SOMMAIRE page Introduction 2 La communication institutionnelle 3-24 Le sponsoring et le mécénat 25-36 La communication de crise 37-50 La promotion des ventes 51-61 Conclusion 62 Bibliographie 63 Annexes 64-66 1 La promotion consiste pour une entreprise à communiquer des messages aux consommateurs conçus pour renforcer la notoriété de sa marque, l’intérêt qu’elle suscite et vendre ses différents produits. Avec la pléthore d’informations qui nous envahissent par la télévision, la radio, par voie électronique ou d’imprimés, la difficulté des entreprises est donc de pouvoir se distinguer. Pour réussir à attirer le plus d’attention possible de la part de sa cible, les entreprises doivent bien cerner cette dernière, comprendre son « fonctionnement et à quoi elle pourrait être réceptif. Nous allons traiter plusieurs moyens dont disposent les entreprises pour attirer l’attention de leur cible comme par exemple le mécénat ou le sponsoring (utiliser des vedettes de cinéma ou du monde sportif pour représenter leur marque), ou les différentes techniques de promotion des ventes et de publicité. 2 Exercice 1 : La communication institutionnelle Les objectifs de la communication institutionnelle Depuis une vingtaine d’années, les entreprises ont pris conscience qu’il ne leur suffisait plus de faire connaître leurs produits, mais qu’elles devaient construire une image institutionnelle destinée aux publics internes et externes. Près une entreprise sur deux met en œuvre aujourd’hui des campagnes de communication corporate. Définition La communication institutionnelle est l’ensemble de signaux et messages émis par une entreprise et destinés à promouvoir l’image de l’entreprise elle-même auprès de ses divers partenaires. En d’autres termes l’entreprise tient un discours sur elle-même, sur ses valeurs, sa philosophie, sa légitimité, sa culture, ses ambitions … On l’appelle également corporate communication. Les cibles de la communication institutionnelle sont multiples. Il s’agit de cibles composites puisque tout l’environnement, commercial ou non présente un intérêt particulier et nécessite un message adapté. De la 3 même manière, toutes les techniques de communication sont envisageables en fonction de leurs capacités spécifiques puisqu’elles permettront de s’adresser à ces différentes cibles avec efficacité (exemple : La création de l’Institut Danone et le thème de ses campagnes, la recherche sur des produits alimentaires pour améliorer la santé des personnes, sont un exemple caractéristique de campagne institutionnelle dans laquelle l’entreprise Danone exprime ses valeurs.) La prise de conscience, favorisée par le développement des mouvements écologiques et consuméristes qui mettaient en avant la notion de responsabilité sociale des entreprises, les ont conduites à se soucier de leur image et à la faire évoluer vers une identité plus noble, plus conforme aux souhaits de la communauté économique et sociale : celle de « l’entreprise citoyenne). L’entreprise devenait un être collectif moderne, responsable éthique, qui devait devancer les interrogations de ses clients, de ses actionnaires, de ses salariés et dépasser dans sa communication le simple cadre commercial. Les objectifs - aider la vente des produits, services et des marques de l’entreprise en se faisant connaître de ses différentes cibles d’acheteurs et de 4 consommateurs et en montrant la relation existant entre l’entreprise et son offre de produits, services et marques - construire une image valorisante et conforme au projet d’entreprise - envoyer aux actionnaires et au milieu financier des signes forts sur l’ambition et la détermination de l’entreprise - affirmer une volonté claire de se conformer à la législation et de satisfaire les exigences du consumérisme et de l’écologie - rassurer, valoriser et motiver « l’interne » Ces objectifs « primaires » qui déterminent la stratégie et la création des campagnes de communication corporate, permettent d’atteindre un ou plusieurs objectifs tactiques : La communication corporate peut être un outil du « marketing amont » Elle peut servir à valoriser l’entreprise auprès de ses fournisseurs et, notamment, dans les milieux financiers pour favoriser sa capacité d’emprunt, pour réussir son entrée en bourse ou l’ouverture de son capital. La communication institutionnelle est souvent utilisée pour favoriser le recrutement en développant une image attractive des conditions de travail et des perspectives de développement de l’entreprise. 5 La communication corporate peut être un instrument de cohésion de l’image des différentes activités de l’entreprise Certains groupes ont des activités tellement diverses que la juxtaposition des publicités produits conduit à une image en miettes. La publicité corporate est alors une ombrelle qui permet de fédérer ces multiples activités. Parfois au contraire l’entreprise est essentiellement connue pour une seule activité. La communication corporate sert alors à tirer l’image vers les autres produits ou à les faire bénéficier de l’image acquise sur le produit phare. La communication institutionnelle peut servir à la communication interne Tout en servant à valoriser l’entreprise auprès des clients, des fournisseurs, des financiers,…la publicité corporate peut viser le personnel de l’entreprise pour mieux lui faire connaître l’ensemble des activités, pour développer le sentiment d’appartenance à l’entreprise, pour participer au dispositif d’accompagnement d’un projet d’entreprise. La communication corporate peut avoir un objectif commercial C’est un substitut de la communication axée sur le produit (le cas où les produits des concurrents sont très proches et où ce sont les 6 qualités de l’entreprise qui font la différence : ancienneté, sérieux, espoir de pérennité, références de clients importants…) ; ce peutêtre également un complément (en vantant les mérites de Renault en Formule 1, on espère créer un flux de clientèle favorable aux divers modèles de la gamme…) La communication corporate peut avoir un objectif non commercial Même si une bonne image auprès de partenaires non commerciaux ne saurait nuire aux ventes, les finalités poursuivies ici concernent d’abord : la qualité des recrutés, le développement d’un sentiment identitaire (le cas des grandes entreprise, surtout après la croissance externe), les conditions de financement, la compréhension des pouvoirs publics, l’attitude des syndicats ou de l’opinion publique. Les supports utilisés Les médias permettent d’atteindre des publics larges : -La télévision : L’introduction de la publicité à la télévision en France date de 1968. Le taux d’équipement des ménages en France est de 95 % dont plus de 2/3 avec des magnétoscopes. La publicité télévision peut prendre plusieurs formes : des parrainages d’émission, l’interactivité avec les chaînes satellites, des partenariats avec des jeux télévisés 7 et les spots dans les écrans publicitaires. La TV est un média très puissant qui permet d’avoir une très large audience. Avantages Inconvénients -Média puissant et complet : permet -Média de faible sélectivité : la d’atteindre une certaine qualité diffusion de ce médiat est large, la d’audience dans la mesure où le sélection du public devient donc publique est relativement disponible ; difficile. permet d’assurer la notoriété du produit -Média lourd : nécessité d’un délai de pour effectuer son lancement, pour réservation normalement assez long. construire son argumentaire et pour -Média où le ticket d’entrée est élevé : expliquer son utilisation. le budget moyen par marque est -Média à faible encombrement : environ d’un million d’euros. impossibilité pour des produits concurrents d’être dans le même écran publicitaire ou si l’encombrement existe, il sera très localisé sur certaines chaînes et certains horaires. -Média qui permet de mesurer le nombre précis de personnes présentes lors de la diffusion du message. - La radio : C’est un média privilégié par la distribution pour créer du trafic aux points de vente. La radio permet une bonne sélectivité. Par exemple lorsque l’entreprise désire toucher les actionnaires elle va faire passer une publicité à une radio nationale telle que France Info, 8 France Inter…Tandis que si elle désire toucher les consommateurs elle va plutôt