Cm1
Physiologie musculaire à l’exercice.
I) Le muscle strié squelettique.
Le corps humain contient plus de 400 muscles squelettiques soit 40-50% du
poids du corps total.
Fonction des muscles squelettiques.
- production de force pour la locomotion et la respiration
- production de force pour le maintient de la posture
- production de la chaleur lors d’un stress thermique (frison, rendement
musculaire 70-80% de perte).
La contraction musculaire est peu efficiente.
A) Propriété fonctionnelle de muscle.
1) Excitabilité : réponse à un stimulus.
2) Contractilité : capacité de se contracter et de produire de la force.
3) Extensibilité : faculté de s’étirer en présence d’une force de traction.
4) Elasticité : faculté à revenir à une longueur initiale après étirement.
B) Type de contraction.
1) régime statique ou isométrique : force de contraction égale à la force de
traction générée par l’environnement. Pas de déplacement articulaire.
2) Régime isotonique concentrique : force générée par le muscle supérieure
à la force de traction générée par l’environnement. Le muscle se raccourci.
3) Régime isotonique excentrique : force générée par le muscle inférieure à la
force de traction générée par l’environnement. Etirement du ventre et des
tendons : résiste et freine ce mouvement.
C) Structure macroscopique.
- Epinysium : autour de chaque muscle, évite les frottements, délimite les
frottements et permet de transmettre les forces.
- Périmysium : autour des fascias musculaires (groupe de fibres musculaires).
- Endomysium : autour d’une fibre musculaire : délimite une fibre d’une autre.
D) Structure microscopique.
A l’intérieur de l’endomysium se trouve le sarcolemme qui entoure la fibre
musculaire. A l’intérieur se trouvent les myofibrilles qui baignent dans un liquide :
le sarcoplasme.
La myofibrille est une succession de sarcomère mis bout à bout qui est la plus
petite unité contractile. Elle est entourée du réticulum sarcoplasmique.
Un sarcomère est l’espace entre deux disques Z qui se trouvent dans la bande I
constitué que de protéines minces, les filaments d’actine. Entre deux bandes I se
trouve la bande A (anisotrope, qui polarise la lumière). Elle est composée de
filament épais de myosine. Au centre de la bande A se trouve une zone H
constitué de filaments épais de myosine qui sont reliés entre eux par la ligne M.
Schéma myofibrille en vue longitudinale (Internet).
modèle du glissement des filaments.
- Le raccourcissement du muscle serait du au mouvement des filaments
d’actine sur les filaments de myosine.
- Formation de ponts entre les filaments d’actine et de myosine.
- Réduction de la distance entre les lignes Z et le sarcomère.
1ère étape : le sarcomère se raccourci.
2ème étape : la bande I se raccourci.
3ème étape : la bande A reste inchangée mais la zone H va disparaître.
L’ATP permet de rompre le lien entre actine et myosine.
L’initiation de la contraction se fait par l’intervention du motoneurone.
Au niveau de la plaque motrice, le motoneurone arrive au contact avec la fibre
musculaire (la plaque motrice).
E) Jonction neuromusculaire.
site où le motoneurone est en contact avec la fibre musculaire.
- séparé par la fente synaptique.
Plaque motrice.
- poche autour du motoneurone formée par le sarcolemme.
Acétylcholine est libérée par le motoneurone.
- provoque un potentiel de membrane au niveau de la plaque motrice.
Dépolarisation de la fibre musculaire.
F) Couplage excitation contraction.
1) le PA se propage le long du sarcolemme et des tubules transverses.
2) Le PA arrive aux triades, libère le Ca2+ du sarcoplasme qui est capté par les
myofilaments. Les protéines du tubule changent de structure du fait de leur
sensibilité au voltage. Transmission de cette modification au pied de jonction :
changement de structure qui provoque l’ouverture de leur canaux à Ca2+.
3) Du Ca2+ se lie à la troponine (TnC) : 4 ions Ca2+ se lient à une molécule de
TnC. La TnC change de structure tridimensionnelle écartant la tropomyosine
du site de liaison sur l’actine.
