Épreuve Anticipée de Français – simulation de décembre 2009

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Épreuve Anticipée de Français – simulation de décembre 2009 ---------------- Premières STG
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Séévveerraacc ------------------------ C
Céérreett
Première partie, à distribuer à 8 heures (Les élèves rendront les deux parties en même temps)
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Emmanuel ROBLÈS (1914-1995)
Montserrat (1948)
Acte I scène 10
Les exemples surlignés en jaune
Le Comédien, ses rôles et sa vie
IZQUIERDO, vaguement ironique
De vrai, Salcedo, quel beau métier que le tien ! Chaque fois tu es un autre. Tu es toi, mais tu es aussi un autre ! Tu te
multiplies à travers d’autres destins ! Tu meurs dès que s’allument les chandelles et tu renais aussitôt avec les
amours, les tourments ou les douleurs d’un autre… Tu meurs cent fois et tu renais cent fois… (Silence.) Quelle
étonnante aventure que la vie d’un comédien ! Tu es Ascasio1 ou Rodrigue2, ou Don Juan3, ou Sigismond4 sans cesser
d’être toi-même…
LE COMÉDIEN, avec un geste vague. Il semble gêné.
Oui, c’est un métier passionnant…
IZQUIERDO, avec un sourire glacé.
Passionnant. Je le crois volontiers. Eh bien ! Juan Salcedo Alvarez, ce soir, je vais te donner un rôle immense, à la
mesure de ton génie. Ce soir, tu ne seras ni Ascasio ni Rodrigue, ni Don Juan, ni Sigismond ! Mais Juan Salcedo
Alvarez ! Ce sera ton plus beau rôle ! Celui qui marquera vraiment dans la mémoire des hommes. On parlera
longtemps dans toutes les Amériques de Juan Salcedo Alvarez jouant Juan Salcedo. Plus tard, on dira de toi : il a été
Le Cid, il a été Don Juan, il a été Sigismond, mais jamais il ne fut meilleur que dans son propre personnage…
LE COMÉDIEN, mal à son aise.
Je ne comprends pas, de quoi s’agit-il ?
IZQUIERDO
Tu le verras. Mais, d’ores et déjà, je t’annonce que tu vas jouer ou vivre — tu sais que c’est la même chose ! — un
drame que j’ai conçu. Te souviens-tu de Sigismond dans La Vie est un songe ? Il ne savait plus s’il vivait quand il rêvait
ou s’il rêvait quand il vivait… Tu vas te trouver dans une situation à peu près semblable ! (Il rit.)
On se référera plutôt aux œuvres espagnoles, ce qui semble logique, vu la haine de ceux-ci vis à vis des Français
1 il pourrait s'agir d'une allusion à Ascaso, personnage réel, anarchiste, héros d'une tragédie moderne en prose, c'est-à-dire la guerre
d'Espagne (1936), un anachronisme volontaire de Roblès. C'est à ce jour la meilleure explication que j'aie pu trouver.
2 Las mocedades del Cid (Les Enfances du CID) de Guillén de Castro y Bellvís
3 El Burlador de Seville (le trompeur de Séville) de Tirso de MOLINA
4 La vida es sueño ( La Vie est un songe) de Pedro CALDERON de la Barca
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*voir aussi les idées de Jacques COPEAU sur le décor (idées qui ont évolué au cours de sa carrière).
Le Commentaire
Ne pas écrire : « Dans ce texte », mais « Dans l’extrait de texte de Jacques COPEAU que nous envisageons
de commenter » (même chose à l’oral )
Pas de titres, ni de sous-titres :
I. Ce que doit être le metteur en scène devient : Commençons tout d’abord par évoquer ce que doit être
le metteur en scène.
Citez le texte, ne le paraphrasez pas, (paraphrase : souvent avec une connotation péjorative. Développement
explicatif d'un texte, souvent verbeux et diffus, qui ne fait qu'en délayer le contenu sans que rien ne soit ajouté au
sens ou à la valeur) mais commentez-le (c’est-à-dire étudiez les idées, les arguments, les exemples,
les injonctions : « doit… ne doit pas…) et analysez-les.)
