécialisant et en prenant part au commerce mondial, chaque pays multiplie ses avantages ; ce n’est pas parce qu’un pays est plus compétitif dans un produit qu’il l’exporte, mais c’est ……………………………………………..……………………………………………………………………………………… Plus précisément, l’ouverture internationale crée l’avantage comparatif car elle permet la spécialisation et engendre un effet de dimension : chaque nation peut produire en plus grande quantité certains produits, ce qui permet la réalisation …………………………………………….…………………………… et des effets d’apprentissage. Il en résulte une plus grande efficacité productive et donc un avantage comparatif en termes de coûts de production. De plus, l’ouverture internationale permet à de nouvelles entreprises d’entrer sur les marchés nationaux ce qui accentue la concurrence et peut conduire les entreprises nationales à ………………………………………………………………………………… ce qui peut être à l’origine d’avantages comparatifs. Ces théories expliquent le commerce international par les DIFFERENCES / les SIMILITUDES entre les pays et ce en d’avantages comparatifs CONSTRUITS et ce notamment grâce à des politiques industrielles volontaristes (APPROCHE PAR L’OFFRE / LA DEMANDE) 9 Mots-clés : optimale des ressources / productivité / avantages comparatifs débouchés / effective / potentielle / moindres coûts / incitation / l’innovation / économies d’échelle / consommation / technologie / concurrence / matières premières / productivité / innover / effective / potentielle 10 Les avantages du commerce international Les avantages du commerce international pour le producteur pour le consommateur Hausse de la …………………………………… du fait de la ……………………………. des prix grâce aux gains de spécialisation en fonction des ………………………………... productivité permis par la …………………………. et les économies d’échelle permis par ……………………………. + Hausse des………………………………………. du fait de ………………………………………………………… l’ouverture sur l’extérieur. + + Accroissement de la qualité des produits du fait de la hausse Hausse des débouchés / Réalisation ………………………. de Baisse des prix / hausse de la ………………………………… ……………………………………………) la concurrence / hausse des parts de marché internationale (incitation à + Accroissement de la satisfaction du fait de l’accès à des produits Hausse des ………………………………………… ……………………………………………………. sur le territoire national. Accroissement du ……………………………………… et du ………………………………. ------------------------------------------------------Le protectionnisme est une doctrine et une politique économique interventionniste menée par un État dans le but de protéger son économie contre la ……………………………………… des autres États. Les mesures protectionnistes consistent essentiellement à freiner les ………………………………….. (barrières douanières, normes contraignantes, freins administratifs...), encourager les ……………………………………………. (subventions diverses, incitations fiscales), privilégier les entreprises nationales dans les appels d'offres de marchés publics, empêcher les investisseurs étrangers de prendre le contrôle d'entreprises nationales ... Le protectionnisme ne doit pas se confondre avec l’autarcie. APRES AVOIR LU LES DOCUMENTS 18 ET 19 DE LA PLAQUETTE COMPLETEZ LE TEXTE page 12 avec les Mots-clés suivants : Les avantages comparatifs « naturels » de ressources naturelles, de main d’œuvre ou d’espace / remontée de filière / utiliser l’avantage que représentait une main d’œuvre à bon marché et disciplinée afin de gagner des parts de marché sur les produits à faible valeur ajoutée brute / biens d’équipements / créneaux porteurs / manufacturés simples à fabriquer / investissements industriels /importations de produits manufacturés / protectionnistes pour décourager / exode rural. A l’aide de vos connaissances et des mots-clés suivants, complétez le texte page 13 du cours : capacité des entreprises nationales à faire face à la concurrence des entreprises étrangères sur le marché interne et sur le marché externe / compétitivité-prix / compétitivité structurelle / travail / consommations intermédiaires / du capital fixe / L’inflation / La productivité globale des facteurs de production / Le comportement en matière de marges des entreprises / qualité / image de / différenciation du produit 11 LA POLITIQUE DITE DE REMONTEE DE FILIERES Si on s’intéresse à l’expérience particulière des NPI et de leur stratégie de développement on observe que celle-ci a eu pour finalité de remplacer les exportations traditionnelles par de nouvelles en faisant jouer ………………………………..