Endocrinologie
Physiologie de la fonction thyroïdienne .................................................................................................. 2
Effets physiologiques et modes d’action............................................................................................. 2
Anatomie - Histologie .......................................................................................................................... 2
Biosynthèse et métabolisme des hormones thyroïdiennes ................................................................ 2
Transport des hormones thyroïdiennes .............................................................................................. 2
Mode d’action ..................................................................................................................................... 3
Régulation neuroendocrinienne ......................................................................................................... 3
Exploration biochimique de la thyroïde .................................................................................................. 4
Statut hormonal .................................................................................................................................. 4
Autres tests.......................................................................................................................................... 5
Incorporation de radio-éléments ........................................................................................................ 5
Hyperthyroïdie du chat ........................................................................................................................... 6
Etiologie ............................................................................................................................................... 6
Pathogénie........................................................................................................................................... 6
Etude clinique ...................................................................................................................................... 6
Diagnostic ............................................................................................................................................ 7
Traitement ........................................................................................................................................... 7
Conclusion ........................................................................................................................................... 8
Pour en savoir plus .............................................................................................................................. 8
Hypothyroïdie du chien ........................................................................................................................... 9
Etiologie ............................................................................................................................................... 9
Clinique ................................................................................................................................................ 9
Diagnostic .......................................................................................................................................... 10
Traitement ......................................................................................................................................... 10
Conclusion ......................................................................................................................................... 11
Pour en savoir plus ............................................................................................................................ 11
Physiologie du pancréas endocrine ....................................................................................................... 12
Les hormones pancréatiques ............................................................................................................ 12
Hormones pancréatiques et régulation du métabolisme énergétique. Error! Bookmark not defined.
Hormones pancréatiques et dérèglements du métabolisme énergétiqueError! Bookmark not
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Hypoglycémie ........................................................................................................................................ 14
Physiologie de la fonction thyroïdienne
La fonction thyroïdienne est déterminante, tant pour le développement du squelette et du système
nerveux central, que pour le maintien de l’homéostasie chez l’adulte. Les dysendocrinies
thyroïdiennes sont, en termes de fréquence, les secondes dysendocrinies.
La thyroïde fonctionne selon un mode permissif : elle rend possible la réalisation de nombreuses
tâches dans l’organisme, sans être déterminante par elle-même.
Effets physiologiques et modes d’action
Les hormones thyroïdiennes agissent sur la croissance, en régulant la maturation des chondrocytes
et en potentialisant l’action des facteurs de croissance sur les cartilages de conjugaison. Chez les
amphibiens, elles participent à la métamorphose.
Elles agissent également dans la maturation et au maintien du système nerveux central :
myélinisation des oligodendrocytes, croissance axonale et dendritique, différenciation neuronale.
Elles ont une action stimulante sur l’activité musculaire, aussi bien vis-à-vis des muscles striés
squelettiques que vis-à-vis du cœur.
Une autre action déterminante de ces hormones est celle de thermorégulation et de stimulation du
métabolisme, avec un effet lipolytique, hyperglycémiant, glycogénolytique, et stimulateur dans le
catabolisme des protéines.
Enfin, l’axe hormonal thyroïdien régule le développement des gonades, et le cycle reproducteur.
Anatomie - Histologie
La thyroïde est une glande située en région cervicale, et plaquée contre la trachée. Elle est entourée
de deux parathyroïdes, qui lui donnent un aspect symétrique. Elle est constituée d’acini de cellules C,
productrices de colloïde.
Biosynthèse et métabolisme des hormones thyroïdiennes
L’iode issu de l’alimentation est incorporé aux cellules C sont fournies à partir du sang, via des
transporteurs Na/K. D’autre part, elles produisent, dans leur réticulum endoplasmique, de la
thyroglobuline, qui est exportée, et constitue la colloïde.
Après importation par pinocytose, l’iode est rendu organique, par iodification de la thyroglobuline.
