Impact de l’expansion économique et commerciale de la Chine sur la croissance, l’emploi et la pauvreté au Burkina Faso : une analyse en Equilibre général calculable avec microsimulation. PROJET DE RECHERCHE Soumis au Partnership for Economic Policy Par SAWADOGO Boureima NANA Tégawendé Juliette ZERBO Kassoum NATAMA Hama Maimouna BAMA Fidèle TAPSOBA Emma BURKINA Faso Mars 2013 1 Résumé : Cette étude propose d’étudier l’impact de l’expansion économique et commerciale de la Chine sur la pauvreté, la distribution de revenu, la croissance et l’emploi au Burkina Faso. Dans le cadre des politiques de réduction de la pauvreté, le Burkina Faso a élaboré deux Cadres de stratégie de lutte contre la pauvreté (CSLP)(2000-2003 et 2004-2006). Le dernier CSLP a été révisé en 2010 et permis au gouvernement de se doter d’un nouveau référentiel de développement, la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD) pour la période 2011-2015. De l’ensemble des stratégies de lutte contre la pauvreté, l’ouverture au commerce extérieur est un axe prioritaire du gouvernement dans les différents CSLP. En plus de nombreuse études ont montrées que l’ouverture au commerce extérieur est bénéfique pour la croissance, le Burkina Faso et les autres pays à faible revenu, sont encouragés à plus d’ouverture. Tout compte fait, le lien ouverture commerciale, inégalité et pauvreté reste ambiguë. La montée de la Chine dans l’ordre économique mondiale constitue un nouvel enjeu pour la mondialisation. L’interrogation suite à la croissance fulgurante de la Chine est, quels sont les effets de la croissance chinoise sur les pays à faible revenu comme le Burkina Faso ? L’étude a pour objectif d’utiliser le modèle d’équilibre général calculable avec microsimulation afin d’analyser les effets de l’expansion économique et commerciale de la Chine sur la pauvreté, la distribution des revenus des ménages, l’emploi et la croissance. Utilisant un MEGC avec microsimulation, il nous permettra de venir à bout des limites et ambigüités associées à l’hypothèse de ménage représentif. Pour ce faire, nous utilisons les données d’enquête ménage du Burkina Faso de 2009 et la MCS de 2009. 2 I- Description du problème Les pays africains entretiennent des relations commerciales traditionnelles avec les pays développés, surtout avec les pays de l’Union européenne, le Canada, et les Etats-Unis. Ces relations commerciales sont alimentées par de nombreux accords bilatéraux et régionaux qui existent entre ces pays et les pays africains dont le Burkina Faso. En somme, le partenariat économique qui lie le Burkina Faso et ces nations développées date des indépendances et le résultat en termes de développement reste insuffisant. Depuis l’expansion de la Chine dans le commerce mondial, bon nombre de pays africains dont le Burkina Faso ont commencé à diversifié leurs marchés vers ce pays. L’émergence des relations économiques et commerciales de la Chine avec le continent africain se matérialise par les investissements étrangers, le commerce, l’aide et l’assistance technique que la Chine apporte aux pays africains. La convergence des commerçants chinois vers les marchés de l’Union économique et monétaire ouest africain (UEMOA) commence en 2000 avec la rentrée en vigueur du Tarif extérieur commun (TEC). Les pays tiers acquittent, depuis le 1er Janvier 2000 et quelques soit leur point d’entrée dans l’UEMOA, des droits et taxes réduit. La montée de la Chine dans le commerce international a été un événement économique remarquable de la dernière décennie. L’économie chinoise a accrue de 7.5% durant la période 1970 à 1990 et de plus de 10% par an entre 1999 et 2008 (Sahoo, P., 2012). Le taux de croissance moyen du produit intérieur brut (PIB) chinois par tête est de 4% depuis 1981. La vitesse de la croissance de l’économie chinoise est en parallèle avec son avancée dans le commerce mondial. Sa part dans le commerce mondial des biens a augmenté de 1% en 1979 à 6.5% en 2005 et l’économie chinoise deviendra le potentiel exportateur mondial les prochaines décennies due à l’augmentation de son Investissement direct étranger (IDE), à la hauteur de son épargne domestique et à l’amélioration de sa productivité (Hong, 2006). La percée de la Chine dans le commerce international est poussée par son adhésion à l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) en 2001. Ainsi, depuis 1979 le gouvernement chinois s’est lancé dans une politique de libéralisation et de reformes de son secteur industriel. Le développement industriel chinois a donné lieu à un besoin pressant de matières premières pour faire fonctionner une industrie en plein essor. Ce facteur constitue un des éléments fondateurs de la ruée de la Chine vers l’Afrique qui regorge assez de ressources naturelles. Sur la période 20003 2010, la Chine a contribué pour 20% à la croissance mondiale, si on considère les PIB en dollars courant, mais pour 30% si la mesure est effectuée en parité de pouvoir d’achat. Le commerce constitue le principal canal de transmission des effets de la croissance chinoise sur le reste du monde. Avec plus de 9% des importations mondiales en 2011 contre 3,5% il y a dix ans, la Chine est une source de plus en plus importante de la demande internationale (Lemoine et Ünal, à paraître). Les relations entre la Chine et les pays d’Afrique et même sa stratégie économique mondiale sont dictées par la nécessité de se procurer des matières premières pour son industrie et le besoin d’un marché élargi pour ses produits finis. La coopération commerciale entre la Chine et les pays d’Afrique est partie des pays d’Afrique du Nord et on note aujourd’hui la présence remarquable de la Chine dans tous les marchés africains. Négligeable dans les années 90, la part de la chine dans le commerce des pays d’Afrique Subsahariennes avoisinait 17% en 2010 (FMI, 2011). Selon les estimations du Fond Monétaire International (FMI), (2011), la chine représente désormais 16% de l’Investissement Direct Etranger (IDE) de la région Afrique et importe environ 70% du pétrole d’Afrique Subsaharienne. La croissance fulgurante de la Chine dans le commerce international suscite beaucoup de débats au plan politique et scientifique. Les interrogations ont portées depuis longtemps sur les conséquences de la croissance chinoise sur les économies développées et sur les pays voisins de la Chine. Les conséquences de l’intégration de la Chine au commerce international sur les économies d’Afrique Subsaharienne avaient attirées peu d’attention. Les pays d’Afrique Subsaharienne subissent les conséquences de la croissance économique chinoise à travers six canaux importants identifiés dans la littérature qui sont entre autres, le commerce, l’investissement étranger, l’aide au développement, la gouvernance globale, la migration et l’environnement (Kaplinsky, 2008). La Chine exporte des produits manufacturés finis, des machines, surtout, les produits électroniques sur les marchés africains et importe des matières premières (le pétrole, le gaz, le coton) pour son industrie. Les impacts d’une telle relation économique sont complexes pour les économies en développement, surtout les économies d’Afrique Subsaharienne qui ne disposent pas une industrie de pointe capable de supporter la concurrence. L’économie africaine est donc vulnérable à la menace concurrentielle exercée par la Chine sur les marchés tiers. Selon Kaplinsky (2008), l’intensité de l’importation des produits 4 manufacturés et de textiles chinois en Afrique du Sud a contribuée à une baisse drastique de l’emploi dans le secteur formel et montre que les mêmes conséquences peuvent être appréhendées dans plusieurs autres pays d’Afrique. De plus, la croissance de l’importation du textile chinois débute en 2003 et l’Afrique du Sud a perdu 55 000 emplois dans le secteur industriel à la fin de 2005, et plus de dix entreprises de vêtement ont été fermé en Swaziland, forçant la perte de 12000 emplois. Il y avait aussi 13000 emplois perdus à Lesotho. Le bas prix du textile et des produits de consommation importés de la Chine a aussi dévasté les industries de production des biens de consommation dans plusieurs Etats du Nigéria (Shinn David H, 2006). L’intensité de l’importation des produits manufacturiers Chinois sur le secteur industriel africain et particulièrement burkinabè, fragile mérite plus d’attention. La coopération Chine-Burkina date des indépendances. La Chine s’est impliquée dans les projets de développement depuis 1965, mais la coopération politique entre la Chine (Pékin) s’arrête en 1973, du faite de la manifestation du gouvernement Burkinabè de tisser une coopération dynamique avec la Chine (Taïwan). Si la coopération politique avec Pékin connaît des difficultés, la rélation commerciale reste toujours florissante. Le commerce de produits chinois a envahi le marché burkinabè, comme dans la plupart des pays de l’Afrique de l’Ouest. Ainsi, au Burkina Faso le secteur informel est inondé de produits chinois à moindre coût. Selon les perspectives économiques en Afrique de 2006, en 2004, plus de 50% du coton burkinabè sont exportés vers la Chine. Au niveau de la région Ouest africaine, entre 2000 et 2004 les importations chinoises de coton ont contribuées pour 41% au taux de croissance des exportations agricoles de l’ensemble des pays producteurs et elles ont contribuée à 2.5% au taux de croissance des exportations totales et pour 1.1% au taux de croissance économique des pays cotonniers (OCDE, 2006). Au niveau des pays, les impacts macro-économiques les plus visibles sont au Benin, au Burkina Faso, au Mali et au Togo, producteurs de coton. En effet, les importations chinoises de coton ont contribuées pour 7% au taux de croissance économique de ces quatre pays. Les prix imbattables des produits d’importation chinois constituent un problème aux industries des pays en développement d’Afrique qui sont toujours au stade de l’industrie naissante, incapable de supporter la concurrence, notamment l’industrie à forte intensité de main-œuvres du textile et de l’habillement et dans l’industrie de la chaussure. Le Burkina Faso est l’un des gros importateurs de moyen de transport « made in China » et l’inondation des moteurs à deux roues à prix bas à causer la faillite de la Société Industrielle de Fabrication 5 d’Automobile (SIFA) dont le processus de liquidation est en cours. Le Burkina Faso fournit à la Chine du coton qui est, ces deux dernières années, le deuxième produit d’exportation après l’or. Le secteur industriel du Burkina Faso peine a se développé du faite de la concurrence de l’importation des produits manufacturés à faible coût en provenance des tigres asiatiques au détriment de la complémentarité. Selon la théorie du commerce international, l’ouverture commerciale engendre des gagnants et des perdants et l’échange international est devenu un enjeu interne. C’est d’ailleurs son impact sur les équilibres intérieurs des économies qui suscite de grandes inquiétudes. L’échange modifie l’allocation des ressources, il prend aux uns pour donner aux autres. En ce qui concerne l’impact de la croissance chinoise sur les pays africains, Zafar (2007), montre que les pays africains cotonniers comme le Burkina Faso, l’impact est mixte. Les impacts directs et indirects du partenariat en termes de commerce, d’aide, d’investissement direct étranger (IDE) et de production sont non concluants. Ils notent qu’il est difficile de conclure que l’impact est positif ou négatif pour un pays ou pour un secteur donné (Kaplinsky et al, 2006). L’impact mixte de la montée de la Chine dans le commerce international se traduit par le boom des prix des produits de base. Ainsi, la demande chinoise en produit de base pour son industrie a fait grimper le niveau de la demande mondiale et a exercé, par ricochet, une pression haussière sur les prix des produits de base et une volatilité des termes de l’échange. Cette montée des prix des produits de base et la fluctuation des rapports d’échanges ont certainement des conséquences sur l’économie burkinabè, vu le lien étroit qu’il entretient avec l’économie globale. L’impact de la montée de la Chine dans le commerce international sur les pays en développement diffère d’un pays à l’autre du fait de leurs conditions initiales et de leurs liens avec l’économie mondiale, c’est-à-dire leurs liens directs avec le commerce des biens, l’aide internationale, les investissements étrangers et les envois de fonds étrangers à la population restée au pays. Dans ce contexte, la croissance de la Chine aura des impacts variés sur la production et les marchés des facteurs, les finances publiques, le commerce international et les ménages. De plus, la montée de la Chine aura vraisemblablement des effets distributifs substantiels sur les ménages et cela en fonction du niveau de vie des ménages (leurs sources de revenus, leur mode de consommation). Les impacts de la croissance de la Chine dans le commerce mondial ont des effets d’équilibre général importants. La combinaison d’un modèle macro et micro est donc 6 nécessaire pour capturer les effets directs et indirects de l’expansion économique de la Chine. II- Caractéristiques Socioéconomiques Le Burkina Faso fait partie des pays les plus pauvres au monde, enclavé dont 80% de la population vivent de l’agriculture. En 2006, le pays comptait 14 017 262 habitants, dont 51.7% de femmes, repartis sur une superficie de 274 200km 2. Son revenu national brut par tête est estimé à 1215 dollars Etats-uniens en 2008. Près de la moitié de la population (43.9%) disposent de moins de un dollar par jour ; le taux de mortalité infantile et infanto-juvénile sont respectivement de 81‰ et 184‰ en 2003 et 65 et 129 en 2010 (INSD et al. 2004, 2011). Selon le rapport du programme des nations unies pour le développement de 2010, le niveau du développement humain au Burkina Faso reste faible. Le taux brut de scolarisation au primaire s’accroit rapidement, passant de 57% en 2005 à 72,4 % en 2009, 74,8% en 2010 et 77,6% en 2011. Malgré le nombre croissant d’enfants scolarisés, le taux d'alphabétisation parmi les jeunes était de 28,7% pour le Burkina Faso en 2010, comparativement à un taux de 70% pour la région de l'Afrique Subsaharienne, et l'espérance de vie à la naissance était de 57 ans (INSD, 2009), légèrement supérieure à la moyenne régionale de 50 ans. Le taux d’alphabétisation des adultes est de 28.7%. Ces statistiques classent le Burkina Faso parmi les pays les moins avancés de la planète, à un rang de 161e sur 169 pays. 1. Situation macroéconomique Le Burkina Faso a connu des taux de croissance économiques élevés ces deux dernières années. De 2004 à 2008, le taux de croissance annuel moyen est estimé à 5.5 pour cent. Depuis lors, la croissance économique est devenue régulière avec un niveau de fluctuation relativement faible. La croissance est toutefois tempérée par une pression démographique annuelle de 3.1% entre 1996 et 20061, par les aléas climatique et par la fluctuation des prix du pétrole et des produits alimentaires. Tableau 1: Evolution du PIB du Burkina Faso 2003-2011 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 Evolution du PIB réel 8.00 4.5 8,7 5,5 3,6 5,2 3,2 7,9 5,6 Source : comité de prévision et de conjoncture /DPAM/DGEP et FMI (2012). 1 Ministère de l’économie et des finances (2010). 7 Le taux de croissance du PIB réel es passé de 4.5 pour cent en 2004 à 5.6 en 2011. Le taux de croissance a atteint 8.7 pour cent en 2005 et 7.9 pour cent en 2010, en passant par un taux de 3.2 pour cent en 2009. Le niveau faible de la croissance de 2009 est en partie dû à la crise économique et financière de 2008/2009. La croissance enregistrée au cours de la période 2003-2011 a été tiré principalement par les secteurs primaire et tertiaire avec des contributions moyennes respectives de 1.4 et 2.3 point de pourcentage et, dans une moindre mesure par le secteur secondaire à hauteur de 1.4 point de pourcentage (DGEP, 2011). Une analyse en termes de structure du PIB montre que le secteur des services constitue le premier secteur qui participe plus à la création des richesses suivit du secteur de l’agriculture, de l’industrie et enfin l’industrie manufacturières. Tableau 2: Structure du PIB (au prix courant du marché) Part en % 2002 2009 Agriculture 38.6 35.2 Industrie 17.5 23.8 Industrie manufacturière 11.1 12.2 service 43.9 41.0 Source : African statistical yearbook 2011 L’analyse du tableau 2 montre que la part de l’agriculture et des services dans la formation du PIB a baissé en 2009 par rapport à 2002, et se situe respectivement, 35.2% et 41.0% en 2009. Dans le même temps on note une amélioration de la part du secteur industriel dans le produit intérieur brut (industrie 23.8% en 2009 contre17.5% et industrie manufacturière 12.2% en 2009 contre 11.1%). La contribution des différents types d’activités affecte la part contributive de la branche de chaque type d’activité dans la création de la richesse économique. 