émettre sur des radios périphériques (RTL, Europe 1..). Avantages Inconvénients -La rapidité de mise en place d’une -La valeur visuelle du produit n’est pas campagne. possible. -le ticket d’entrée bas. -La création radio est centrée autour -Une audience prévisible car elle des messages prix/produit. fonctionne sous forme de rendez-vous -La mémorisation est faible. stable. - La presse : La presse a une position de leader en ce qui concerne la répartition des investissements publicitaires parmi les cinq médias. Elle permet de toucher un public différencié, un petit peu comme la radio. En effet, c’est un média complexe dans la mesure où elle présente de nombreux types. La plupart des organismes d’études et de recherches retiennent la classification suivante : -Presse quotidienne nationale (PQN) -Presse quotidienne régionale (PQR) -Presse magazine (PM) -Presse gratuite (PG) -Autres formes presse de presse 9 Voici les avantages et les inconvénients de chaque type de presse : Type PQN Avantages Inconvénients -Forte pénétration et -Durée de vie est très grande fidélité du lectorat courte. -Souplesse d’utilisation -Qualité du papier ne permet pas une vision optimale. PQR -Gros impact régional Idem -Segmentation locale -Grande crédibilité PM -Visualisation du produit -Peu soupe (long délai -Utilisation des couleurs d’achat) -Bonne qualité de -En général cher représentation PG Utilisation est très souple Qualité du papier (réservation et distribution) AFP -Souvent en fonction de -Les éléments ne sont leur périodicité parfois pas actualisés (hebdomadaire ou -En général cher mensuelle) -Bon ciblage -Forte pénétration dans les milieux concernés 10 - L’affichage : La communication institutionnelle requiert l’affichage temporaire qui se présente sous la forme de réseaux de plusieurs panneaux dans des zones de circulation et de fréquentations spécifiques. Il existe différentes formes de publicité par voie d’affichage : L’affichage de grand format urbain et routier, l’affichage des réseaux de transport, l’affichage mobilier urbain et l’affichage mobile. - Les relations publiques : Elles consistent à mettre en œuvre une politique de communication et d’information au service d’une entreprise, une administration ou une collectivité, à l’intention de leurs publics internes (exemples : le journal d’entreprise, le livret d’accueil pour les nouveaux salariés, le repas de finn d’année dans l’entreprise…) et leurs publics externes (exemples : les communiqués et conférences de presse, les visites d’entreprise, les journées portes ouvertes…) 11 - Le sponsoring et le mécénat (cf. Exercice 2) Les autres techniques - Le lobby : C'est d'abord un mot emprunté à l'anglo-américain. A l'origine, le mot a désigné dans cette langue "une allée couverte dans un monastère", puis tout simplement un "couloir", et enfin "le hall ouvert au public dans le lieu d'une assemblée législative". Le mot anglais est sans doute issu du même étymon (lobium) que celui du mot "loge" (qui lui aussi a quelque chose à voir avec l'idée d'influence et de pression sur le pouvoir.) Le lobby est souvent perçu négativement en France car il est trop souvent assimilé aux groupes de pressions privilégiant des intérêts particuliers au détriment de l’intérêt général. On peut le définir comme une activité consistant à procéder à des interventions destinées à influencer directement ou indirectement le processus d’élaboration, d’application ou d’interprétation des mesures législatives, des normes, des règlements et, plus généralement, de toute intervention ou décisions des pouvoirs publics. Le lobbying contribue à développer la compétitivité de l’entreprise en améliorant son cadre d’activité économique, juridique et sociale. 12 On peut classer les différents lobbies en fonction de leur motivation principale : - les motivations économiques et fiscales - les motivations idéologiques (lobbies politiques, philosophiques et religieux) - les motivations sociales (lobbies écologistes, associations de citoyens et celles d’utilisateurs) Le lobbying utilise à la fois des techniques de communication traditionnelle comme relation presse et des techniques spécifiques telles que le contact direct des cibles comme téléphone, email. 13 Quelques exemples d’acteurs du conseil en lobbying Source : La Communication Marketing (3° édition J-M Décaudin) Agence Nombre de consultants Communications Economiques et 10 Sociales Communication et Institutions 10 Euralia 9 Boury & Associés9 9 Euro RSCG Corporate 8 Le recours au lobby est typique d’une approche institutionnelle. Cette démarche peut être sous-traitée auprès d’une société spécialisée ou mise en œuvre par une structure interne à l’entreprise. 14 - La communication financière : La communication financière est une composante importante de la communication institutionnelle. Le message financier est indissociable de l’identité et de finalité de l’entreprise. La communication financière s’adresse à la fois aux spécialistes, banquiers, intermédiaires financiers, conseillers, et aux petits porteurs (le grand public qui est très consommateurs d’information dans la presse ou sur Internet.) L’ensemble des techniques de communication peut se trouver mis en œuvre avec une finalité de communication financière : - le mailing devient une lettre aux actionnaires souvent accompagnée d’un magazine d’actionnaires ; - la publicité média est utilisée pour présenter des résultats financiers ; - le site d’Internet communique également ces résultats. Le principal danger à éviter dans ce genre de communication est une création trop spécialisée sur les milieux financiers perçue comme ésotérique parles autres cibles. Tout en gardant sa spécificité, la création financière doit être accessible à l’ensemble des cibles de l’entreprise. 15 Pour cela, elle doit répondre aux caractéristiques suivantes : - l’information et l’explication doivent être privilégiées dans les messages ; - la fiction et le spectaculaire sont à éviter le plus possible car ils risquent d’engendrer un manque de crédibilité dans les perceptions ; - le message doit être crédible, ce dont il faut s’assurer par un pré-test. La crédibilité ne peut s’obtenir qu’en communiquant dans la durée, en informant avec régularité quelle que soit la situation de l’entreprise. - Le site d’Internet : Les sites d’Internet ont été très rapidement intégrés aux techniques de la communication institutionnelle. On y voit souvent apparaître: présentation de l’activité de l’entreprise, de ses métiers, de sa gamme de produits ou de services, de son histoire ou de ses valeurs, de son organisation interne, de son implantation internationale, informations financières sur l ‘entreprise, rubrique des offres d’emplois, communiqués de presse sur l’entreprise et présentation de la communication de l’entreprise. 16 Certaines entreprises et enseignes ont très rapidement intégré un site Internet dans leur communication institutionnelle, l’utilisant pour développer leur philosophie et leurs valeurs et pour présenter leur éthique, leurs actions de mécénat et leur soutien à des organisations humanitaires Les principales agences de communication corporate en 2001 Source : La Communication Marketing (3° édition J-M Décaudin) Agence Maison mère Marge brute en millions d’euros TBWA Corporate TBWA Altedia 66.75 55.40 Euro RSCG C & O Euro RSCG 44.70 Publicis Consultants Publicis 37.40 Publicis Dialog Groupe Publicis 33.81 Capital Events 32.40 Groupe Mediasystem Publicis 30.20 McCann Corporate McCann Erikson 22.84 17 Groupe Le Public 21.00 Système DDB & Co DDB 20.39 Objectifs publicitaires institutionnels de McDonald’s et Nike Tout d’abord les produits des deux marques sont mondialement connus, elles n’ont donc plus besoin de communiquer sur la qualité de leurs produits. De plus, il existe peu de différenciation entre leurs produits et ceux de la concurrence, il est peu fréquent de pouvoir se démarquer technologiquement. La solution est donc de communiquer sur l’image véhiculée par ces produits. Les marques vont jouer sur les valeurs comme la qualité par exemple afin de créer une nouvelle relation entre les consommateurs et elles. McDonald’s C’est au 19° siècle que le hamburger débarque aux Etats-Unis. C’est à partir de cette date il commence à conquérir l’Amérique. Mais