4) Quand [Ca2+] atteint 10-5mol.L-1, les têtes de myosine se lient aux filaments
minces et les tirent vers le milieu du sarcomère.
5) Le signal calcique disparaît rapidement (30ms) après la fin du PA du fait du
captage du Ca2+ par les pompes à calcium (ATP) qui le ramènent dans le
réticulum sarcoplasmique où il est de nouveau emmagasiné.
6) Lorsque [Ca2+] est trop faible pour provoquer la contraction, la tropomyosine
reprend sa forme initiale et masque le site de liaison des ATPases de la
myosine, la contraction prend fin et la fibre musculaire se détend.
G) Innervation.
Unité motrice : ensemble de fibre musculaire innervé par un même motoneurone.
Chaque fibre musculaire est innervée par un seul motoneurone qui va déterminer
les caractéristiques de cette fibre.
La dénervation, c'est-à-dire la destruction d’un motoneurone provoque l’atrophie
des fibres musculaires innervées pour ce motoneurone. L’absence de
l’information nerveuse entraîne une non fonctionnalité de cette cellule. Dans le
cas des paralysies, on observe ce phénomène d’atrophie musculaire qui peut être
partiellement compensé par la kiné, l’électro-stimulation.
H) Réafférences musculaire.
Fuseaux neuromusculaires.
- détecte les changements dynamiques et statiques de la longueur des
muscles.
- Réflexe d’étirement : l’étirement du muscle provoque un reflex de contraction.
Organe tendineux de GOLGI.
- mesure la tension développée par le muscle.
- Prévient des dommages liés à une production de force excessive. La
stimulation de cet organe produit un relâchement du muscle.
La boucle de la régulation implique les nerfs afférents qui la constitue, les
neurones intégrateurs de la moelle épinière, et les nerfs efférents de la
contraction musculaire. Lors d’un reflex d’étirement, le fuseau neuromusculaire
identifie un étirement excessif des fibres. Cette information est donc transmise au
neurone de la moelle épinière qui vont inhiber la contraction du ou des muscles
antagonistes et activer la contraction du muscle étiré.
Lors de la stimulation de l’appareil de GOLGI d’un tendon, les nerfs afférents
informent les neurones de la moelle qui vont protéger l’intégrité musculaire
principalement en inhibant, la contraction du muscle impliqué et éventuellement
en excitant les nerfs efférents du ou des antagonistes.
I) Typologies musculaires.
- déterminées généralement par des critères histologiques.
- Innervation est déterminante du type de fibre.
- Une unité motrice est composée de fibre de même typologie est
caractéristique.
- Tous les muscles humains sont constitués de trois types de fibres :
Fibre lente (ST, oxydative, rouge, type I).
Fibre rapide intermédiaire (Fta, fast oxydative, blanche, type II).
Fibre rapide (FTb, glycolytique, blanche, type IIb (IIc ou IIx)/
La performance des fibres musculaires est influencée par :
- la taille des motoneurones (augmentation et fréquence de l’information).
- Quantité de RS.
- Ca2+- ATPase (quantité et activité).
- Myosine ATPase.
- Capacité aérobie (quantité de mitochondries).
- Capacité anaérobie (quantité d’enzymes glycolytiques).
Fibre type I
Fibre type IIa
Fibre type IIb
[myoglobine]
Elevée
Elevée
Faible
Vitesse de
contraction
Lente
Rapide
Très rapide
Taille du
motoneurone
Petit
Gros
Très gros
Résistance à la
fatigue
Haute
Intermédiaire
Faible
Utilisation
prédominante
Aérobie
Anaérobie
prolongée
Anaérobie courte
Production de force
Faible
Haute
Très haute
Densité de
mitochondrie
Haute
Haute
Faible
Densité capillaire
Haute
Intermédiaire
Faible
Capacité
glycolytique
Faible
Haute
Haute
Capacité oxydative
Haute
Haute
Faible
Substrat
Triglycéride
CP, glycogène
CP, glycogène
préférentiel stocké
Les motoneurones α1 sont plutôt gros avec une haute vitesse de conduction
tandis que les motoneurones α2 sont plutôt petits avec une petite vitesse de
conduction.
