Origine des Ducrot
On trouve des Ducrot dans toute la France mais la concentration la plus forte est dans le
Berry, le Nivernais et la Bourgogne; notamment en Clunisois dans le Morvan et la région de
Chalon-sur-saône.
Si les Ducrot de Bourgogne et du Berry ont tous pour origine probable de leur nom la
proximité d'un creux ou d'une mare au moment de la formation des patronymes, comme l'indiquent
la plupart des spécialistes, il n'en va pas de même de ceux de Picardie, par exemple, qui n'utilisaient
pas le même patois et pourraient bien être les descendants des Bourguignons venus avec les armées
du duc de Bourgogne.
Le fait d'avoir la même origine de formation du nom n'implique certainement pas une
origine géographique commune. On trouve des Ducrot vers 1600, assez concentrés, dans des lieux
proches de lieux dits signifiant creux ou mare. L'exemple de l'auberge du Crot de l'orme au NE de
Nevers est révélateur : Il y a des Ducrot originaire de ce village et ils tirent leur nom d'une mare
bordée d'ormes qui s'appelle le crot en patois. Quand on sait le peu de mobilité des populations à
cette époque on peut en conclure, sans risque de se tromper, que les Ducrot trouvés au voisinage du
hameau de le crot à proximité de Chalon-sur-Saône, n'ont pas d'origine commune avec ceux du crot
de l'orme.
Ce document rassemble toutes les informations, recueillies au cours des recherches
concernant la généalogie de la branche des DUCROT de Bonnay (71), susceptibles de fournir une
indication quant à l'origine du patronyme.
Cf Dictionnaire des noms et prénoms de famille de France d’ Albert Dauzat :
Les noms de famille ne se sont formés qu’à partir du XIII siècle.
Ducrot, assez répandu dans la région, nom d’origine du Berry et du Nivernais : du Crot forme
masculine du mot régional crote (grotte voisine de la maison ou du nom de hameau).
Pendant l’époque Franque et le début de l’époque Capétienne, il n’y a plus de nom de famille, mais
seulement des noms de baptême : nom individuel qui change (presque toujours) d’une génération à
l’autre, et qui, peu à peu, s’accompagne d’un surnom.
C’est seulement à partir du 13 ème siècle que le nom de Baptême, souvent sous une forme altérée,
le nom de métier ou le surnom (nom de la terre, nom relatif à une particularité de la maison ou
sobriquet) tendent à devenir héréditaires.
Stabilisés vers le 15 ème siècle, ils se sont fixés avec l’organisation des registres d’état civil (tenus
par les curés jusqu’à la révolution), que François 1er rendit obligatoire (article 51 de l’ordonnance
de Villers-Cotteret (1539); l’état civil des protestants fut également tenu par les pasteurs tant que
fut en vigueur l’édit de Nantes (1598-1685). Quant aux israélites, l’obligation de l’état civil leur fut
imposée seulement par le décret du 20/7/1808.
Cf. Dictionnaire du langage populaire Verduno-Chalonnais de François Fertiault (fin XIX ème
siècle) :
Crot, S, m, creux, trou, fosse
Aube cron
Berry cros
Bourgogne crô
Montrêt crot (*arrondissement de Louhans)
Morvan crô
Pot cro
Provence cros (Dictionnaire Provençal 1839)
Champagne crot
(*) notice historique sur la commune de Montrêt par le docteur B. Gaspard.
Ducros, Delcros, grotte Cf. les Noms de famille de France par Albert Dauzat, professeur à l’école
pratique des Hautes-Etudes, traité d’anthroponymie Française.
De toutes ces informations il ressort que la thèse d’Albert Dauzat selon laquelle le nom de
Ducrot proviendrait de l’ancien mot crot, signifiant grotte, parait contestable car d’une part on
trouve dans le Nivernais deux lieux portant le nom de crot et dans l’un et l’autre cas ce sont des
mares(Arbouze et Varennes-Vauzelle) et d’autre part la signification donnée par François Fertiault
aux mots cros (Berry) et crot (Louhans) est : creux, trou, fossé.
