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C
OMMUNIQUE DE PRESSE
Bruxelles, le 11 octobre 2012
Fabriquer une thyroïde à partir de cellules souches permettrait de traiter les
problèmes hormonaux liés à une anomalie du développement de cette glande et
qui altèrent la croissance, le rythme cardiaque, les métabolismes lipidiques et glucidiques, le
fonctionnement du système nerveux central. Les chercheurs du groupe de Sabine Costagliola
à l’IRIBHM (ULB) viennent d’y parvenir chez la souris et les résultats sont publiés dans la
revue Nature du 10 Octobre.
La thyroïde est une glande endocrine dont le rôle est de métaboliser l’iode apporté par
l’alimentation afin de produire des hormones. Ces hormones thyroïdiennes agissent sur les
cellules de presque tous les tissus et favorisent le développement des os, du foie, du cœur et
du cerveau. Chez l’homme adulte, ces hormones sont en outre reconnues pour agir sur le
métabolisme général. Un enfant sur 3000 nait avec une anomalie du développement
embryonnaire de la thyroïde (thyroïde absente, mal positionnée ou atrophiée) qui entraine
une carence hormonale (hypothyroïdie congénitale). En l’absence d’apport extérieur
d’hormones thyroïdiennes dés les premiers jours de vie, l’enfant présentera un retard mental
irréversible. Un traitement hormonal à vie sera en outre nécessaire pour réguler la
croissance et le métabolisme de l’individu.
Compenser l’absence de thyroïde fonctionnelle par une greffe de tissu thyroïdien fabriqué à
partir de cellules souches pourrait restaurer la production d’hormones et traiter