1.1. Contribution sectorielle à la croissance du PIB L’évolution de la croissance du PIB du Burkina Faso est liée à la contribution des différents secteurs économiques. De l’analyse de la figure 1 ci-dessous, il ressort une fluctuation de la contribution des différents secteurs à la croissance. En 2004, 2005 et 2007, le secteur tertiaire est le secteur qui a le plus contribué à la création de la richesse du pays, respectivement 3.9%, 3.8% et 2.1%. En 2004, le secteur primaire qui emploie plus de 90% de la population active n’a pas 8 participé à la création de la richesse, il a contribué négativement à la croissance du PIB soit -1.1%. Aussi en 2009, le secteur primaire n’a contribué qu’a -1.4% à la croissance du PIB. La contribution négativement à la croissance au cours des deux années est en partie due à la mauvaise pluviométrie car le secteur primaire du Burkina Faso est essentiellement agricole. Figure 1: Contribution des secteurs d'activité à la croissance du PIB 5 3.9 4 2.9 3 2.8 2.3 2.8 2.5 2.2 2.1 1.6 2 1 4.1 3.8 1.2 0.4 0.5 2004 2005 0.5 0.2 1.2 0.7 Secteur primaire secteur secondaire 1.1 secteur tertiaire 0 2006 2007 2008 2009 2010 -1 -1.1 -1.4 -2 Source: construction des auteurs à partir des données de l'INSD En 2006 et 2008, le secteur primaire a plus contribué à la croissance. La contribution du secteur secondaire est restée faible entre 2004 et 2008, et ne devient important en 2009 et 2010. Le secteur secondaire, le secteur de mise en valeur connait des difficultés, ces difficultés sont liées à la conjoncture internationale (l’augmentation des prix des facteurs de production). Ce secteur connait une faible pénétration du capital étranger dans l’industrie burkinabè, et aux difficultés de financement des entreprises. Le secteur primaire, essentiellement agricole est le secteur le plus accessible à la population vulnérable, dont les potentialités en termes d’alternative à la diversification des sources de revenu des ménages pauvres, et donc en termes de promotion de croissance pro-pauvre, ne sont plus à démontrer. Les principaux obstacles affectent à la fois la productivité et la production qui sont à la fois dépendantes de la pluviométrie, la transformation et la commercialisation. Le secteur agricole est confronté à une hausse des prix des intrants et une baisse des cours mondiaux des produits des activités de rente, ce qui rend le secteur secondaire vulnérable et de plus en plus difficile à soutenir. 9 Une amélioration du niveau de production du secteur aurait pu bénéficier à la couche à la plus vulnérable car il est le principal bassin d’emploi du Burkina Faso. La structure actuelle de l’emploi, l’offre de travail, les obstacles à la compétitivité des produits de l’agriculture, l’inégalité dans la rémunération des facteurs de production et le faible des infrastructures économiques constituent un obstacle à la promotion d’une croissance durable, donc, à la création de l’emploi et à la réduction de la pauvreté. 1.2. Distribution sectorielle de la force de travail La répartition de la population employée par secteur d’activité montre qu’au Burkina Faso 84.9% de la population active sont occupée dans le secteur agricole. En plus, 6.5% sont employés dans le secteur du commerce, réparation et domestique, 2% dans les activités de fabrication et 1% dans l’administration publique. Les autres secteurs qui emploient chacun moins de 1%, occupent 5.6% de la population active. Tableau 3: Répartition de la force de travail par branche d'activités Homme Femme Ensemble Agriculture, chasse, sylviculture Pêche, pisciculture, aquaculture Activités extractives Activités de fabrication Production, distribution électricité, eau, gaz Construction Commerce, réparations, activités domestiques Hôtels, restaurants Transports, activités auxiliaires Activités financières Immobilier, location, services aux entreprises Administration publique Education Santé, action sociale Activités à caractère collectif Activités des ménages, personnel domestique Activités des organismes extraterritoriaux Ensemble 82.6 0.1 0.6 2.3 0.5 1.3 6.3 0.3 1.1 0.3 0.2 1.5 1.3 0.5 0.5 0.4 0.2 100 87.3 0 0.4 1.6 0.1 0.1 6.8 0.4 0.1 0.2 0.1 0.5 0.5 0.3 0.2 1.2 0.2 100 84.9 0 0.5 2 0.3 0.7 6.5 0.4 0.6 0.2 0.2 1 0.9 0.4 0.4 0.8 0.2 100 Source : INSD De l’analyse du tableau 3 ci-dessus, le marché du travail du Burkina Faso peut être divisé en deux types de secteur: le secteur formel et le secteur informel. Le secteur informel comprend le secteur informel agricole et le secteur informel non agricole. Le secteur informel agricole est le principal bassin d’emploi du 10 monde rural. La principale caractéristique de ce secteur est les activités de ce secteur se déroule majoritairement en saison pluvieuse et qui est une courte période. Le fonctionnement du secteur fait que le sous-emploi est important. L’économie informelle non agricole est principalement importante en milieu urbain et constitue le principal bassin d’emploi en milieu urbain. Le secteur informel non agricole est caractérisé par une taille très réduite des branches d’activité. Le sous-emploi est aussi un élément important du secteur, mais le sous-emploi de ce secteur est de nature continue. Le sous-emploi du secteur est lié principalement à la faiblesse du niveau d’activité comparée au facteur travail disponible, en liaison avec la modestie des capacités de production et l’irrégularité de la demande s’adressant aux entreprises du secteur informel non agricole. Le secteur formel le second bassin d’emploi est dominé par l’emploi du travail qualifié et semi-qualifié et dominé par le secteur de l’administration publique. 2. Commerce extérieur 2.1. Evolution du commerce au Burkina Faso L’examen du graphique 1montre que les exportations reposent essentiellement sur les produits du secteur primaire. En 2009, le coton, longtemps resté la principale source d’exportation a cédé la place à l’or qui a contribué à environ 46% des recettes d’exportation. Le coton n’a contribué aux recettes qu’à hauteur de 29% comme le montre figure ci-dessous. Figure 2: Structure des exportations du Burkina Faso en 2009 5% 20% 46% OR COTON 29% SESAME AUTRES Le regain d’activité au niveau de l’exploitation minière avec la mise en exploitation des mines d’or de Nana, de Kalsaka et de Taparko a donc permis à l’or non monétaire d’occuper la première place en matière de recette d’exportation avec une part contributive de plus de 190 milliards de FCFA en 11 2009 contre 55 milliards en 2008. Aussi, les recettes issues des exportations du coton se sont élevées à 117 milliards de FCFA contre 56 milliards de FCCFA en 2008 soit donc une augmentation de 33.5%. De plus, la valeur des exportations de graines de sésame a également doublé en 2009 par rapport à 2008 et contribue à hauteur de 22 milliards de FCFA. En somme, les principaux produits d’exportation (or, coton, graine de sésame) se sont bien exportés en 2009 et contribuant toutes trois à près de 80% des recettes d’exportation. Le commerce extérieur du Burkina Faso présente un solde structurellement déficitaire. L’écart entre les exportations et les importations s’est accentué au fil du temps. Ainsi, le solde commerciale du Burkina Faso était déficitaire de 295 milliards en 2000 et accusait en 2009 un déficit de 565 milliards de FCFA. Ce déficit est réduit par rapport à 2008 de 17% grâce à l’envolée des exportations de l’or non monétaire et du coton. Le taux de couverture 2 moyen sur la période de 2000-2009 est de l’ordre de 28.5% avec un taux record de 42% sur la période atteint en 2009. La figure 3 montre une évolution croissante des importations tandis que les exportations connaissent un niveau d’évolution variable. La figure 3 montre aussi une balance commerciale qui se creuse au fil des années. Figure 3: Evolution des importations et des exportations du Burkina de 1998-2008 1,000,000 800,000 600,000 400,000 BC 200,000 importation 0 exportation -200,000 -400,000 -600,000 -800,000 Source : construit à partir des données de l’INSD Selon le tableau 4 ci-dessous, les exportations du Burkina Faso ont connues une évolution positive d’ensemble entre 2000 et 2009. On note néanmoins une 2 Le ratio en pourcentage des exportations sur les importations 12 fluctuation des flux d’exportation en fonction des années. Les exportations ont chutées de -11.8 milliards de franc CFA en 2000 par rapport à l’année 1999. En 2002 et en 2008, le niveau des exportations ont baissées par rapport aux années antérieures (2001 et 2007) respectivement de -6.53 milliards de franc CFA et 1.17 milliards de franc CFA. De plus, les importations ont connues une baisse en 2002 et 2008 soit respectivement de -11.49 milliards de franc CFA et de -1.78 milliards de franc CFA par rapport respectivement à 2001 et 2007. La chute du niveau des exportations et des importations, sont due à deux événements majeurs en plus de la variabilité climatique que sont, la crise ivoirienne et la crise économique de 2008. La Côte d’Ivoire est le plus grand partenaire commercial du Burkina Faso. Tableau 4: Les indicateurs du commerce extérieur du Burkina Faso année Exportations3 Importations4 2000 -11.8 2001 7.66 2002 -6.53 2003 54.11 2004 12.68 2005 15.31 2006 26.28 2007 1.2 2008 -1.17 2009 86.14 Source : INSD_DSSE_SSE 0.39 22.02 -11.49 28.23 13.34 19.99 5.2 12.23 -1.78 8.19 Balance commerciale5 -295.13 -377.09 -327.45 -389.06 -442.18 -603.54 -597.99 -695.52 -681.75 -565.26 Taux de couverture 28.61 25.24 26.66 32.04 31.85 22.48 26.99 24.33 24.49 42.13 Le tableau 4 montre que la balance commerciale est déficitaire et le déficit va grandissant au fil des années. Le déficit remarqué est la cause du niveau des exportations qui n’arrivent pas à couvrir le niveau des importations qui augmentent. Ainsi, les taux de couverture qui sont inférieur à 50%, prouvent les difficultés qu’éprouve le pays pour écouler les produits. Le déficit commercial enregistré par le Burkina Faso montre que le pays ne bénéficie pas de la mondialisation et au contraire subit les effets pervers du commerce mondial. Ainsi, le taux de couverture des importations par les exportations étant faible et la part des produits manufacturés échangés étant faible, l’ouverture au Il s’agit d’un glissement annuel Il s’agit d’un glissement annuel 5 Différence entre les exportations et les importations 3 4 13 commerce extérieur a certainement une part importante dans la vulnérabilité de l’emploi et de la pauvreté au Burkina Faso. L’analyse du tableau 5 ci-dessous montre que le coton est resté longtemps le produit vedette des exportations du Burkina Faso. Ainsi, entre 2002 et 2008, le coton constitue le principal produit d’exportation mais sa part dans les exportations a baissée au cours du temps et en 2009, l’or dépasse le coton en termes de valeur d’exportation. La diminution de la part du coton dans les exportations du Burkina Faso s’explique par la crise que connait le secteur. Tableau 5: Evolution de la part de l'exportation des cinq principaux produits dans l'exportation totale en pourcentage 2002 42.27 0.48 fruit 5.65 2003 70.72 0.71 2.46 2004 62.18 0.59 2.41 2005 49.45 0.66 3.71 2006 52.47 1.51 4.56 2007 48.44 1.54 9.60 Coton Or Graines et oléagineux Animaux vivants 2.14 1.30 0.94 0.94 0.79 0.41 Cigares 0.96 4.68 2.27 1.35 1.22 1.57 Source : calcul des auteurs à partir de « African Yearbook 2011 ». 2008 28.31 17.92 5.94 2009 28.23 33.66 5.64 2.60 1.38 1.40 0.66 Les graines et fruits oléagineux, les animaux, et les cigares sont aussi d’important produit d’exportation mais leurs parts dans les exportations restent faibles et variables dans le temps. Au niveau des importations, le Burkina Faso importe des produits essentiellement pour son approvisionnement industriel, des machines et bien d’équipement. Ce sont en général des produits ayant subit une première transformation qui viennent entrer dans le processus de production locale. L’huile et le pétrole sont les principaux d’importation du Burkina Faso. La part de ces produits dans les importations a augmentée au fil des années. La part des importations de l’huile et du pétrole a passée de 14.97% en 2002 à 21.54% en 2008 dans les importations totales du pays. Le Burkina Faso est un importateur de pétrole et de ses dérivés pour le fonctionnement de ces industries et donc de l’économie nationale. Dans ce contexte l’évolution des prix du baril de pétrole a vraisemblablement un impact très important sur la production et certainement sur la croissance et l’emploi et enfin sur la pauvreté. On note aussi l’importance de l’importation du riz, des médicaments, du ciment et les voitures et véhicule automobile. La remarque est que les produits comme les médicaments, les voitures et véhicules automobiles et une partie du riz vendu sur le marché national sont d’origine asiatique et en partie de la Chine. 14 Tableau 6: Evolution de la part des principaux produits importés dans l'importation totale de 2002 à 2008 2002 2003 2004 2005 2006 2007 Huile et pétrole 14.97 15.89 15.88 16.24 20.92 20.99 Riz 5.82 3.86 3.83 5.13 5.48 4.61 médicaments 4.11 3.37 3.20 3.25 3.36 3.91 Ciment hydraulique 3.79 3.73 3.63 3.66 3.45 3.82 voiture 3.18 3.39 2.34 2.78 3.03 3.17 Source : calcul des auteurs à partir de « African yearbook 2011 » 2008 21.54 4.68 4.59 3.54 3.27 L’analyse des principaux importés du Burkina Faso montre une vulnérabilité de l’économie du Burkina Faso. Les prix de ces différents biens sont en constance augmentation et de ce fait la population burkinabè fera face à une augmentation des prix biens et des transports sur le marché national. Ainsi, une flambée des prix des biens de nécessité conduit à la baisse du pouvoir d’achat des ménages et donc, cette situation aura un effet important sur le bien-être des ménages. L’expansion économique chinoise a entraînée une augmentation de la demande des matières premières comme le pétrole et a contribué à la hausse des cours du pétrole. Cette influence de la Chine sur le marché du pétrole a des effets néfastes sur les pays importateurs de pétrole, comme le Burkina Faso. Ces effets se transmettent à l’économie nationale par une baisse de la production et donc une réduction des emplois et une augmentation du nombre de pauvre. Les exportations du Burkina Faso concernent des produits de base surtout sans transformation. Plus de 80% des exportations concernent les produits utilisés pour l’approvisionnement industriel. Ces produits sont principalement l’or non monétaire, les fibres de cotons, le coton égrené ainsi que les graines de sésame. Il s’agit donc des matières premières non transformées dénotant d’une faiblesse du tissu industriel national ou de sa compétitivité. Un niveau de développement industriel plus élevé pourrait non seulement contribuer à transformer ces produits localement et accroître leur valeur ajoutée à l’exportation mais aussi permettre de disposer sur le marché local des produits moins onéreux pour la population. 2.2. Les partenaires commerciaux du Burkina Faso En considérant les pays individuellement, la Côte d’Ivoire est le premier pays fournisseur du Burkina Faso, 13.69% des importations du Burkina Faso en 2009 proviennent de ce pays. En réalisant une analyse en fonction du temps, les importations en provenance de la Côte d’Ivoire ont diminuées, 17.62% des 15 importations en 2002, elles sont devenues13.69% en 2009. La Côte d’Ivoire est directement suivie par la France. Les importations de la France ont connues une baisse, 19.80% des importations du Burkina Faso en 2002, elles se situent à 12.61% en 2009. Les importations de la France se composent de 11.40% de médicaments, 6.01% de blé et méteils, 2.50% de fournitures scolaires, 2.12% de gas oil et 1.65% d’autres produits alimentaires. La Chine occupe la troisième place des principaux fournisseurs du Burkina Faso. La part des importations de la Chine a augmentée au fil du temps. Elle était de 3.79% en 2002 des importations totales du Burkina Faso, elle a atteint 10.25% en 2008 et 9.98% en 2009. Tableau 7: Les cinq principaux fournisseurs du Burkina Faso Partenaires 2002 2003 Cote d’Ivoire 17.62 8.28 2004 2005 2006 2007 2008 2009 14.40 15.78 19.76 17.68 15.02 13.69 France 19.80 20.28 19.09 16.40 17.05 16.17 14.02 12.61 Chine 3.79 2.50 3.58 3.79 4.58 8.73 10.25 9.82 USA 2.85 1.89 1.93 4.09 3.66 6.91 6.85 6.84 Inde 2.14 2.20 1.54 3.09 4.51 6.89 5.72 4.22 Source : calculs des auteurs à partir de « African yearbook 2011 ». En 2002, la France a été la première destination des exportations du Burkina Faso. Mais depuis 2004, elle a été reléguée au second rang par la Suisse qui se situe en tête du peloton des cinq principaux pays de destination des produits du Burkina Faso. Tableau 8: Les cinq partenaires principaux des exportations du Burkina Faso Partenaires Suisse 2002 7.08 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 3.98 7.96 19.08 18.75 20.40 27.96 29.92 France 31.92 4.57 5.71 13.89 12.80 10.79 6.20 10.93 Belgique 2.73 0.50 0.07 6.25 6.47 8.60 2.77 4.90 Singapour 3.72 0.01 0.19 5.25 3.80 5.35 7.66 5.11 Cote d’Ivoire 5.04 1.94 7.05 3.11 2.65 3.08 4.33 1.46 Source : calculs des auteurs à partir de « African yearbook 2011 ». Les exportations du Burkina Faso en direction de la Suisse se composent essentiellement de l’or 77.25% et du coton 10.44%. La France, second pays de destination des produits du Burkina Faso, et parmi les produits importés, 44.47% 16 sont du coton, 23.18% de l’or et 8.58% des graines de sésame. D’autres destinations des produits du Burkina Faso sont la Côte d’Ivoire, la Belgique, Singapour et la Chine. Le solde commercial entre le Burkina Faso et la Chine est déficitaire. Le solde commercial est passé de – 61608 millions de FCFA en 2007 à -76682 millions de FCFA en 2009. On note une nette progression des importations des produits chinois au Burkina Faso. Selon les statistiques du commerce extérieur du Burkina Faso de l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD), les exportations du Burkina Faso vers la Chine ont progressées de 29.85% entre 2008 et 2009 et dans le même temps les importations des produits chinois ont progressées de 7.17%. L’intérêt pour la chine des produits burkinabè a pris de l’ampleur à partir de 2009 et elle rentre parmi les cinq principaux clients du Burkina Faso. Le coton et l’or non monétaire sont les principaux produits demandés au Burkina Faso. Le constat est que la Chine qui n’était pas un partenaire commercial important du Burkina Faso est devenue depuis 2007 un partenaire de premier plan en matière d’exportation et d’importation. La Chine s’est imposée, notamment, les importations burkinabè vers la Chine sont passées de 2% en 2003 à 10% en 2010. 