en France, il a fallut attendre jusqu’à la fin des années 70 que s’ouvre le premier restaurant McDonald’s à Strasbourg. L’enseigne compte aujourd’hui 981 restaurants qui sont présents dans plus de 728 villes 18 et communes en France. En moyenne, un restaurant accueille quotidiennement 1200 clients. Il s’agit aussi bien de familles, de jeunes et d’adolescents, seuls ou en groupes, d’hommes d’affaires ou de personnes âgées. Aujourd’hui il y a plus de 16000 restaurants dans le monde où un restaurant s’ouvre en moyenne toutes les sept heures et un par jour en Europe. Dixième annonceur mondial, McDonald’s dépense des millions de dollars en messages à la télévision et sur Internet. En réalité, la perception des produits de McDonald’s représentait, pendant une longue période, l’image de l’Amérique, de la «malbouffe» et de l’obésité. La multinationale a essayé d’adapter ses menus en fonction des zones géographiques et des cultures des pays où elle voulait s’implanter afin de dépasser l’image américaine. Cela a été un succès. En 1999 et en 2000, la France a connu le problème de la vache folle. Pour rassurer ses clients, McDonald’s a lancé une campagne signée sur la qualité et il a commencé très fort : « Aujourd’hui, quand on vient chez nous, on est en droit de se poser quelques questions. Voici des réponses ». Après avoir souligné que la viande utilisée est 100 % pur bœuf et fait l’objet de contrôles, McDonald’s signe « nous faisons des hamburgers et nous faisons 19 bien ». Le problème a été résolu, McDonald’s a pu observer par la suite l’augmentation des ventes. McDonald’s se présente comme le lieu privilégié pour se retrouver en famille, entre amis, ou entre collègues, et apparaît également comme un substitut du lien humain. Ainsi, une publicité montre un grand-père perdu devant son hamburger. Il découvre, en observant son petit fils, comment manger avec les mains. McDonald’s est donc présenté comme un lieu convivial, propice à la communication et la réunion de la famille. Ce sont les plus jeunes, sensibles au changement (opposition avec le grand-père), qui apprennent le plus vite. Les adultes (et même les plus âgés) s'initient par mimétisme. L'espace du restaurant devient alors idéal pour que la famille puisse enfin se retrouver autour du rite d'un repas McDonald’s. Une publicité montre, par exemple, un bébé sur une balançoire. Le bébé sourit lorsqu’il voit les deux arches et pleure lorsqu’elles disparaissent. Le "M" devient alors vecteur de rire et de bonheur. McDonald’s joue ainsi sur l'absence des parents et la marque s'approprie ouvertement le signe universel du rire. La firme vend alors directement "du bonheur McDonald’s" aux enfants (capables de très vite reconnaître l'enseigne de la marque). 20 Fidèle à sa position, la firme est toujours à l'écoute des enfants et le passage dans un McDonald’s ou l'achat de l'un de ses produits doit apporter du bonheur. Par exemple, un autre film publicitaire montre une petite fille apparemment seule, assise sur les marches d'un escalier. Elle s'ennuie malgré ses nombreux jouets et téléphone au clown Ronald pour avoir un Happy Meal. " Allô Ronald ? J'aimerais bien avoir un Happy Meal et ton nouveau dessert la Ronaldise ". La publicité s'achève sur l'apparition du père (analogie avec Ronald) avec bien entendu le fameux Happy Meal : " Ho, Ho ! J’ai une surprise pour ma chérie ! Son menu préféré ! Le Happy Meal ". L'enfant ne voit que l'emballage avec le slogan : "Le menu Happy Meal, avec son nouveau dessert, est toujours à 25 francs". En effet le Happy Meal est un repas complet « à la composition proche de ce que l’enfant mange à la maison et apporteur d’environ 40 % des besoins énergétiques quotidiens recommandés pour un enfant de 4-9 ans ». Ce menu Happy Meal a été mis en vedette. Dans leur dernière campagne de publicité à la télévision, McDonald’s montre des personnages de différents métiers : pompier, menuisier, architecte …les publicités que l’on peut trouver sur leur site d’Internet montrent des cyclistes, des musiciens… 21 Bien que leur métier soit différent, leur passion dans la vie est différente, McDonald’s représente leur passion commune. McDonald’s, « C’est tout ce que j’aime De “Just do it” a STICKMAN En signant « Just do it. », la marque proposait une nouvelle vision du sport, reposant sur des valeurs bien affirmées. La culture de la marque est issue de son sport d’origine, le running, sport individualiste où la notion de dépassement est centrale. Le premier athlète Nike, le runner Préfontaine incarnait cette approche qui a d’ailleurs fait la richesse de nike. Il incarnait la liberté, la spontanéité, la volonté de s’extraire des carcans, des règles, du coté formel du sport. Nike a su transformer cette culture en vision du sport qu’elle a exporté avec le succès que l’on sait dans le monde entier. Cette vision incarnée par le « Just do it. » repose sur des valeurs individualistes, décomplexées, libératoires, où les règles sont là pour être dépassées. De là, Nike s’est fait l’ambassadeur de la performance dans un model sportif, plutôt européen, qui privilégie la sportivité et le fair play. 22 Les sportifs sponsorisés par Nike étaient tous ou presque des champions, ils représentaient donc bien la marque et la communication de celle-ci. Exemples : Michael Jordan, André Agassi ou encore Carl Lewis Ces champions ont généralement été découverts par la marque alors qu’ils étaient encore inconnus Ensuite Nike a fait dans la provocation, notamment en utilisant Cantona alors qu’il été au cœur de plusieurs scandale dans le milieu du sport. Nike a donc transformé son image de gagnant en une image de rebel. Tu est Rebel alors tu dois porter du Nike. Aujourd’hui la stratégie publicitaire de Nike a évolué. Pour deux principales raisons. Tout d’abord le « just do it. » se prêtait trop bien aux critiques anti-mondialistes : « faire travailler des enfants en Asie, pour des salaires de misère : « Just do it. »…L’autre raison est plus d’ordre socioloqique. Le dépassement de soi pour obtenir uniquement une performance est devenu obsolète. Nous sommes passés à des valeurs différentes : épanouissement, plaisir, bien-être. On pratique du sport pour la performance mais sans oublier d’y prendre du plaisir. Les publicités vont donc être axées sur les valeurs telles que liberté, spontanéité, individualisme, performance. Ainsi durant le mondial de 1998, les spots mettaient en avant une équipe du Brésil en 23 liberté, ne jouant pas dans les règles, les cadres traditionnels du football. Plutôt que de tourner des images dans un stade, ou des athlètes luttent avec eux-mêmes, Nike montrait les Brésiliens s’amusant avec un ballon au bord de la plage ou dans un aéroport. Actuellement les spots publicitaires tournent autour d’un mystérieux personnage appelé STICK MAN. Il réalise des exploits techniques, tout sport confondu, au milieu d’autres sportifs connus et/ou méconnus. Ce personnage pratiquement dessiné au crayon et portant bien son nom n’a pas de visage. En effet il représente le « monsieur tout le monde » qui prend plaisir a faire du sport. On peut donc s’assimiler à lui. Nous pouvons aussi réaliser des exploits dans les sports qu’on aime, en passant ce message Nike s’assimile aux sportifs moyens et aux jeunes qui cherchent à s’investir dans un sport de haut niveau. Nike veut aussi séduire les femmes en jouant sur les caractéristiques de leur personnalité. Ainsi, une femme se considérant comme femme d’action, combattante, diva ou « gymaniaque » ou flemmarde s’orientera vers tel ou tel produit. On retrouve cette optique dans les prospectus et sur le site www.nike.com ou une partie est dédiée aux femmes. Il existe une version féminine du spot publicitaire avec Stick Man. 24 EXERCICE 2 : Le sponsoring et le mécénat On peut dire que le sponsoring est un mécanisme publicitaire, pour une entreprise ou une collectivité locale, consistant à financer totalement ou partiellement une action sportive, culturelle, scientifique, artistique, éducative, humanitaire, environnementale, en associant le nom d'un produit à promouvoir. Le sponsoring va se faire à l’égard d’une personne ou d’une groupe de personne, mais aussi à l’égard d’un sport ou d’un ensemble d’activité sportive. La contrepartie pour le sponsor est la