Mai 2011 - AEFJN Réunion des Antennes – Les Crises et les opportunités pour l’Afrique– Begoña Iñarra 3
La dévaluation augmenta le paiement du service de la dette. Ceci, ajouté à « l'aide pour la crise » constituée par des
prêts, ainsi que les dettes du gouvernement pour des infrastructures abandonnées, a augmenté la dette étrangère et
peut causer une crise de la dette à l’avenir.
Ce que l'Afrique a fait.
Les ministres des finances et les gouverneurs des banques centrales (le Comité des Dix) ont suivi la crise et
fait des recommandations politiques.
La Banque africaine de développement (BAD) donne des prêts à long terme et facilite l'accès au crédit
commercial.
Des mesures politiques: injection de liquidités, changements du taux d'intérêt, recapitalisation des banques
et changement de réglementation, politique budgétaire et promotion du commerce.
Politique monétaire: réduction des taux d'intérêt; injection de liquidités; augmentation du flux d'argent;
recapitalisation et renforcement des banques locales.
Mesures pour stimuler le commerce et l’économie: réduction des tarifs douaniers; allocations pour les
exportations, dévaluation de la monnaie pour accroître la compétitivité à l'exportation ...
La plupart des injections budgétaires ont été dirigées vers le financement des infrastructures et d’autres
investissements publics. En conséquence, l'équilibre budgétaire de l'Afrique subsaharienne est passé d'un
excédent de 1,2% du PIB en 2007 à un déficit de 4,8% en 2009.
CRISE SOCIALE
Néolibéralisme: Les avantages de la production passent de plus en plus des travailleurs vers le capital. La
mondialisation a augmenté les inégalités.
En Afrique
La crise économique est devenue une crise sociale avec augmentation de la pauvreté (103 millions en 2007,
155 millions en 2008, selon le FMI).
La tombée du commerce signifia moins de développement. Le coût de la crise économique en Afrique fut de
US $ 49.000.
Il n’y a pas de mécanismes sociaux (assurance-emploi, sécurité sociale, salaire social, pension de vieillesse).
La fermeture des mines et des usines produit la perte d'emplois sans indemnités de chômage.
Quelque 46 millions de personnes sont devenues pauvres en raison du chômage, de la diminution des
transferts des migrants et des salaires, de l’augmentation du prix des aliments et des emplois vulnérables
(principalement pour les jeunes).
Entre 200.000 et 400.000 enfants sont morts en raison de la crise.
Les coupures dans les budgets nationaux signifièrent des coupures dans l’éducation, les soins de santé, les
services sociaux et des projets d'infrastructure.
La crise fut un facteur ajouté qui empêchera l’accomplissement des OMD.
CRISE DES SERVICES PUBLICS ET DES BIENS COMMUNS MONDIAUX
Prise de conscience accrue que les Biens Communs Mondiaux (nature, eau, air, biodiversité, énergie, etc.)
nécessaires à la vie ne peuvent pas être considérés comme des marchandises et doivent rester en dehors de
la logique du marché. Nécessité d'une gestion collective, pour qu’ils contribuent au bien commun de
l'humanité.