2.3. Analyse de la compétitivité du Burkina Faso L’analyse de la figure 4 ci-dessous montre que le taux d’exportation du Burkina Faso est faible. Entre 1998 et 2008, le taux d’exportation a baissé, cela se traduit par une perte de marché des produits du Burkina Faso sur marché étranger. Cette situation est due à la nature des exportations du Burkina Faso caractérisé par l’exportation des produits primaires agricoles. Entre 2008 et 2011, le taux d’exportation, quand bien même inférieur à 20% est en hausse, ce traduit un gain de marché des exportations du pays sur le marché extérieur. Cette hausse est due l’importance de l’or dans la part des exportations du pays dépuis 2008. 17 Figure 4: Evolution du taux pénétration et d'exportation du Burkina Faso taux de penetration 60 taux d'exportation 50 40 30 20 10 2011 2010 2009 2008 2007 2006 2005 2004 2003 2002 2001 2000 1999 1998 1997 1996 1995 1994 1993 0 Le taux de pénétration des importations est le rapport entre les importations et la demande intérieure. Il mesure le dégré de concurrence entre les producteurs nationaux et étrangers sur le marché domestique. Le graphique ci-dessus montre plusieurs niveaux d’évolution du taux de pénétration des importations. Entre 1993 et 1998, le taux de pénétration des importations est en hausse, ce qui montre une nette concurrence en défaveur des produits nationaux sur le marché local. Entre 1998 et 2003, le taux de pénétration des importations est en baisse, ce qui prouve une concurrence favorable aux produits nationaux sur le marché domestique. Entre 2003 et 2007, les produits nationaux ont connus une chute de leur part de marché domestique par une entrée massive des importations. Enfin, entre 2008 et 2011, le taux de pénétration des importations connaisse une augmentation. Cette situation montre que le marché domestique est dominé par les produits importés. De l’analyse des deux indicateurs de compétitivité de l’économie du Burkina Faso, on note que les produits d’exportation du Burkina Faso trouvent très peu de part de marché sur le marché extérieur. De même sur le marché intérieur les produits nationaux souffrent de la concurrence des produits étrangers. Les produits asiatiques sont les principaux concurrents des produits nationaux sur le marché domestique. Selon l’indice compétitivité mondiale élaboré par le Forum Economique Mondial, entre 2010 et 2011, pour le Burkina Faso, l’indice est de 3.2 et qui classe le pays au 134e rang sur 139 pays classés. Cela montre la faible 18 compétitivité de l’économie du Burkina Faso et qui n’est pas en mesure d’améliorer le revenu de la population. Le taux de change effectif réel (TCER) calculé par la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) montre qu’en moyenne entre 2002 et 2011 le TCER du Burkina Faso est de 0.4%, qui montre une dégradation de la position concurrentielle du pays. Le TCER entre le Burkina Faso et les pays asiatiques est de -2.9% en 2011, cela note une compétitivité des produits du Burkina Faso sur les produits d’origine asiatique mais cette compétitivité est en baisse par rapport à 2010 où le TCER est de -16.2%. On note que les produits du Burkina Faso est en perte de compétitivité au détriment des produits asiatiques. Pour la relation entre le Burkina Faso et la Chine le TCER calculé est 0.7%, ce qui indique une perte de compétitivité des produits du Burkina Faso à cause l’appréciation de la monnaie par rapport à la monnaie chinoise (BCEAO, 2012). 2.4. Evolution du commerce entre le Burkina Faso et la Chine La rélation commerciale entre la Chine et le Burkina Faso se matérialise en termes d’exportation et d’importation. Les exportations du Burkina Faso vers la Chine portent sur les produits agricoles en grande partie. Les importations concernent les produits manufacturés. La figure 5 ci-dessous montre que les exportations du Burkina Faso vers la chine sont devenues plus importante à partir de 2009. En 2009, 50.07% des exportations du Burkina Faso vers la chine sont des graines de sésame et 49.55% des minerais de manganèse sont importés par la Chine au Burkina Faso. En 2010, 67.84% des importations de la Chine au Burkina Faso portent sur les minerais de manganèse et 25.56% de graine de sésame. Enfin, en 2011, les exportations vers la Chine concernent les graines de sésame (82.05%), les noix d’acajou (10.56%) et les minerais de manganèse et l’or (6.88%). Entre 2008 et 2009, les exportations vers la Chine ont baissées de 1.90%, et ont augmentées de 240.77% entre 2009 et 2010 et entre 2010 et 2011, elles ont augmentées de 23.76%. L’année 2009 marque un tournant dans les relations commerciales entre le Burkina Faso et la Chine. 19 Figure 5: Evolution des exportations vers la Chine en million de franc CFA 2500 2000 1500 Exportation 1000 500 0 2007 2008 2009 2010 2011 Les importations du Burkina Faso de la Chine sont très importantes. Les importations de la Chine au Burkina Faso ont augmentés progressivement au fil des années. Les importations en provenance de la Chine ont chuté de 0.8% entre 2009 et 2010, et ont connues une reprise à partir de 2010 et ont crues entre 2010 et 2011, de 16.42%. Figure 6: Evolution des importations du Burkina Faso de la Chine en million de franc CFA. 120000 100000 80000 60000 40000 20000 0 2007 2008 2009 2010 2011 Importation Parmi les produits importés de la Chine 84.35% sont composés de produits manufacturés, 3.94% de produits alimentaires, 3.15% de médicaments et 9.56%, sont composés de produits de beauté et de colorants. L’importance des importations des produits Chinois et de la structure mono-exportatrice du 20 Burkina Faso vers la Chine montre que le manque de diversification des exportations et la balance déficitaire du commerce avec la Chine. Les exportations vers la Chine sont des produits bruts qui n’ont connu aucune transformation. L’exportation des produits bruts montre l’état d’une industrie non développé. La faiblesse de l’industrialisation au Burkina Faso, fait que le pays ne peut pas bénéficier des avantages de la mondialisation. La forte demande de la Chine de matières premières pour son industrie textile fait grimper les prix mondiaux des matières premières. Cette augmentation du prix du coton et de l’or aura certainement des impacts positifs sur les ménages burkinabè et aussi sur les finances publiques. Les bénéfices de l’augmentation des exportations ne seront effectifs que par une politique commerciale adaptée. Les importations du Burkina Faso de la Chine portent sur les produits manufacturés. Les principaux produits portent sur les produits électriques tels que les motocycles. Les produits manufacturés chinois sont à bas prix. L’effet de la concurrence des produits manufacturés chinois a évincé les produits des industries nationales. L’impact de la concurrence a eu vraisemblablement des effets sur l’emploi et d’une façon indirecte sur le bien-être à travers la variation du salaire. Dans ce contexte une politique adaptée est donc nécessaire pour le développement de l’industrie et la protection des emplois. 2.5. Evolution des Investissements directs étrangers et l’Aide publique au développement au Burkina Faso. Les relations de coopération que le Burkina Faso entretient avec le reste du monde montrent l’importance des aides au développement qu’il reçoit de ses partenaires6. Ainsi l’aide publique au développement connait une augmentation importante depuis 2000. L’aide publique au développement constitue un élément important pour le financement des programmes de développement. Le Burkina Faso bénéficie de l’aide7 de la Chine à travers sa participation au financement des programmes de développement des institutions de développement. On note que malgré l’augmentation continue de l’aide le niveau de développement et donc de la pauvreté reste importante. En plus de l’aide, l’Investissement direct étranger (IDE), constitue un Il convient de souligner qu’au nombre des anciens donateurs du Burkina Faso vient ajouter la Chine, l’Inde et Taiwan. Ces pays figurent au Burkina Faso dans le domaine de la coopération au développement. La Chine participe depuis longtemps à la réalisation de projets de développement, comme la construction de route. 7 En 2005, 65% de l’aide de la Chine au Burkina Faso ont passé par le système de gestion des marchés et 48% de l’aide promise par la Chine a été réellement versée. On note que les statistiques sur l’aide et des IDE de la Chine ne sont pas officielles à usage du public. 6 21 élément important. Ainsi depuis 2006, le Burkina Faso a fait des avancées considérables dans le domaine de l’amélioration du climat des affaires. Ainsi ces efforts ont permis au Burkina Faso d’attirer des investisseurs privés étrangers. Le graphe ci-dessous montre qu’en raison de la crise économique et financière de 2007-2008, les IDE8 ont chuté et ont connue une reprise en 2009. Pour l’essentiel, les investissements directs étrangers proviennent de la France et de la Chine et sont destiné à l’exploitation minière, les infrastructures routières et les secteurs manufacturiers. La Chine se présente en bailleur de fond potentiel pour le Burkina Faso. Pour le plan stratégique de la recherche 2012-2016 de l’Université de Ouagadougou, la Banque de développement de la Chine (the China Development Bank, CDB), figure parmi les bailleurs fonds. Figure 7: Evolution des investissements directs et l'aide au développement au Burkina Faso 100 90 80 70 60 50 APD 40 IDE 30 20 10 0 2000 2005 2006 2007 2008 2009 Un autre aspect des relations internationales est le transfert des fonds des émigrés. Entre 2005 et 2010, 6.4% de la population du Burkina Faso migrée vers d’autres pays du monde. La principale destination de la population burkinabè hors de ses frontières est la Côte d’Ivoire. Mais, on note actuellement un flux important de burkinabè franchissent les frontières de l’Afrique, pour des destinations variées. Le graphique ci-dessous montre que les transferts courants des burkinabé de la diaspora ont connus trois cycle. Entre 1969 et 1992, les transferts courants ont été très importants et ils ont chuté entre 1992 et 2000. Le Dans la période 2004-2008, les IDE reçus par le Burkina Faso ont pour origine : - les pays d’Afrique (Maroc, Afrique du Sud, le Nigéria, la Lybie) – pays de l’Union Européenne (France, Russie, Grande Bretagne) – Amérique (Canada, Etats Unis) – Asie (Chine, Malaisie, Liban, l’Inde) et Océanie (Australie). 8 22 mouvement migratoire a pris de l’ampleur entre 2000 et 2005, le nombre de burkinabè de l’étranger a augmenté de 4.9% dans la même période. Figure 8: Transferts courants des Burkinabé de l'étranger en milliards de dollar 300000000 250000000 200000000 150000000 100000000 50000000 1969 1971 1973 1975 1977 1979 1981 1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009 0 La figure 8 montre une baisse des transferts entre 2007 et 2009, cela s’explique l’effet de la crise financière et économique internationale. Enfin à partir de 2009, on observe une remontée des montants transférés au pays par les émigrants. 2.6. La politique économique et commerciale du Burkina Faso Depuis son indépendance en 1960, le Burkina Faso a adopté plusieurs séries de politique commerciale. La substitution à l’importation a été expérimentée dans les années 1960. La promotion des exportations a été mise en œuvre durant les années 1970. Une plus grande libéralisation de l’économie burkinabè à pris effet avec les programmes d’ajustement structurel des années 1990. En 1991, le Burkina Faso a entamé un vaste programme de restructuration de son économie dans le cadre des Programmes d’ajustement structurel (PAS) avec l’appui du Fond Monétaire international (FMI) et de la Banque Mondiale. Les PAS devraient permettre de résorber le déficit interne et externe, de réduire la dette, de restaurer la compétitivité de l’économie à l’aide d’une plus grande ouverture de l’économie aux marchés extérieurs et poser les bases d’une croissance solide pour la réduction de la pauvreté. Les résultats décevants des PAS en termes de réduction de la pauvreté, ont conduit les autorités burkinabè à s’inscrire à nouveau la pauvreté comme axe 23 prioritaire de la politique économique du pays. Dans cette optique avec la participation de la société civile et des partenaires au développement, le gouvernement a élaboré en 1999 un Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP), qui contient l’ensemble des politiques de développement. Cependant la lutte contre la pauvreté s’inscrit dans un contexte de reforme de l’économie burkinabè dans lequel la libéralisation de l’économie demeure un enjeu d’une importance capitale. C’est dans ce contexte de la libéralisation de l’économie que les mesures suivantes ont été entreprises, la suppression des contrôles de prix, l’élimination des licences d’importation et la simplification et la réduction des tarifs douaniers avec la rentrée en vigueur du Tarif extérieur commun (TEC) de l’Union économique et monétaire Ouest Africaine (UEMOA), dont le Burkina Faso est membre. Le bilan de la mise en œuvre du CSLP a montré que la croissance économique n’a pas été suffisamment forte pour induire une réduction significative de la pauvreté. En effet, en dépit de la hausse depuis 2000, de l’indice de développement humain (IDH) du Burkina Faso demeure faible (0.305 en 2010) et une balance commerciale structurellement déficitaire. Une telle situation a conduit le gouvernement à formuler une nouvelle stratégie dénommée « Stratégie de croissance accélérée et de développement durable » (SCADD). Dans le cadre de la SCADD pour la période 2011-2015, le gouvernement burkinabè s’engage pour la promotion de l’intégration économique et le commerce extérieur de sorte à exploiter les opportunités qu’offre la mondialisation. A travers la SCADD, le gouvernement s’engagement à plus d’ouverture de l’économie par la promotion des exportations et éliminer les obstacles à l’importation et atteindre une croissance économique de 10% en 2015. - Dispositions tarifaires et accords commerciaux9 Le Burkina Faso est membre de l’OMC depuis 1995 et applique au moins le traitement de la nation la plus favorisée (NPF) à tous les Membres de l'OMC et bénéficie du "traitement spécial et différencié" selon les dispositions des Accords de l'OMC. La politique commerciale du Burkina Faso est la mise en œuvre de la réglementation communautaire de l’Union Economique et Monétaire Ouest Centre du Commerce International (CCI) (2011), Burkina Faso : prespectives des entreprises – Serie de l’ITC sur les mesures non tarifaires. Geneve : ITC, 2011. XV, 74 p. (Document technique). No. Du document MAR-11.213.F 9 24 Africaine (UEMOA) et de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Le tarif douanier est le principal instrument de politique commerciale du Burkina Faso. Depuis 2000, le Burkina Faso applique le Tarif Extérieur Commun (TEC) de l’UEMOA et les autres droits et taxes de l’UEMOA et de la CEDEAO. Certains produits sont sujets à des valeurs de référence (différenciation entre produits de basse gamme et ceux de haute gamme dits produits de luxe). Selon le dernier état de l’OMC, le tarif moyen appliqué par le Burkina Faso en 2010 était de 11,9%. Le tarif moyen appliqué aux importations de produits agricoles est légèrement plus élevé (14,5%) que celui appliqués aux importations de produits manufacturés (11,5%). Le Burkina Faso figure à la 92ième place (sur 147) dans le classement des pays