mise en avant du produit par l'utilisateur, l'association est donc un support de communication, un logo. La différence entre sponsoring et mécénat On accorde au mécénat une vocation plutôt philanthropique. Il n'y a pas ou peu de contrepartie. C'est cette notion de contrepartie qui distingue fiscalement sponsoring et mécénat. L'entreprise mécène 25 peut toutefois accoler son nom à l'opération financée, excepté les entreprises de tabac ou d'alcool. Il existe donc une différence au niveau des attendes de ces deux procédés de communication : Le sponsoring engendre une contrepartie en retour, chose qui peut être contraignante sur certains plans, tandis que le mécénat n’exige pas de contrepartie. Le sponsoring sert à promouvoir un produit tandis que le mécénat valorise l’image institutionnelle d’une entreprise. La distinction entre les deux notions prend aussi tout son sens en fiscalité et comptabilité : le sponsoring est considéré comme la vente d’un espace publicitaire, par contre le mécénat est lui assimilé à un don. Ces deux concepts consistent en un soutient qui peut être financier ou/et matériel. Le soutient financier va consister au versement d’une somme d’argent à la personne sponsorisée. Tandis que le soutient matériel peut concerner la mise à disposition de matériel, de locaux ou de personnel. Les motivations respectives du parrain et du mécène 26 Le parrainage est tourné vers des retombées commerciales à court terme puisque l’entreprise recourant au parrainage publicitaire cherche à associer son nom, sa marque, son produit à un événement améliorant son image de marque auprès des consommateurs. Faciliter l’association entre le produit et l’événement parrainé pour de meilleures répercussions commerciales. Le mécénat témoigne plutôt de la volonté d’insérer l’entreprise dans la vie sociale et culturelle. C’est l’image de la société en tant qu’institution que le mécénat cherche à améliorer, non plus en tant que producteur ou prestataire de service. Cette motivation explique la discrétion de l’entreprise mécène contrairement au parrainage ou au contraire la promotion du produit est minutieusement réglementé dans le contrat. Le monde du sport coûte souvent très cher et les sources de financement habituelles telles que les subventions des collectivités locales, les victoires sportives ne suffisent pas à compenser les dépenses élevées. Pour les parrains, le sport a une bonne image auprès du public et bénéficie d’une large couverture médiatique. Ex: cas du Tour de France sponsorisé par Crédit Lyonnais ou la Formule 1, ou le golf avec le Trophée Lancôme. 27 Niveaux d’action du sponsoring et du mécénat Le retentissement médiatique donné à l’événement sponsorisé permettra au parrain d’améliorer son image de marque et d’asseoir sa notoriété. En terme d’image de marque : Certains événements sportifs tel que les jeux olympiques ne vont pas mettre en avant la performance sportive mais plutôt parler de beauté de l’effort ou encore de dépassement de soi. Les sponsors vont donc essayer de s’aligner sur le slogan des jeux olympiques : « l’essentiel c’est de participer ». On est bien la dans l’amélioration de l’image de marque. Par exemple quand PUMA prétend être le sponsor officiel de tout le peuple jamaïcain il ne dope son image de marque au détriment de sa notoriété En terme de notoriété : c’est la motivation essentiel du sponsoring. Etre partenaire de grand événement sportif comme la coupe du monde de football est la meilleure façon pour un équipementier sportif de se faire connaître et reconnaître. Ces événements sont diffuses dans le monde entier (et même rediffuses), les marques peuvent donc mettre en valeur logo et slogan durant le déroulement des épreuves et les reportages télévises. 28 Par exemple du les interviews consacrées au joueurs on peut remarquer un panneau publicitaire en arrière plan avec les marques sponsors du joueur et/ou de l’événement En terme de comportement : le capital sympathie acquis par la marque doit influencer favorablement le ou les publics cibles (le consommateur, le distributeur, le personnel de l’entreprise…) On peut remarquer aussi un phénomène de démarcation chez certaines marques qui ne visent pas un popularisme de leur notoriété et de leur image de marque. C’est le cas pour les marques de « luxe sport », ROLEX va préférer être le sponsor officiel d’un tournoi de golf que des jeux olympiques ou de la coupe du monde. De même avant d’atteindre le stade de notoriété il y a certaine marque qui désire seulement se faire connaître. Le choix de l’événement, de l’équipe ou de le personne a sponsoriser va être penser différemment (un petit ou moyen événement…) Les objectifs du mécénat sont légèrement différents car celui ci est par définition moins mis en avant que le sponsoring. Les objectifs sont donc de financer des activités valorisantes dans le domaine social, artistique, environnemental… pour obtenir des retombées en terme de notoriété ou d’image de marque. Les entreprises mettent 29 de plus en plus souvent leurs actions de mécénat à l’accès du grand public notamment par le biais de leur site Internet. Nous pouvons prendre comme exemple ici BNP Paribas qui « développe depuis de nombreuses années, des activités de mécénat qui témoignent de nos soucis de participer à la vie culturelle et sociale ». Les actions de mécénat de BNP Paribas se situent dans la mise en avant de la conservation du patrimoine (restauration d’œuvres d’art, édition d’albums sur les musées), la promotion d’artistes ou de créateurs, la promotions de la langue française, et enfin la lutte contre la souffrance et l’exclusion grâce à la recherche médicale. Tableau récapitulatif Objectifs De notoriété D’image Sponsoring Mécénat la marque ou des produits auprès des consommateurs, utilisateurs ou clients. de l’entreprise : il permet d’attirer l’attention du grand public ou d’un public ciblé ( meneurs d’opinion, prescripteur… ) contacts privilégiés avec les acteurs ( clients, fournisseurs, partenaires financiers, élus, journalistes… ) Construire ou conforter une Enrichir l’image image de marque institutionnelle de Valoriser un produit : l’entreprise, en témoignant 30 l’utilisation du produit pendant l’événement permet de démontrer ses performances. Faire préférer un produit ou une marque du dynamisme du mécène et de la variété de ses centres d’intérêts. L’entreprise peut rechercher -12 une valorisation sociale -13 une intégration régionale ou nationale -14 une réhabilitation -15 un rajeunissement De Animer un réseau de vente : comportem le sponsoring, en ent enrichissant l’argumentaire des vendeurs est un moyen de les motiver. De plus il peut être le support d’actions parallèles et complémentaires telles que promotion des ventes - jeux, concours, animations ) ou stimulation de la force de vente ( concours entre vendeurs… ) Internes Fédérer et motiver le personnel : une opération de sponsoring ou de mécénat menée avec la participation et l’adhésion du personnel doit permettre de développer des rapports humains privilégiés entre les salariés d’une entreprise ( cohésion, esprit d’équipe, valorisation par l’association à un événement important ) 31 « Billard à trois bandes » Quelques exemples d’association de sportifs ou d’événement sportif à une ou plusieurs marques : Les jeux olympiques : Kodak, Daewoo, Samsung, … La coupe du monde 1998 : Adidas, MacDonald… Roland Garros: BNP Paribas, Rado, … Zinedine Zidane: Adidas, Volvic, Canal Satelite Lebron James: Nike, sprite Avantages: Le sport en tant que média est le seul support qui entretient avec son audience une aussi forte relation émotionnelle et affective, ce qui fait de lui un vecteur de communication sans équivalent pour les marques. Nombreuses sont les entreprises qui ont saisi l’intérêt capital que représente cette valeur ajoutée d’image. Instants uniques, moments intenses et souvent dramatiques, recherche de soi, esprit de compétition, le sport est une véritable école de la vie et est ainsi devenu au fil des années le centre d’intérêt privilégié de millions de personnes. Il apparaît donc évident 32 que les entreprises communiquent à travers le sport, touchant ainsi avec précision des publics variés, volontaires et enthousiastes. En s’associant à un sportif ou à un événement sportif, la