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À Washington D. C.
Nadine Ghannam
Téléphone: (202) 473-3011
Courriel: nsghannam@ifc.org
Selon un rapport de la Banque mondiale-IFC, certaines réformes améliorent les opportunités
économiques pour les femmes, mais de plus grands progrès sont nécessaires
Washington, 26 Septembre 2011—Selon un nouveau rapport de la Banque mondiale et de l’IFC publié
aujourd’hui, des obstacles légaux et réglementaires continuent de limiter la pleine participation des
femmes à l’économie.
Les Femmes, l’Entreprise et le Droit 2012: Lever les Obstacles à l’Inclusion Économique (Women,
Business and the Law 2012: Removing Barriers to Economic Inclusion) montre que si 36 économies ont
atténué les différences légales entre hommes et femmes, 103 des 141 économies étudiées comportent
toujours des différences légales fondées sur le sexe dans au moins un des indicateurs majeurs du
rapport. Le rapport met également en lumière 41 réformes légales et réglementaires adoptées entre juin
2009 et mars 2011 et susceptibles d’améliorer les opportunités économiques pour les femmes.
À travers le monde, les femmes comptent pour 49,6 pourcent de la population, mais seulement 40,8
pourcent des actifs employés dans le secteur formel. Des différences légales entre hommes et femmes
peuvent expliquer cet écart. Le rapport montre que les économies où les différences légales entre
homme et femmes sont les plus nombreuses ont, en moyenne, une plus faible participation des femmes
au secteur formel.
« La compétitivité et la productivité découlent, pour une grande part, de l’allocation efficace des
ressources, y compris des ressources humaines, » remarque Augusto Lopez-Claros, Directeur de Global
Indicators and Analysis au sein du Groupe Banque mondiale. « Lorsque la moitié de la population
mondiale ne peut y participer pleinement, c’est l’économie en général qui en pâtit. Il est peu étonnant de
voir que ce sont les économies les plus compétitives à l’échelle mondiale sont aussi celles ou l’écart
d’opportunité entre hommes et femmes est le moindre ».
Le rapport se penche sur de nombreux aspects tels que la capacité d’une femme à signer un contrat,
voyager à l’étranger, gérer une propriété, et interagir avec les autorités publiques et le secteur privé.
Dans toutes les économies, les femmes mariées sont confrontées davantage de différentiations légales
que les femmes célibataires. Dans 23 économies, les femmes mariées ne peuvent légalement choisir
leur lieu de résidence, et dans 29 économies, elles ne peuvent être légalement reconnues comme chef
de famille.
Chaque région du monde comprend des économies avec des règles inégales entre les hommes et les
femmes, bien que l’ampleur de ces inégalités varie grandement. En moyenne, les économies à revenu
élevé comportent moins de différences que les économies à revenu intermédiaire et à faible revenu. Le
Moyen Orient et l’Afrique du Nord comptent le plus grand nombre de différences légales entre hommes et
femmes. Viennent ensuite l’Asie du Sud et l’Afrique. En Afrique, le Kenya fait figure d’exception et se
distingue comme le leader mondial pour les réformes en faveur de la parité homme-femme au cours des
deux dernières années. À l’échelle régionale, les avancées en matière de parité homme-femme ont été
les plus nombreuses en Amérique latine et dans les Caraïbes, en Europe et en Asie centrale.