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COMMUNIQUÉ DE PRESSE no 19/2012
Vers un nouveau cadre juridique pour les marchés financiers: le
débat se poursuit au CESE
L'évolution récente de la situation financière en Europe est devenue une priorité majeure
pour les États membres et les institutions européennes, y compris le Comité économique
et social européen (CESE). Les sessions plénières de février et de mars ont donné
l'occasion aux représentants de la société civile de débattre de l'impact économique et
social de la crise actuelle, notamment avec le Président de la Commission européenne,
M. José Manuel Barroso, le Président du Parlement européen, M. Martin Schulz, et le
Commissaire européen chargé de la concurrence, M. Joaquín Almunia.
Quatre avis importants relatifs à la taxe sur les transactions financières (TTF) et à la
réglementation des marchés financiers ont été adoptés lors de la session plénière de
mars, non sans avoir suscité de vifs débats. Après un échange de vues fructueux, les
membres du CESE se sont accordés sur une position commune.
Consulté par le Conseil sur la directive établissant un système commun de taxe sur les transactions
financières (TTF), le CESE (Rapporteur Stefano Palmieri, Groupe II–IT) a, dans le sillage du
Parlement européen, accueilli favorablement la proposition d'instauration d'une TTF, et a confirmé
la position adoptée dans deux de ses précédents avis. L'introduction d'une TTF donne l'occasion à
l'UE de jouer un rôle de pionnier en établissant un système financier qui accorde la priorité aux
investissements financiers de moyen et long terme, entraînant ainsi une diminution de la
spéculation, une augmentation des investissements à long terme et des effets positifs sur
l'économie réelle.
Certains représentants du groupe des employeurs se sont inquiétés de ce que la TTF pourrait
inciter le secteur financier à s'installer ailleurs, ce qui toucherait particulièrement les États
membres spécialisés dans les services financiers. La solution pourrait être apportée par le principe
de territorialité, en vertu duquel la taxe serait appliquée comme un droit de timbre aux
transactions portant sur tous les instruments financiers émis par des entités juridiques enregistrées
dans l'UE, sous peine de l'inapplicabilité du contrat d'achat ou de vente.
Un autre argument en faveur de la TTF est qu'elle permet au secteur financier de contribuer de
manière équitable et importante aux finances publiques, de la même façon que les autres secteurs
de l'économie. Lors de sa session plénière, le CESE a également adopté un avis (Rapporteur
Gérard Dantin, Groupe II-FR) dans lequel il demande expressément que la TTF et la TVA soient
reconnues comme faisant partie des ressources propres de l'UE, ce qui réduirait la contribution des
États membres au titre de leur RNB. Le CESE estime par ailleurs qu'il est nécessaire d'augmenter le
budget de l'UE pour pouvoir faire face aux nouveaux défis qui nécessitent une réaction commune,
et déplore que les avantages apportés par l'UE en ce qui concerne la paix, la liberté, la prospérité,
la croissance et la sécurité soient souvent sous-estimés.
La réglementation des marchés financiers, l'un des principaux thèmes du débat sur la crise
actuelle, est aussi l'un des éléments clés du travail consultatif du CESE. En fait, le Conseil puis le
Parlement européen ont consulté le CESE sur les manipulations du marché et les agences de
notation de crédit.