….. …………………………………………………………………………………………………………………………………… Dans un premier temps ces politiques ont visé à ……………………………………………….………………………. ……………………………………………………………………………………………………………..………………………. Puis dans un second temps à entreprendre une politique dite de ………………………………………………… ……………………………………… c’est-à-dire de passer de la production de biens de consommation à celles de biens intermédiaires puis de machines. 1) Les raisons économiques et culturelles du miracle des 4 dragons Objectifs : - Exportation de produits ……………………………………………………………………………………. (Vêtements, produits du bois et du cuivre, jouets) pour financer les importations de …………………………….. …………………………. en amont et les transferts de technologies. Hong-Kong, Taïwan et Corée : textile ; Singapour : Pétrole et ses produits dérivés. - Remontée des filières : exportations de produits à faible VAB (labor intensive) puis progressivement remontée dans la gamme. Choix de ………………………………………………. Conditions : - Avoir réalisé la révolution verte (autonomie alimentaire) - Faiblesse du coût du travail (en 1975, le salaire d’un ouvrier du textile coréen ne représentait que 8% de celui de son homologue français) - Main d’œuvre « disciplinée » Mesures : - Intervention de l’Etat par des mesures ………………………………………… pour favoriser / décourager les importations de produits manufacturés - Intervention de l’Etat pour favoriser une épargne massive par des incitations fiscales (de plus le faible niveau de protection sociale incité les ménages à épargner). Or, les capacités d’épargne vont permettre de financer les …………………………………………………….. - Intervention de l’Etat pour favoriser les ……………………………… Constitution de conglomérats et implantations de FMI pour bénéficier des transferts de technologie (Flux entrants d’IDE) - ……………………………… permettant une main d’œuvre importante - Sous-évaluation délibérée du taux de change permettant des gains importants de compétitivité Efficacité Croissance remarquable pour les pays concernés Hong-Kong, Taïwan, dès les années 50 ; Corée du Sud et Singapour dans les années 60. De 1970 à 2000 par exemple le PIB de la Corée et à Taïwan est multiplié par 8. De même, les niveaux de vie augmentent considérablement, ils sont multipliés par 9 en Corée et par 13 à Taïwan. Les exportations représentent bien la clé de cette réussite. Le volume des exportations est multiplié par 9 en Corée et par 14 à Taïwan. Il convient de noter que les valeurs ont également joué un grand rôle dans le développement des pays asiatiques. En effet, la population relativement homogène et connaissant peu d’inégalités a toujours valorisé le collectif incarné par l’État et a accepté de payer un lourd tribut puisque l’industrialisation a été financée par le maintien d’un faible pouvoir d’achat pendant longtemps, les syndicats étant, par ailleurs, peu présents. La plupart des études portant sur la réussite des NPI insiste aussi sur le rôle actif de certaines minorités (en particulier la minorité chinoise) cherchant à s’intégrer par l’enrichissement et sur le rôle positif des valeurs enseignées par le confucianisme notamment le respect de la hiérarchie 12 B. Toutefois, le commerce international et les dotations factorielles semblent parfois à l’origine d’inégalités de croissance et de développement 1) Dans de nombreux pays occidentaux, les contraintes et les inconvénients du commerce international sont réels Pour pouvoir « survivre les entreprises nationales doivent pouvoir faire face à la concurrence des entreprises étrangères. Elles doivent donc être compétitives On appelle compétitivité la …………………………………..……………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………….. (On parle de compétitivité interne ou compétitivité externe). L’objectif d’une entreprise ou d’un pays étant bien entendu de maintenir et, si possible, d’accroître ses parts de marché. La part de marché est ainsi généralement utilisée pour mesurer la compétitivité. On distingue …………………………………………………………………………………….