d'année. Le retour à la croissance devrait intervenir en 2014, avec un Produit intérieur brut en
hausse de 1,1%.
Pour le FMI, le pire de la crise semble être passé et les tensions sur les marchés se sont apaisées.
Malgré cela, les risques subsistent au sein de la zone euro.
D'autant que les pays solides sont pris dans la tourmente. En première ligne, la France qui devrait
tomber en récession cette année avec un repli de 0,1% de son PIB, après avoir vu son activité
stagner en 2012. Jusqu'ici, le FMI tablait sur une croissance de 0,3% pour la deuxième économie
de la zone euro.
Sur les 17 pays faisant partie de l'union monétaire, huit devraient être en récession en 2013.
Parmi eux, les Pays-Bas (-0,5%), l'Italie (-1,5%), l'Espagne (-1,6%) et la Slovénie (-2%),
menacée elle aussi d'un plan d'aide pour nombre d'observateurs, ainsi que le Portugal (-2,3%) et
la Grèce (-4,2%), sous programme d'assistance financière.
Le FMI ne publie pas de prévisions concernant Chypre, qui vient de se voir accorder un prêt de
10 milliards d'euros, en échange de mesures drastiques qui vont peser très lourdement sur son
économie, au moins jusqu'en 2015.
"A court terme, le risque est une non-mise en oeuvre des politiques décidées tant au niveau
national qu'européen", souligne le FMI en faisant notamment référence aux mesures d'ajustement
budgétaire qui doivent se poursuivre "à un rythme crédible", d'autant plus qu'elles sont "dans
l'ensemble appropriés pour cette année".
Le Fonds met en garde contre une possible "lassitude face à l'austérité", après avoir lancé il y a
plusieurs mois un débat sur les dangers de l'austérité en Europe.
"A moyen terme, le risque est un scénario où l'économie continue de stagner". Car "si les
responsables de la zone euro mettaient rapidement en place une union bancaire, et si les réformes
structurelles déjà en place permettaient de dégager plus de croissance que prévu, l'activité
économique pourrait rebondir à 2-2,5%", estime le FMI sans préciser d'échéance.
Une véritable union bancaire est une priorité pour le FMI, qui invite la zone euro à clarifier les
derniers détails concernant le superviseur bancaire unique, censé être opérationnel en mars 2014.
Mais il souhaite également "des progrès tangibles" sur les deux prochains piliers de l'union
bancaire, le mécanisme de résolution bancaire et celui de garantie des dépôts, qui patinent face
aux réticences de certains Etats.
Lundi, dans un discours à Amsterdam, le président de la Banque centrale européenne, Mario
Draghi, a lui aussi appelé à compléter "rapidement" la supervision par un mécanisme de
résolution, au moment où l'Allemagne voudrait un changement de traité pour aller plus loin dans
l'union bancaire.
Le FMI préconise aussi une plus grande intervention de la BCE pour aider l'Europe à sortir de la
récession. "Il y a encore de la marge pour plus d'assouplissement monétaire", sachant que