α1 => fibres types II seuil de dépolarisation plus élevé de α1
α2 => fibres types I
J) Relation force vitesse.
- Pour une force absolue donnée, la vitesse du mouvement est plus importante
dans les muscles avec un fort % de fibres IIb.
- La vitesse maximale de contraction est plus importante pour une force
développée faible.
- Ce dernier postulat est vrai pour les fibres lentes et rapides !
- A chaque vitesse donnée de mouvement la puissance générée est plus
important dans les muscles avec un fort % de fibres IIb.
- Le pic de puissance augmente avec la vitesse jusqu’à une vitesse de 200-300
degrés.seconde-1. La force diminue avec l’augmentation de la vitesse de
déplacement au dessus de ce seuil.
K) Stimulation musculaire.
La sommation des stimulations empêche le relâchement des ponts actines -
myosines et les stimulations successives permettent de poursuivre la traction des
filaments d’actine par les têtes de myosine et ainsi augmenter la tension
développée.
Fatigue : difficulté à maintenir la charge de travail demandée ou de répondre à la
sollicitation demandée.
L) Relation fréquence du stimulus et force développée.
Stimulation temporelle : augmentation de la force lié à une augmentation de la
fréquence des stimulus.
Somation spatiale : augmentation de la force musculaire par l’augmentation du
nombre d’unité motrice recrutée.
M) Tension EMG.
Il y a une relation entre activité électrique et tension : plus l’activité augmente plus
la tension augmente.
N) Effet de l’entraînement.
Hypertrophie : augmentation de la taille du muscle par l’augmentation de la taille
des fibres liée à un dépôt de protéine dans les fibres musculaires existantes.
Au début ceux sont les facteurs nerveux qui sont les plus améliorés : somation
spatiale et temporelle augmente au début d’entraînement. Il y a une diminution de
l’inhibition nerveuse.
A long terme : le facteur hypertrophique est le plus important : augmentation des
filaments d’actine et de myosine et augmentation des sarcomères.
Adaptation nerveuse :
- augmente le recrutement des UM
- diminue l’inhibition nerveuse du recrutement des UM.
- Diminue le recrutement des muscles antagonistes.
- Augmente la coordination nerveuse des contractions musculaires.
Adaptation des fibres musculaires :
- augmente la taille (I et II)
- augmente l’hypertrophie/
- augmente l’hyperplasie ?????
- peu de changement du type de fibre (intermédiaire).
- Testostérone explique seulement une partie de la différence entre les genres.
Modification du type de fibre avec l’entraînement :
Type II -> type I
stimulation électrique chronique (24 heures / jours).
- fibres intermédiaires deviennent presque à 100% des fibres de type I.
hypertrophie compensatoire :
- dénervation du soléaire : gastrocémiens gagnent en fibres de type I.
coureurs d’endurance ? génétique ou entraînement ?
Type I -> type II :
Vmax des fibres de type I augmente avec l’entraînement en endurance :
- isoforme de la myosine sont modifiés.
- quelques fibres de type I expriment l’isoforme de la myosine des fibres de type
II !
culturisme, sprinters ??
Nombreuses fibres de type II, génétique ou entraînement ?
O) Douleurs et dégradation musculaire.
L’exercice non adapté provoque :
- diminution des performances.
- Dégradation de l’ultra structure musculaire.
- Réactions inflammatoires locales.
- Causes des douleurs musculaires retardées.
- Dommages apparaissent au cours des phases d’allongements principalement.
- Dommages apparaissent au niveau du sarcolemme, du disque Z, tubules T,
du RS, des myofibrilles et du cytosquellette.
- Ces dommages sont souvent suivis de processus inflammatoires.
- Ces dommages affectent préférentiellement les types II.
- Les réparations commencent trois jours post exercices.
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