appliquant le plus faible tarif moyen à l’importation. Tableau 9: Tarifs moyens appliqués par le Burkina Faso aux produits importés Produits agricoles Produits non agricoles des 98.2% 13.2% Total 42.1% Moyenne simple tarifs consolidés Moyenne simple des 14.5% 11.5% 11.9% tarifs NPF Source : OMC : profil tarifaire dans le monde en 2010. Rapport sur les mesures non tarifaire de 2010 du Burkina Faso Le Burkina Faso fait partie des pays les moins avancées (PMA), dans ce cadre il bénéficie d’accès privilégié aux marchés des pays industrialisés au travers de préférences non réciproques et surtout, en Europe grâce à l’initiative "Tout sauf les armes (TSA)", aux États-Unis à travers l’AGOA (African Growth and Opportunity Act) et du Système généralisé de préférences (SGP) dans de nombreux pays. Les produits primaires et les articles artisanaux jouissent d’un libre accès aux marchés de la sous-région grâce aux accords commerciaux de l’UEMOA et de la CEDEAO, tout comme les biens manufacturés ayant un niveau minimum de valeur ajoutée locale. Le pays négocie actuellement avec les pays de la CEDEAO et la Mauritanie, un Accord de partenariat économique (APE) avec l'Union européenne (UE) qui devra remplacer l’accord de Cotonou en vigueur depuis 2000 et qui est arrivé à terme en fin 2007. Le tarif moyen appliqué à l’ensemble des produits burkinabé exportés était en 2010 de 7.4%. Ce tarif était en moyenne mois élevé pour les produits agricoles. Les exportations vers les pays de l’OCDE connaissent un tarif moyen de 25 seulement 1%, bénéficiant généralement des préférences non réciproques. L’objectif de libre circulation des marchandises au sein de la CEDEAO n’est par ailleurs pas encore entièrement atteint. La base de données tarifaires de l’ITC, révèlent en effet que les pays de la région appliquent aux produits burkinabè y étant exportés un tarif moyen de plus de 12% pour les produits agricoles et de presque 10% pour les produits manufacturés. Tableau 10: Tarifs moyens appliqués aux produits burkinabè exportés dans les principaux marchés Principaux marchés Produits agricoles Produits non Total agricoles CEDAO 12.2% 9.7% 10.1% OCDE 6.9% 0.5% 1.0% Reste du monde 13.8% 6.9% 7.4% Source : Calcul de l’ITC sur la base des données Market Access Map, 2010. Il existe également un certain nombre d’instruments de politique commerciale qui sont harmonisés au sein de la CEDEAO. Il porte notamment sur l'évaluation en douane, les règles d'origine, la politique de la concurrence ou encore le contrôle des médicaments vétérinaires. Des mesures on également été entreprises au niveau communautaire afin d’assurer la convergence des taxes intérieures, des licences, des normes, des règlements techniques et procédures d’accréditation. Depuis 2001, les États membres de l'UEMOA sont également en train d'harmoniser les activités d'accréditation, de certification, de normalisation et de métrologie. Le Règlement n°01/2005/CM/UEMOA du 4 juillet 2005 définit le cadre communautaire de cette harmonisation qui repose sur le principe de reconnaissance mutuelle dans l'Union. Ce principe intervient aux trois niveaux suivants : la reconnaissance des règlements techniques, des normes et des spécifications; la reconnaissance des procédures d'évaluation de la conformité; et la reconnaissance des résultats des procédures d'évaluation de la conformité. D’autre part, toutes les exportations de biens sont soumises au taux zéro de la TVA. - Stratégie de promotion des exportations Sur recommandations de l’étude diagnostique sur l'intégration du commerce (EDIC) réalisée en 2007 par la Banque Mondiale, le Burkina Faso a élaboré sa stratégie nationale de promotion des exportations entre 2009 et 2010. Le but de la stratégie est de conquérir les marchés de l’Union européenne, du continent américain, du Moyen Orient (pays du Golfe) et de développer le marché national et sous-régional afin d’augmenter les recettes en devises et soutenir la 26 production. Cette stratégie est construite sur une approche filière et recommande la diversification agricole à travers le développement des filières ci-après : la filière mangue, la filière oignon, la filière sésame, la filière karité (beurre et noix) et le secteur des produits animaux (bétail sur pieds, viande, cuirs et peaux). 3. Evolution de la pauvreté La pauvreté constitue un inquiétant fléau tant dans les pays en développement que développés. Ses conséquences diffèrent d’une région du monde à une autre ; elle va de l’exclusion sociale dans les pays développés, à la malnutrition, voire la mort dans les pays pauvres. Plusieurs mesures ont été prises pour la combattre, toutefois, celles-ci n’ont jusqu’ici pas donné les résultats escomptés bien que des améliorations aient été notées dans plusieurs pays (Fofana, 2006). Le bien-être des individus est tributaire de la demande de bien de consommation. En plus la demande est fonction du prix des biens et plus les prix sont élevés la demande diminue et cela affecte négativement le niveau de bien-être de la population. Selon la figure ci-dessous, l’indice de prix à la consommation au Burkina Faso a augmenté au fil des années. Cette augmentation montre une augmentation du niveau des prix des biens. L’augmentation du niveau des prix a affectée le pouvoir d’achat de la population, ce qui n’a pas permis un recul du niveau de la pauvreté. Figure 9: Evolution de l'indice de prix à la consommation de 2001-2010 Indice de prix à la consommation 160 140 120 100 80 60 40 20 0 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 Source : construction des auteurs sur les données de « African yearbook 2011 » Les résultats de l’enquête intégrale sur les conditions de vie des ménages 2009/2010, font ressortir un repli de l’incidence de la pauvreté de 2,5 points de pourcentage par rapport à 2003. Ainsi, comme l’indique le tableau 11 ci-après, 43,9% de la population vit en-dessous du seuil de pauvreté, estimé à 108.454 27 FCFA contre 46,4% en 2003 correspondant à un seuil de 82.672 FCFA par adulte et par an. Tableau 11: Evolution des indicateurs de la pauvreté au Burkina Faso Période d’enquête Seuil de Incidence pauvreté de la en FCFA pauvreté P0 (%) Profondeur Sévérité de Ecart de P0 de la la pauvreté par rapport pauvreté (%) à 2009 P1(%) 1994-1995 41 099 44,5 13,9 6 -0,6 1998 2003 72 690 82 672 45,3 46,4 13,7 15,6 5,9 7,1 -1,4 -2,5 108 374 43,9 14,4 6,5 2009/2010 Source: Données d’enquêtes-INSD La pauvreté est un problème fondamental, elle est la cause de l’échec de plusieurs initiatives de ménages pauvres. En matière d’éducation les ménages pauvres ont moins de chance de scolariser leurs enfants que les riches. Si on fait l’analyse de la pauvreté au niveau global on perd assez d’information sur le niveau microéconomique de la pauvreté. Les ménages vivant en-dessous du seuil de pauvreté ne se repartissent de façon homogène, sur le territoire national comme indique la figure 10 ci-dessous. Avec une incidence de la pauvreté estimée à 17,3%, la région du Centre se présente comme la moins pauvre. En revanche, les régions du Nord (68,1%), de l’Est (62,2%) et de la Boucle du Mouhoun (56%) sont celles où la pauvreté sévit le plus. Par rapport à 2003, l’incidence de la pauvreté a augmenté dans les régions des Hauts-Bassins (+12,5 points de pourcentage) et de l’Est (+21,3 points de pourcentage). Elle a reculé par contre, dans les onze (11) autres régions. Les régions du Centre-Sud et du Plateau central, avec une baisse respectivement de 19,4 et 15,7 points de pourcentage, sont celles où a le plus reculé. 28 Figure 10: Indices de pauvreté par région Po(2009) Po(2003) 80.0 68.1 70.0 62.2 56.0 60.0 50.0 40.0 31.9 30.0 20.0 17.3 22.3 36.6 37.2 37.3 39.1 38.8 41.3 42.9 58.6 43.9 46.4 46.6 55.1 46.7 66.1 46.8 56.6 46.8 34.8 60.4 40.9 68.6 34 10.0 0.0 Source : MEF(2010) (Résultats EICVM 2009-2010, INSD) L’analyse selon le milieu de résidence fait ressortir que la pauvreté est essentiellement rurale. En effet, en milieu rural, 50,7% des populations vivent endessous du seuil de pauvreté contre 19,9% en milieu urbain (MEF, 2010). Entre 2003 et 2009 l’incidence de la pauvreté a baissée de 2,5 au niveau national tandis qu’elle n’a pas reculée en milieu urbain, c’est seulement dans les zones rurales qu’elle a reculée de 1,6. Le problème est que les enfants des ménages ruraux riches ou pauvres, ont deux fois moins de chance d’être scolarisé que leurs camarades des ménages urbains. Tableau 12: Evolution de la pauvreté selon le milieu de résidence Milieu de Incidence de la pauvreté (%) Variation résidence 1994 1998 2003 2009 09/94 09/98 Rural 51 51 52,3 50,7 -0,3 -0,3 Urbain 10,4 16,5 19,9 19,9 9,5 3,4 National 44,5 45,3 46,4 43,9 -0,6 -1,4 Source : MEF(2010) Donnée de l’enquêtes-INSD 09/03 -1,6 0,0 -2,5 Les analyses précédentes montrent une faiblesse du développement humain et en conséquence une détérioration du niveau de vie des citoyens avec en marge la précarité des emplois. Ainsi, au delà des aspects monétaires, la pauvreté présente plusieurs autres aspects qui traduisent la privation de la satisfaction de certains besoins essentiels, tels que, l’instruction, les services de santé, l’eau potable, la nutrition, le pouvoir décisionnel sur des événements affectant l’existence personnelle de l’individu. Selon le Rapport du Programme 29 des Nations Unies sur le développement (PNUD) de 2010 parmi la population pauvre, au Burkina Faso, 80,4% de la population souffrent d’au moins d’une deprivation en éducation, 52,9% en santé et 81,6% de niveau de vie (PNUD, 2010). - Questions de recherche Eu égard de la rapide et spectaculaire expansion de l’économie chinoise ces dix dernières années, et compte tenu de la présence très marquée de la chine dans les pays Subsahariens et de la relation commerciale très complexe entre l’Afrique et la Chine, la question centrale de ce projet est de savoir : Quelle est l’impact de l’expansion économique et commerciale de la Chine sur l’économie du Burkina Faso et sur le bien-être de la population ? Cette question centrale est élucidée en plusieurs questions divisionnaires : Quel serait l’impact de l’intensité de l’importation des produits chinois sur le secteur manufacturier au Burkina Faso ? Quelles sont les conséquences sur l’emploi de la compétitivité des produits chinois ? Quel sera l’impact sur la croissance et sur les finances publiques au Burkina Faso ? Qui sont les gagnants et les perdants de l’ouverture aux produits chinois et son impact sur la pauvreté ? Quelles options politiques, le gouvernement adoptera pour assurer une compétitivité de l’industrie nationale ? quelles seraient l’impact de ses politiques sur la croissance, l’intensité d’emploi, le bien-être et la réduction de la pauvreté ? Les objectifs de recherche - L’objectif central de cette étude est d’évaluer les effets directs et indirects de l’impact de l’expansion économique et commerciale de la Chine sur l’économie du Burkina Faso et ses conséquences sur le bien-être et la pauvreté. Plus spécifiquement il s’agit d’étudier l’impact de l’envahissement du marché tiers burkinabè des produits chinois et les options de politiques économiques sur : 1. 2. 3. 4. La compétitivité de l’industrie manufacturière du Burkina Faso Les changements sur le marché du travail La croissance économique sectorielle et globale Les finances publiques 30 5. La réduction de la pauvreté, des inégalités et le niveau du bien-être des ménages. Pour atteindre ces objectifs nous nous proposons d’utiliser un modèle d’équilibre général calculable dynamique avec microsimulation pour analyser l’impact de la croissance économique et commerciale chinoise au Burkina Faso. Pour analyser l’impact de la croissance de la Chine sur l’économie burkinabè, nous allons diagnostiquer les caractéristiques structurelles de l’économie du Burkina Faso. III- Expansion économique et commerciale de la Chine et les modèles d’équilibre général calculable L’expansion de la Chine dans le commerce international nécessite une étude précise de l’impact de cette croissance sur les pays en développement afin d’adopter des politiques efficaces pour tirer les bénéfices de cette croissance. De nombreuses études évaluent les conséquences de la croissance chinoise sur les pays en développement. Cette partie présente un aperçu de la littérature ayant utilisée le modèle EGC, ce qui nous permettra de situer la contribution scientifique de la présente recherche. Les modèles d’Equilibre Général Calculable (EGC) qui ont fait l’objet d’outil d’analyse, étaient utilisés pour évaluer l’impact de la croissance et de l’accession de la Chine à l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Deux types de modèles EGC ont été utilisés. Le premier modèle est un modèle EGC d’un pays qui se focalise sur l’impact de l’accession de la Chine à l’OMC sur sa propre économie (Gilbert et Wahl, 2001 ; Wang, 1999 ; Lejour et Xuesong, 2000). Le deuxième type de modèle EGC utilisé pour l’évaluation de l’impact des relations commerciales entre la Chine et de leurs partenaires est le modèle EGC multirégional. Ainsi, Martin et al. (1999), Walmsley et al. (2000), Lejour (2000), Fan et Zhang (2000), Anderson et al. (2000), Ianchovichina et Martin (2001), Diao, Fan et Zhang (2002), Hertel et Walmsley (2000), Wang et Schuh (2002), Walmsley, Hertel et Ianchovichina (2002) et FMI (2004a), se sont focalisés dans leurs études sur l’impact de l’accession de la Chine à l’OMC sur l’économie chinoise et sur les partenaires commerciaux. Le modèle EGC utilisé est le modèle multirégional GTAP. Les critiques généralement adressés à ce type de modèle est le niveau d’agrégation très élevé des régions économiques, des secteurs de production et des biens. Le modèle suppose une compétition parfaite sur les marchés et des échelles de rendement constant. Le commerce bilatéral est modélisé selon 31 l’hypothèse d’Armington. Le modèle considère les produits exportables et les non exportables, selon respectivement par une fonction à élasticité substitution constante (CES) et d’élasticité à transformation constante (CET). Ils introduisent en plus de cette formulation sous forme CES et CET une demande d’importation en fonction des origines géographiques. Gilbert et Wahl,( 2001), considèrent l’hypothèse d’Armington pour les importations. Ils n’incorporent pas la fonction CET pour les exportations, et supposé que les produits domestiques et les exportations sont des substituions parfaites. L’impact de la croissance économique et commerciale de la Chine sur l’économie mondiale a attiré l’attention de Greene et al. (2006). Ils évaluent l’impact de l’expansion économique et commerciale de la Chine sur les économies des pays de l’Organisation de coopération et développement économique (OCDE). Ils utilisent un modèle multirégional d’équilibre général. Ils mettent l’accent sur le secteur manufacturé intensif en travail et le bien-être des économies de l’OCDE. Le modèle multirégional GTAP qui a servi pour l’évaluation de l’impact des relations commerciales des produits agricoles entre la Chine et l’Afrique Sud est celui de Sandrey et Edinger (2009). Le modèle comporte un niveau de désagrégation élevé, 57 secteurs de productions et 96 régions pour l’économie mondiale. Le modèle introduit une analyse du bien-être. Bien que le modèle soit intéressant pour l’analyse, il souffre d’un certain nombre d’insuffisances. En termes de résultat du fait du niveau d’agrégation des régions, le modèle ne fournit que des indications et n’offre aucun détail. En plus dans le secteur de la production le modèle ne prend en compte que deux secteurs des fruits, les fruits et légume et enfin les produits alimentaires. Le modèle ne fournit aucun détail sur les produits de l’agriculture qui ne permet pas de percevoir l’impact détaillé sur le secteur de l’agriculture suite à un changement dans les conditions d’accès aux marchés. Ils font abstraction à l’analyse de la pauvreté et de distribution. Le modèle retient l’hypothèse de substitution imparfaite entre les biens domestiques et les importations. En plus le modèle prend en compte les produits exportés agricoles et ne considère pas les autres produits. Le modèle est moins explicit sur les relations commerciales entre l’Afrique du Sud et la Chine. Harris, Robertson et Xu (2010), évaluent les effets internationaux de la croissance de la Chine à travers le commerce et le boom de l’éducation. Ils construisent un modèle EGC multirégional, mais le niveau d’agrégation est très élevé. Ils 32 agrègent le monde en trois régions (Chine, Etats Unions et le reste du monde). Ils obtiennent une mesure quantitative du commerce en considérant les deux secteurs neutres de la croissance de la productivité que produit la croissance du PIB chinois, avec une combinaison du secteur neutre et les secteurs commerciaux spécifiques de la croissance de la productivité que ne reproduit pas seulement la croissance du PIB chinois mais aussi la croissance des exportations. Enfin, l’étude qui analyse l’impact de la croissance de la Chine sur