principal objectif de la marque est avant tout l’accroissement des ventes à travers la renommée des sportifs ou de l’événement. Par exemple la vente de maillot : Le real de Madrid a déjà rentabilise le transfert de David Beckam par la seul vente de maillot avec son nom. Aussi le nouveau prodige du Basket Ball américain a battu le record de vente de maillot dans l’histoire du sport. En second lieu, il peut s’agir d’élargir le domaine d’une marque grâce à la notoriété des sportifs et ainsi à accéder à de nouveaux marchés et un nouveau public puisque la présence d’un joueur réputé dans une publicité peut inciter à acheter le produit Nike a conquis les jeunes grâce à des icônes du sport tels que Michael Jordan ou Ronald. Effets pervers : 33 Il peut survenir un effet pervers en termes d’image si l’événement ou les personnes sponsorisées sont mal perçues par le public. Lors des Jeux Olympique de Sydney, Marie José Perec quitte la compétition avant même de l’avoir commencé. La valorisation de l’identité de l’entreprise est longue et coûteuse, la dévalorisation de cette identité est par contre rapide et encore plus coûteuse. Lors de Tour de France et de la révélation du dopage de Richard Virenque de l’équipe Festina, les média parlaient de l’affaire Festina. Les acteurs évoluent dans le temps et peuvent ne plus correspondre à l’image et l’identité de la marque. Nicolas Anelka, sponsorisé par Puma, était considéré comme l’un des joueurs les plus doués de sa génération mais il a par la suite enchaîné les échecs… Le cas le plus marquant est sans aucun doute celui de Eric Cantona, icône de la marque Nike dans les années 90. Suite à l’agression d’un supporter, Eric Cantona sera suspendu un an des terrains, un terrible coup dur pour Nike. Mais la marque saura parfaitement utiliser cet évènement pour faire du footballeur français une véritable star, notamment grâce à une campagne de pub en Angleterre où « Canto » 34 s’excusait pour ce geste malheureux et devenait l’idole de tout un public ! Les caractéristiques identitaires des sportifs des marques doivent elles toujours être congruentes ? IL est particulièrement évident que la personnalité du sportif doit être en adéquation avec les valeurs véhiculées par l’entreprise. Pour appuyer ce commentaire nous allons nous pencher sur le cas de 2 joueurs ou plutôt 2 types de joueurs : Zidane (et les cadres de l’équipe de France) et Henry (et la jeune génération de l’équipe de France). Les récentes victoires des bleus sur le plan continental et intercontinental ont considérablement augmenté l’intérêt des marques pour les différents joueurs de l’équipe. En utilisant le même support (l’équipe de France et ses joueurs), les marques ont chacune trouvé leur compte grâce l’hétérogénéité des joueurs composants l’équipe. 35 Zinédine Zidane Sous contrat avec Adidas (culture du jeu) : meilleur joueur du monde, il véhicule sa sérénité, la confiance en soi et la classe. Sous contrat avec Orange pour proposer différents services Sous contrat avec Ford Sous contrat avec Volvic, la publicité insiste encore sur la force naturelle et la sérénité de Zinédine Zidane Thierry Henry Sous contrat avec Nike, ce joueur technique et dynamique représente la jeune génération. Il colle parfaitement avec l’image de Nike qui véhicule dans le football et d’autres sports également (basket-ball, tennis) une image de spectacle, de puissance, de technique. Emblème depuis 2 ans du jeu vidéo « Fifa », jeu axé sur le coté spectaculaire 36 EXERCICE 3 : La communication de crise La crise est un événement inattendu mettant en péril la réputation et le fonctionnement d’une organisation. Elle fait partie du quotidien, et non pas de l’exceptionnel : incendie, attentat, prise d’otage, grève, licenciement, rumeurs malveillants…, aucune entreprise n’est à l’abri de ce genre d’incident. Une telle situation amène l’entreprise à développer une communication particulière : la communication de crise. Il s’agit d’une forme très spéciale de communication corporate. L’influence des différents « scandales alimentaires » sur le comportement du consommateur Aujourd’hui nos produits alimentaires sont beaucoup plus contrôlés qu’avant, mais la suspicion du consommateur n’a jamais été aussi forte. En effet, selon des études du Credoc, alors qu’un Français sur deux estimait en 1997 que les produits alimentaires présentaient des 37 risques légers ou importants, ils sont actuellement sept sur dix à faire état de leur craintes. Il faut dire que depuis Tchernobyl (1986) nous n’avons pas été épargné. Une crise alimentaire chasse l’autre : l’apparition des OGM, la vache folle, la listeria,… Depuis quelque temps les consommateurs prennent conscience qu’eux aussi peuvent être concernés. Les médias n’arrangent pas les choses. Lors d’une crise, ils nous « envahissent » avec des informations en utilisant des termes comme : sang contaminé, dioxine, vache folle, transgénique,…, ce qui amplifie le sentiment d’inquiétude du consommateur. Pour le consommateur il est également difficile de gérer l’absence de responsabilité souvent existante lors d’une crise. Il ne sait plus à quoi s’en tenir. En effet, lors de la crise de la filière bovine, tous les acteurs se renvoyaient la balle : ministère de l’agriculture, U.E, chaînes de distribution, éleveurs… Tous ces éléments peuvent engendrer des réactions très différentes d’un consommateur à un autre. On peut dire que son comportement face aux crises semble évoluer entre un fatalisme lié au sentiment d’impuissance qu’il éprouve et des réactions brutales engendrées par la peur ou le désir offensif se traduisant par le boycott. 38 Quand le consommateur est face à un « scandale alimentaire », il réduit d’abord fortement l’acquisition du produit. Passé l’alerte médiatique, le niveau de consommation tend généralement à se rehausser, sans retrouver celui antérieur à la crise. Après les premiers cas de listeria découverts en janvier et février 2000, la consommation de rillettes et de produits charcutiers a chuté de 70%. Le niveau est ensuite remonté en mars à 50%, mais était toujours inférieur de 20% une année après. Une étude du Credoc d’avril 2001 montre que lorsqu’un produit est retiré de la vente en raison d’un risque de contamination, près d’un consommateur sur deux (47%) pratique l’abstention. La défiance s’exerce autant envers la marque du produit que vis-à-vis de l’ensemble des produits similaires. Les consommateurs peuvent dans ce cas modifier leur habitude alimentaire et reporter leur choix sur un produit substituable au produit remis en cause. Ainsi, suite à la crise de l’ESB, les ventes de bœuf ont nettement chuté entraînant une augmentation de la consommation de porc. Les moins inquiets vont reporter leur choix sur des produits contrôlés tels que les produits de Label, d’appellation d’origine contrée… Il ne faut pas oublier la possibilité de boycott qu’un consommateur utilise généralement pour des raisons idéologiques. Ainsi, Nestlé a fait l’objet d’un appel au boycott entre 1977 et 1984 en raison de la 39 commercialisation de poudre de lait dans les pays du tiers monde. En effet l’entreprise n’avait pas prise en compte le problème d’eau potable dans ces pays. La commercialisation de ce produit avait causé la mort de beaucoup de nourrissons. Les risques à court, moyen et long terme encourus par l’entreprise En chinois, deux idéogrammes écrivent « crise » : ce sont danger et opportunité. En effet, une bonne communication de crise peut aider l’entreprise à se développer. Un autre facteur est l’image institutionnelle de l’entreprise. Sa qualité est un paramètre déterminant dans la gestion des crises. Une entreprise possédant une bonne image globale a davantage de chances de surmonter une crise. La qualité de l’image de Coca-Cola lui a permis de traverser sans trop de séquelles la crise liée à la présence de dioxine dans certaines de ses canettes (juin 1999) malgré une communication de crise fortement contestée. - Risques à court terme : la baisse des ventes des produits concernés engendrant une baisse du CA. - Risques à moyen terme : la baisse prolongée de la demande peut se traduire par une réorganisation des équipes voire des périodes de chômage. 