1) Introduction proprement dite :
Le spectateur de théâtre est de nos jours assez souvent désorienté par les mises en scène modernes de
nos textes classiques ou plus récents,
2) Présentation du texte :
aussi peut-on se demander si Jacques Copeau n’a pas raison lorsqu’il déclare dans Registres 1 Appels 1926 :
« Rien n’est plus terrifiant qu’un metteur en scène qui a des idées … »
3) Annonce de plan :
Nous nous interrogerons donc sur ce que doit faire et sur ce que ne devrait pas faire un metteur en scène,
selon Jacques COPEAU.
4) Début de la première partie (en 3 paragraphes) :
Voyons tout d’abord ce que reproche Jacques COPEAU à certains metteurs en scène de son époque, et
qu’il pourrait sans aucun doute reprocher à nos metteurs en scène contemporains.
« Rien n’est plus terrifiant qu’un metteur en scène qui a des idées … »
Texte qui s’adresse à la fois aux lecteurs, aux spectateurs de théâtre, aux metteurs en scène, il a été
lui-même metteur en scène, aux comédiens, à ses comédiens…
On peut apparenter celui-ci au genre de l’Essai, ou de la critique théâtrale. L’auteur y expose ses
convictions personnelles.
Quels que soient le talent, l’imagination et la science technique d’un metteur en scène, il n’est digne de sa
fonction que s’il pratique la plus grande, la plus simple et la plus difficile des vertus. (hypothèse de départ,
sujet de la démonstration) Je (emploi de la première personne, caractéristique du genre de l’Essai :
expression des opinions personnelles, argumentation souvent à sens unique, appelant les contradictions du
lecteur, ou les réfutant par avance) veux dire la sincérité. Une sincérité faite d’intelligence et de modestie.
Il y aurait tout un long chapitre à écrire sur cette question de la sincérité dans la mise-en scène.
Cet
ensemble
constitue
une
période
oratoire
On devrait définir d’abord la notion
même de sincérité, montrer que ce n’est pas, comme
on le croit communément, (opposition de la pensée de l’auteur à la pensée commune, courante, des gens
mal informés) une vertu de prime-saut1, une vertu de jeunesse, facile et entreprenante, mais au contraire
une vertu de maturité, dont la sagesse n’exclut pas la chaleur, une vertu de réflexion, de retenue et de
choix. (Anaphore, amplification, emphase)
Rien n’est plus facile que de s’exciter sur un texte dramatique. Rien n’est plus (style emphatique
(insistance) emploi de l’anaphore) commun que d’avoir des idées, toutes sortes d’idées (amplification,
gradation) à propos d’une pièce, par exemple d’habiller Hamlet en lieutenant de hussards, ou de faire
jouer Le Tartuffe en costume de bain. (exemples hyperboliques, qui se veulent frappants, on sent la
dérision, le ton polémique)
Rien n’est plus terrifiant qu’un metteur en scène qui a des idées. (hyperbole, paradoxe)
Son rôle n’est pas d’avoir des idées, mais (opposition) de comprendre et de rendre celles de
l’auteur, de ne les forcer ni de les atténuer en rien, de les rendre avec fidélité dans le langage du théâtre.
(amplification, l’auteur précise sa pensée et la développe)
Cet
ensemble
constitue
une
période
Et que faut-il pour cela ? (question rhétorique)
oratoire
Il faut savoir lire un texte. (COPEAU répond lui-même)
Et quelles sont les méthodes qui conduisent à bien lire un texte ? (question rhétorique)
Je serais bien embarrassé de le dire. (COPEAU répond lui-même)
Je crois que (modalisateur, expression d’une conviction) cela ne peut guère s’apprendre. C’est un
don, c’est une grâce qui nous est donnée ; c’est une inspiration analogue à celle du poète, d’un ordre
moins élevé, mais de même nature.(véritable réponse)
L’homme de théâtre-né, par une mystérieuse connivence, entre presque sans effort en
possession de l’ouvrage du dramaturge-né. (argument d’expérience, et par analogie)
Ce qui n’est pour autrui qu’une suite de mots, noirs sur blanc, et que les phrases coupées d’un
dialogue, il y découvre, pour ainsi dire au premier coup d’œil, un monde de formes, de sons, de couleurs,
de mouvements. (argument d’expérience)
Il ne les invente pas, il les retrouve. (opposition, parallélisme de construction, argument
d’expérience)
Ce sont les mouvements, les couleurs, les sons et les formes (voir le sonnet « Correspondances »,
dans Les Fleurs du Mal, de Charles Baudelaire : Comme de longs échos qui de loin se confondent
« Dans une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.» ) qui accompagnaient plus ou moins consciemment la
création du poète. (argument d’expérience, et par analogie)
C’est pourquoi (connecteur logique => indiquant une conséquence, une déduction) je pense que
(modalisateur : c’est mon opinion personnelle) pour une œuvre bien conçue pour la scène il existe une mise
en scène nécessaire, et une seule, celle qui est inscrite dans le texte de l’auteur (jugement en forme de
conclusion), comme les notes sur une portée musicale (comparaison, argument par analogie). Elles sont
muettes aux yeux du profane. Le regard du musicien les fait chanter (explication et prolongation de la
comparaison).
