
pas le manque de désir d'interagir et de communiquer, mais un manque de possibilité de le
faire. »
Notion de spectre autistique
En 1982, Lorna Wing met en évidence trois traits caractéristiques en démontrant leur
prévalence dans le cadre des troubles du développement :
troubles de la communication verbale et non-verbale ;
troubles des relations sociales ;
centres d'intérêt restreints et/ou des conduites répétitives.
Dénommé plus tard triade autistique, elle est devenue un critère prépondérant
d'identification :
Dans le CIM-10, pour identifier l'autisme infantile défini notamment par :
« une perturbation caractéristique du fonctionnement dans chacun des trois domaines
psychopathologiques suivants: interactions sociales réciproques, communication,
comportement (au caractère restreint, stéréotypé et répétitif). »
Dans le DSM-IV, pour identifier un trouble autistique on décrit un ensemble de
troubles affectant la personne dans les trois domaines suivants :
1. la communication (on observe des déficiences qualitatives) ;
2. les interactions sociales (on observe également des déficiences qualitatives) ;
3. les centres d'intérêt (on note qu'ils sont restreints, répétitif, stéréotypés).
Mais si cette triade tend à être appliquée à la définition de l'autisme dans sa forme mise en
évidence par Kanner, elle reste représentative d'un spectre plus large que cette première
définition. La notion de troubles du spectre autistique introduite en 1988, permettant ainsi
d'inclure les autres troubles représentatifs de ces critères sans pour autant les confondre avec
l'autisme infantile. On peut par exemple lire en 2008 dans le cadre de la neuropsychiatrie :
« Il est devenu usuel de réunir sous l'étiquette générale de « troubles du spectre autistique »
l'autisme typique, dit « de Kanner », les autismes « de haut niveau » et le syndrome
d'Asperger. »
Catégorisation des troubles liés à l'autisme
L'utilisation de classifications permet de catégoriser les diverses formes d'autisme, ainsi que
de les différencier d'autres troubles. Cependant une classification est une représentation de la
réalité, et non la réalité elle même, c'est à dire qu'elle ne crée par un ordre de réalité, mais
catégorise ceux qu'elle trouve dans la réalité qui lui est extérieure. Si les critères semblent sur
le point d'évoluer significativement, la classification CIM-10 de l'Organisation mondiale de la
santé reste la référence en 2009 pour distinguer les différents troubles autistique, et comparer
les critères d'identification nationaux. Le DSM IV est la référence de classification
américaine, et le CFTMEA une référence française. Toutefois, en France, selon les