l’économie mondiale à l’aide d’un modèle d’équilibre général calculable dont les pays d’Afrique Subsaharienne figure en détail est celui de Bussolo et al. (2007). Ils étudient l’impact de l’expansion de la Chine dans l’économie mondiale sur le commerce mondial, sur la production et la distribution de revenu. Ils associent au modèle d’équilibre général calculable global LINKAGE de la Banque Mondiale un module de microsimulation (Global Income Distribution Dynamics (GIDD)). Leur travail est intéressent car il permet une analyse des inégalités mondiales et l’émergence au niveau global de classe moyenne. Le modèle ne donne que des informations agrégées sur les indicateurs d’inégalités de la distribution de revenu. Le modèle permet une différentiation de la croissance de la productivité entre l’agriculture, le secteur manufacturé et les services. La productivité est dérivée de la combinaison des facteurs. La productivité agricole est supposée être un facteur neutre et exogène et suppose que la productivité est élevé dans le secteur manufacturés. Le modèle retient l’hypothèse de petit pays et l’hypothèse d’Armington pour les exportations et les importations. Les études citées ci-dessus ont porté uniquement sur l’impact de l’accession de la Chine à l’OMC sur l’économie mondiale. Elles utilisent des modèles multirégionaux et multisectoriels d’équilibre général calculable. Pour une analyse plus complète des pays et des secteurs des impacts spécifiques de la croissance chinoise, il faut un cadre d’analyse plus large qui considère à la fois les effets directs et indirects. Jenkins et Edwards (2006) suggèrent pour des analyses plus robustes de l’impact de l’intégration de la Chine et de l’Inde dans le commerce mondial sur les pays d’Afrique Subsaharienne des études de cas. Les études de l’effet de la croissance économique chinoise sur les économies d’Afrique Subsaharienne se focalisent sur les effets directs (en termes d’effet complémentaire et de concurrence, (voir Kaplinsky, 2006)), sans prendre en compte les effets indirects ainsi que sur la pauvreté, la distribution et l’emploi. Selon Chen (2007), la théorie et les études empiriques ont démontrées que 33 l’ouverture commerciale et la libéralisation commerciale ont des effets de croissance économique, cependant, jusqu’à présent, aucune étude ne s’est focalisée sur l’impact du commerce chinois sur la croissance économique en Afrique. Un autre manque révélé dans la littérature est l’absence de travaux sur l’expansion économique de la Chine sur les pays d’Afrique en équilibre général10 calculable individuellement. Les études qui existent sont équilibre partiel. Ces modèles ne permettent pas de prendre compte les effets directs et indirects des effets d’entrainement de la croissance chinoise. La multiplication des études en équilibre général calculable sur l’Afrique est indispensable pour disposer d’information sur l’impact de la montée de la Chine sur le commerce mondial et d’option de politiques économiques pour permettre aux pays d’Afrique en développement de protéger la population. Cette étude a pour objectif de développer un cadre d’analyse capable de resoudre les problèmes soulevés. De plus les études passées en EGC n’ont pas une analyse de la croissance de la Chine sur la croissance, sur l’emploi. Cette étude essayera de développer un modèle EGC pour l’économie burkinabè avec microsimulation pour analyser l’expansion économique et commerciale de la Chine sur la croissance, l’emploi, la distribution de revenu, le bien-être et la pauvreté sur l’économie du Burkina Faso. A notre connaissance c’est une première que le thème est traité sur un seul pays en EGC avec microsimulation. IV- Pertinence politique Le gouvernement du Burkina Faso est au cœur de grandes reformes de son secteur économique et social. Les reformes économiques et sociales datent des indépendances du pays. En 1991, suite aux résultats peu satisfaisants des politiques de développement antérieures en matière de croissance économique et de bien-être, le Burkina Faso s’est engagé dans la libéralisation de son économie. Au plan industriel, cela a consisté à la privatisation d’entreprises publiques et parapubliques. Au plan extérieur, le pays a opté pour la libéralisation de ses relations commerciales. Cela s’est traduit par la révision du code des douanes, la simplification des procédures et la réduction sensible du droit de porte, la révision du code des investissements et du code minier en vue d’attirer les investissements directs étrangers. Ainsi, dès 1995, le Burkina Faso a adhéré à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et accorde, ainsi, le traitement de la clause de la « Nation la plus favorisée (NPF) » à tous les pays 10 Les modèles EGC nationaux pour l’analyse de la croissance chinoise sont absent dans la littérature. 34 membres de l’OMC et bénéficie des dispositions des accords de l’organisation au sujet du traitement spécial ou différentiel. Au niveau sous-régional, le Burkina Faso fait partir des l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) depuis 1994, dont le Tarif extérieur commun (TEC) est entré en vigueur en janvier 2000. Par ailleurs, le Burkina Faso est un pays membre de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dont les règles d’origine ont été harmonisées avec celles de l’UEMOA en 2004, afin de rendre les deux régimes préférentiels compatibles et étendre la couverture du traitement de libre-échange. En 1999, suite aux résultats peu satisfaisants des programmes d’ajustement structurel (PAS), marqué par l’accélération de la pauvreté et des inégalités dans le pays, le gouvernement du Burkina Faso a élaboré un Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP). Depuis lors, les efforts du gouvernement sont canalisés sur la réduction de la pauvreté que la grande partie de la population vit. Dans le cadre CSLP, la lutte contre la pauvreté s’inscrit dans un contexte de reforme de l’économie burkinabè dans lequel la libéralisation de l’économie demeure un enjeu primordiale. Suite aux reformes entreprises, le gouvernement a procedé à la suppression des contrôles de prix (libéralisation des prix), l’élimination des licences d’importations et la simplification et la réduction des tarifs douaniers avec l’entrée en vigueur du tarif extérieur commun de l’UEMOA. Suite à l’instauration du TEC, les économies de l’union subissent une concurrence, avec l’arrivée de nouveaux partenaires commerciaux, comme la Chine et l’Inde. Les industries naissantes de l’union sont sous la menace des produits manufacturés des tigres asiatiques. Dans ce contexte, les gouvernements des pays membre de l’union envisagent un relèvement du niveau du tarif extérieur commun pour protéger les industries naissantes intensif en emploi. Dans le souci d’améliorer le niveau de vie des populations le gouvernement a procedé à la révision du CSLP pour la période 2004-2006. Dans cette nouvelle version du CSLP, le gouvernement a ajouté un axe stratégique qui est « la protection sociale ». La protection sociale s’intègre dans un programme d’intégration économique régionale où la réduction du déficit interne et externe et l’amélioration des économies nationales, afin de poser les bases de la croissance soutenue sont les défis du gouvernement burkinabè. La révision du CSLP en 2003 a vu l’intégration des Objectifs du millénnaire pour le développement (OMD), où l’ouverture au commerce extérieur est considérée 35 comme une voie pour la réduction de la pauvreté, la création de l’emploi et donc l’atteinte des OMD en 2015. Le CSLP révisé sa deuxième fois en 2010 a permis au gouvernement burkinabè de se doter d’un nouveau référentiel de développement, la stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD), pour la période 2011-2015. Les axes stratégiques de la SCADD sont : iii- iii- iv- L’amélioration de la stabilité macroéconomique ; L'accélération des changements économiques dans les zones rurales par la promotion de la réforme foncière, le coton, la micro-finance et la création d'emplois informels; Le développement du capital humain à travers l'expansion de la couverture de l'éducation de base, de l’accès à la santé et de la lutte contre la croissance démographique; et L’amélioration de la gouvernance par la promotion de l'utilisation plus efficace et transparente des ressources publiques. Le projet s’inscrit en droite ligne des orientations nationales en matière de développement (promotion du secteur privé, assurer une plus grande compétitivité de l’industrie et l’insertion dans le tissu économique mondiale à travers la promotion des exportations et la réduction de la pauvreté). Le projet vient à un moment de grandes reformes et aussi au cœur de grands défis pour le gouvernement. Ainsi, le secteur manufacturier burkinabè connait des difficultés face à la concurrence des produits manufacturés d’origine asiatique à moindre coût et, les perspectives de croissance restent faibles du fait de la conjoncture internationale (la flambé des prix des produits alimentaires, la hausse des prix de l’énergie). Les raisons de cette conjoncture sont en partie attribuées à la hausse de la demande chinoise en matière première pour son industrie. Ces effets drastiques appellent une attention particulière sur la vulnérabilité du Burkina Faso face à l’importance de la montée de la Chine dans le commerce international en tant que deuxième consommateur mondial d’énergie et premier fournisseur de produits manufacturés pour le continent africain. Dans le cadre de la mise en œuvre de la SCADD, un ensemble de politiques sectorielles sont en train d’être mise en œuvre, mais on note jusqu’à présent le manque de politique commerciale propre au Burkina Faso. Les politiques commerciales (politique fiscale, politique tarifaire) qui sont appliquées pour le Burkina Faso sont les mesures commerciales prises au niveau de l’union 36 économique et monétaire ouest africaine et de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest. Dans le contexte de l’inondation du marché national des produits de l’électronique d’origine asiatique, le gouvernement a décidé en 2012 et a mise en place un comité national qui sera chargé d’élaborer les normes applicables à ces produits. Les résultats de cette étude guideraient le gouvernement à faire des options de politiques macroéconomiques propices afin de protéger les ménages burkinabè des chocs lié à la croissance chinoise, à travers une redynamisation du secteur manufacturier en difficulté et menacer par la concurrence. Cette étude servira pour l’orientation des politiques économiques et sociales pour la vision Burkina 2025. Pour l’instant aucune étude, même diagnostique, sur l’importance du commerce entre la Chine et le Burkina Faso n’a été réalisé. Cette étude est une première au Burkina Faso et vient à un moment où la league de consommateur pointe du doigt sur la qualité des produits importés d’origine asiatique. Cette étude tout en s’inscrivant dans une logique de faire ressortir l’impact du commerce entre la Chine et le Burkina Faso sur l’économie burkinabè et ses conséquences sur la population et simulera des options de politiques capable de soutenir la croissance économique, de créer de l’emploi et de réduire la pauvreté. L’objectif ultime de ce travail d’évaluer compte tenu de la situation du commerce entre le Burkina Faso et la Chine, l’impact des relations commerciale entre le Burkina Faso et Chine sur l’économie, la distribution des revenus et la pauvreté au Burkina Faso. L’importance qu’accordent les autorités sur les résultats attendus de cette étude a suscité la participation de Mr. BAMA Fidèle (ministère de l’économie et des finances) et madame TAPSOBA Emma (ministère de la santé) comme chercheurs du projet. Actuellement, le gouvernement a lancé un programme de recyclage et de renforcement des capacités des agents de la fonction publique et, le ministère de l’économie et des finances à travers la direction générale des études et la planification a émise le souci de former leurs agents en MEGC. 37 V- Méthodologie Au cours des dernières années on a enregistré un accroissement du nombre d’études, effectuées à l’aide de modèle d’équilibre général calculable, portant sur la libéralisation du commerce, la pauvreté, la distribution de revenu et d’analyse sur les espaces fiscaux. De nombreuses variantes ont été utilisées. La première utilise un MEGC avec un nombre agrégé de ménages regroupés en fonction soit de leur niveau de revenu, leur catégorie socio-professionnelle ou en fonction de leur niveau de résidence. La seconde variante est le MEGC avec microsimulation. Parmi les modèle EGC avec microsimulation, on a les modèle EGC avec microsimulation de type « stop-down » et des modèles EGC avec microsimulation intégrée. La microsimulation de type « Top-down » ou séquentielle s’effectue en deux étapes distinctes et successives. Dans un premier instant, le modèle EGC est utilisé pour évaluer l’impact d’un choc macroéconomique et permet de générer les prix des biens et des facteurs de production. Les prix ainsi obtenus sont intégrer dans un second instant dans un modèle microéconomique pour procéder à une analyse détaillée de la répartition de revenu et de la pauvreté au niveau des ménages. Selon Bibi et Chatti (à paraître), cette approche ne permet pas une harmonisation entre les données de la microsimulation et celles des modèles EGC. En plus, les réactions des ménages aux changements des prix ne sont pas totalement répercutées au niveau du modèle de microsimulation. Enfin une fraction de l’inégalité intragroupe est appréhendée. Pour resoudre à ce problème Cogneau et Robillard (2000), Cockburn (2001), suivant les propositions proposées dans Decaluwé, Dumont et Savard (1999) 11, ont choisi d’intégré dans un modèle EGC standard chacun des ménages d’une enquête nationale. Cette approche revient à construire un modèle EGC avec un nombre de catégories de ménages équivalent au nombre de ménages d’une enquête nationale représentative, contournant ainsi l’hypothèse de l’agent représentatif. Dans cette approche les comportements 11 Dans leur étude (Decaluwé, Dumont et Savard (1999)) utilisent des données fictives d’une enquête-ménages pour comparer les résultats d’un modèle EGC microsimulé (avec 150 ménages) avec ceux d’un modèle standard ayant trois catégories de ménages. Au contraire, les travaux de Cogneau et Robillard (2000) et de Cockburn (2001) portent sur des données réelles observées au Madagascar et au Népal respectivement. 38 microéconomiques des agents sont directement pris en compte dans le modèle EGC ainsi que les effets d’interdépendance et de rétroactions. De ces différentes variantes on en retrouve une application au Burkina Faso. Balma et al. (2011) ont fait une analyse de l’impact des dépenses publique d’éducation sur la pauvreté à l’aide du modèle d’EGC en regroupant les ménages de l’enquête nationale en six catégories de ménages. Ils gardent dans leur étude l’hypothèse d’agent représentatif. Ce type d’approche suppose que les ménages sont identiques au sein d’un groupe donné. Cette approche ne permet pas une analyse détaillée de la pauvreté. Cockburn et al. (2012) ont utilisé la variante MEGC avec microsimulation de type « Top-Down » pour l’analyse des espaces fiscaux et des dépenses publiques sur la pauvreté des enfants. Balma et al. (2010) ont aussi appliqué l’approche « top-down » pour l’analyse de l’impact de la crise financière sur la pauvreté des enfants au Burkina Faso. Fofana et al. (à paraître) pour l’analyse de l’impact de la libéralisation commerciale sur la pauvreté, ont fait usage d’un MEGC avec microsimulation intégrée. Cette approche est intéressante, mais le modèle étant statique ne permet pas une analyse de long terme de l’ouverture au commerce international. Afin d’étudier l’impact de l’expansion économique et commerciale de la chine sur l’économie du Burkina Faso, nous allons utiliser un modèle EGC en dynamique séquentielle avec microsimulation intégrée pour ainsi contourner l’hypothèse d’agent représentatif et de prendre en compte l’hétérogénéité des ménages dans un cadre de long terme. Pour se faire nous inspirerons des travaux de Cockburn (2001) pour le cas du Népal. 1. Structure du modèle Le modèle EGC dynamique que nous utiliserons s’appuie sur le modèle EGC dynamique standard PEP-1-t de Decaluwé et al. (2010). Le modèle standard PEP 1-t est applicable à une petite économie ouverte dont les prix mondiaux sont exogènes. Le modèle permet des modifications pour intégrer les caractéristiques structurelles de l’économie burkinabè. Afin de tenir compte des spécificités du Burkina Faso, nous désagrégeons le marché du travail en fonction des niveaux de qualification. Nous supposons qu’il y a plein emploi sur tous les marchés du travail. 