Le Dr ROATTINO (n.p.), dans une étude pour la F.F.H.B. faite au travers d'entraînements et de
rencontres, a montré que les fréquences cardiaques des joueurs sont comprises entre 80 et 100
% de leur fréquence cardiaque maximale, que la durée moyenne des actions intenses est de 3 à 4
secondes, variable selon le poste occupé, sans toutefois excéder 10 secondes.
Enfin, grâce à des mesures de lactates et de consommation d'oxygène, il insiste sur l'aspect
dominant du métabolisme aérobie.
DELAMARCHE (1987) puis GROSGEORGE (1989) confirment les résultats précédents pour les
fréquences moyennes.
GUTIERREZ (1987) rapporte que seulement 20 % à 25 % du temps est passé en efforts
anaérobie, c'est à dire à des fréquences cardiaques supérieures à 85-90 % de la F.C. maximale,
pour des joueurs de la "Ligua".
Le Dr ROATTINO (1986) précise à ce sujet : « L’analyse des compétitions en handball montre
une succession d’activités intenses de 2 à 5 secondes, répétitives, avec des temps de repos
parfois très courts. L’activité par intervalles est celle qui se rapproche de l’activité handball.
Les entraînements, dans nombre d'activité, ne permettent pas de faire travailler les joueurs
dans des pourcentages de fréquence cardiaque comparables à ceux du match.
CZERWINSKI (1992) a analysé le niveau de préparation des joueurs de l'équipe de Pologne
pendant les rencontres et l'entraînement. Il trouve pour la saison 1988 / 89 des valeurs peu
élevées de VO2 max. (moyenne de 54,7 avec un minimum de 41,4 et un maximum de
64,3ml/mn/kg), en opposition avec les 63,5 de moyenne trouvés par MIKELSEN et OLESEN
(1976).
Pour les joueurs de l'équipe A, durant l'entraînement, 57 % du travail s'est déroulé en aérobie,
contre 43 % en anaérobie (pour 7 entraînements) . Durant les rencontres,pour les joueurs de
l'équipe A, 29 % en aérobie et 61 % en anaérobie
D'après les observations réalisées dans les différents sports collectifs,BROISSART
ROATTINO (1986), la fréquence cardiaque mesurée nous indique le plus souvent des charges
inférieures à 80 % de la consommation maximale d'oxygène (VO2 max.) durant les entraînements.
Au vu de ces écrits, il ressort que le handball, à l’instar des autres sports collectifs, est un sport
à dominante aérobie où les joueurs n’évoluent que très peu de temps en anaérobie.
Le caractère intermittent de cette activité permet toutefois au joueur, à des moments
importants de la partie, de solliciter les filières anérobie indispensables à la réalisation correcte
de certaines actions.
I. - LA RELATION ENTRE LA FREQUENCE CARDIAQUE ET LA CONSOMMATION
D'OXYGENE
Lors d'une rencontre de handball, nous avons vu que les joueurs spécifiques voyaient leur
fréquence cardiaque s'élever et redescendre de nombreuses fois suite aux multiples rentrées et
sorties du terrain inhérentes à leur utilisation. Lors de la reprise de l'effort, l'élévation de F.C.,
permet de fournir au muscle la quantité d'oxygène nécessaire pour réaliser l'exercice.