40 - Risques à long terme : dévalorisation de l’image de l’entreprise qui pourrait porter préjudice à l’ensemble de ses activités. La baisse des parts de marché dans le les pays concernés avec une disparition possible de l’entreprise. La communication de crise « La gestion de l’information en cas de crise est aussi importante que la gestion de la crise elle-même. Les publics auxquels l’entreprise s’adresse lors d’une crise se remémorent la réaction de l’entreprise à leur égard davantage que l’événement lui-même. » (La communication de crise, enjeux et stratégies ; M. Tixier, Mc Graw-Hill ; collection communication) Le cas Carrefour Alerté par les services vétérinaires le vendredi 20 octobre 2000, Carrefour retire immédiatement de la vente, dans 39 magasins, de la viande bovine susceptible d’avoir été contaminée par la maladie de la vache folle. En même temps Carrefour procède à un rappel de la viande achetée depuis le 7 octobre. Par mesure de précaution le group élargit le rappel à tous les steaks hachés et les abats sortant du même abattoir que la viande incriminée, non seulement dans les 39 41 magasins, mais également dans tous les autres supermarchés du groupe en France (Carrefour, Shopi, Champion et 8 à Huit). Carrefour s’engage également à rembourser tous les consommateurs qui rapportent de la viande bovine. Le groupe met en place une cellule de crise dès le samedi qu’il étoffe au cours e la journée. Des spécialistes répondent aux consommateurs et apportent des réponses à leurs inquiétudes. Carrefour a très bien su gérer cette crise. En effet leur réaction a été immédiate. Il y a eu une totale transparence dans leur communication. Les consommateurs ont pu savoir de quel abattoir venait la viande (Soviba) et sous quelle marque elle était commercialisée. Carrefour a réagit en retirant la viande suspecte bien évidemment, mais aussi en rappelant la viande bovine et en élargissant le domaine des produits suspects. Dans ce genre de situation il est essentiel que le client soit informé, et rassuré. Cette partie a été traitée par Carrefour en installant une ligne téléphonique mais il est également très important que les personnes qui répondent soient aptes à fournir de véritables renseignements en répondant avec précision aux questions des consommateurs. La présence de professionnels, de spécialistes est 42 essentielle, la simple présence du personnel administratif du groupe aurait été insuffisante. Les objectifs de cette communication de crise : Préserver l’image du groupe : Carrefour se veut bon élève en matière de sécurité alimentaire or un tel scandale pourrait entacher son image. C’est une atteinte à sa crédibilité, à la confiance que lui accordaient les clients. Il faut rassurer non seulement les clients mais aussi les marchés financiers, les partenaires, les jeunes diplômés qui suite à cela peuvent se détourner de l’entreprise… Suite à cette crise, les ventes de Carrefour ont diminué mais il semblerait que l’image n’a pas été trop touchée. La communication réussie de Carrefour a permis que ce scandale alimentaire ne marque pas à long terme l’esprit des consommateurs. Protéger la cohésion de l’organisation : Toute situation vécue comme une crise peut ébranler la confiance placée dans les dirigeants comme la motivation des salariés. Le patron du groupe Carrefour Daniel Bernard qui accompagnait le Président de la République en Chine est rentré rapidement dès qu’il a 43 appris le problème qui touchait son groupe, alors même que la visite présidentielle venait de commencer. Limiter l’impact financier de la situation : Ceci est d’autant plus important que la situation financière de l’entreprise est fragile, que le recours aux assurances est nécessairement limité pour couvrir des risques d’une telle ampleur et que les marchés financiers sanctionnent en temps réel toute mauvaise nouvelle concernant l’entreprise. Il faut également prendre en compte le coût de la communication de crise : manque à gagner constitué par le retrait de la viande, remboursement des consommateurs qui ramènent la viande, mise en place de la ligne téléphonique, rémunération des spécialistes qui répondent, frais de justice de la procédure engagée contre l’abattoir… Accompagner l’évolution personnelle des responsables : Les crises peuvent avoir des répercussions sur leur carrière professionnelle, leur vie privée…, il peut y avoir une éventuelle implication pénale. Les moyens utilisés : 44 - retrait du produit avec annonce - rappel de la viande bovine - élargissement du rappel - remboursement des clients - cellule de crise - ligne téléphonique, n° vert - communiqué, conférence de presse - précision sur la maladie et sur la réglementation en vigueur Dans d’autres cas on peut trouver : - mise en place d’une rubrique sur le site Internet - message radiophonique - lettre aux consommateurs - les portes ouvertes (d’une usine par exemple) Une communication de crise ne se met pas en place le jour même de l’incident. C’est une communication qui se prépare longtemps à l’avance et qui doit être continuellement remise à jour. L’entreprise doit mettre en place un plan de crise permettant : 1 de détecter au plutôt une situation de crise 2 de déterminer le mode de mobilisation du personnel en situation de crise (qui joindre…) 45 3 le mode de fonctionnement de l’entreprise en cas de crise, locaux de crise et leur accès, accueil des personnes extérieures (journalistes, experts, élus, victimes…) Elle se doit aussi de définir les risques encourus, les réactions à avoir, les objectifs, les enjeux et aussi les valeurs de l’organisation qui serviront de référence et guideront les responsables dans le choix de leurs initiatives. L’entraînement du personnel (simulation…) en cas de situation de crise n’est pas à négliger. Cette procédure est à tenir à jour, par exemple il sera impossible de tenir les victimes informer rapidement sur Internet si auparavant l’entreprise n’avait pas créé de site Internet… Un exemple où la communication de crise a été plutôt mal gérée est celui de Mercedes. La crise de la classe A en octobre 1997 : en plein lancement de la classe A, la marque est attaquée par la presse sur la mauvaise tenue de route de la voiture et la qualité de son freinage. En effet, lors d’un test pratiqué en Suède la petite voiture se renverse devant des journalistes. Les images spectaculaires font le tour du monde. 46 Le groupe pourtant réputé pour sa fiabilité n’était pas bien préparé à cette crise. Dans un premier temps les dirigeants essayent de rendre responsable les pneus Good Year montés en série sur certains modèles et annoncent l’équipement d’un nouveau système antidérapage miracle à tous les acheteurs de la classe A. Peu de temps après le groupe se sent finalement contraint de stopper les livraisons, de procéder à l’arrêt de la production afin de modifier profondément les châssis. Mercedes a trop attendu avant de mettre en place les ripostes nécessaires. Accaparé par le salon automobile de Tokyo, les dirigeants allemands ont mis du temps à mesurer l’ampleur de la crise, et ses ravages potentiels sur l’image. Heureusement le groupe a mieux réagit dans un deuxième temps : retrait du produit avec annonce, lettres aux propriétaires, conférences de presse, numéro vert… Cette réaction même tardive en plus d’une très forte image de confiance dont bénéficiait le groupe, a permis à Mercedes de relancer les ventes un an plus tard avec succès. Le cas McDonald’s 47 Pour le groupe la période 1999-2000 était plutôt difficile. Successivement, l’enseigne fut touché par : - le démontage d’un restaurant à Millau (Aveyron) par José Bové et des membres de la Confédération Paysanne ; - un procès perdu pour intoxication alimentaire intenté par une étudiante qui avait mal dirigé des cristaux de chlore (traces de détergent) présents dans la salade ; - une accusation par un ancien salarié d’avoir été licencié pour excès de générosité ; il aurait offert des sandwichs à une femme pauvre ; - une employée est tuée dans un attentat perpétré dans un restaurant de l’enseigne à Quévert (Bretagne) ; - suit aux protestations des habitants du quartier, l’enseigne doit renoncer à s’implanter rue des Rosiers à Paris - le FROC (Front de Résistance à l4oppression Capitaliste), organisation folklorique, enlève une effigie de Ronald devant un restaurant en Charente et annonce qu’il le nourrit de rillettes ; - la presse mondiale révèle que les jouets donnés aux enfants avec les happy meals sont fabriqués par des enfants dans une usine en Chine ; - la crise de l’ESB est à son summum provoquant des baisses de consommation de la viande de bœuf sur le marché français. 