Après oxydation par action de péroxydases, on obtient les radicaux MIT (mono-iodés) ou DIT (di-
iodés), qui se combinent pour former deux hormones : T3 et T4. Celles-ci sont ensuite distribuées via
le système vasculaire dans l’organisme, après résorption de la colloïde (réservoir) selon les besoins
de l’organisme.
L’hormone produite en majorité par la thyroïde est la T4 (90%). Cependant, c’est la T3 qui possède la
plus grande activité. La conversion se fait dans les systèmes périphériques.
Transport des hormones thyroïdiennes
Dans le sang, l’iode se retrouve en très large majorité sous la forme de T3 liée à des protéines de
transport (transthyrétine dans le système nerveux central, albumine dans la circulation générale) ou,
dans les espèces qui la synthétisent, à la TBG (thyroxin binding hormon). Chez les espèces qui
disposent de cette hormone (homme, chien, cheval), la sensibilité aux perturbations de la fonction
thyroïdienne est accrue, car le turn-over hormonal est augmenté.
La T4 est transformée en T3 dans le foie, et dans certaines cellules-cibles : système nerveux central,
hypophyse.
Les hormones thyroïdiennes se lies à des protéines cytosoliques pour pénétrer dans les cellules. Elles
sont métabolisées par désiodation.
Mode d’action
Les hormones thyroïdiennes régissent tout le métabolisme, notamment les synthèses protéiques,
lipidiques et glucidiques. Leurs cibles sont donc très peu spécifiques. Seule la T3 forme libre est active
(et c’est de loin la forme minoritaire dans l’organisme : 0,02%). Selon les besoins, la conversion de T4
se fait en faveur de la T3 active, ou d’une forme rT3, inactive.
L’action de T3 se fait ensuite à deux niveaux : elle peut se lier à des récepteurs de la membrane
interne des mitochondries, et exprimer son rôle dans le métabolisme oxydatif, ou se lier à des
récepteurs nucléaires, et exprimer son rôle de facteurs de la transcription.
Remarque : chaque cellule peut adapter la quantité de T3 produite à partir de la T4, et on n’a pas
accès à ces concentrations. En particulier, lors d’un jeûne prolongé ou de pathologie intercurrente, la
cellule ralentit son métabolisme en augmentant la proportion de rT3 produite.
Régulation neuroendocrinienne
Axe hypothalamo-hypophysaire thyroïdien
L’hypothalamus produit la TRH (thyrotropin releasing hormon) et la relâche dans le système porte
hypophysaire. Cette production est fonction de facteurs environnementaux (la température
extérieure par exemple).
L’hypophyse, sous l’action transmembranaire et génomique de la TRH, produit de la TSH (thyroid
stimulating hormon). Les effets de cette hormone sur la thyroïde sont une augmentation des
biosynthèses des hormones thyroïdiennes, et une augmentation de la résorption de la colloïde.
La T4 et la T3 libres exerce un rétrocontrôle négatif sur l’antéhypophyse et l’hypothalamus, et la TSH
exerce un rétrocontrôle négatif sur la production de TRH.
Remarque : lorsque la quantité de T3 libre diminue, le rétrocontrôle négatif ne s’effectue pas, donc la
TSH augmente.
Autres
Les catécholamines ont une action stimulatrice centrale et hypophysaire, ainsi qu’une action directe
sur la thyroïde.
Les cytokines et la somatostatine hypothalamique inhibent la sécrétion de la TSH.
Exploration biochimique de la thyroïde
Il s’agit de l’ensemble des méthodes qui permettent d’évaluer la fonction de la glande thyroïde,
c’est-à-dire sa capacité à produire des hormones thyroïdiennes (principalement la T3 :
triiodothyronine et la T4 : tétraiodothyronine).
Cette évaluation doit être précise, et aboutir au statut hormonal de l’animal, en tenant compte des
formes liées et des formes libres. Pour être complète, elle devrait comprendre une estimation de la
valeur de la TSH, mais il n’existe pas de test fiable à ce jour pour les espèces domestiques.
