Vaccinologie –Les bases immunologiques de la vaccination – page 510
suffisamment les rétrovirus donc on a utilisé des vaccins inactivés mais l'efficacité est très limitée.
On a donc examiné la réponse qui était efficace contre l'infection.
Il existe différents cas de figure:
- profil avirémique: les animaux sont naturellement résistants. Il y a une réplication virale locale
puis élimination du virus. Les cellules cytotoxiques apparaissent très précocément (7 jours après
l'infection) mais on ne sait pas combien de temps elles persistent. La réponse humorale est
classique avec apparition des Ac environ un mois après l'infection et persistance toute la vie.
- profil virémie transitoire: la virémie est de faible intensité et de courte durée. Le chat élimine
aussi rapidement le virus. Les cellules cytotoxiques apparaissent aussi précocément (vers le 7ème
jour) mais n'empêchent pas la virémie (14-42j). La réponse humorale est en revanche un peu plus
tardive entre 28 et 42 jours.
- profil virémie persistante: la réponse cytotoxique est beaucoup plus tardive ainsi que la réponse
humorale ce qui laisse le temps au virus de se disseminer. L'installation du virus est définitive avec
l'atteinte des noeuds lymphatiques.
On peut ainsi émettre l'hypothèse que pour avoir une vraie réponse protectrice il faut qu'il y ait
une combinaison de la réponse humorale et cytotoxique.La réponse cytotoxique permet de
limiter la réplication précocément. La production d'Ac, même tardive devrait permettre de
maintenir le virus en latence. On sait en plus que les Ac colostraux seuls semblent avoir un effet
protecteur très important contre l'infection alors qu’il s’agit d’une réponse uniquement humorale.
Les nouveaux vaccins induisent une réponse cytotoxique mais quasiment pas associée à une
production d'Ac. Ils ne protègent donc pas contre l'infection mais à priori la charge virale sera très
faible donc les animaux porteurs latents n'auront pas de signes cliniques. Attention, que ce soit les
anciens ou nouveaux vaccins, si l'animal est déjà infecté, la vaccination n'aura pas d'influence sur
l'apparition des symptômes.
Quelles sont les cytokines dont on a besoin pour protéger l'individu ?
Il existe plus de 50 cytokines.Pour chaque micro-organisme il y en a une qui sera la mieux adaptée.
Exemple : contre la tuberculose il faut obtenir des cellules qui produisent une grande quantité
d'IFNγ pour avoir une bonne réponse protectrice.
En fonction du niveau de la réponse immunitaire que l'on va être capable d'induire, on aura ou
non une protection contre l'infection ou une protection contre les signes cliniques graves.
Comment obtenir la bonne réponse immunitaire ?
Dans de nombreux cas, on a besoin d'une réponse Th-1 (intracellulaire, cytotoxique) et on ne sait
pas induire cette réponse sans utiliser de vaccins vivants atténués.
Il y a deux grandes voies pour contourner ce problème:
- la combinaison de vaccins de nouvelle génération induisant une réponse immunitaire mixte
- l'optimisation maximale des adjuvants qui ont un rôle majeur.
En fonction des vaccins, la réponse immunitaire va se mettre en place plus ou moins vite. On
cherche à produire des vaccins qui entrainent une réponse le plus rapidement possible et les
adjuvants ont un rôle très importants.
Exemple : Le vaccin actuel anti-grippal n’est pas assez rapide pour contenir la prochaine pandémie
de grippe. D’où l’intérêt de trouver des vaccins induisant une réponse immunitaire toujours plus
rapide.