Jacques COPEAU Registres 1 Appels 1926
1 : une vertu spontanée
« Les qualités premières d'un grand comédien »
LE PREMIER
Moi, je lui veux beaucoup de jugement ; il me faut dans cet homme un spectateur froid et tranquille ; j'en
exige, par conséquent de la pénétration et nulle sensibilité, l'art de tout imiter ou, ce qui revient au même, une
égale aptitude à jouer toute sorte de caractères et de rôles.
LE SECOND
Nulle sensibilité !
LE PREMIER
[…] Si le comédien était sensible, de bonne foi lui serait-il permis de jouer deux fois de suite un même rôle
avec la même chaleur et le même succès ? Très chaud à la première représentation, il serait épuisé et froid
comme un marbre à la troisième.
[…] Mais quoi ? dira-t-on, ces accents si plaintifs, si douloureux, que cette mère arrache du fond de ses
entrailles, et dont les miennes sont si violemment secouées, ce n’est pas le sentiment actuel qui les produit, ce
n’est pas le désespoir qui les inspire ? Nullement ; et la preuve, c’est qu’ils sont mesurés ; qu’ils font partie
d’un système de déclamation ; que plus bas ou plus aigus d’une vingtième partie d’un quart de ton, ils sont
faux ; qu’ils sont soumis à une loi d’unité ; qu’ils sont, comme dans l’harmonie, préparés et sauvés : qu’ils ne
satisfont à toutes les conditions requises que par une longue étude ; que pour être poussés juste, ils ont été
répétés cent fois, et que, malgré ces fréquentes répétitions, on les manque encore ; c’est qu’avant de dire :
« Zaïre, vous pleurez ! »
ou,
« Vous y serez, ma fille, »
l’acteur s’est longtemps écouté lui-même ; c’est qu’il s’écoute au moment où il vous trouble, et que tout son
talent consiste non pas à sentir, comme vous le supposez, mais à rendre si scrupuleusement les signes
extérieurs du sentiment que vous vous y trompez. Les cris de sa douleur sont notés dans son oreille. Les gestes
de son désespoir sont de mémoire, et ont été préparés devant une glace. Il sait le moment précis où il tirera son
mouchoir et où les larmes couleront ; attendez-les à ce mot, à cette syllabe, ni plus tôt ni plus tard. Ce
tremblement de la voix, ces mots suspendus, ces sons étouffés ou traînés, ce frémissement des membres, ce
vacillement des genoux, ces évanouissements, ces fureurs, pure imitation, leçon recordée d’avance, grimace
pathétique, singerie sublime dont l’acteur garde le souvenir longtemps après l’avoir étudiée, dont il avait la
conscience présente au moment où il l’exécutait, qui lui laisse, heureusement pour le poète, pour le spectateur
et pour lui, toute liberté de son esprit, et qui ne lui ôte, ainsi que les autres exercices, que la force du corps. Le
socque ou le cothurne déposé, sa voix est éteinte, il éprouve une extrême fatigue, il va changer de linge ou se
coucher ; mais il ne lui reste ni trouble, ni douleur, ni mélancolie, ni affaissement d’âme. C’est vous qui
remportez toutes ces impressions. L’acteur est las, et vous tristes ; c’est qu’il s’est démené sans rien sentir, et
que vous avez senti sans vous démener. S’il en était autrement, la condition de comédien serait la plus
malheureuse des conditions ; mais il n’est pas le personnage, il le joue et le joue si bien que vous le prenez
pour tel : l’illusion n’est que pour vous ; il sait bien, lui, qu’il ne l’est pas.