……. traditionnellement et la la ………………………………………………………………. (ou compétitivité hors-prix). La compétitivité – prix traduit la capacité à proposer sur les marchés nationaux et étrangers des produits à des prix supérieurs / inférieurs à ceux de ses concurrents. Elle varie en fonction de plusieurs facteurs dont notamment : 1) coût du ……………………………………….. : (évolution des salaires et des cotisations sociales) 2) coût …………………………………. : durée des équipements, coût de l’amortissement, taux d’intérêt 3) prix des ………………………………………….. : (prix de l’énergie, prix des biens intermédiaires importés et variation du taux de change) 4) ………………………………………………….……………………………….. : les entreprises peuvent décider d’augmenter ou, selon le cas, de réduire leurs marges bénéficiaires en maintenant leurs prix à l’exportation, en monnaie étrangère, à des niveaux plus ou moins constants ; 5) taux de change 6) la taille des entreprises : possibilités d’exploiter les économies d’échelles, de se doter d’équipements performants plus spécialisés et d’utiliser plus efficacement les capacités à leur disposition. 7) ………………………………………………………………………………….. : Efficacité marginale des facteurs de production 8) …………………………………………………………… : Hausse du niveau général des prix Depuis quelques années, les grandes entreprises multiplient les opérations d’externalisation en confiant à des entreprises plus spécialisées certaines de leurs activités qu’elles ne jugent pas essentielles pour leur compétitivité globale voire dans un souci même de compétitivité. C’est notamment le cas dans : ………………………………………………………………………………….. ………………………………………………………………………………………………………………………… qui par exemple peuvent être confiées à d’autres entreprises, ce qui peut conduire à des suppressions d’emplois pour les salariés qui occupaient ces fonctions au sein de l’entreprise. La compétitivité hors-prix dépend de critères plus qualitatifs et est liée à l’internationalisation du marché ainsi qu’à la complexité de la concurrence. Elle est principalement fonction de : 1) la …………………………………………………………………………………. (concurrence monopolistique) 2) la …………………………… du produit et du service 3) L’…………………………………… du produit 13 2) Il en est de même pour certains pays en développement Dès les années 50, les pays en développement tels que les pays d’Afrique, ou encore certains pays d’Asie ou d’Amérique du Sud ont été incités compte tenu de leurs avantages comparatifs à se spécialiser dans les produits ……………………………….., tandis que les pays du Nord se sont spécialisés dans les …………………………………….. C’est le pacte colonial. a. Quel effet quantité ? En classe On a pu observer que depuis les années 50, la demande de produits agricoles ainsi que la demande de produits des industries extractives avait augmenté beaucoup plus / moins vite que la demande de produits manufacturés. Autrement dit les pays du Sud initialement spécialisés dans les produits ……………………………………… ou encore des ……………………………………………… ont vu leurs exportations bénéficier d’un effet quantité beaucoup plus fort / faible que l’effet quantité associé aux exportations de produits ……………………………………………………………. b. Quel effet prix ? Compte tenu de ce qui précède, force est de constater qu’en moyenne le prix des produits agricoles a augmenté beaucoup plus / moins vite que les prix des produits manufacturés. Pour ce qui est des prix des produits des industries extractives (pétrole et gaz notamment), les prix en moyenne ont en revanche augmentaient beaucoup plus / moins vite que les produits manufacturés. De telles évolutions différenciées des prix peuvent se traduisent par une variation des termes de l’échange. Terme de l’échange = Document 24 Pour les pays non exportateurs de pétrole. Si on a en moyenne entre 2004 et 2008, 64 cela signifie que l’indice des prix des exportations est passé à 64, il a donc baissé de …………..%. Entre 1963 et (2004-2008) le prix des exportations a baissé de …………….% par rapport au prix des importations. Par rapport à 1963, une unité exportée entre 2004 et 2008 permet d’acheter 0,64 (64/100) fois plus ou encore ……………….. (100/64) fois moins de produits importés. On parle de détérioration des termes de l’échange. Pour les pays exportateurs de pétrole. Si on a en moyenne entre 2004 et 2008, 511 cela signifie qu’entre 1963 et (2004-2008) le prix des exportations a augmenté de ………………….