IV – CLINIQUE
1/ Au début
Douleur articulaire inflammatoire, d’installation progressive.
Topographie évocatrice (fig 1) :
Mains : IPP et MCP (interphalangiennes proximales et métacarpo-
phalangiennes) mais pas les IPD (interphalangiennes distales).
Poignets, avant-pieds (métatarso-phalangiennes).
L’évolution se fait par poussées inflammatoires récidivantes, entrecoupées de rémissions.
A chaque poussée, exacerbation de l’inflammation des articulations déjà atteintes et
extension à d’autres articulations.
Importance de faire le diagnostic à ce stade, car c’est là que le traitement sera le plus efficace
pour ralentir voire stabiliser la maladie.
2/ phase d’état
Avec l’évolution, les destructions articulaires s’aggravent et les déformations articulaires
apparaissent :
mains : déviation des doigts en dehors (« coup de vent cubital »)
déformation des doigts (« en col de cygne », « en
boutonnière », « en maillet », « pouce en Z ») fig 1
pieds : affaissement de la voûte plantaire, désaxation et rétraction
des orteils « en griffe », hallux-valgus (aspect d’avant-pied
triangulaire), avec des durillons sur les zones d’appui.
autres articulations : coudes, épaules, genoux, hanches … (toutes les
articulations peuvent être touchées).
rachis et sacro-iliaques non touchés, sauf le rachis cervical supérieur :
luxation atloïdo-axoïdienne (risque de tétraplégie par compression
médullaire)
A ce tableau de polyarthrite, s’associe :
L’altération de l’état général (baisse de l’Appétit, Asthénie,
Amaigrissement) et amyotrophie par immobilité.
Nodosités sous-cutanées indolores, les « nodules rhumatoïdes »
(inconstants, coudes ++) et ténosynovites (inflammation des gaines des
tendons fléchisseurs et extenseurs de la main), évoluant parfois jusqu’à la
rupture tendineuse.
Parfois adénopathies et splénomégalie.
Rares atteintes viscérales (yeux, reins, poumons …).