Il parait raisonnable de penser qu’il n’y aurait aucun lien entre les Ducrot du Berry, du
Nivernais et ceux de Bourgogne et que la similitude des noms proviendrait uniquement du fait
qu’au moment de la formation des noms de famille ils se trouvaient caractérisés, identifiés, par la
proximité d’un crot(s) d’iau. Les Ducrot du Nivernais n’auraient, dans cette hypothèse, aucun lien
avec ceux du Berry dont l’origine est située à Veil (Veuil) dans le Cher.
Cette conviction se trouve confortée par la grande prolifération du nom dans toutes ces
régions à une époque ou les migrations étaient modestes et aussi par le fait que le mot de patois
crot, désignant un creux d’eau, y était assez répandu.
Communautés agricoles :
Suite à un documentaire sur planète il parait possible que le Morvan ait eu aussi des
communautés agricoles ce qui expliquerait la concentration des Ducrot dans la région pendant une
aussi longue riode. On trouve, en 1650, une communauté familiale à quatre (Hely Ducrot, sa
femme, sa belle-mère et le second mari de celle-ci).
les communautés agricoles étaient très vivantes dans le Berry et en Auvergne sous la royauté
et après la révolution jusqu'au milieu du 19 ème siècle.
Elles se sont dissoutes à la suite de “grands partages”. C'est probablement par ces actes de
partage que l'on pourrait vérifier cette hypothèse.
A noter que dans ces communautés les mariages se faisaient entre membres de communauté
différentes et donnaient lieu, souvent, à des mariages multiples (des frères épousaient des soeurs de
la communauté voisine le même jour).
Objectifs des recherches :
- poursuivre les recherches sur le Sud de la région Bonnay/St André le désert, à Suin et
Pressy-sous-Dondin notamment, pour trouver les origines communes des Ducrot des branches de St
Gengoux et la notre.
- faire des recherches entre Moulin et Digoin pour trouver un éventuel lien entre les
branches Nivernaises et Charolaises.
- poursuivre les recherches sur l’ascendance du Général et notamment sur DUCROT,
Guillaume Jérôme, époux de LEROY Julie, officier d’Intendance en Auvergne (ca 1780) son
arrière-grand-re (ne pas confondre avec le titre d’Intendant d’Auvergne qui était une sorte de
Gouverneur régional).
Moyens :
- contacter les 260 Ducrot dont les adresses figurent dans l’annuaire téléphonique et qui
auraient fait des recherches généalogiques en Bourgogne (pour compléter les branches déjà mises
en évidence), dans le Nivernais et dans le Berry pour vérifier ou infirmer la thèse d’Albert Dauzat
qui situe l’origine du nom dans le Berry et le Nivernais.
- consulter les registres de dispense de consanguinité du diocèse dont dépendait Bonnay,
pour trouver les liens éventuels entre les Ducrot de Bonnay et de Cormatin.
- consulter les registres de Jugy (au Sud de Sennecey-le-grand) pour rechercher d’éventuels
Ducrot au hameau de Le Crot Foulot.
- consulter les registres de Suin et Pressy-sous-Dondin des années antérieures à 1700.
- Questionner Mâcon (archives départementales ou chercheurs CGSL) pour savoir si les
registres de Bonnay pour la période 1722-1738 existent ainsi que les pages manquantes des
registres antérieurs à 1800.
- Questionner Mâcon sur les registres des protestants et des non catholiques avant 1792.
- demander l’aide de Jeannine Monnier pour explorer les registres et les archives notariales
le registre des propriétés de la Guiche entre 1780 et 1820 pour connaître les ascendants d’Antoine
[685] et ceux de Anne Ducloux qui y est enterrée.