% par rapport aux prix des importations. Par rapport à 1963 une unité exportée entre 1999 et 2003 permet d’acheter …………………. fois plus d’unités importées. On parle d’amélioration des termes de l’échange. c. Logiquement les inégalités se sont creusées depuis 1960 entre les zones riches et les zones pauvres. Document 25 En 1960 le PIB/hab aux Etats-Unis est ……………….. fois plus élevé relativement au PIB/hab dans le monde ; cet écart est identique en 2008. Cela signifie que la situation des Etats-Unis vis-à-vis du reste du monde n’a pas ………………….. En 1960 le PIB/hab dans l’Union Européenne est …………………. fois plus élevé relativement au PIB/hab dans le monde ; cet écart est de …………. en 2008. La situation de l’UE 15 par rapport à l’ensemble du monde s’est améliorée/dégradée. En 1960 le PIB/hab en Afrique sub-saharienne est ……………. fois plus élevé relativement au PIB/hab dans le monde (…………….. fois plus faible); en 2008 il est ………….. fois plus élevé (………………. fois plus faible). La situation de l’afrique sub-sharienne s’est améliorée / déteriorée par rapport à l’ensemble du monde. 14 SYNTHESE Pour les économistes libéraux, la DIT qui repose sur la spécialisation des pays en fonction de leurs avantages comparatifs (celui qui a une main d'oeuvre peu coûteuse va produire des produits contenant peu / beaucoup de travail, celui qui a un climat propice va produire des ou du ………………………………………………………………………… ……………………………………………………………............., celui qui a des ingénieurs et des capitaux va produire des ………………………………………………………………..……………………………………………………etc) et le libre échange est bénéfique à tous. Grâce à cette spécialisation, les produits sont plus abondants et moins chers (économies d'échelle) . Mais l’expérience des PED montre que : La DIT n’est pas neutre en terme de croissance et de développement : Il est préférable pour un pays de se spécialiser dans des exportations de produits à faible / haute valeur ajoutée et haute technologie (comme l'aéronautique ou les biotechnologies par exemple) dont la demande mondiale croît / baisse rapidement (fort / faible effet quantité) et les prix croissent / baissent ; que dans des produits primaires (matières premières, par exemple) dont la demande mondiale augmente beaucoup / peu, voire stagne ou décroît et pour lesquels les prix augmentent / baissent relativement aux autres produits. Ainsi les PED spécialisés dans des exportations de un ou quelques produits de base sont condamnés à sans cesse toujours plus exporter pour obtenir la même quantité de produits à forte VAB. C’est ce que l’on appelle : ……………… ……………………………………………………………………………………………….. La DIT n’est pas neutre en terme de domination On peut penser que le ou les pays qui maîtrisent la recherche et la technologie ont plus / moins de pouvoir que celui que ceux qui sont obligé d'acheter les brevets. Il en est de même pour ceux qui produisent les biens d’équipements. Les pays qui fabriquent les produits à haute VAB disposent de davantage de revenus et de pouvoir. Bon nombre de PED spécialisés dans des exportations de un ou quelques produits de base sont les perdants de cette DIT qui les marginalise. Il y a donc des rivalités et des luttes pour le contrôle et la maîtrise des productions à haute technologie qui hiérarchisent les pays. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ IV. LES POLITIQUES INSTRUMENTS ET LIMITES PROTECTIONNISTES : FONDEMENTS, A. Les fondements du protectionnisme 1) Qu’est-ce que le protectionnisme ? Le protectionnisme est une doctrine et une politique économique interventionniste menée par un État dans le but de protéger son économie contre la ………………………………………….. des autres États. Les mesures protectionnistes consistent essentiellement à freiner les exportations / importations (barrières douanières, normes contraignantes, freins administratifs...), encourager les exportations / importations (subventions diverses, incitations fiscales), privilégier les entreprises nationales / étrangères dans les appels d'offres de marchés publics, empêcher les investisseurs étrangers de prendre le contrôle d'entreprises nationales... 