1.1. La production 39 Le modèle comprend dix neuf (19) branches d’activité : trois branches du secteur public dont un secteur pour l’éducation (secteur d’éducation de base et secteur d’éducation supérieur), le secteur de la santé et le secteur de l’administration publique et 16 branches du secteur privé. Chaque secteur d’activité utilise du travail et du capital comme facteur de production. Pour le facteur travail nous avons trois types de facteur travail que sont, le travail non qualifié, travail semi-qualifié et le travail qualifié présent dans la MCS. Outre les ménages, les autres institutions intégrées à la MCS sont l’Etat, les firmes et le reste du monde. La production des branches est modélisée en trois étapes. Au premier niveau, elle est représentée par une fonction de type Leontief entre les consommations intermédiaires et la valeur ajoutée du secteur. Au second niveau, la valeur ajoutée est une fonction à élasticité constante de substitution (CES) entre les facteurs travail (travail composite) et le capital. Au trois niveau, la demande de travail composite est une fonction CES entre le travail qualifié et le travail non qualifié. Le facteur terre est ici inclue dans le facteur capital. Le facteur capital est supposé mobile entre les branches et nous retenons l’hypothèse d’un taux unique de rendement du capital pour l’économie. La demande de travail par secteur qui maximise le profit total est dérivé de la minimisation des coûts sous contrainte de la technologie de production représentée par une fonction CES. L’hypothèse de plein emploi du facteur travail dans le modèle standard PEP-1-t est maintenue. Compte tenu de l’objectif de l’étude qui est d’évaluer l’impact des relations commerciales entre la Chine et le Burkina Faso, nous regroupons les biens en groupe de biens exportables et non exportables et en groupe de biens importables et de biens non importables. L’introduction d’une fonction de demande d’importation permettrait d’avoir les effets du niveau de pénétration des importations sur l’économie nationale. Une autre caractéristique du modèle est que nous considérons que la croissance du commerce génère des externalités. Nous supposons que l’orientation des exportations est associée avec la croissance de la productivité totale des facteurs, en considérant l’effet de l’apprentissage par l’expérience, l’acquisition de la technologie des partenaires. Ainsi, nous intégrons un paramètre d’externalité des exportations. 1.2. Revenu, épargne et dépenses des agents La structure de revenus des agents est en cohérence avec celle de la MCS. Chaque catégorie de ménages reçoit une proportion fixe des revenus des facteurs de travail qualifié, travail non qualifié, du capital auxquels s’ajoutent les transferts reçus de l’Etat, du reste du monde et des autres ménages. Le revenu disponible des ménages s’obtient en soustrayant du revenu les taxes directes versées à l’Etat et les transferts versés au reste du monde et à d’autres ménages. Les dépenses des ménages se composent des dépenses de 40 consommation et d’investissement. La demande domestique est satisfaite d’une part par les ventes intérieures, taxes comprises, et d’autre part par les importations, les droits de douanes inclus. La demande domestique de chaque produit est la somme des dépenses de consommation des ménages et du gouvernement, les demandes d’investissement et de consommation intermédiaire. La demande de consommation finale des ménages en chaque produit dérivé de leurs préférences est représentée par une fonction d’utilité « Stone Geary ». La maximisation de la fonction d’utilité sous la contrainte du budget permet d’obtenir un système de dépense linéaire (LES) avec une composante fixe liée à la consommation non discrétionnaire et une composante variable. Une caractéristique de cette fonction est qu’il y a un niveau minimum de consommation pour chaque bien. La demande d’investissement est scindée en investissement publique et en investissement privé. Enfin des taux de marge sont appliqués aux valeurs des productions domestiques et importés pour déterminer la valeur des marges pour la demande des produits. Le revenu des firmes est composé du revenu du capital, du revenu des transferts des autres agents. Les firmes payent des taxes directes sur leurs profits, des intérêts sur la dette et font des transferts aux autres agents (domestiques et non domestiques). L’épargne est le revenu net des dépenses. Le gouvernement est passif c’est-à-dire qu’il n’optimise pas une fonction objectif. Le rôle du gouvernement est la régulation des activités économiques et assurer la redistribution des revenus. Son revenu (𝑌𝐺) provient de la rémunération du capital (𝑟𝐾), des taxes (𝑡ℎ ) sur le revenu des ménages (𝑌𝐻) et des taxes (𝑡𝑓 ) sur le revenu des entreprises (𝑌𝐹), des taxes (𝑡 𝑞 ) sur la vente des produits, les taxes (𝑡 𝑚 ) sur les importations et les taxes (𝑡 𝑒𝑥 ) sur les exportations, les taxes (𝑡 𝑥 ) sur la production et l’aide étrangère (𝑇 𝑟𝑜𝑤 ). En plus, le gouvernement perçoit des transferts des autres agents. Les dépenses du gouvernement concernent les transferts vers les autres agents, les investissements publics, le payement des intérêts de la dette intérieure et de la dette extérieure. La dépense de l’Etat est aussi la production en valeur du secteur non marchand. La valeur de l’investissement par secteur de destination est une proportion fixe de l’investissement total en valeur. La rélation commerciale entre le reste du monde et le Burkina Faso a des effets sur le revenu du gouvernement à travers la variation des prix des biens importés et exportés. Ainsi le revenu du gouvernement peut être modélisé comme suit : 𝑌𝐺 = 𝑡 𝑚 . 𝑝𝑤𝑚 . 𝑒. 𝑀𝑖 + 𝑡 𝑒𝑥 . 𝑝 𝑓𝑜𝑏 . 𝑒. 𝐸𝑋𝑖 + 𝑡 𝑞 . 𝑝𝑞 . 𝑄𝑖 + 𝑡 𝑥 . 𝑝 𝑥 . 𝑋𝑆𝑖 + 𝑡ℎ . 𝑌𝐻 + 𝑡𝑓 . 𝑌𝐹 + 𝑟𝐾 + 𝑇 𝑟𝑜𝑤 Avec, 𝑝𝑤𝑚 le prix à l’importation, 𝑀𝑖 les importations, 𝑝 𝑓𝑜𝑏 le prix international des exportations, 𝐸𝑋𝑖 les exportations, 𝑝𝑞 le prix des produits, 𝑄𝑖 la quantité de 41 produit, 𝑝 𝑥 le prix de la production, 𝑋𝑆𝑖 la production des biens et 𝑒 le taux de change. L’épargne du gouvernement (𝑆𝐺) se résume comme suit : ̅̅̅̅ − 𝑡𝑟𝑎𝑛𝑠𝑓𝑒𝑟𝑡𝑠 𝑆𝐺 = 𝑌𝐺 − 𝑝 𝑔 . 𝐶𝐺 Avec, 𝑝 𝑔 le prix de la consommation du gouvernement et 𝐶𝐺 les dépenses de consommation du gouvernement. L’agent Reste du monde reçoit une part du revenu du capital, des transferts des agents domestiques et du revenu des importations. Les dépenses du reste du monde constituent les dépenses d’exportation, les transferts que le reste du monde verse aux agents domestiques. La différence entre le revenu reçu du reste du monde et ses dépenses constitue le montant de l’épargne qui est égal à la valeur absolue de la balance des comptes courants, mais de signe opposé. La balance des comptes courants se calcule en déduisant de la valeur des importations et transferts versés au reste du monde, la valeur des exportations et transferts reçus par l’étranger. 1.3. Segmentation du marché du travail La variation du revenu du travail à travers le changement du taux de salaire et du statu de l’emploi constitue un canal important de transmission de l’intensité du commerce entre le reste du monde et la Burkina Faso sur le revenu des ménages. Une spécification de la structure du marché du travail et son fonctionnement est très importante pour évaluer les effets distributifs de la croissance de la Chine sur l’économie burkinabè. On peut distinguer différentes types de segmentation du marché du travail tel que le marché du travail rural et urbain, le marché du travail qualifié et non qualifié et le marché du travail formel et informel. Une des caractéristiques de ce modèle est la segmentation du marché du travail et l’introduction du chômage de façon endogène. L’approche de la courbe des salaires développée par Blanchflower et Oswald (1994) est utilisée pour modéliser le marché du travail où nous supposons l’existence d’un chômage dans le segment du marché du travail qualifié. Les travailleurs de ce segment de marché sont traditionnellement employés dans le secteur formel, où nous supposons une rélative rigidité dans la fixation du salaire. Le taux de salaire évolue selon le comportement du marché du travail, selon le comportement de la courbe de salaire. Cette courbe décrit une relation négative entre le niveau de chômage et les salaires. Elle montre que les secteurs marqués par des taux de chômage élevés, sont associés à de bas salaire et les secteurs à faible sous-emploi sont caractérisés par des salaires élevés. Dans le segment du marché du travail semi-qualifié et non qualifié, les travailleurs sont employés généralement dans le secteur informel. Le taux salaire 42 dans le secteur est supposé être déterminé par la confrontation entre l’offre et la demande. Ainsi sur ce marché, l’équilibre résulte de l’égalité entre d’une part, entre l’offre et la demande de travail semi-qualifié, ainsi que du travail non qualifié, et permet de déterminer le taux de salaire. 1.4. Commerce extérieur Le commerce international est gouverné par le dégré de substitualité entre d’une part les biens importés et les biens domestiques en termes de consommation et d’autre part entre le marché domestique et le marché extérieur pour l’exportation du coté de la production. Les prix relatifs des biens étrangers sont supposés être fixés, selon l’hypothèse que le Burkina Faso est un petit pays, donc, il n’a aucune influence sur les prix mondiaux. Au niveau national, ces prix sont affectés par le taux de change et les politiques du gouvernement (les taxes, les subventions et les politiques tarifaires). Enfin, ce sont ces différents instruments qui déterminent les flux d’importation et d’exportation. La demande extérieure du produit(𝐸𝑋𝐷) dépend du prix auquel les producteurs locaux sont disposés à vendre leur produit(𝑝 𝑓𝑜𝑏 ), compte tenu de leur niveau ̅̅̅̅̅̅̅̅, le niveau exogène de prix sur le marché international initial d’exportation𝐸𝑋𝐷𝑂 𝑝𝑤𝑚 et l’élasticité de la demande d’exportation𝜀 𝑒𝑥 du produit. Pour tenir compte des contraintes des exportateurs burkinabè sur le marché extérieur, nous introduisons une fonction de demande à l’exportation des biens dans le modèle. Celle-ci est à élasticité finie. 𝑖 𝐸𝑋𝐷𝑒𝑥 ̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅ = 𝐸𝑋𝐷𝑂 𝑒𝑥 ∗ ̅̅̅̅̅̅ 𝑝𝑤𝑚 𝑒𝑥 𝑝 𝑓𝑜𝑏 𝑒𝑥 En suivant l’hypothèse d’Armington, la production domestique (𝐷𝑖 ) et les biens importés (𝑀𝑖 ) sont supposé être des substituts imparfaits dans la consommation domestique (𝑄𝑖 ). La demande à l’importation des produits domestiques s’obtient à travers une minimisation de coût sous la contrainte de l’élasticité d’Armington (𝜀), des prix à l’importation (𝑝𝑚 𝑒𝑡 𝑝𝑑 ) et à l’exportation, où β et 𝛼 sont respectivement un paramètre d’échelle et de part. 𝑄𝑖 = 𝛽 [𝛼𝑀𝑖 1−𝜀𝑖 ) −( 𝜀𝑖 + (1 − 𝛼)𝐷𝑖 43 1−𝜀𝑖 1−𝜀𝑖 −( 𝜀𝑖 ) ) −( 𝜀𝑖 ] 𝑀𝑖 𝛼 𝑝𝑑 = [( ) ( )] 𝐷𝑖 1 − 𝛼 𝑝𝑚 𝜀 Le modèle capture l’allocation de la production domestique de bien (𝑋𝑆𝑖 ) entre la demande intérieure (𝐷𝑖 ) et l’exportation (𝐸𝑋𝑖 ) à travers une fonction de transformation à élasticité constante (CET). L’offre d’exportation est determiné par une maximisation du profit sous la contrainte des paramètres de la fonction de transformation CET. 𝑋𝑆𝑖 = 𝛿 [𝛾𝐸𝑋𝑖 −( 1−𝜏 ) 𝜏 + (1 − 𝛾)𝐷𝑖 −( 𝐸𝑋𝑖 𝛾 𝑝𝑑 = [( ) ( 𝑒𝑥 )] 𝐷𝑖 1−𝛾 𝑝 1−𝜏 1−𝜏 −( 𝜏 ) ) 𝜏 ] 𝜀 A l’équilibre l’offre d’exportation est égale à la demande exogène d’exportation ajustée par le prix FOB d’exportation. 𝑀𝑖 = 𝐸𝑋𝑖 Les prix à l’exportation est égal aux prix mondiaux d’exportation FOB (𝑝 𝑓𝑜𝑏 ) convertie en prix domestiques par le taux de change (𝑒) et ajusté par la taxe sur les exportations(𝑡 𝑒𝑥 ). Les prix à l’importation (𝑝𝑚 ) s’obtiennent en convertissant les prix mondiaux d’importation (𝑝𝑤𝑚 ) en prix domestiques à travers le taux de change et ajusté par les taxes à l’importation(𝑡 𝑚 ). 𝑝𝑒𝑥 = 𝑝 𝑓𝑜𝑏 . 𝑒⁄ 1 + 𝑡 𝑒𝑥 𝑝𝑚 = ̅̅̅̅̅̅ 𝑝𝑤𝑚 . 𝑒. (1 + 𝑡 𝑚 ) L’expansion économique et commerciale de la Chine est attendue conduire une augmentation du commerce mondial et, en conséquence, affectée l’économie nationale par une augmentation de demande à l’exportation. Comme conséquence de la montée de la Chine dans le commerce mondial est la chute des prix internationaux des biens et des prix à l’importation. 1.5. Equilibre et contraintes macroéconomiques Outre le choix des formes fonctionnelles de comportement des agents et les valeurs des paramètres, les modèles EGC se différentient dans le choix des règles de fermeture macroéconomique. 44 L’équilibre sur chaque marché est atteint à travers les variations des prix relatifs et des quantités offertes et demandées. Le taux de change est fixe et est le numéraire du modèle. Nous supposons que le Burkina Faso est un petit pays, c’est-à-dire qu’il n’influence pas les prix mondiaux, ces prix sont fixés. Nous faisons l’hypothèse que les exportations des produits du Burkina Faso (coton, graine de sésame, or, les produits manufacturés) ont une contrainte d’exportation par la demande extérieure. Ainsi nous introduisons une fonction de demande d’exportation à l’étranger, à élasticité finie ; ce qui implique que le pouvoir de marché et notamment la quantité exportée des produits locaux sur le marché international est fortement tributaire des conditions de demande à l’étranger. Le marché du travail incluse deux segments selon la catégorisation du type de travail (qualifié, semi-qualifié et non qualifié). Le travail qualifié est employé dans le secteur formel où le salaire est rigide d’où la présence de chômage. Le travail semi-qualifié et non qualifié sont généralement employé dans le secteur informel, dont le taux de salaire est déterminé par l’égalité entre l’offre et la demande des deux types de travail. L’investissement total est conduit par l’épargne totale. En l’absence de chocs, l’économie croit naturellement, nos analyses seront faites par rapport au sentier de croissance. 1.6. Prix et la dynamique du modèle. Le bloc prix du modèle est standard et la modélisation des prix est celui du modèle standard PEP-1-t de Decaluwé et al. (2010). Nous définissons six types d’indices de prix. Le premier est un déflateur du PIB qui est un indice Fisher, le second qui est un indice de Laspeyres est un indice de prix à la consommation, les quatre autres sont respectivement l’indice de prix à la consommation publique, l’indice de prix à l’investissement privé, l’indice de prix à l’investissement public et enfin, l’indice de prix stone qui sont des fonctions Cobb-Douglas décrivant les commodités de la demande pour l’investissement privé et public et de consommation publique. La dynamique du modèle respecte le principe de dynamisation de Decaluwé et al. (2010) ainsi que la modélisation de la variation du produit intérieur brut (PIB) des mêmes auteurs. 1.7. Analyse de la pauvreté 45 La méthodologie que nous utilisons pour répondre à la question de l’impact de la montée de la Chine dans l’économie mondiale tient compte de l’hétérogénéité des ménages et utilise des calculs d’indicateurs de pauvreté développés par Foster, Greer et Thorbecke (1984), dénommé indicateur FGT. Les indicateurs FGT permet de faire une analyse en termes d’incidence, d’intensité et de sévérité de la pauvreté. Les calculs seront fait à l’aide du module DASP incorporé au logiciel STATA par Araar et Duclos. (2010). De manière continue, en termes mathématiques, l’indice FGT est défini par : 𝑧 (𝑧−𝑦)𝛼 𝑃𝛼 = ∫0 𝑧 𝑓(𝑦)𝑑𝑦. On définit 𝑧 le seuil de pauvreté et 𝛼 le degré d’aversion à la pauvreté. Lorsque𝛼 = 0, l’indicateur mesure l’incidence de la pauvreté, tandis que si 𝛼 = 1, l’indicateur mesure l’intensité de la pauvreté et la sévérité de la pauvreté est pour 𝛼 = 2. La variation équivalente est utilisée pour l’analyse du bien-être. VI- Données et description de la structure de l’économie Le MEGC tire ses données de la Matrice de comptabilité sociale (MCS) 2009, construit pour le Burkina Faso dans le cadre de l’initiative de l’UEMOA de doter tous les pays membres d’une MCS récente. Elle identifie les relations économiques des différentes branches d’activité et les institutions. L’analyse de microsimulation s’appuie sur les données sur les ménages et des individus obtenues à partir de l’Enquête Intégrale sur les Conditions de Vie des Ménages(EICVM) du Burkina Faso de 2009. Cette enquête représente la dernière enquête disponible. Cette enquête collecte des données sociodémographiques et économiques des ménages. Elle recueille des informations sur les dépenses des ménages (leurs sources et leurs destinations), le niveau d’éducation, les informations relatives au marché du travail (emploi, salaire). Pour données sur les élasticités et les paramètres : l’élasticité-revenu de la demande de produits (sans les deux types d’éducation), le paramètre de Frisch, l’élasticité de substitution entre capital et travail composite, l’élasticité de substitution entre produits importés et produits locaux, l’élasticité de substitution entre travail qualifié et travail non qualifié, l’élasticité de transformation entre les ventes extérieures (exportations) et locales, l’élasticité de transformation entre les deux catégories de travail, etc., seront emprunté de la littérature existante sur les pays en développement et calibré à partir de la MCS. 46 4. 