[...] Mais un [...] trait où je vous montrerai un personnage rendu plat et sot par sa sensibilité, et dans un
moment suivant sublime par le sang-froid qui succéda à la sensibilité étouffée, le voici :
Un littérateur, dont je tairai le nom, était tombé dans l'extrême indigence. Il avait un frère, théologal et riche.
Je demandais à l'indigent pourquoi son frère ne le secourait pas. C'est, me répondit-il, que j'ai de grands torts
avec lui. J'obtiens de celui-ci la permission d'aller voir M. le théologal. J'y vais. On m'annonce ; j'entre. Je dis
au théologal que je vais lui parler de son frère. Il me prend brusquement par la main, me fait asseoir et
m'observe qu'il est d'un homme sensé de connaître celui dont il se charge de plaider la cause ; puis,
m'apostrophant avec force : « Connaissez-vous mon frère ? - Je le crois. - Vous le croyez ? Vous savez
donc ?... » Et voilà mon théologal qui me débite, avec une rapidité et une véhémence surprenante, une suite
d'actions plus atroces, plus révoltantes les unes que les autres. Ma tête s'embarrasse, je me sens accablé ; je
perds le courage de défendre un aussi abominable monstre que celui qu'on me dépeignait. Heureusement mon
théologal, un peu prolixe dans sa philippique, me laissa le temps de me remettre ; peu à peu l'homme sensible
se retira et fit place à l'homme éloquent, car j'oserai dire que je le fus dans l'occasion. « Monsieur, dis-je
froidement au théologal, votre frère a fait pis, et je vous loue de me celer le plus criant de ses forfaits. - Je ne
cèle rien. - Vous auriez pu ajouter à tout ce que vous m'avez dit, qu'une nuit, comme vous sortiez de chez vous
pour aller à matines, il vous avait saisi à la gorge, et que tirant un couteau qu'il tenait caché sous son habit, il
avait été sur le point de vous l'enfoncer dans le sein. - Il en est bien capable ; mais si je ne l'en ai pas accusé,
c'est que cela n'est pas vrai... » Et moi, me levant subitement, et attachant sur mon théologal un regard ferme
et sévère, je m'écriai d'une voix tonnante, avec toute la véhémence et l'emphase de l'indignation : « Et quand
cela serait vrai, est-ce qu'il ne faudrait pas encore donner du pain à votre frère ? » Le théologal, écrasé,
terrassé, confondu, reste muet, se promène, revient à moi et m'accorde une pension annuelle pour son frère.
Diderot, Paradoxe sur le Comédien
Questions : (6 points)
1) Quelle sorte de réflexion sur le théâtre opère chacun de ces trois textes ? (3 points)
2) Quels sont les exemples employés ? Qu’apportent-ils au discours de chacun des locuteurs ?
Vous traiterez l’un de ces trois sujets :(14 points)
1) Sujet d’invention :
Rédiger un article de journal racontant une représentation théâtrale à laquelle vous avez assisté. On attend
de vous des remarques sur l’œuvre, sur la mise en scène, sur le jeu des acteurs, sur les réactions du public.
2) Commentaire du texte de Jacques Copeau
Ce que ne doit pas faire un metteur en scène, ce qu’il doit être et ce qu’il doit faire.
L’écriture « d’invention »
C’est le plus mal nommé des trois sujets. Il pourrait faire croire que tout y est permis, ce qui est faux. On
attend de vous, comme dans les deux autres sujets, une démonstration de votre culture littéraire, de votre
capacité à exploiter le corpus de textes proposés, à évoquer votre travail de l’année concernant cet objet
d’étude, ici, le théâtre, à témoigner de vos lectures personnelles, et à respecter la forme proposée, ici, la
critique théâtrale, l’article de journal.
La présence d’un titre : « Le théâtre s’enflamme… » n’était pas mal venue.
Rappelez-vous que « critique » ne signifie pas « démolition ». La plupart du temps, le critique théâtral a pour
rôle d’inciter les gens à aller au théâtre, d’ailleurs, on lui offre des places gratuites dans cet espoir.