48 Face à autant de problèmes graves touchant son image et risquant de diminuer son chiffre d’affaires, McDonald’s décide fin 2000 de réagir et de mettre en place une communication de crise. Cette campagne corporate, qui s’est révélé très efficace, était construite autour de 5 axes : 1- faire découvrir les processus et les lieux de fabrication par des journées portes ouvertes dans les usines de ses fournisseurs, dans ses cuisinses et à son siège social ; 2- communiquer sur la réalité de son activité : 77% des achats faits en France, 99% en Europe et existence d’un système de traçabilité depuis plusieurs années ; 3- refaire la décoration des restaurants pour mieux les intégrer dans leur univers culturel ; 4- adapter l’offre de produits pour être plus en phase avec les comportements et les goûts français ; 5-répondre aux invitations des médias ou de variétés pour répondre aux questions et montrer la réalité de l’entreprise. Les thèmes de l’actualité Il peut y avoir de nouvelles crises ou des événements qui font remonter des anciennes crises, comme c’est le cas dans beaucoup de crises alimentaires comme la vache folle où de temps en temps en 49 détecte un nouveau cas de contamination. Dans ce cas l’impact est bien sur moins important qu’au début. Les consommateurs se sont fait une raison. Ceci ne veut pas dire que la communication de l’entreprise n’est plus importante. Elle doit se faire à long terme. Une crise qui touche actuellement la France concerne le gouvernement, les forces de police et la SNCF. Il s’agit de l’AZF qui menace de faire exploser des bombes sur les chemins de fer en France. Cette affaire est devenue publique en mars alors que les premières menaces ont été reçues en décembre. Elle a été gardée secrète pour de multiples raisons. D’abord l’AZF l’avait demandé, ensuite comme il s’agit d’une affaire de sécurité publique, il ne fallait pas affoler les gens en cas où les menaces n’étaient pas réelles et à mon avis les pouvoirs publics n’étaient pas surs de la manière dont ils allaient gérer cette situation de crise. La SNCF a bien réagit en parlant ouvertement de leur dispositif de sécurité et en montrant des agents sur le terrain. Les pouvoirs publics se veulent plus secret. Ils essayent de rassurer tout en gardant le secret pour ne pas révéler leurs investigations au groupe terroriste. Les clients de la SNCF ne semblaient pas trop inquiets quant à l’utilisation des trains. Reste à savoir comment les attentats de début mars à Madrid en Espagne vont influencer la crise française. Bien sur au début on pense toujours que cela n’arrive qu’aux autres. 50 EXERCICE 4 et 5 : PROMOTION DES VENTES Définition de la promotion des ventes D’après Pierre DESMET, « la promotion des ventes est une offre conditionnelle visant à stimuler le comportement de cibles du processus d’achat contribuant, à court ou moyen terme, à accroître le demande ». Cette définition peut être explicitée en précisant les termes utilisés. « OFFRE » : Elle est attractive en proposant une valeur plus importante à l’acheteur soit par la réduction des coûts qu’il doit supporter (prix, coût du transport…) soit par l’accroissement de la valeur créée pour l’acheteur ou pour un autre acteur (l’utilisateur, le prescripteur, le distributeur). « CONDITIONNELLE » :L’offre promotionnelle est différente de l’offre régulière de l’entreprise car elle n’est accessible de manière conditionnelle. La première condition est souvent temporelle, l’offre a durée de validité limitée. La condition peut aussi être spatiale, ou ne concerner qu’une cible spécifique, éventuellement déterminée par la diffusion préalable des droits d’accès à la promotion. 51 « STIMULATION D’UN COMPORTEMENT » : La promotion constitue un vecteur de communication et un vecteur d’incitation à l’action. C’est cette dernière caractéristique qui la différencie de l’approche publicitaire qui vise à informer, séduire ou convaincre. Les comportements recherchés sont plus ou moins proches de l’acte d’ achat ou y contribuent : achat, déplacement en magasin, essai, dégustation du produit, prescription…A l’extrême, le comportement recherché peut être une inertie comme dans les programmes de fidélisation qui cherchent plus difficile le changement d’enseigne. « DES CIBLES DU PROCESSUS D’ACHAT » : Le processus d’achat d’un produit/service est plus ou moins complexe et peut comporter plusieurs acteurs ayant des fonctions spécifiques. Ainsi la vente au client final passe t-elle par le soutien de la force de vente, celui du distributeur, de sa force de vente, de l’acheteur, du prescripteur…Le choix des promotions fait donc suite à un diagnostic mettant en évidence les freins à la vente, les cibles et les comportements à modifier ou à créer. « A COURT OU MOYEN TERME » : La promotion conduit à un comportement et a donc un effet mesurable à court terme. Cependant l’objectif ultime de développer ou de maintenir les ventes peut n’être accessible que de manière différée : lors de la 52 distribution gratuite d’échantillons, le ré achat ne se fait que de manière différée. Les objectifs de la promotion des ventes La promotion des ventes est axée sur des objectifs principalement d’ordre conatif et comportemental (Jean-Marc DECAUDIN). Son rôle est de faire agir le consommateur, de passer à l’acte d’achat, comme le dit B SKINNER « de provoquer chez lui un comportement d’apprentissage ». Plus concrètement, les objectifs spécifiquement attribués à la promotion des ventes sur des cibles de consommateurs sont : - D’augmenter les quantités achetées à chaque achat par un acheteur donné - De faire acheter plus souvent un produit ou une marque - De fidéliser un consommateur irrégulier - De gagner de nouveaux consommateurs -De provoquer l’essai d’un nouveau produit chez les consommateurs ciblés - De rassurer un consommateur au moment de la décision d’achat… 53 Ces objectifs doivent être complétés d’objectifs adaptés à la distribution en libre service ou traditionnelle, tels que : - Obtenir ou augmenter un référencement dans une enseigne ou dans un point de vente - Améliorer la présence d’un produit ou d’une marque sur le linéaire - Diminuer d’éventuelles ruptures de stocks - Créer du trafic sur le linéaire et dans la surface de vente du magasin régulariser des approvisionnements… En nous référant au texte de R. MAZZOLI tiré de Marketing Magasine N°28 1998, nous pouvons dire que les objectifs pour la distribution en libre service ont été atteints. En effet, la fréquentation des hypermarchés est accrue. Cependant, pour les marques les actions doivent être renforcé cela permettra notamment la fidélisation. Toute la difficulté est de sélectionner la technique adéquate à ce type d’objectif, de choisir la stratégie promotionnelle appropriée. Pour y parvenir, il est indispensable déterminer la cible visée. En fait, les consommateurs se comportent différemment en fonction d’éléments qui lui sont propres tels que l’age et le sexe ou en fonction d’éléments externes à savoir les actions de l’émetteur de promotion. Tenant compte de tout cela, on est amené à se demander quelles promotions pour quelles cibles ? 54 Mais avant, nous présenterons les différentes techniques de promotion. Les différentes techniques de promotion. Dans quel cas les utilisés ? Pour répondre à cette question nous nous inspirons du cours de Mme V. GIRARD et les écrits de P. DESMET .Ainsi, nous avons référencé 4 grandes familles de techniques promotionnelles. 