2) Les théories partisanes du protectionnisme a) Le protectionnisme pour favoriser le libre -échange, ou la théorie du protectionnisme éducateur La protection des industries naissantes (F. List, 1789-1846), une entreprise qui lance une nouvelle production supporte dans cette phase de lancement des coûts très élevés / faibles (………………………………………), cette entreprise ne pourra pas lutter contre les entreprises qui produisent le même type de bien et depuis plus longtemps qu’elle. 15 List considère que les concurrents sont tous des étrangers, il est donc favorable à la prise de mesures protectionnistes, provisoires, qui a pour but de permettre à cette entreprise de se développer à …………………………………………………….. Lorsque l’entreprise parvient à maîtriser ses coûts et qu’elle est devenue ……………………….., List est favorable au libre-échange. b) Le protectionnisme défensif, l’approche de Nicholas KALDOR Le protectionnisme défensif de Nicholas Kaldor (1908-1986), il consiste à protéger les entreprises de la concurrence étrangère notamment lorsque les entreprises sont ……………………………………………. à cause de celle-ci, à court terme cela peut protéger les entreprises menacées de disparaître, il permet donc de …………………………………………………………….. ………………………………………………. et au final à court terme de sauvegarder des emplois. De plus le protectionnisme va permettre de laisser du temps au pays pour prendre des ………………………………………………………………………………….. A long terme, Nicolas KALDOR n’est pas justifié sur le plan économique de garder des entreprises qui ne sont et qui ne seront jamais compétitives. Néanmoins, le protectionnisme défensif peut être également accepté pour des raisons politiques, et dès lors pour préserver l’indépendance d’un pays, notamment dans ……………………………………………………………….. ……………………………………………………………………………………………………………………………………… c) Le protectionnisme peut être justifié à l’encontre de pays ne respectant pas certaines normes environnementales ou sociales Les mesures protectionnistes peuvent se justifier lors certains pays ne respectent pas certaines normes …………………………… ( taxe carbone aux frontières ; Embargo sur certaines production comme le bois tropical non certifié) ou certaines normes ……………………………………… (bloquer l’importation de produits fabriqués par des prisonniers ou des enfants, par exemple) B. Les instruments du protectionnisme 1) Les barrières tarifaires ……………………………………… sont des taxes prélevées sur les marchandises lors de leur passage aux frontières. Les douaniers surveillent les entrées sur le territoire national essentiellement pour cette raison. La taxe agit sur le prix du produit étranger vendu sur le marché intérieur. Les consommateurs nationaux sont dissuadés d’acheter ces produits étrangers jugés trop coûteux et préfèrent acheter la production locale. 2) Les barrières non tarifaires …………………………………………………………. sont des interdictions d’importer certains produits. Ces prohibitions reposent parfois sur des raisons sanitaires (ex : interdiction d’importer en France de la viande bovine durant la crise de la « vache folle »), parfois pour des raisons religieuses (interdiction d’importer de l’alcool en Arabie Saoudite), parfois pour des raisons morales (armes, drogues…) ou écologiques (animaux exotiques). ……………………………………… est une mesure administrative qui vise à empêcher la libre circulation d’une marchandise (ex : un embargo sur les armes). ……………………………………………………………………………… qui limite arbitrairement l’entrée des marchandises. L’autorisation d’importer n’est valable que pour un nombre réduit de produits. Pendant une quarantaine d’années, les marchés occidentaux (américains et européens ) du textile et de l’habillement ont été protégés par des dispositifs de contingentement quantitatifs : Accord à Long Terme Coton ( 1963 ), Accord Multifibres ( depuis 1974 ), Accords Autonomes ( Chine, Taiwan, Vietnam,..). En 1994, à Marrakech, l’Organisation Mondiale du Commerce ( OMC ) a, en signant l’Accord sur les Textiles et les Vêtements-ATV-, décidé de supprimer en dix ans toutes les restrictions quantitatives imposées aux pays signataires de l’Accord Multifibres. Ce démantèlement total et irréversible s’est effectué en quatre étapes.: - 1er janvier 1995 : libéralisation de 