Semaine 6 Peter Singer et la libération animale 1. L`utilitarisme

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Semaine 6 Peter Singer et la libération animale
1. L’utilitarisme classique
2. L’argument contre la cruauté envers les animaux
3. Deux nuances et une objection
4. Quatre objections et réponses
5. La condition animale actuelle
1. L’utilitarisme classique
Origine anglaise, 19e siècle.
Jeremy Bentham (1748-1832)
John Stuart Mill (1806-1873)
Définition du bien :
Bonheur =
1. L’utilitarisme classique
P1 : Principe d’utilité : Une action est bonne si elle augmente le plaisir et/ou diminue la souffrance, et une action est
mauvaise si elle diminue le plaisir et/ou augmente la souffrance.
P2 : Principe d’impartialité : Chacun compte pour un et seulement pour un. Les intérêts de tous comptent. Les intérêts
d’un être ayant des intérêts ne priment pas sur ceux d’un autre être ayant des intérêts.
P2 (version Peter Singer) : « principe d’égale considération des intérêts ».
2. L’argument contre la cruauté envers les animaux
2.1 Préliminaire
Singer annonce que son argument sera simple : La condamnation morale de la cruauté envers les animaux découle
logiquement de P1 et P2.
Mise en garde : Les nouvelles idées surprennent et suscitent notre méfiance. Il ne faut pas être dogmatique.
Exemple des propriétaires d’esclaves
1
2.2 L’argument
Très simple !
(1) Faire souffrir tout être pouvant ressentir la douleur est moralement inacceptable.
(2) Les animaux ressentent la douleur.
(3) Faire souffrir les animaux est moralement inacceptable.
Objection ?
Réfutation :
(a) Traiter certains êtres différemment requiert de pouvoir justifier la différence de traitement par une raison valable
(sinon c’est arbitraire).
(b) Il n’existe aucune raison non arbitraire de faire primer les intérêts des humains sur ceux des non humains.
(1) Faire souffrir tout être pouvant ressentir la douleur est moralement inacceptable.
Preuve que (b) est vrai : Toutes les raisons habituellement avancées sont arbitraires :
1) L’intelligence et la raison sont des critères aussi arbitraires que la couleur de la peau.
2) De toutes manières, nous ne serions pas prêts à considérer la cruauté envers les humains plus ou moins grave en
fonction de leur degré d’intelligence.
Conclusion :
3. Deux nuances et une (petite) objection
3.1 Première nuance
Ce qui compte est la souffrance ressentie et non pas l’action qui la cause.
Exemple : Même coup à un cheval et un enfant
2
3.2 Deuxième nuance
L’humain peut prévoir et anticiper la douleur davantage que certains non-humains. La peur qu’il ressent alors augmente
sa quantité de souffrance.
3.3 Objection de l’incomparabilité des souffrances
On objectera que l’on ne peut pas quantifier et comparer précisément la quantité de souffrance.
Réponse (concession) :
4. Les quatre arguments contre la position de Peter Singer
1.
2.
3.
4.
Les animaux ne ressentent pas la douleur.
Il n’y a pas de moralité dans la nature.
L’humain est fondamentalement différent des animaux.
Les animaux sont incapables de réciprocité.
4.1 Les animaux ne ressentent pas la douleur
Thèse cartésienne de l’animal-machine.
Présupposé: Les animaux sont des êtres __________________.
La conscience, première certitude sur laquelle repose toute la connaissance humaine.
4.1 Les animaux ne ressentent pas la douleur
Réponses:
a)
b)
4.2 Il n’y a pas de moralité dans la nature
Les animaux se mangent entre eux, nous avons le droit de faire de même.
Réponses :
a) La plupart des animaux qui tuent pour se nourrir ne survivraient pas autrement.
b)
3
Version darwinienne : La prédation est une loi de la nature.
Darwin et la théorie de l’évolution par sélection naturelle (TESN).
La prédation est un processus naturel présent dans l’environnement et qui est à la source de l’adaptation de certains
individus. C’est la « lutte pour la survie ».
Pour d’autres penseurs, inspirés par l’œuvre de Darwin, si la sélection naturelle explique que les animaux se mangent
entre eux, alors, nous avons le droit de manger des animaux.
Réponses à l’approche « darwinienne »:
a) Erreur de raisonnement :
b) Erreur de fait :
4.3 L’humain est fondamentalement différent des autres animaux
L’homme est le seul être doué de…
« L’homme est un animal rationnel. » - Aristote
Réponses:
a) Bentham:
b) Darwin: Tout n’est qu’une question de degré. Tous, animaux et êtres humains avons une origine commune.
c) Certains humains
4.4 Les animaux sont incapables de réciprocité
Conception contractualiste de l’éthique :
Réponse :
a) L’éthique n’est pas
b) Cette vision de l’éthique exclut d’autres êtres humains…
4
5. La condition animale actuelle
5.1 Animaux alimentaires
5.2 Animaux de laboratoire
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