A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES
24 Avril 2007 : 92ème anniversaire du génocide arménien de 1915
perpétré par le gouvernement Jeune-Turc
92 ans de déni : ça suffit !
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VEILLE MEDIA
Lundi 26 Novembre 2007
Retrouvez les news sur :
http://www.collectifvan.org
TURQUIE
Turquie : Aghtamar, et après ?
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous
propose la traduction de cet article paru en turc dans le journal
arménien Agos du 23 novembre 2007. Après la restauration de
l’Eglise arménienne Sainte-Croix d’Aghtamar sur le lac de Van en
Turquie, Agos annonce de nouvelles restaurations du patrimoine
architectural arménien, laissé à l’abandon depuis 92 ans sur les
territoires historiques arméniens. Qu’il s’agisse d’opérations «
marketing » destinées à présenter un visage décent à l’Europe ou
d’opérations économiques, visant à percevoir les fonds
d’organismes américains et européens attribués à ces
restaurations, toujours est-il qu’il est préférable de voir sauver ces
joyaux de l’art architectural arménien. Mais la vigilance est de
mise lorsque l’on sait que dans le même temps, le cimetière d’Ani
est profané et ses tombes millénaires vandalisées. Car le
gouvernement turc est maître dans l’art du double jeu : le 13
novembre dernier, plusieurs fonctionnaires du gouvernement turc
ont entrepris de détruire le monastère orthodoxe du Christ Saint-
Sauveur, dans les Iles des Princes au large d’Istanbul…
A propos de Kars et d’Ani, nous vous suggérons également de
regarder la vidéo (en anglais) du Global Heritage Fund :
http://www.globalheritagefund.org/where/index.html
Cliquez sur Saving Kars Heritage et choisissez votre player et
votre résolution.
Les premiers pas après Aghtamar
.:
Agos N°608
23 11 2007
Suite à la restauration de l’Eglise Sourp Khatch sur l’île d’Aghtamar, de
nouveaux pas positifs ont été franchis durant l’année que nous venons de
laisser derrière nous, afin de restaurer les œuvres arméniennes,
abandonnées à leur sort sur les terres d’Anatolie.
Le maire de la ville de Kars, Naif Alibeyoglu, a fait une déclaration
porteuse d’espoir lors d’un festival de film organisé à Kars. Alibeyoglu a
expliqué que des travaux seront entrepris pour raviver le tissu historique
de Kars, les ruines de la ville d’Ani étant les premières à être concernées.
Lors de l’interview donnée au journaliste de Azg, Ruzan Bogosyan,
Alibeyoglu a annoncé que l’église arménienne Sourp Arakélotz,
transformée en mosquée et connue sous le nom de ‘Kumbet Camii’ sera
ouverte comme musée culturel au plus tard dans un an.
Asiye Saglam, l’architecte travaillant pour L’Institution Régionale des Legs
(Vakiflar Bolge Mudurlugu), a confirmé cette information. (Nota CVAN : la
plupart des biens arméniens non réclamés sont gérés par cette institution
qui, depuis la création de la République turque, légalise le pillage des legs
laissés à la communauté arménienne par le biais des églises et des écoles
de la communauté). Saglam a dit que la phase de pré-étude du projet
était assez avancée pour commencer les travaux de restauration.
Des pierres seront apportées d’Erzurum
Alibeyoğlu , le maire de Kars, précise que les pierres seront apportées
d’Erzurum dans le but de respecter le tissu historique des ruines.
Lors de ses explications données à Azg, Alibeyoğlu a dit : « Nous faisons
tout notre possible pour que le travail soit correct, l’église était en très
mauvaise état, elle allait s’effondrer. Après Aghtamar, les autres églises
seront également restaurées. Le gouvernement turc accorde une attention
particulière à l’église ‘Arakelotz’ dont la restauration sera terminée l’année
prochaine, elle sera transformée en musée et non en Mosquée. »
La restauration d’Ani sera entreprise par le ministère
Par ailleurs, l’appel d’offres concernant la restauration des trois bâtiments
d’Ani a été interrompu sans aucune explication. Le Ministère de la Culture
qui attendait le TURSAB depuis 2006, a rompu l’accord avec cet
organisme. Le ministère a décidé de mener les restaurations lui-même et
dans ce but il a créé une commission ministérielle et a préparé un projet.
Un autre projet parallèle pour l’aménagement de l’environnement est en
cours. La commission continue à préparer le design du projet d’Ani. La
semaine dernière l’appel d’offres concernant les travaux était attendu.
Nous espérons que cela ne va pas tarder.
© Trad S.C pour le Collectif VAN - 26 novembre 2007 - 09:21 -
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Voir les photos:
Turquie : Aghtamar, et après ?
http://www.collectifvan.org/article_photo.php?r=6&id=170
Turquie : s’inspirer de la tolérance européenne
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous
soumet cette traduction d'un article paru en turc dans le journal
arménien Agos le 16 novembre 2007. Le Ministre turc de
l’Education nationale, Huseyin Celik a pris la parole lors d’une
conférence organisée à Malatya. Il a révélé avoir reçu des
menaces de mort pour avoir restauré l’Eglise arménienne
d’Aghtamar (transformée en Musée) dans l’Est de la Turquie et a
ajouté que les assassinats des missionnaires à Malatya avaient
donné une image noire de la ville… Huseyin Celik a pris l’exemple
d’une Europe tolérante ou, sur 5000 mosquées, 4800 sont
ouvertes par les Turcs…
Hüseyin Çelik: ‘Nous avons eu des menaces de mort car
nous avions restauré Akhtamar.’