L’exploration doit être complétée par des tests dynamiques, afin d’apprécier la capacité de réponse
de la thyroïde à des stimuli activateurs (TSH) ou inhibiteurs (T3). La visualisation de la morphologie
générale de la glande peut se faire par scintigraphie.
L’exploration fonctionnelle de la fonction thyroïdienne peut également être indirecte, par
l’évaluation des effets périphériques.
Statut hormonal
C’est le taux d’hormones circulantes, reflets de la production thyroïdienne.
Dosage hormonal
On utilise le dosage radio immunologique par compétition, disponible en médecine humaine à
condition d’adapter les valeurs. Attention, les valeurs usuelles dépendent beaucoup de l’espèce ! Il
faut également tenir compte de certains paramètres physiologiques : diminution physiologique du
taux d’hormones liées circulantes chez le sujet âgé, en été, et selon des rythmes circadiens chez le
cheval, augmentation en hiver et pendant la gestation…
Le dosage de la T4 liée est plus intéressant que celui de la T3 liée, car c’est l’hormone la plus produite
par la thyroïde, et que son dosage est donc le reflet direct de la fonctionnalité de la glande. C’est le
test de première intention à effectuer en cas d’hypothyroïdie.
Dosage des hormones libres
Le principe est de séparer les formes libres et liées sans en perturber l’équilibre, soit par dialyse, soit
par chromatographie (plus précis), en utilisant des analogues structuraux incapables de se fixer aux
protéines de transport. On créé de la sorte une compétition entre l’analogue et l’hormone libre
seule.
Le dosage de la T4 libre est le plus précis, mais il existe une zone de recouvrement entre les valeurs
usuelles et les valeurs obtenues lors d’hypothyroïdie, ce qui souligne l’intérêt des tests dynamiques.
Le dosage de la T3 libre est le reflet direct de l’intensité de la conversion T4 -> T3. C’est un marqueur
précoce et sensible de l’hyperthyroïdie, qui a une valeur pronostique.
Autres tests
Effets périphériques
Les plus grandes perturbations se font sur le métabolisme lipidique, et sont notamment révélées par
la cholestérolémie. Cependant, l’hypercholestérolémie dans le cas de l’hypothyroïdie, et
l’hypocholestérolémie dans le cas de l’hyperthyroïdie, n’existent que dans 50% des cas, et peuvent
être modifiés dans d’autres pathologies. Ce sont donc des éléments de présomption. De même, les
triglycérides plasmatiques peuvent être modifiés, sans plus de spécificité ou de sensibilité.
Enfin, l’hyperthyroïdie peut provoquer une induction des ALAT et ASAT, et de la Créatine Kinase.
Tests dynamiques
On appelle test de freination le test dynamique qui consiste à évaluer la capacité de la glande à
répondre à une stimulation inhibitrice (T3). On appelle test de stimulation celui qui évaluer la
capacité de la glande à répondre à une stimulation activatrice (TSH).
Le test à la TSH porte aussi le nom de test de Quérido. Il s’agit de mesurer sur 6 à 8h, la concentration
sanguine de T3 et T4 après administration par IV ou IM de 1U/kg de TSH. En cas d’hypothyroïdie, on a
alors une absence d’augmentation ou une augmentation insuffisante des hormones.
Un test indirect à la TRH existe, mais n’a d’intérêt qu’à l’échelle d’une population (variations
interindividuelles importantes).
En administrant des hormones thyroïdiennes (sous leur forme la plus active : T3), on active le
rétrocontrôle négatif. Chez un euthyroïdien, il réduit à 60% la quantité de T4 circulante. Chez les
hyperthyroïdiens, il ne se fait pas : les valeurs ne diminuent pas suffisamment. C’est un test sensible
et précoce, et spécifique.
Incorporation de radio-éléments
Incorporation d’iode radioactif
La capacité de la glande à incorporer l’iode découle directement de son état fonctionnel. Ainsi, en cas
d’hypothyroïdie, la quantité d’iode lourd incorporée diminue, alors qu’elle augmente lors
d’hyperthyroïdie.
Scintigraphie
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