1. Structure de l’économie du Burkina Faso La structure de base de l’économie du Burkina Faso est représentée par la matrice de comptabilité sociale (MCS) de 2009, construit pour le Burkina Faso dans le cadre de l’initiative de l’UEMOA de doter tous les pays membres d’une MCS récente. L’économie est composée de 19 secteurs économiques qui produisent chacun un produit. Parmi les produits, 14 produits sont exportables et 16 produits sont importés. - - Les produits exportables : agriculture vivrière, agriculture destinée à l’industrie ou l’exportation, produit de l’élevage et de la pêche, les produits de la sylviculture, exploitation des forets et service annexe, le produit de la pêche, le produit de l’extraction, le produit de l’industrie agro-alimentaire, le textile, les article d’habillement et de cuir, les produits des autres activités industrielles, les services de l’hôtellerie et de restauration, les services financiers, les services de l’administration publique et les produits des autres services. Les produits importables : agriculture vivrière, agriculture destinée à l’industrie ou l’exportation, produit de l’élevage et de la pêche, les produits de la sylviculture, exploitation des forets et service annexe, le produit de la pêche, le produit de l’extraction, le produit de l’industrie agro-alimentaire, le textile, les article d’habillement et de cuir, les produits des autres activités industrielles, les services de l’hôtellerie et de restauration, les services financiers, les services de l’administration publique, les produits des autres services, les produits électriques, gaz et eau et les matériaux de construction. Le secteur public ne produit que des biens non échangeables (éducation, santé). Comme la MCS sera utilisée dans la modélisation pour calibrer un certain nombre de paramètres (parts, paramètre d’échelle, élasticités, propensions, etc.), il est crucial des le départ d’analyser les caractéristiques structurelles de l’économie du Burkina Faso. Ainsi les indicateurs calculés dans le tableau 11 ci-dessous montrent que les secteurs de l’industrie agro-alimentaires, du commerce et le secteur des transports et de la télécommunication sont les plus protégés avec des taux tarifaire respectivement de 116.35%, 116.43% et 111.81%. Ces taux tarifaires supérieur à 100% montrent que ces trois secteurs sont totalement protégés. En plus les secteurs qui sont non protégés et qui reçoivent des subventions sont les secteurs de la fabrication des textiles, habillement et du travail du cuir (taux 47 tarifaire - 20.83%) et le secteur de l’électricité, gaz et eau (taux tarifaire 421.02%). En déhors des secteurs agricoles, extractif, des textiles, habillement et du travail du cuir et du secteur de l’électricité, gaz et eau qui ne connaissent pas de la protection de la part du gouvernement, les autres secteurs connaissent une protection du gouvernement. Ainsi, dans le cadre d’une libéralisation qui se traduit par une élimination des tarifs, il y aura une réallocation des ressources et se traduira par une expansion des secteurs protégés. C’est le secteur des autres activités industrielles et le secteur des activités extractives qui font face à des taux de pénétration des importations les plus élevés respectivement 62.61% et 54.47%. Le très haut taux de pénétration des importations des produits des autres activités industrielles et des activités extractives va certainement exercer une pression importante sur les prix intérieurs suite à une ouverture commerce extérieur et à la baisse consécutive des prix intérieurs des importations. Dans le cas du Burkina Faso, l’impact sur les prix intérieurs sera d’autant plus faible dans les secteurs non protégés par des tarifs ainsi que les secteurs où le niveau de protection est faible et que les taux de pénétration des importations sont faible. Taux de valeur ajoutée Parts de la production Parts de la valeur ajoutée - 0.007 0.01 0.80 1.33 17.79 84.91 12.04 Agriculture d'exportation/industrielles - 8.26 1.83 16.49 9.42 6.05 83.07 4.18 Elevage et chasse - 0.04 0.02 1.84 2.22 11.92 77.68 8.81 Sylviculture, expl. forestiere, services annexe - 1.32 0.15 0.82 0.22 2.89 86.08 1.93 Pêche - 6.67 0.11 5.28 0.20 0.25 52.50 0.27 Activités extractives - 54.47 2.51 20.09 1.24 0.52 65.53 0.45 116.35 6.40 5.57 1.29 2.51 6.30 25.45 14.22 Industries agro-alimentaires 48 Parts des exportations Parts des importations Agriculture vivrière Taux tarifaire Taux de penetration Intensité à l’exploitation Table 13: Analyse de la performance de l'économie du Burkina Faso Fabrication des textiles, habillement et travail du cuir -20.83 8.72 1.39 57.09 45.69 1.46 14.27 5.87 Autres activités industrielles 45.35 62.61 60.94 22.14 24.37 3.96 28.22 8.06 Electricité, gaz et eau -421.02 5.15 0.49 - - 1.77 65.22 1.56 Construction 61.24 116.43 28.89 1.06 17.98 0.36 2.80 16.72 6.03 4.54 11.34 0.69 44.48 71.53 15.04 5.87 9.11 2.64 111.81 35.47 15.33 4.89 3.38 4.39 49.90 5.06 22.58 6.53 30.46 1.25 4.28 0.74 0.93 0.79 0.22 1.1 2.05 14.51 69.38 82.27 1.7 10.13 Education 4.56 - - - - 2.86 82.76 1.98 Activités de santé et action sociale Autres services 1.94 - - - - 1.21 68.91 1.01 26.17 10.77 3.47 2.07 5.50 61.87 5.11 total 100 - 100 Commerce Activités d'hébergement et de restauration Transports et communications Activités financières Activités d'administration publique - 2.96 - 100 100 - 100 Source : calcul des auteurs à partir de la MCS de 2009. L’agriculture vivrière contribue respectivement pour 12.04% et 84.91% de la production totale et de la valeur ajoutée. Le secteur de l’industrie agroalimentaire contribue le plus à la production totale (soit 14.22%) mais ne contribue que 25.45% de la valeur ajoutée. Ce secteur connaitra impact négatif suite une ouverture extérieure des produits étrangers. Le secteur de l’administration publique contribue respectivement pour 10.13% et 82.27% de la production totale et de la valeur ajoutée. Ce secteur constitue le second secteur le plus important en termes de production totale et de valeur ajoutée. Les secteurs qui dépendent le plus de l’extérieur sont, le secteur de fabrication des textiles, de l’habillement et du travail du cuir, le secteur des autres activités industrielles et le secteur extractif avec pour intensité d’exportation respective de 57.09%, 22.14% et 20.09%. Parmi ces secteurs, seul le secteur des autres activités industrielles dépend plus de l’extérieur et sa part dans les importations est de 60.94%. La part du secteur dans les exportations est de 24.37%. Globalement, la part des différents biens produite dans la valeur ajoutée est faible moins de 20%, mais le taux de valeur ajoutée est généralement élevée dans les différentes branches de l’économie du Burkina Faso. La contribution des différents secteurs dans la production totale est faible moins de 20%. Le taux 49 pénétration des importations est plus important pour les secteurs : activité extractive, autres activités industrielles, transport et communication et les activités financières. Ces secteurs à part le secteur extractif qui n’est pas protégé, les autres secteurs connaissent des niveaux de protection élevée, ainsi le haut taux de pénétration des produits importés aura un effet sur les prix intérieurs des biens à la suite d’une politique de libéralisation et à la baisse des prix intérieurs des importations. Les secteurs agricoles sont les secteurs qui dépendent très peu du marché extérieur, taux de pénétration des importations faible, leur part à l’exportation est faible ainsi que leur contribution à la valeur ajoutée ainsi qu’à la production totale. Dans la MCS, nous avons deux facteurs de production qui le travail et le capital. Le facteur travail est subdivisé en trois catégories en fonction du niveau de qualification de la force de travail. Les différentes catégories de travail et le capital sont employés dans les différents secteurs de l’économie du Burkina Faso. Table 14: Contribution à la valeur ajoutée et distribution des facteurs de production 5.74 Elevage et chasse Sylviculture, expl. forestiere, services annexe Pêche Activités extractives Industries agro-alimentaires Fabrication des textiles, 18.75 4.54 Total 9.52 Part du capital dans la valeur ajoutée Agriculture d'exportation/industrielles Part du travail qualifié dans la valeur ajoutée 3.01 Part du travail semi-qualifié dans la valeur ajoutée Part sectorielle du travail qualifié 16.89 Part du travail non qualifié dans la valeur ajoutée Part sectorielle du travail semi-qualifié 27.99 Part sectorielle du capital Part sectorielle du travail non qualifié Distribution des facteurs de Composition de la valeur ajoutée production - 90.54 7.54 1.92 - 100 1.02 - 90.54 7.54 1.92 - 100 11.31 2.74 2.01 0.49 - 90.54 90.54 7.54 7.54 1.92 1.92 - 100 100 0.31 0.65 0.47 0.98 0.28 0.58 - 9.87 1.57 5.82 4.74 2.71 15.07 15.07 12.45 8.58 12.67 12.67 10.47 7.21 - 6.53 1.04 72.26 72.26 59.68 41.11 100 100 100 100 Agriculture vivrière 0.93 50 17.40 43.10 habillement et travail du cuir Autres activités industrielles Electricité, gaz et eau Construction Commerce Activités d'hébergement et de restauration Transports et communications Activités financières Activités d'administration publique Education Activités de santé et action sociale Autres services total 3.14 2.79 0.83 4.74 1.26 8.33 17.47 1.26 2.32 1.27 0.83 0.74 6.31 4.76 45.58 27.18 68.79 58.71 69.30 9.51 5.67 14.56 12.25 14.46 7.99 4.77 12.24 12.15 36,92 62.38 3.41 18.74 4.09 100 100 100 100 100 30.43 6.35 5.34 57,88 100 4.91 10.30 0.67 0.74 0.12 3.51 2.07 10.98 1.92 4.22 1.13 58.63 4.48 35.69 0.09 32.29 0.35 7.44 2.31 6.26 45,81 50.60 51,53 100 100 0.46 0.39 0.70 0.59 0.41 0.35 10.75 3.87 9.32 18.69 1.94 3.90 1.63 3.28 87.11 74.13 100 100 4,26 6,43 3,79 9,14 44.48 9.28 7.80 38.4 100 100 100 100 100 5.51 11.57 9.18 10.3 Source : calcul des auteurs à partir de la MCS de 2009 Dans les différents secteurs économiques, le secteur de l’agriculture vivrière est le bassin d’emploi pour le travail non qualifié, qui emploie 27.99% du travail non qualifié suivit du secteur de l’élevage et chasse (18.75%) et le secteur du commerce (11.57%), tandis que les autres secteurs ensemble emploient 41.69% du travail non qualifié. Pour les travailleurs semi-qualifiés, les secteurs agriculture vivrière, élevage et chasse et le commerce constituent les secteurs qui demandent plus de ce type de travail. Ces secteurs emploient respectivement, 16.89%, 11.31% et 17.47% de la main-d’œuvre semi-qualifiée. Le secteur de l’administration publique emploie 58.63% des travailleurs qualifiés suivit du secteur du commerce qui emploie 10.30%. Il est à noter l’importance du secteur commerce dans l’emploi des différentes catégories de travail et le secteur connait un niveau de protection élevé, tout changement dans la production sectorielle dans cette branche et dans les autres branches aura, un effet très important sur le marché du travail et le taux de salaire. Les secteurs intensifs en capital sont le secteur de l’administration publique, le secteur des transports et communication et le secteur de l’éducation qui utilisent respectivement 32.29%, 10.98% et 10.75% du stock de capital. La composition de la valeur ajoutée montre que, en dehors du secteur de l’administration publique, de l’éduction et de la santé qui sont moins intensif en travail non qualifié, dans les autres secteurs la contribution du travail non qualifié à la composition de la valeur ajoutée est forte. Les différents secteurs sont moins intensifs en travail semi-qualifié. Le secteur de l’administration publique est très intensif en travail qualifié et la contribution du travail qualifié à la composition 51 de la valeur ajoutée est de 45.81%. La contribution du capital à la formation de la valeur ajoutée sectorielle montre que sauf les secteurs, de la construction et de l’hébergement et restauration qui sont très moins intensif en capital, les autres branches sont très intensives en capital. Etant donné ces caractéristiques nous supposons qu’une politique commerciale aura un impact très important sur les secteurs non protégés, qui utiliseront plus de facteurs de production et accroitrait la production de ces secteurs. 4.2. Source de revenu des ménages Dans la MCS nous avons neuf (9) groupes de ménages regroupés en fonction des catégories socio-professionnelle. Les ménages tirent leur revenu de plusieurs sources dont, le travail subdivisé en travail non qualifié, travail semi-qualifié et travail qualifié et des transferts. Le tableau ci-dessous présente les sources de revenu des ménages calculées à partir de la MCS. Les données révèlent qu’en dehors des ménages salariés du public, les autres ménages tirent plus de 50% de leur revenu de la rémunération du facteur travail non qualifié. Les ménages salariés du public tirent l’essentiel de leur revenu de la rémunération du travail qualifié (65.83%). En plus, l’analyse du tableau montre que les ménages agriculteurs industriels, agriculteurs vivrier, éleveurs, les pêcheurs et les inactifs n’obtiennent pas de revenu des transferts des entreprises. De plus, les pêcheurs n’ont pas de revenu provenant des transferts du gouvernement et des transferts du reste du monde. Les transferts du reste du monde constituent un poste de revenu moins important pour les ménages du Burkina Faso, puisque les transferts participent à moins de 5% à la formation du budget des ménages. 52 éleveurs pêcheurs Indépendants et employeurs non agricole Inactifs Travail non qualifié 0.50 55.10 54.63 90.77 Travail semi-qualifié 3.32 16.45 18.98 3.39 Travail qualifié 65.83 22.64 6.24 0.51 Dividende 13.77 4.04 12.84 Transfert du 15.13 0.81 6.25 0.95 gouvernement Transfert du reste du 1.45 0.96 1.06 4.38 monde Total 100 100 100 100 Source : calcul des auteurs à partir de la MCS. Agriculteurs vivriers Agriculteurs industriels Salariés du privé informel Salariés du privé formel Salariés du public Table 15: distribution de la force la force de travail 82.42 3.93 0.65 8.01 97.67 1.46 0.53 0.01 98.01 1.47 0.52 - 68.95 15.35 3.54 8.25 1.58 56.45 9.82 4.19 26.52 4.99 0.33 - 1.33 3.02 100 100 100 100 100 La principale source de revenu des ménages provient de la rémunération de la force de travail suivit des transferts. Selon les données de la MCS, les ménages burkinabè retirent très peu de ressources provenant des transferts extérieurs, mais une politique de libéralisation des échanges pourait avoir un effet important sur les ménages à travers les fonds transférés par les burkinabè de la diaspora (dont ceux vivant en Chine). L’inondation du marché national par les produits manufacturés chinois intensif en main-d’œuvre aura un effet pervers sur le système de production et donc un impact négatif sur le marché du travail à travers l’emploi qui à son tour impactera le bien-être à travers la diminution du revenu du travail. Ainsi une politique de libéralisation commerciale de reponse conduira certainement à un changement dans la rémunération des facteurs de production, celui-ci aura un impact majeur sur le revenu des ménages et sur le bien-être. VII- Scénarios de simulation Les scénarios de simulation de cette étude s’appuient de : 53 - - L’évolution des principales variables de transmission de l’expansion économique et commerciale de la Chine sur l’économie du Burkina Faso ; Des politiques de réponses alternatives de l’Etat afin de répondre aux conséquences de la croissance Chinoise sur les unités de production et sur le bien-être des ménages. Il s’agit de politique de promotion des exportations, des politiques tarifaires (des scenarios sur le relèvement du niveau du TEC et de la fiscalité interne). Les impacts de l’expansion économique et commerciale de la Chine et des politiques de réponses sur l’économie et sur les ménages se font à travers les canaux suivants : les prix internationaux des biens et des facteurs, la demande d’exportation et d’importation et les taxes. VIII- Bibliographie Ajakaiye, O. Mwega, F.M and NZue F.F (2008), Seizing Opportunities and Coping with China-Africa Aid Relations: Insights from AERC Scoping Studies, African Economic Research Consortium (AERC) Policy Issues Paper, No. 1. Araar, Abdelkrim et Jean-Yves Duclos (2012), « User Manual for Stata package DASP: Version 2.2., PEP, World Bank, PNUD, et Université Laval. Balma, L, KABORE M M R, OUATTARA A, S. Kabore Tambi, W. 