Agos N°607
16 11 2007
Le Ministre de l’Education nationale, Huseyin Celik a pris la parole lors
d’une conférence organisée à Malatya. Le conférence était intitulée « La
Turquie dans la mondialisation » et Huseyin Celik a dit qu’il avait reçu des
menaces de mort à cause de la restauration de l’église de Sourp Khatch
(Nota CVAN : Sainte-Croix) sur l’île d’Akhtamar à Van.
Celik a parlé des échanges de cultures qui enrichissent les cultures
mondiales et a dit :
“En Europe il y a 5 000 mosquées, dont 4 800 sont ouvertes par les Turcs.
Au Pays-Bas ils ont acheté une synagogue et l’ont transformée en
mosquée qui a été nommée ‘Mescid-i Aksa Camisi’. A Amsterdam ils ont
acheté une grande cathédrale qu’ils ont transformée en mosquée. Les
Européens montrent cette tolérance. Nous allons aussi montrer de
l’empathie, nous allons apprendre à tolérer ».
L’ancien Ministre de la Culture a continué en disant : « J’ai reçu de
nombreux appels téléphoniques faisant des menaces de mort car j’avais
débuté les restaurations de l’église d’Akhtamar, alors qu’elle fait partie de
notre culture ». Çelik a attiré l’attention sur la tolérance mutuelle et
ajouté que les assassinats des missionnaires à Malatya avaient donné une
image noire de la ville.
© Traduction S.C pour le Collectif VAN - 26 novembre 2007 - 09:06 -
www.collectifvan.org
L’Etat turc encourage les meurtriers de Malatya
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Orhan Kemal Cengiz signe
dans le Turkish Daily News, un article révélant l’implication, par
complaisance et négligence, des plus hautes instances policières
et juridiques de l’Etat turc, dans le meurtre de trois missionnaires
protestants sauvagement tués en avril à Malatya, dans l'Est de la
Turquie : sur les 31 dossiers instruits en 7 mois d’enquête, 15
seulement concernent les meurtriers (membres des Loups Gris).
Les 16 autres sont portés - par le Procureur ! à charge des
victimes, dont les activités missionnaires sont considérées comme
criminelles.
Pis encore, le dossier d’instruction contient la liste de nombreux
protestants de Turquie, encore vivants, avec toutes leurs
coordonnées : ces détails sont donc entre les mains des
meurtriers. Il s’agit ni plus ni moins d’un appel au meurtre
émanant des plus hautes instances de l’Etat turc.
Rappelez-vous, ce même Etat, dont le Premier ministre Erdogan,
déclarait en avril dernier, à la suite du « massacre à la
tronçonneuse » de Malatya : “Que nous arrive-t-il pour que nous
puissions tuer aussi facilement et brutalement des gens vivant sur
notre terre ? ». Des propos cyniques qui masquent mal les
véritables intentions des représentants de la Turquie, bientôt
membre de l’Union européenne : Messieurs Erdogan et Gül savent
pertinemment ce qu’il arrive lorsque, près d’un siècle après les
faits, un Etat s’enfonce dans le déni et la justification du génocide
arménien de 1915…
Le procès des assassins des missionnaires chrétiens a commencé
vendredi à Malatya. En présence des avocats de Hrant Dink, le
journaliste arménien de Turquie assassiné le 19 janvier 2007 à
Istanbul, et du journaliste turc Orhan Kemal Cengiz qui est
également l’avocat des familles des victimes. Mais le procès, à
peine commencé, a été ajourné au 14 janvier 2008, Orhan Kemal
Cengiz ayant demandé que la définition du crime soit requalifiée
en “génocide”. Le Collectif VAN vous livre la traduction de cet
article de Turkish Daily News.
Que se passe-t-il dans l’affaire du massacre de Malatya?
Jeudi 22 novembre 2007
Si un procureur considère les activités des missionnaires comme
criminelles, il n’est pas difficile de comprendre comment certains individus
deviennent fous et tuent ces gens.
Turkish Daily News
Orhan Kemal Cengiz
Il y a sept mois, trois missionnaires chrétiens ont été cruellement
assassinés par une bande de nationalistes turcs dans la ville de Malatya,
en Anatolie orientale. Les assassins sont entrés par effraction chez
l’éditeur de Bible Zirve Yayıncılık, ils ont d’abord torturé leurs victimes
puis leur ont tranché la gorge.
Sept mois après ces meurtres sanglants, le procureur a enfin présenté le
dossier de l’accusation. Pendant sept long mois, il nous a été impossible
d’obtenir le moindre document parce qu’ils avaient été déclaré
confidentiels. Nous avons attendu sept longs mois pour quoi ? Après avoir
lu le dossier, j’en suis arrivé à la conclusion que nous avons attendu pour
rien ! Nous ne savons rien de plus qu’il y a sept mois. Alors, qu’a donc fait
le procureur pendant tout ce temps ?
La mentalité du procureur:
Il y a dans ce procès 31 dossiers, et seuls 15 d’entre eux contiennent des
informations sur les meurtres et les criminels. Quid des 16 autres ? Vous
n’allez pas le croire, mais ces dossiers concernent les activités des
victimes qui ont été égorgées. Le procureur a récupéré tous les fichiers
des ordinateurs des victimes, et les a versés au dossier comme
« preuves ». Si je ne connaissais pas le contexte, je me dirais qu’il y avait
deux bandes qui se battaient entre elles et que des membres de l’une ont
tué des membres de l’autre, et que le procureur a rassemblé des éléments
sur ces deux bandes !
Pourtant, nous parlons en réalité de l’incroyable massacre de trois
innocents, dont le seul tort était de mener des activités missionnaires au
mauvais endroit ! Mais le procureur a rassemblé toutes les informations
sur leurs activités missionnaires. Si un procureur considère les activités
des missionnaires comme criminelles, il n’est pas difficile de comprendre
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