55 Techniques de prix Primes Jeux et concours Principe : réduire le coût d’un achat Objectifs : Augmenter les ventes, favoriser l’essai, augmenter les quantités achetées, favoriser le sur stockage Mécanismes : produit en plus, format spécial, lot, offre spéciale, réduction de prix, coupon, ristourne de caisse, remboursement de la différence, remboursement parking… Principe : offrir un produit ou service en plus de manière certaine Objectifs : Favoriser l’achat et l’exposition du produit par la distribution Mécanismes : prime directe, prime différée, prime contenant, boutique, club, cadeau, cadeau de parrainage… Principe : offrir un produit ou service en plus de manière incertaine selon le critère de hasard (jeux et loteries) ou un autre critère (concours) Objectifs : Favoriser les ventes immédiates, faire parler du produit, renforcer une autre action de communication, stimuler la force de vente et la distribution. Mécanismes : loterie, 56 Techniques et essai sweepstake, jeux, visiteur mystère, concours… Principe : réduire le risque et mettre gratuitement au contact du produit service. Objectifs : favoriser l’essai, accélérer l’achat, obtenir un achat immédiat, obtenir un référencement. Mécanismes : échantillon, démonstration, dégustation, offre d’essai, garantie satisfait ou remboursé. L’exercice 4 se situe dans le même ordre d’idée. Nous nous en servirons donc comme application à la question 2 de l’exercice 5. D’après les informations qui nous exposés, le fabricant souhaiterait utiliser l’une des méthodes de promotion précitées pour relancer un de ses produits en tablette qui souffre de vieillissement. Son objectif est donc d’augmenter les quantités vendues, de fidéliser la clientèle. Nous effectuerons donc une analyse de chaque technique. 57 Dans le cas de figure présent, il apparaît que l’objectif du fabricant est aussi de revaloriser le produit. Or la promotion sur les prix et les quantités ne permet pas d’y parvenir. En fait ces deux techniques utilisées pour doper les ventes, donnent plutôt une image d’un produit « bradé ».C’est donc une solution a éviter. Pour ce qui est des jeux et concours, ils ne constituent pas en soit un excellent moyen pour revaloriser un produit. Généralement, en participant à ce genre de jeux, les gens comptent gagner des lots assez importants, sûrement pas du chocolat. Dans ce sens, cette technique risque de ne pas toucher énormément de personnes. D’autre part, elle ne permet en rien du moins dans sa forme de montrer toutes les qualités du produit. C’est donc une solution à éviter. Les primes, ne seraient n’ont plus pas appropriées car elles généreraient pour le fabricant de chocolat, des dépenses inutiles. En effet, sur la base de son objectif cette technique ne pourra en rien l’aider. Cependant, nous lui conseillerions de choisir la dégustation et l’animation. En effet, bien que cela lui coûtera pas mal d’argent, il sera judicieux de considérer cela comme un investissement à court terme. Car avec l’animation il pourra montrer de façon concrète tous 58 les atouts du produit à ses clients, qui par la même occasion auront l’opportunité d’y goûter, de l’apprécier ou non, et dans cette éventualité, faire des remarques constructives, qui permettrons d’améliorer le produits. Ainsi, le contentement des clients sera certain, ils achèteront donc le produit. Après avoir présenté ces techniques de promotion, nous pouvons en revenir aux cibles. Comme nous l’avions précédemment évoquer le choix des stratégies promotionnelles est fonction de la cible choisie. En effet pour pouvoir inciter le client, il faut être en mesure de détecter ses caractéristiques et pouvoir trouver le moyens de d’en servir. De ce point de vue, les avantages paraissent certains. Nous tenterons donc de les expliciter. 1. Avantages de la prise en compte des différentes cibles dans la détermination des stratégies promotionnelles. Selon Pierre DESMET, « selon la cible (la force de vente, le distributeur ou le client final) et l’émetteur de la promotion (le producteur ou le distributeur), plusieurs politiques promotionnelles sont habituellement distinguées : promotion distributeur, promotion commerciale, promotion consommateur et stimulation. » 59 La promotion consommateur. Elle correspond à des offres du fabricant vers le consommateur final pour développer les ventes de son produit. La promotion distributeur. Encore appelée promotion trade, elle est intégrée au trade marketing qui regroupe les actions du producteur vers le distributeur pour que celui-ci achète son produit, le mette en place et en assure la vente. La promotion commerciale. Elle est faite par le distributeur à destination du client final pour l’amener à fréquenter son point de vente ou de service et à y acheter plus. La stimulation .Elle est destinée à orienter et à stimuler l’effort de la force de vente et à déclencher une meilleure prescription. Pour mener notre analyse nous nous referons au texte sur les attentes des 15-25 ans. Dans cet article de Delphine SAUZAY, nous percevons les actions des producteurs vers les distributeurs pour que ceux-ci achètent leurs produits les mettent en place et en assurent la vente. C’est donc un exemple de la promotion distributeur. 60 Comme nous le voyons, cette stratégie est très payante. En effet, les jeunes se prêtent au jeu des différentes promotions qui leur sont proposés. Ainsi que le dit Isabelle PASCAL dans l’article, ils « ne savent pas résister à l’originalité de la nouveauté ». Cependant en étudiant les ménagères, on voit clairement que les réactions sont complètement différentes. Il est donc évident que pour cette catégorie de personnes les promotions seront organisées différemment. Pour pouvoir assurer de la réussite de ses stratégies de promotions il s’avère primordiale de déterminer sa cible, on en assure ainsi la réussite. 61 La communication et la promotion figurent parmi les compétences les plus cruciales à un bon marketing. Plusieurs problématiques en ressortent : - la technique de promotion/communication doit être choisie en fonction de la taille de l’entreprise, sa renommé, de son secteur d’activité et surtout de son budget (un petit fabricant de chocolat n’utilisera pas les mêmes techniques qu’une multinationale comme McDonald’s…) il faut également tenir compte du produit et de la cible, ce qui n’est pas toujours facile. - Même si la cible a bien été cernée et on lui a adapté une bonne technique de communication, l’efficacité de cette dernière n’est pas certaine. Attirer l’attention du consommateur et le faire acheter sont deux choses différentes. 62 BIBLIOGRAPHIE Ouvrages - Antimanuel de Marketing : Gilles Manon, Frank Azimont… ; Editions d’organisation - La Promotion des Ventes : pierre Desitet ; Dunod - La communication marketing, concepts, techniques, stratégies ; 3° édition : Jean-Marc Décaudin ; Dictionnaire de mercatique : Gilardi, Kochl ; Foucher - La communication de crise : Thierry Lebaert ; Dunod - Le communicator, Le guide de la communication d’entreprise ; 3° édition : Marie-Hélène Westphalen ; DUNOD Stratégies publicitaires.De l’étude marketing au choix des médias (5° édition, L.Marcenac, A.Milon, S-H Saint Michel) Sites Internet - McDonalds.fr - Nike.com www.effie.fr/_01mcdo.htm www.marketcom.free.fr/articles.htm#art11 63 ANNEXE (exercice 1) La stratégie de communication corporate : Source : La Communication Marketing (3° édition J-M Décaudin) Audit interne de l’entreprise : Culture, valeurs, philosophie, histoire, ambitions, image interne … Audit externe de l’entreprise : Attentes des différentes cibles, perception des cibles, image externe… Caractéristiques saillantes retenues pour L’identité d’entreprise en fonction des cibles choisies Validation des caractéristiques choisies par étude Auprès de chaque cible de communication 64 Objectifs spécifiques de la campagne institutionnelle Choix et dosage des Techniques de communication Appropriées Budgétisation de la campagne Mise en œuvre de la campagne Contrôle de l’efficacité de la campagne 65 ANNEXE (exercice 1) Les principales agences de communication financière : Source : La Communication Marketing (1.3° édition J-M Décaudin) Agence Maison mère Euro RSCG Omnium Altedia Communication Publicis consultants Ecocom Actus Finance & Communication Polytems Conseil Gavin Anderson Paris DDB & Co Finance-Equity TBWA Corporate pole financier Valéfi Euro RSCG Actifin Altedia Publicis Marge brute Exemples de clients 2001 en millions d’euro 19.50 France Telecm,L’Oréal,Suez 9.40 Pechiney, TotalFinaElf 5.37 LVMH, BNPParibas,Natexis 4.57 3.47 Gavin & Anderson DDB 3.40 TBWA 2.50 McCannErikson 1.52 3.19 1.51 Areva, Dessange, Manoukian Labeyrie, Altran, Marionnaud Euronext, Toyota, Gemplus Thompson, AGF, Air France Natexis, Banques Populaires Alstom, ASF, CIC, Snecma Lycos, Pasquier, Seb 66 67