Registres Paroissiaux
Besanceuil 1730-1804
Bey 1740-1778
Bonnay 1683
Pierre de Bresse 1710
Pressy sous Dondin
Salornay 1680
Salornay 1770-1792
St André le Désert 1654-1811
St Bonnet de Joux 1685-1741 1742-1792
St Martin de Salencey
St Maurice en rivière 1665
St Ythaire 1655-1714 1751-1772 1773-1792
Verdun 1696
Verjux 1631
Relevés notariaux contrats de mariage
Beaubery 1714-1772 dossier CGSL 3
Buffières 1645-1673 dossier CGSL 3
Charolles 1654-1731 dossier CGSL 3
Cluny 1699-1704 dossier CGSL 10
Cluny 1719-1768 dossier CGSL 5
Collonges-en-Charollais 1654-1684 dossier CGSL 5
Cormatin 1721-1734 dossier CGSL 10
Cortevaix 1705-1729 dossier CGSL 10
Martigny-le-comte 1677-1747 dossier CGSL 10
Nanton 1699-1700 dossier CGSL 10
Pressy-sous-Dondin 1719-1735 dossier CGSL 5
Pressy-sous-Dondin 1736-1748 dossier CGSL 10
St André-le-Désert 1628-1729 dossier CGSL 19
St Bonnet de Joux 1662-1763 dossier CGSL 3
St Bonnet-vieille-vigne 1693-1723 dossier CGSL 10
Suin 1730-1752 dossier CGSL 5
Triuy 1642-1724 dossier CGSL 3
Vendenesse-les-Charolles 1673-1725 dossier CGSL 5
Vendenesse-les-Charolles 1688-1733 dossier CGSL 3
Viry 1677-1747 dossier CGSL 10
Un peu d’Histoire
Les Origines profondes des Ducrot
Peuplement de la région :
Cette région de la France a probablement été peuplée à l'origine par les Magdaléniens, juste
après la dernière glaciation, qui s'installaient prés des lacs et des marais et habitait dans les grottes
puis envahie par l'homme de Cro-Magnon, venu d'Asie, qui lui aussi s'installait prés des lacs et des
marais en créant de véritables villages.
Le Charolais rassemble toutes les exigences de vie et de subsistance de ces peuples (zones
maraicageuses cours d'eau, grottes, climât tempéré, plaines giboyeuses, végétation luxuriante,
granit, ardoise, shiste pour la construction, bois etc) et se trouve en plus sur la route d'invasion
naturelle en venant du Sud ou du Nord
C'est probablement ce peuple, les Gaulois plus tard dominés par les Romains, qui occupera
la région jusqu'à l'arrivée des Burgondes en 413 puis des Francs.en 477.
Que reste-t-il de ces différentes races ?
Un peu d' Histoire du Charolais (qui s'écrit aussi Charollais)
Le Charolais, région du Massif central au Sud du Morvan, seuil entre la plaine de Roanne et
celle de la Saône, dominée par les monts du Charolais (collines granitiques) faisait partie du
domaine mouvant de la couronne qui s'étendait à l'Ouest de la Saône. Le Charolais était donc en
Bourgogne plus précisément dans le Duché de Bourgogne.
Pays d'herbage ou l'on pratique en grand l'élevage de la célèbre race du boeuf à robe blanche
: la Charolaise.
Enclave royale dans le Duché de Bourgogne (qui se trouve, lui, dans le domaine mouvant de
la couronne depuis que le traité de Verdun en 843 attribua à Charles le chauve, la Gaule entre
l'océan, l'Escaut, la Meuse, la Saône et l'Ebre, ce qui devint la France. et Charles le chauve pouvant
être considéré comme le premier roi de France).
Érigé en Comté en 1316 réuni à la couronne de France à la mort de Charles le téméraire le
Charolais passa en 1493 à Philippe le beau, archiduc d' Autriche, puis à la maison de Condé en
1684 et fit retour à la France en 1761.
C'est probablement à Verdun-sur-le-Doubs qui se trouve au bord de la Saône, que fut signé
ce traité dont on dit qu'il partageat la France en deux. Verdun/doubs étant à l'est de cette nouvelle
frontière devait donc se trouver appartenir à la Comté et non au Duché alors que Charoles
appartenait au Duché, donc en France,.. contrairement à Verdun/Doubs qui se trouvait en Franche-
Comté sous domination Autrichienne et qui ne sera acquise par la France qu'en 1678..
La conclusion de tout ceci est que ma famille côté paternel n'est Française que depuis 1761
(aprés une interruption de 268 ans pendant laquelle nous étions Autrichiens dans la Bourgogne) et
depuis 1678 côté maternel. Mais, si on y regarde de plus près, on constate aussi que les Ducrot (côté
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