moins vous mangez de graisses, plus vous grossissez ! Parce que vous avez toujours faim, et que les
graisses jouent des rôles essentiels dans le métabolisme.
L'invasion de produits « allégés en graisse » (mais souvent bourrés de produits chimiques) a fait que les
Américains se sont mis à souffrir de la faim, et donc à manger plus de céréales et de sucre et boissons
sucrées, avec les conséquences désastreuses sur leur glycémie. Le pancréas n'arrive plus à injecter toute
l'insuline nécessaire, et les cellules du corps développent une résistance à l'insuline. D'où l'épidémie de
diabète et les maladies qui s'ensuivent.
La France suit la voie des États-Unis
Et n'imaginez pas que la France soit à l'abri. Si nous avons résisté un peu plus longtemps, notamment
grâce à la prévalence du régime méditerranéen dans plusieurs régions françaises, l'enquête ObEPI menée
du 29 janvier au 12 mars 2009 a constaté que 31,9% des Français sont en surpoids, et 14,5% sont obèses,
ce qui représente une hausse de 10,7% par rapport à 2006. (Données présentées par Isabelle Robard).
Malgré tout, le Programme National Nutrition Santé (qui dépense des centaines de millions d'euros
chaque année pour nous faire « manger et bouger ») continue à répandre dans la tête de nos malheureux
concitoyens qu'ils doivent faire la chasse aux graisses et manger plus de céréales : pain, riz, biscottes, etc.
Le résultat est que des millions de mères de famille donnent à leurs enfants du riz soufflé et autres
corn flakes ou Spécial K en toute bonne conscience, alors qu'en termes nutritionnels, il reviendrait
exactement au même de leur donner des morceaux de sucre à manger.
Je pourrais continuer longtemps sur le sujet, et parler par exemple du fait qu'aucune étude scientifique
n'a permis d'établir un lien quelconque entre la quantité de graisses consommées et le taux de
cholestérol dans le sang (au moins les trois quarts de notre cholestérol sont produits par notre corps), ou
encore que le fait de mettre son corps « en famine » en lui imposant des régimes hypocaloriques, fait
qu'il se met en mode "économie". Il accumule de la graisse, en prévision, justement, des temps difficiles à
venir.
Deux règles simples pour choisir ses aliments
Difficile, donc, de se fier à son bon sens, et à son seul instinct, pour bien choisir ses aliments aujourd'hui.
Selon le biochimiste Thierry Souccar, notre spécialiste de la nutrition, une bonne façon de choisir ses
aliments est de manger ceux qui ont :
une densité calorique faible : c'est-à-dire un nombre de calories par gramme réduit. Autrement dit,
préférez des raisins frais à des raisins secs.
un index glycémique bas : l'index glycémique est la vitesse à laquelle un glucide se transforme en
glucose au cours de la digestion. Plus l'index glycémique est élevé, plus l'augmentation du taux de
glucose dans le sang est brutale, et donc difficile à gérer par le pancréas.
Ces deux éléments sont intéressants parce qu'ils permettent de comprendre pourquoi des pop-corns, qui
sont si légers, sont en fait mauvais pour la santé. C'est que le nombre de calories par grammes des pop-
corns est très élevé, surtout s'ils sont « enrobés d'un rien de caramel ». D'où la sensation de malaise que
l'on éprouve quand on a mangé beaucoup de pop-corns.
L'index glycémique (IG), lui, est un peu plus difficile à manier, et c'est pourquoi Isabelle Robard préconise
que les fabricants de produits alimentaires soient obligés de l'indiquer sur l'étiquette de leurs produits.
Difficile d'imaginer en effet, quand on ne s'est pas penché sur la question, que les féculents ont un index
glycémique très élevé, autrement dit qu'ils se transforment si vite en sucre pur dans notre corps.
Les aliments à IG élevé (>70) sont : pommes de terre, pains, pizzas, riz blanc, riz soufflé, biscottes, barres
aux céréales, céréales petit déjeuner, pops corns, barre chocolatées.