16 % du commerce textile-habillement - 1er janvier 1998 : libéralisation de 17 % du commerce textilehabillement - 1er janvier 2002 : libéralisation de 18 % supplémentaires - 1er janvier 2005 : libéralisation finale de tous les produits encore contingentés ………………………… est l’ensemble des mesures visant à l’isolement d’un pays sur le plan économique. Pour des raisons politiques, un Etat peut, en effet, interdire les importations en provenance d’un pays. Les Etats-Unis utilisent parfois cette arme à l’encontre de pays jugés dangereux. Napoléon 1er a élaboré le « blocus continental » contre le Royaume-Uni au début du XIX siècle. 16 V. Echanges extérieurs et dynamique des taux de change A. Les échanges extérieurs donnent lieu à des échanges de devises qui contribuent à faire fluctuer les taux de change des monnaies 1) Echanges extérieurs et échanges de devises sur le marché des changes Toute opération d’achat ou de vente de biens ou de services d’une unité nationale en provenance ou à destination d’une unité étrangère dont la monnaie est différente de la monnaie nationale donne lieu à un échange de devises sur le marché des changes. Par exemple, un exportateur français qui vend des voitures produites en France à un importateur américain reçoit en échange de ses véhicules des ……….. Lesquels ………… sont convertis en …………. sur le marché des changes. De même, un importateur français qui achète des jouets à un importateur chinois va demander à sa banque de vendre des ………….. pour acheter des …………………. et ainsi pouvoir régler son importateur chinois. 2) Balance des paiements des transactions courantes : une approche mondiale L’ensemble des échanges de biens et de services effectués par les unités résidentes vers des unités étrangères sont répertoriés par les autorités monétaire dans un document comptable appelés la ………………………………………………… Plus largement la balance des paiements est un document comptable qui retrace l’ensemble des flux réels, monétaires et financiers entre un pays et le reste du monde. En fonction de leurs échanges, certains pays ou certaines zones connaissent des soldes positifs de la balance des paiements courants ……………………………………………………………………………………………………………………………………………... tandis que d’autres connaissent des soldes négatifs ………………………………………………………………………………………. …………………………………………………………………………………………………………………………………………… Dans l'analyse économique, la balance des transactions courantes joue un rôle fondamental : elle indique dans quelle mesure un pays vit au-dessus ou en dessous de ses moyens. Si un pays connaît un solde de la balance des transactions courantes déficitaire cela signifie que les importations de marchandises et de services, ainsi que le montant des revenus et des transferts versés à l'étranger l'emportent sur les mouvements inverses. Cela signifie que le pays dépense plus qu'il ne produit, donc plus qu'il ne gagne. Donc qu'il est en …………………………... ………………………………… : le financement de ses investissements dépend de ………………………………………………… qui vient se placer dans le pays (qu'elle soit à long terme, comme –par exemple– les investissements directs en provenance de l'étranger, ou qu'elle soit prêtée à court terme comme les investissements de portefeuille). C'est une situation qui ne peut durer très longtemps, car ces apporteurs de capitaux ne le font jamais à fonds perdus, et ils en attendent des revenus. Un déficit des transactions courantes n'a donc de sens que de façon ……………………….: un pays recourt à …………………………………. pour financer les ……………………………….. générateurs de la croissance économique grâce à laquelle il pourra payer les revenus à l'étranger et, si nécessaire, rembourser les fonds empruntés. Mais si la croissance n'est pas au rendez-vous, par exemple parce que le déficit des transactions courantes provient de dépenses de prestige, d'armement ou de consommation sans effet sur la croissance interne, au lieu de consister en investissements générateurs de production supplémentaire, le pays vit au-dessus de ses moyens et se prépare tôt ou tard …………………………… …………………………………………….., faute de pouvoir rembourser ce qu'il doit. 17 C'est exactement ce qui s'est passé pour les pays du tiers monde endettés : ils ont emprunté à des taux