Document

publicité
REFLEXE MYOTATIQUE ET FONCTIONNEMENT SYNAPTIQUE
L'extension du pied lors du réflexe myotatique résulte de la contraction du muscle extenseur et du relâchement
du muscle fléchisseur. Ainsi la stimulation d'un muscle entraîne la réponse coordonnée de deux muscles
antagonistes.
Deux explications soutiennent ces observations:
le réseau de neurones mis en jeu,
la nature des synapses de ce réseau.
I.
RESEAU DE NEURONES MIS EN JEU.
Des expériences de stimulation ou de section de nerfs rachidiens, des observations microscopiques, des
enregistrements d'électrophysiologie, ont mis en évidence le réseau de neurones mis en jeu dans le
comportement étudié. Il est présenté dans le schéma ci-joint, intitulé: circuit neuronique mis en jeu dans
l'innervation réciproque. (schéma nécessaire)
Ce schéma présente les structures cellulaires de ce réseau:
Neurones sensitifs : cellules en T, entre fuseaux neuromusculaires et substance grise de ME.
Ils reçoivent , propagent et transmettent des MNS centripètes, nés dans les mécanorécepteurs qui traduisent les
stimuli en signaux électriques.
Motoneurones: cellules multipolaires, entre corne antérieure de substance grise et plaques motrices des muscles
effecteurs.
Ils intègrent des MNS, propagent et transmettent des MNM centrifuges.
Synapses neuro-neuroniques dans substance grise:
La divergence des terminaisons axoniques des neurones ganglionnaires, transmet chaque message afférent à
plusieurs neurones, créant des chaînes de neurones:
*chaîne monosynaptique = un neurone ganglionnaire + un motoneurone du muscle stimulé = arc réflexe = circuit
le plus rapide.
*chaîne polysynaptique = un neurone ganglionnaire + un interneurone + un motoneurone du muscle antagoniste
= circuit plus long, pour l'innervation réciproque.
Synapses neuro-musculaires dans les plaques motrices.
II.
NATURE DES SYNAPSES DU RESEAU.
Contact entre deux cellules excitables, les synapses peuvent transmettre les MN. (schéma de structure possible)
L'électrophysiologie, la microscopie électronique et la biologie moléculaire ont défini les mécanismes de la
transmission synaptique.
Dans la chaîne monosynaptique de l'arc reflexe, si le muscle extenseur se contracte, c'est qu'il a reçu un MN.:
Le neurone sensitif synthétise un neurotransmetteur dépolarisant. Déversé dans la fente synaptique à l'arrivée du
MNS,il crée un PPSE au niveau de la membrane post-synaptique. Si le seuil de déclenchement des PA est atteint,
le message nerveux est régénéré dans le segment initial du motoneurone . La synapse est excitatrice. Le MNM
se propage jusqu'à la plaque motrice. (schéma d'electroneurogramme légendé possible)
C'est ce qui se passe dans toutes les terminaisons axoniques des neurones sensitifs de l'arc réflexe.
Dans la chaîne polysynaptique de l'innervation réciproque, si le muscle fléchisseur antagoniste se relâche,
c'est qu'il ne reçoit plus de MN pendant le réflexe. Puisque les synapses avec les neurones sensitifs sont
excitatrices, la 1° synapse de la chaîne transmet le MN. C'est donc au niveau de la 2° synapse que le MN est
inhibé: l'interneurone synthétise un neurotransmetteur hyperpolarisant. Déversé dans la fente synaptique à
l'arrivée du MN, il crée un PPSI au niveau de la membrane post-synaptique. S'éloignant ainsi du seuil de
déclenchement des PA, ce potentiel électrique ne peut pas régénérer de signaux électriques au niveau du segment
initial du motoneurone. La synapse est inhibitrice.
(schéma d'électroneurogramme possible)
Conclusion:
Les neurones du centre nerveux intègrent les messages afférents.
Les synapses excitatrices les transforment en messages efférents qui stimulent les effecteurs.
Tandis que les synapses inhibitrices les interrompent.
Ainsi se réalise la réponse coordonnée des muscles antagonistes, rendant possible le réflexe myotatique.
Téléchargement