Il est évident qu’on attend le titre de la pièce, d’une pièce connue, ou au moins réelle, la présentation des
personnages, du décor, des costumes, des éclairages, de l’intrigue, du jeu des acteurs, de la mise en scène,
et également le lieu où elle s’est jouée, le moment où on peut la voir.
Évitez les imprécisions : « certains passages… »
Attention : ne signez pas l’article, même avec des initiales, cela pourrait rendre votre copie nulle. Vous
pouvez écrire tout simplement, à la fin de l’article : « Nom de l’auteur de l’article », ou « de notre
correspondant à Céret » (ceci plutôt en tête de l’article) ou « initiales de l’auteur de l’article ».
Rappeler que Montserrat, si vous parlez de cette pièce, est soumis à un dilemme.
Vous deviez éviter les compliments creux : « bien, très bien, parfait », « magnifique » « génial »…
Pièces citées : Montserrat, George DANDIN, Britannicus…
On attendait de vous que vous montriez votre connaissance de la pièce et des différents aspects du
spectacle théâtral.
3) Dissertation
Qui doit être le maître de la représentation théâtrale : l’auteur, le metteur en scène ou le comédien ?
La dissertation :
1) Introduction proprement dite :
L’objet « Théâtre » s’est si largement modifié à notre époque, qu’on pourrait parfois se demander qui pilote
le spectacle,
2) Introduction du sujet :
aussi pourrait-on légitimement se demander qui doit être le maître de la représentation théâtrale : l’auteur,
le metteur en scène, ou le comédien.
3) Annonce du plan :
Nous irons donc du (1) cumul des fonctions à la diversification des rôles, pour analyser (2) les influences de
chacune des dominations et nous interroger sur (3) leur légitimité.
4) Première partie (en 3 ou 4 paragraphes)
Voyons donc tout d’abord comment les différentes tâches se confondent, puis se diversifient.
1) Dans le théâtre antique, le rôle d’auteur et de comédien sont tout d’abord confondu : c’est l’auteur qui
réplique au chœur.
Le théâtre grec a pour origine le culte de Dionysos, dieu du vin et des arts. Des dithyrambes, des processions, des danses, des
chants et des paroles chantées à la gloire des héros grecs, avaient lieu autour de son temple ou sur l'agora dans la région
de Corinthe.
Lentement, un lieu spécifique s'intègre au temple pour les représentations théâtrales. La tradition rapporte que Thespis, auteur
du VIe siècle av. J.-C. qui se produisit près d'Icaria, révolutionna les dithyrambes : il introduit le premier acteur, le protagoniste.
Pendant que le chœur chante ceux-ci, l'acteur, Thespis en l'occurrence, intercale des vers parlés. Le protagoniste joue tous les
rôles. C'est la forme primitive du théâtre.
(Wikipédia)
2) Molière, au XVIIème siècle, le siècle classique, cumule les trois fonctions : il est auteur, metteur
en scène, comédien.
3) Au XVIIIème siècle, avec Le Paradoxe sur le comédien, Diderot, auteur, se fait théoricien, c'està-dire se veut le maître du jeu du comédien.
4) À la même époque Beaumarchais, auteur du Barbier de Séville, puis du Mariage de Figaro,
soumet ses pièces aux comédiens et les modifie. On peut même dire qu’il les modifie en
fonction des réactions du public – et voilà un nouveau maître possible de la représentation.
Épreuve Anticipée de Français – simulation de décembre 2009 ---------------- Premières STG
LLyyccééee D
Dééooddaatt ddee S
Séévveerraacc ------------------------ C
Céérreett
Deuxième partie, à distribuer à 10 heures (Les élèves rendront les deux parties en même temps)
Questionnaire (20 points)
1) Qu’est-ce qu’un roman ?
2) Des exemples de romans, du Moyen-âge à nos jours.
3) Qu’est-ce, au théâtre, que la double énonciation ?
4) Qu’est-ce, au théâtre, qu’une scène d’exposition ?
5) Quelle est la différence entre « convaincre » et « persuader » ?
6) Qu’est-ce que « délibérer » ?
7) Quand peut-on parler de dialogue argumenté ?
8) Quelle différence entre le dialogue de théâtre et le dialogue dans le roman ?
9) Quels sont les différents types de raisonnement ?
10) Quels sont les différents types d’arguments ?
Usage du manuel autorisé.
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