Physiologie de la fonction thyroïdienne
La fonction thyroïdienne est déterminante, tant pour le développement du squelette et du système
nerveux central, que pour le maintien de l’homéostasie chez l’adulte. Les dysendocrinies
thyroïdiennes sont, en termes de fréquence, les secondes dysendocrinies.
La thyroïde fonctionne selon un mode permissif : elle rend possible la réalisation de nombreuses
tâches dans l’organisme, sans être déterminante par elle-même.
Effets physiologiques et modes d’action
Les hormones thyroïdiennes agissent sur la croissance, en régulant la maturation des chondrocytes
et en potentialisant l’action des facteurs de croissance sur les cartilages de conjugaison. Chez les
amphibiens, elles participent à la métamorphose.
Elles agissent également dans la maturation et au maintien du système nerveux central :
myélinisation des oligodendrocytes, croissance axonale et dendritique, différenciation neuronale.
Elles ont une action stimulante sur l’activité musculaire, aussi bien vis-à-vis des muscles striés
squelettiques que vis-à-vis du cœur.
Une autre action déterminante de ces hormones est celle de thermorégulation et de stimulation du
métabolisme, avec un effet lipolytique, hyperglycémiant, glycogénolytique, et stimulateur dans le
catabolisme des protéines.
Enfin, l’axe hormonal thyroïdien régule le développement des gonades, et le cycle reproducteur.
Anatomie - Histologie
La thyroïde est une glande située en région cervicale, et plaquée contre la trachée. Elle est entourée
de deux parathyroïdes, qui lui donnent un aspect symétrique. Elle est constituée d’acini de cellules C,
productrices de colloïde.
Biosynthèse et métabolisme des hormones thyroïdiennes
L’iode issu de l’alimentation est incorporé aux cellules C sont fournies à partir du sang, via des
transporteurs Na/K. D’autre part, elles produisent, dans leur réticulum endoplasmique, de la
thyroglobuline, qui est exportée, et constitue la colloïde.
Après importation par pinocytose, l’iode est rendu organique, par iodification de la thyroglobuline.
Après oxydation par action de péroxydases, on obtient les radicaux MIT (mono-iodés) ou DIT (di-
iodés), qui se combinent pour former deux hormones : T3 et T4. Celles-ci sont ensuite distribuées via
le système vasculaire dans l’organisme, après résorption de la colloïde (réservoir) selon les besoins
de l’organisme.
L’hormone produite en majorité par la thyroïde est la T4 (90%). Cependant, c’est la T3 qui possède la
plus grande activité. La conversion se fait dans les systèmes périphériques.
Transport des hormones thyroïdiennes
Dans le sang, l’iode se retrouve en très large majorité sous la forme de T3 liée à des protéines de
transport (transthyrétine dans le système nerveux central, albumine dans la circulation générale) ou,
dans les espèces qui la synthétisent, à la TBG (thyroxin binding hormon). Chez les espèces qui