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Cours du 11/12/2006
NSF (Neurosciences Fondamentales)
CM 8
La dépression
I) Tableau clinique.
II) Epidémiologie
III) Corrélats Biologiques de la dépression
a. Structures cérébrales
b. Facteurs neuroendocriniens.
Chez tous les patients dépressifs, on va avoir un taux de cortisol sanguin supérieur à la
normale. Le taux de cortisol est régulé selon un cycle circadien. Circadien est un rythme qui
se fait sur une période de 24 heures. Le cortisol est l’hormone du stress. Les structures
responsables de la sécrétion de cortisol sont :
- l’hypothalamus : structure du système nerveux central qui est chargé de sécrété des
protéines de peptides (CRF).
- L’hypophyse : ces peptides vont être libéré au niveau de l’hypophyse qui va sécrété
des hormones (ACTH) qui vont passé par le sang pour allé jusqu’à la glande surrénale.
- La glande surrénale : elle va recevoir les hormones de l’hypophyse et elle met va
sécrété d’autres hormones qui sont la cortisol.
Le cortisol va mobiliser l’énergie pour une action. Le cortisol va diminuer toutes les activités
métaboliques secondaire de l’organisme (telle que la faim)
Ainsi cela va provoquer du stress physique, émotionnel, de l’hypoglycémie, l’exposition au
froid.
Le taux de cortisol supérieur à la normale chez les dépressif est lié à un disfonctionnement du
système nerveux central (trop de libération de CRF par l’hypothalamus).
Hypothalamus
CRF Cortisol
ACTH
Hypophyse Glande surrénale
Le stress à une valeur adaptative importante car il crée une haute vigilance (pour se préparer à
se défendre par exemple).
Mais lorsque le taux de stress est trop important, il peut y avoir une atrophie neuronale au
niveau de l’Hippocampe. Ainsi, trop de cortisol peut crée une « dégénérescence » de
l’Hippocampe. L’hypersécrétion de CRF peut jouer un rôle sur d’autres structures cérébrales
que l’hypophyse :
- Grande concentration de CRF dans le liquide Céphalorachidien chez les dépressifs que
chez les non dépressifs.
- Plus de neurones qui fabriquent du CRF chez les dépressifs que chez les non
dépressifs.
- Le gène qui code le CRF est plus actif chez les dépressifs que chez les non dépressifs.
Les neurones à CRF chez l’hypothalamus sont sous le contrôle d’autres neurotransmetteurs :
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- La Noradrénaline (NA).
- L’Acétylcholine (ACR).
- Le Gaba (GABA).
c. Chronobiologie / Sommeil.
Caractéristiques polygraphiques des différents stades du sommeil. Il y a plusieurs activités
physiologiques durant le sommeil.
- EEG = Electro Encéphalogramme va permettre de regarder l’activité physiologique
globale, on va parler d’« ondes EEG » => activités électriques qui va permettre de voir
la fréquence et l’amplitude de la régulation. Il y a quatre ondes EEG : Béta, Alpha,
Téta et Delta qui ont une caractéristique de plus en plus lente avec une amplitude de
plus en plus petite.
- EOG = Electro Oculo Gramme va permettre de mesurer les mouvements oculaires.
- EMG = Electro Myo Gramme va permettre l’enregistrement des activités musculaires
toniques (soutenues) => tonus musculaire.
On va parler d’état de vigilance chez l’individu : l’éveil et le sommeil. Au niveau du sommeil
on va caractérisé le sommeil en sommeil lent et en sommeil rapide (ou paradoxale) et on va
subdiviser le sommeil lent en sommeille lent léger (stades 1 et 2) et sommeil lent profond
(stades 3 et 4)
Pour l’EEG, les ondes cérébrales vont être de plus en plus lentes durant le sommeil lent et
vont se réaccélérer durant le sommeil paradoxale (rapide).
Pour l’EOG, les mouvements oculaires vont être de plus en plus lents jusqu’au sommeil
paradoxale où les mouvements vont être plus rapides.
Pour l’EMG, le tonus musculaires va se ralentir progressivement jusqu’à ce qu'il soit nul
durant le sommeil paradoxal.
Au cours d’une nuit type de sommeil, la première phase d’endormissement va durée à peu
près 90 minutes. Il va ensuite y avoir à peu près 30 minutes de sommeil paradoxal. Ensuite
ces cycles se répéter avec une modération c'est-à-dire qu’au cours de la nuit, le sommeil va
être de moins en moins profond. Le réveil spontané va souvent se faire durant le sommeil
paradoxal.
Chez les individus dépressifs, il peut y avoir deux types de troubles :
- Trouble de la continuité du sommeil : l’insomnie => il peut y avoir allongement de la
latence d’endormissement, il peut y avoir une augmentation d’éveil durant le sommeil,
il peut y avoir un éveil matinal anticipé. Ces trois types de troubles peuvent être
conjoints. Mais ce que l’on trouve de façon classique est un éveil matinal anticipé.
- Trouble de l’organisation du sommeil : chez les dépressifs, il y a souvent une
réduction de la durée du sommeil lent profond (stades 3 et 4) qui sont associé au repos.
Il va y avoir une apparition plus précoce du sommeil paradoxal (de 10 à 30 minutes
après l’endormissement), il va y avoir un déplacement du sommeil paradoxal au
niveau du premier tiers de la nuit (au lieu du denier tiers de la nuit pour les individus
non dépressifs). Cela est corrélé avec la probabilité de rechute du dépressif.
Le S.A.D. : Désordre affectif Saisonnier = C’est un sous-type de dépression bipolaire dans
lesquels les épisodes dépressifs majeur vont apparaître cycliquement en fin d’automne et à
l’hiver et que cela n’apparaît pas durant le reste de l’année => diminution de la durée
d’ensoleillement. On peut traiter cela avec la luminothérapie. On va considéré que le SAD est
du à la diminution de l’ensoleillement qui va faire que l’organisme va désynchroniser les
rythmes du sommeil et de l’éveil.
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