d'intérêt exorbitants pour financer un déficit des paiements courants qui n'était pas dû à des opérations d'investissement rentables. C'est ce que tout le monde craint aujourd'hui pour les Etats-Unis qui, depuis des décennies, ont un déficit important de leur balance des transactions courantes. A l'inverse, certains pays dégagent régulièrement des excédents de leurs transactions courantes (Japon, Allemagne et plus encore la Chine), ce qui leur permet d'accumuler des avoirs qu'ils prêtent ou investissent à l'étranger. Ces pays vieillissants se constituent ainsi une sorte …………………………………………………………………………… qui leur permettra de verser ultérieurement à leurs nationaux des revenus intérieurs plus élevés que ………………………………………. ne les y autoriserait. 3) Solde de la balance des paiements courants et variation du taux de change Lorsqu’un pays connaît un déficit du solde des paiements courants cela signifie qu’à des fins économiques (principalement les échanges de biens et de services) l’ensemble des unités résidentes sont acheteuses / vendeuses de devises étrangères sur le marché des changes. En effet, pour se procurer les biens ou les services importés les unités résidentes doivent acheter / vendre leur monnaie nationale pour acheter / vendre de la monnaie étrangère. Dès lors sur le marché des changes, à des fins économiques, l’offre de monnaie nationale est plus / moins importante que la demande de monnaie nationale (qui émane des unités étrangères) et la monnaie nationale doit en principe s’apprécier / se déprécier sur le marché des changes. Dans le cas contraire un excédent de la balance des paiements courants conduit, en principe, à une appréciation / dépréciation de la monnaie nationale. B. Les variations des taux de change doivent permettre en théorie un retour à l’équilibre de la balance des opérations des transactions courantes 1) Les variations des taux de change doivent permettre en théorie un retour à l’équilibre de la balance des opérations des transactions courantes Les fluctuations des taux de change doivent permettre un rééquilibrage automatique de la balance des opérations courantes et plus largement de la balance globale. En régime de taux de change flexibles, la variation du taux de change permet l’ajustement de l’offre et de la demande de devises contre monnaie nationale. L’équilibre du marché se fait automatiquement. La variation du taux de change permet donc un équilibre automatique de la balance des paiements courants. En effet, en cas de déficit de la balance des paiements courants, la monnaie nationale (en principe) s’apprécie / se déprécie. Cette appréciation / dépréciation améliore / détériore la compétitivité-prix de l'économie nationale. Les prix en monnaie nationale des produits importés augmentent / baissent, ce qui est un facteur de baisse en volume des importations. Par contre, les prix en monnaie étrangère des exportations augmentent / diminuent, ce qui favorise / pénalise la croissance des exportations en volume. Donc, le déficit extérieur tend à s’amplifier / se résorber. C’est le mécanisme inverse qui s’opère en cas d’excédent. 2) Mais ce n’est pas toujours le cas Toutefois, les effets réels d'une dépréciation sur le solde commercial extérieur sont plus complexes. En effet, s'il y a un effet probable sur les exportations et importations en volume, il y a par ailleurs un effet prix postif / négatif dans la mesure où elle se traduit par une augmentation / baisse des prix des produits importés, ce qui provoque une hausse / baisse en valeur des importations. 18 Donc, la dépréciation ne se traduit réellement par un rééquilibrage de la balance des paiements que si les effets quantité / prix positifs l'emportent sur les effets quantité / prix négatifs. Donc, les effets d'une dépréciation voire d’une dévaluation (système de changes fixes) vont être différents selon les pays. Ainsi, pour certains, les importations en volume vont être inélastiques par rapport aux prix (dépendance ………………………………………………………………………………………….....), ce …………………………………… sans qu'il y ait une diminution significative des importations. qui va entraîner de Par ailleurs, le solde de la balance commerciale d'un pays ne dépend pas seulement des prix, mais aussi de sa compétitivité …………………………………………. (choix de spécialisation, qualité des produits...). Enfin, les effets positifs peuvent, dans certains cas, se manifester après un certain délai (adaptation de l'économie nationale), alors que l'effet prix négatif de hausse des prix des produits importés est immédiat. Il y a alors, dans un premier temps, aggravation du déficit extérieur : c'est le phénomène de ………………………………………………… Par ailleurs, l'aggravation du déficit provoqué dans un premier temps par la dépréciation peut entraîner des anticipations pessimistes sur l'évolution du taux de change. Ce qui peut entraîner un cercle vicieux de dépréciation. C. Les enjeux contemporains des variations des taux de change 1) L’euro fort pénalise-t-il les entreprises françaises ? Mais dans le cas de certains pays comme la France et plus encore de certains pays de l’Europe du Sud, la Faible compétitivité prix des exportations n’est pas compensée par …………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………………… 19 4) A la recherche des avantages comparatifs, une troisième raison (à partir des années 70-80) Depuis une trentaine d’année une nouvelle raison de produire à l’étranger a pris une importance croissante : la pression des coûts de production et plus largement la recherche d’avantages comparatifs en termes de coûts de production. Les différences de ………………………………………….. incitent les entreprises à localiser une partie de leur activité (voire même à délocaliser leur activité) vers des pays à bas coûts de main d’œuvre. Les différences de ……………………………………….. pesant sur les entreprises incitent les entreprises à localiser une partie de leur activité (voire même à délocaliser leur activité) vers des pays à faible fiscalité. Il existe d’autres raisons telles que la volonté de bénéficier de …………………………………………… (exemple de la Sillicon Valley), d’une main d’œuvre particulièrement qualifiée, d’infrastructures performantes etc. La délocalisation économique désigne le transfert par une entreprise d’activités, de capitaux et d'emplois dans des régions du monde offrant pour elle un avantage compétitif du fait : • • • soit de coûts plus bas (main d'œuvre peu coûteuse, meilleur accès aux ressources naturelles, fiscalité moins élevée, règlementations sociale et environnementale moins exigeantes) ; soit d'un pôle de compétence technologique, ou du moins de personnel plus qualifié ; soit d'infrastructures mieux adaptées ou d'un environnement plus attrayant. 5) A la recherche de constitution de conglomérats (à partir des années 90) Depuis une vingtaine d’année une dernière raison est apparue celle de la recherche de véritable conglomérat. En effet, avec la globalisation les FMN cherchent à constituer de grands groupes réunissant des sociétés industrielles, commerciales mais également financières. Elles utilisent les stratégies précédentes selon les coûts, les marchés, les nouveautés technologiques, et les gains financiers. Pour cela elles multiplient les accords de fusions et d’acquisitions. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 1) La mise en place de la Décomposition Internationale des processus productifs La production des entreprises multinationales se fait de plus en plus sur le mode de la fragmentation ou de l’intégration verticale : les activités productives sont réparties sur un réseau international de sites, chaque site étant spécialisé dans la production d’un ou plusieurs biens intermédiaires, lesquels constituent des inputs pour d’autres sites ce qui génère des échanges intra-firmes (de biens intermédiaires ou de réimportation du bien final) 2) Le développement des échanges intra-firmes Le commerce intra-firme désigne les échanges internationaux de biens ou de services entre différentes entreprises appartenant au même groupe. Logiquement l’on constate que ce sont dans les secteurs les plus concentrés et les plus intenses en capital (automobile, pharmacie, équipements électriques) que les échanges intra-firmes sont les plus élevés alors que dans les secteurs peu concentrés (les petites structures demeurent la règle) et à forte intensité en main d’œuvre que les échanges intra-firmes sont les moins importants. 20