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Seront membre de ce comité, les chercheurs du projet et les ministères de l’économie et des finances et le ministère du commerce, de l’industrie et de l’artisanat. Il permettra une bonne coordination des actions ainsi qu’un bon suivi des différentes étapes de la recherche par les acteurs politiques et les décideurs politiques. Cette stratégie permettra une meilleure connaissance des résultats et des recommandations de l’étude par les décideurs pour la prise en compte dans les politiques économiques et sociales. Pour l’instant une rencontre de discussion a été réalisée avec les techniciens du ministère du commerce et du ministère de l’économie et des finances. Des correspondances ont été transmises aux ministres de l’économie et des finances, du commerce et de l’agriculture, pour la collaboration dans le cadre de la réalisation du projet. Les bénéficiaires des résultats sont les différents organismes gouvernementaux chargé de formuler et de mettre en œuvre les politiques de développement axées sur la croissance et la réduction de la pauvreté. Il s’agit en particulier de 62 la Direction générale des études et de la planification (DGEP) du Ministère de l’Economie et des Finances, Centre d’Analyse des Politiques Economiques et Sociales (CAPES), l’Institut National de la Statistique et de la Démographie (INSD), l’Office National du Commerce extérieur (ONAC) et des ministères sectoriels et le milieu scientifique. D’autres bénéficiaires des résultats de l’étude sont les organismes internationaux qui appuient le gouvernement dans son effort de formulation et de mise en œuvre des politiques des politiques macroéconomiques et surtout dans le cadre de la SCADD. Les supports de dissémination seront de trois ordres : - - Séminaires : Dans le cadre des semaines du débat économique du Centre d’Etude et Recherche Economique et Social (CEDRES) de l’Université Ouaga II et des séminaires semestriels de présentation des travaux de recherche du Laboratoire d’Analyse Quantitative Appliquée au Développement-Sahel (Université Ouaga II/Burkina Faso). Séminaires et conférences internationaux traitant du sujet ou des thèmes connexes. Les résultats de l’étude seront disséminés dans le cadre d’une conférence nationale où nous inviterons des responsables du ministère de l’Economie et des Finances, du ministère du Commerce de l’industrie et de l’artisanat et ceux de divers organismes nationaux et internationaux. Des résumés d’information et d’orientation politique, adressés aux responsables des structures cités ci-dessus. Un rapport complet de recherche et un document de travail seront rédigés et publié sur le site de PEP et de la DGEP. Un article scientifique sera rédigé et sera soumis dans une revue scientifique internationale. X- Liste des membres de l’équipe Name Age Sex (M,F) SAWADOGO Boureima 28 ans Training and experience - Monsieur 63 Master en Economie Publique et Statistique Appliquée /IREEP/Benin Maîtrise en Macroéconomie et - - - - ZERBO Kassoum, chef d’équipe. 54 ans - Monsieur - - 64 Gestion du développement/Université de Ouagadougou/Burkina Faso Atelier de Formation en modélisation en Equilibre général calculable dynamique avec microsimulation, atelier animé par les experts de PEP. Enseignant vacataire en Economie à l’école supérieur de gestion de Ouahigouya. Chargé de cours de modélisation économique à l’Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest (UCAO) Il possède une grande expérience en la modélisation en EGC. Il a fait usage de la méthode dans la rédaction de son mémoire de master en Economie. Doctorat en Economie rurale/Université d’Abidjan Diplôme des Hautes Etudes en Gestion des Politiques Economiques/CERDI/Université Clermont Ferrand/France Professeur, Enseignant-Chercheur à l’université Ouaga II Membre de l’Equipe modélisation Mimap-Burkina Atelier de Formation en EGC, CREA, Dakar, 2002 Séjour de formation à l’Université Laval, 2003 Atelier de formation en EGC, PARSEP, Cotonou, 2005 Atelier régional d’analyse des NANA Tégawendé Juliette 29 ans - Mademoiselle - NATAMA Hama Maimouna 24 ans - mademoiselle - BAMA Fidèle 37 ans - Monsieur - 65 resultats des MEGC, PARSEP, Ouagadougou, 2007 Atelier de formation en EGC, UEMOA, 2011 Candidate au PhD à l’Université Cheick Anta Diop/Dakar. Chercheur au Centre d’étude et de recherche économique et sociale (CEDRES). DEA option économie de l’environnement, Université Ouaga II. Elle a suivi des cours théorique de modélisation en EGC dans le cadre du programme PhD à l’Université Cheik Anta DIOP /Dakar. La méthodologie de sa thèse est la modélisation en EGC. Diplôme d’Etude Approfondie (DEA) option Economie agricole et des ressources naturelles, Université de Ouagadougou Elle n’a à ce jour aucune expérience en EGC mais affiche un intérêt particulier. Elle a rédigé son mémoire de DEA dans le cadre du projet chaîne des valeurs (coton, sésame, karité) du Centre d’Etude et de Recherche Economique et Sociale (CEDRES) dont elle était chercheur associé. Elle compte s’inscrire en doctorat et le modèle EGC sera son outil d’évaluation. DEA option macroéconomie appliquée, Université de Ouagadougou Directeur de la projection et analyse macroéconomique/ - - TAPSOBA Emma 34 ans - Madame - - XI- Ministère de l’Economie et des Finances Chercheur membre de l’équipe Mimap Burkina Atelier de formation sur les MEGC, Cotonou, 2007 Atelier sur la construction des MCS nationales pour un modèle économique régional, animé par la Banque Mondiale, Ouagadougou, Burkina Faso. Atelier régional d’analyse des resultats des MEGC, PARSEP, Ouagadougou, 2007 Economiste à la direction des études et de la planification du ministère de la santé Titulaire du diplôme de conseiller des affaires économiques à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM) de Ouagadougou Titulaire d’une maîtrise en macroéconomie et gestion du développement de l’Université de Ouagadougou/Burkina Faso Renforcement de capacités En participant au projet PAGE du réseau PEP, les chercheurs et leurs institutions visent le renforcement de leurs compétences en modélisation en EGC avec microsimulation, à l’analyse d’impact des politiques de développement. Ces dernières années ces outils sont les plus utilisés. Le projet offrira aux chercheurs et leurs institutions d’être en contact avec des spécialistes ayant une maîtrise de la modélisation en EGC dynamique avec microsimulation et un jugement pertinent sur les questions de développement. Ce projet offrira au ministère de l’économie et des finances un outil d’évaluation de la SCADD. L’outil que les chercheurs utiliseront (modèle micro-macro dynamique) pourra être réinvesti dans d’autres travaux d’évaluation des politiques sectorielles du gouvernement. 66 Boureima SAWADOGO fait de la modélisation en équilibre général calculable comme outil de travail depuis la rédaction de son mémoire de master en 2010 avec l’aide son directeur de mémoire, cette recherche sera pour lui une occasion d’approfondir ses connaissances. Il s’agira dans cette étude de prouver sa volonté et ses aptitudes pour la recherche et plus précisément l’analyse de l’impact des chocs macroéconomiques et des politiques économiques à l’aide des modèles EGC. L’objectif fixé pour cette étude est de développer une expertise locale en modélisation en équilibre général calculable. Cette recherche sera pour lui une occasion de faire sa promotion et profiter des contacts pour bénéficier d’un appui dans le cadre d’une inscription de doctorat dans une meilleure université. Messieurs ZERBO Kassoum et BAMA Fidèle ont maintes fois utilisé la méthode EGC. Cette étude est pour eux un renforcement de capacités et leur permettra de découvrir les avancées en matière de modélisation en EGC. Ils pourront en faire usage dans le cadre de leur service respectif. Pour TAPSOBA Emma qui n’a aucune connaissance sur les MEGC et qui s’intéresse aux méthodes d’évaluation d’impact, cette étude lui servira de cadre pour découvrir et apprendre la modélisation en équilibre général calculable. Elle pourra s’en servir dans le cadre de son service (la direction des études et de la planification du ministère de la santé). Pour les membres (NANA Tégawendé Juliette et NATAMA Hama Maimouna) qui n’ont eu jusqu’ici aucune connaissance sur les modèles EGC, mais qui s’intéressent à l’analyse du bien-être et de la pauvreté de la volatilité climatique, cette recherche leur servira de cadre d’imprégnation à la modélisation d’équilibre général. Ce qui pourra les aider dans la rédaction de leurs thèses respectives, surtout en ce qui concerne l’analyse d’impacts qu’elles désirent faire en rapport avec la réduction de la pauvreté. Considération sur le genre et la continuité intergénérationnelle Le renforcement des capacités de recherche, d’analyse et de modélisation en équilibre général calculable a pour finalité de réduire l’écart entre les chercheurs de sexe masculin et ceux de sexe féminin surtout dans la modélisation en EGC. Dans le contexte du Burkina Faso, la gente féminine s’intéresse peu à la modélisation en EGC. 67 Les trois jeunes membres de l’équipe sont des étudiants engagés pour des thèses de doctorat. La maîtrise des techniques d’analyse pourrait servir à une meilleure orientation de leurs travaux de thèse. Leur intégration au projet a pour objectif de les initiés et encourager dans la voie de la recherche. C’est une occasion de faire la promotion de jeunes chercheurs et promouvoir la continuité intergénérationnelle des capacités d’analyse. La particularité de la constitution de cette équipe de recherche est d’abord la jeunesse des membres juniors de l’équipe et enfin le dynamisme qu’ils font montre dans la recherche au sein du département d’économie de l’Université Ouaga II. Name Task ZERBO Kassoum Traitement des micros données et construction des indicateurs de performance BAMA Fidèle Elaboration des scénarii de simulations ZERBO Kassoum Supervision des travaux le long du cycle de vie du projet Sawadogo Boureima Recherche documentaire, TAPSOBA Emma NATAMA Hama Maimouna SAWADOGO Boureima XII- Calibrage du modèle, reproduction de la situation de référence, interprétation des résultats et rédaction des rapports Traitement et adaptation de la MCS de base Rédaction du document de travail et présentation des résultats dans les conférences et séminaires. Liste des projets passés et présents Name of funding institution BankNetherlands Title of project Libéralisation commerciale et pauvreté en Afrique : le cas du Burkina Faso 68 Team members involved ZERBO Kassoum BAMA Fidèle Partnership – World Bank Partnership of Economic Policy Dépenses publiques d’éducation et pauvreté au Burkina Faso : une ZERBO Kassoum approche en équilibre général calculable CAPES Politique d’ajustement et développement au Burkina Faso : une analyse de l’impact des PAS à l’aide d’un MEGC ZERBO Kassoum CAPES Marché du travail urbain et pauvreté au Burkina Faso : un essai théorique ZERBO Kassoum PARSEP Reformes économiques, marché du travail urbain et pauvreté au Burkina Faso : une analyse en EGC ZERBO Kassoum Non financé Education et marché du travail au Burkina Faso : une analyse en EGC dynamique SAWADOGO Boureima Non financé Politique éducative, marché du travail et les OMD au Burkina Faso. Une analyse micro-macro Sawadogo Boureima, Guéné Hervé, Zerbo Kassoum et Bama Fidèle Annexe1 : Revue de littérature Durant ces dernières années, il y a eu un nombre important de travaux empiriques sur l’impact de la croissance économique chinoise sur les autres pays en développement (Eichengreen, Rhee, et Tong, 2004 ; IADB, 2004 ; Lall et Albaladejo, 2004 ; Lall et Weiss, 2005 ; Shafaeddin, 2004 ; Yang, 2003 ; Jenkins et Edwards, 2005 ; Kennan et Stevens, 2005 ; Reisen et al, 2005 ; Sanogo, 2008 ; Oyejide et al, 2009 ; Kaplinsky, 2008 ; Kaplinsky et al, 2006). Ces travaux ont été assez agrégés et portaient sur l’impact de la croissance chinoise sur les grandes régions du monde, plus spécifiquement, les études étaient plus concentrées sur les pays voisins de la Chine de l’Est et Asie du Sud Est et dans une moindre mesure sur les pays d’Amérique Latine et sur l’Afrique. Les études de l’impact de 69 la montée de Chine dans l’ordre économique mondiale sur l’Afrique et plus particulièrement sur l’Afrique Subsaharienne restent très peu étudiées. Ainsi, les études de l’impact de la croissance chinoise sur les pays africains étaient le plus souvent axées sur une analyse des flux de l’aide, des investissements directs chinois et la nature des produits importés de la Chine. Les analyses en termes de complémentarité et de concurrence entre la production domestique et les produits importés de la Chine ont été le centre d’intérêt de plusieurs études (Jenkins et Edwards, 2004 et 2005; IDS, 2005; Kaplinsky et al. 2006; Goldstein et al. 2006). Selon, Kaplinsky et al, (2006), le commerce est l’un des canaux clé (en plus de l’aide et de l’investissement direct étranger) par lequel la croissance économique chinoise impact directement les pays en développement. Ainsi une revue de littérature non exhaustive de l’impact de la croissance de la chine sur l’Afrique par le canal du commerce est faite dans Giovannetti et Sanfilipo (2009). En plus, une série d’études de cas ont portée sur les pays d’Afrique Subsaharienne (Angola, Cameroun, Congo, Madagascar, Mali et Ile Maurice). La série d’étude a consistée à une analyse des déterminants des relations commerciales entre la chine et ces pays de l’Afrique Subsaharienne. Ces études sont des analyses descriptives de la rélation commerciale entre la Chine et ces pays d’Afrique Subsaharienne (voir Sanogo, 2008 ; Tsikata et al, 2008 ; Oyelide et al, 2009 ; Onjala, 2008 ; Ongunkola et al, 2008 ; Ajakaiye et al, 2008). La littérature disponible sur la méthodologie d’évaluation de l’impact de la montée des géants asiatiques dans l’économie mondiale peut être classée en deux groupes. La première approche utilisée relève de la famille des modèles gravitationnels. Le modèle de gravité a été utilisé par les auteurs, Eichengreen et al, (2004), Eichengreen et Tong (2006), et Geda et Meskel (2007) pour analyser l’impact de la croissance économique chinoise sur les exportations de ses voisins et des pays d’Afrique Subsaharienne. Le modèle ne permet d’avoir que les déterminants des relations commerciales entre un pays et ses partenaires commerciaux. Les modèles de gravité sont des modèles économétriques, qui sont des modèles d’équilibre partiel et ne permettent pas de prendre en compte les effets directs et les effets indirects de rétroaction du partenariat commercial entre la Chine et les autres pays. Les modèles économétriques, les modèles de vol d’oies et les modèles de gravité sont destiné à faire des analyses plus agrégées et ne conviennent pas pour les analyses de rétroaction. Ces modèles n’ont aucune considération pour les coûts d’ajustement et les effets dynamiques. Ils sont également source de 70 multiples problèmes techniques, selon la nature des données utilisées. La prise en compte des effets de rétroaction induits des autres secteurs de l’impact de la croissance chinoise est nécessaire dans la mesure où la montée de la part de la Chine dans le commerce international a des effets d’équilibre général importants c’est-à-dire, des effets directs et indirects sur l’ensemble de l’économie. Les modèles d’équilibre général calculable (MEGC) sont les outils les plus complets pour étudier les impacts des chocs macroéconomiques sur les différents agents de l’économie. Les modèles EGC ont été utilisé pour étudier l’impact de la croissance de la Chine sur les pays en développement. Annexe 2 : modélisation du marché du travail L’approche de la wage curve de David Blanchflower and Andrew Oswald (1994) est utilisée pour modéliser le marché du travail. La wage curve est une fonction d’un paramètre d’échelle (Awc) de l’indice des prix à la consommation (PINDEXC) du taux de chômage(un). 𝑤𝑢𝑡 𝑡 −0.09 = 𝐴𝑊𝐶𝑙ℎ ∗ 𝑢𝑛𝑙ℎ 𝑃𝐼𝑁𝐷𝐸𝑋𝑡 𝑃𝐼𝑁𝐷𝐸𝑋𝑡 = 𝑡 𝑡 ∑𝑒𝑥,𝐼𝑁𝑆𝐿𝐻 𝐶𝑒𝑥,𝐼𝑁𝑆𝐿𝐻 ∗ 𝑃𝑐𝑒𝑥 𝑡 ∑𝑒𝑥,𝐼𝑁𝑆𝐿𝐻 𝐶𝑒𝑥,𝐼𝑁𝑆𝐿𝐻 Sur ce segment du marché, la somme de l’offre de travail qualifié par les ménages (𝐿𝑄ℎ,𝑡 ) est égale à la somme de demande de travail qualifié par les secteurs (𝐿𝐷𝑄ℎ,𝑡 ), à laquelle s’ajoute le volume du chômage : ∑ 𝐿𝑄ℎ,𝑡 = ∑ 𝐿𝐷𝑄ℎ,𝑡 + 𝑢𝑛𝑡𝑙𝑞 ∑ 𝐿𝑄ℎ,𝑡 ℎ 𝑗 ℎ Dans l’autre segment du marché du travail (les non-qualifiés et semi-qualifié), l’équilibre est donné par l’égalité entre la somme de l’offre de travail nonqualifié (𝐿𝑁𝑄ℎ,𝑡 ) ou semi-qualifié par les ménages (𝐿𝑀𝑄ℎ,𝑡 ) et la somme de demande de travail non-qualifié (𝐿𝐷𝑀𝑄𝑗,𝑡 ) ou semi-qualifié par les secteurs (𝐿𝐷𝑁𝑄𝑗,𝑡 ) : ∑ 𝐿𝑁𝑄ℎ,𝑡 = ∑ 𝐿𝐷𝑁𝑄𝑗,𝑡 ℎ 𝑗 ∑ 𝐿𝑀𝑄ℎ,𝑡 = ∑ 𝐿𝐷𝑀𝑄𝑗,𝑡 ℎ 𝑗 71 ANNEXE : le modèle EGC dynamique standard de la MCS. A. Equations du modèle A.1. Production 1. 𝑉𝐴𝑗,𝑡 = 𝑣𝑗 𝑋𝑆𝑇𝑗,𝑡 2. 𝐶𝐼𝑗,𝑡 = 𝑖𝑂𝑗 𝑋𝑆𝑇𝑗,𝑡 1 3. 𝑉𝐴𝑗,𝑡 = −𝜌𝑉𝐴 𝐵𝑗𝑉𝐴 [𝛽𝑗𝑉𝐴 𝐿𝐷𝐶𝑗,𝑡 𝑗 𝛽𝑗𝑉𝐴 𝑅𝐶𝑗,𝑡 𝑗 𝑗,𝑡 + (1 − −𝜌𝑉𝐴 𝜌𝑉𝐴 − 𝛽𝑗𝑉𝐴 )𝐾𝐷𝐶𝑗,𝑡 𝑗 ] 𝑗 𝜌𝑗𝑉𝐴 4. 𝐿𝐷𝐶𝑗,𝑡 = [1−𝛽𝑉𝐴 𝑊𝐶 ] 𝐾𝐷𝐶𝑗,𝑡 1 5. 𝐿𝐷𝐶𝑗,𝑡 = − −𝜌𝐿𝐷 𝜌𝐿𝐷 𝐿𝐷 𝐵𝑗𝐿𝐷 [∑𝑙 𝛽𝑙,𝑗,𝑡 𝐿𝐷𝑙,𝑗,𝑡𝑗 ] 𝑗 6. 𝐿𝐷𝑙,𝑗,𝑡 = [ 𝐿𝐷 𝛽𝑙,𝑗 𝑊𝐶𝑗,𝑡 𝑊𝑇𝐼𝑙,𝑗,𝑡 𝜎𝑗𝐿𝐷 ] (𝐵𝑗𝐿𝐷 ) 𝜎𝑗𝐿𝐷 −1 𝐿𝐷𝐶𝑗,𝑡 1 7. 𝐾𝐷𝐶𝑗,𝑡 = − −𝜌𝐾𝐷 𝜌𝐾𝐷 𝐾𝐷 𝐵𝑗𝐾𝐷 [∑𝑙 𝛽𝑘,𝑗,𝑡 𝐾𝐷𝑘,𝑗,𝑡𝑗 ] 𝑗 8. 𝐾𝐷𝑘,𝑗,𝑡 = [ 𝐾𝐷 𝛽𝑘,𝑗 𝑅𝐶𝑗,𝑡 𝑅𝑇𝐼𝑘,𝑗,𝑡 𝜎𝑗𝐿𝐷 ] (𝐵𝑗𝐾𝐷 ) 𝜎𝑗𝐾𝐷 −1 𝐾𝐷𝐶𝑗,𝑡 9. 𝐷𝐼𝑖,𝑗,𝑡 = 𝑎𝑖𝑗𝑖,𝑗 𝐶𝐼𝑗,𝑡 A.2. Revenu et Epargne A.2.1. Ménages 10. 𝑌𝐻ℎ,𝑡 = 𝑌𝐻𝐿ℎ,𝑡 + 𝑌𝐻𝐾ℎ,𝑡 + 𝑌𝐻𝑇𝑅ℎ,𝑡 11. 𝑌𝐻𝐿ℎ,𝑡 = ∑𝑙 𝜆𝑊𝐿 ℎ,𝑙 (𝑊𝑙,𝑡 ∑𝑗 𝐿𝐷𝑙,𝑗,𝑡 ) 12. 𝑌𝐻𝐾ℎ,𝑡 = ∑𝑘 𝜆𝑅𝐾 ℎ,𝑘 (∑𝑗 𝑅𝑘,𝑗,𝑡 𝐾𝐷𝑘,𝑗,𝑡 ) 13. 𝑌𝐻𝑇𝑅ℎ,𝑡 = ∑𝑎𝑔 𝑇𝑅ℎ,𝑎𝑔,𝑡 14. 𝑌𝐷𝐻ℎ,𝑡 = 𝑌𝐻ℎ,𝑡 − 𝑇𝐷𝐻ℎ,𝑡 − 𝑇𝑅𝑔𝑣𝑡,ℎ,𝑡 15. 𝐶𝑇𝐻ℎ,𝑡 = 𝑌𝐷𝐻ℎ,𝑡 − 𝑆𝐻ℎ,𝑡 − ∑𝑎𝑔𝑛𝑔 𝑇𝑅ℎ,𝑎𝑔𝑛𝑔,𝑡 𝜂 16. 𝑆𝐻ℎ,𝑡 = 𝑃𝐼𝑋𝐶𝑂𝑁𝑡 𝑠ℎ𝑂ℎ,𝑡 − 𝑠ℎ1ℎ 𝑌𝐷𝐻ℎ,𝑡 72 A.2.2. Entreprises 17. 𝑌𝐹𝑓,𝑡 = 𝑌𝐹𝐾𝑓,𝑡 + 𝑌𝐹𝑇𝑅𝑓,𝑡 𝑅𝐾 18. 𝑌𝐹𝐾𝑓,𝑡 = ∑𝑘 𝜆𝑓,𝑘 (∑𝑗 𝑅𝑘,𝑗,𝑡 𝐾𝐷𝑘,𝑗,𝑡 ) 19. 𝑌𝐹𝑇𝑅𝑓,𝑡 = ∑𝑎𝑔 𝑇𝑅𝑓,𝑎𝑔,𝑡 20. 𝑌𝐷𝐻ℎ,𝑡 = 𝑌𝐹𝑓,𝑡 − 𝑇𝐷𝐹𝑓,𝑡 21. 𝑆𝐹𝑓,𝑡 = 𝑌𝐷𝐹𝑓,𝑡 − ∑𝑎𝑔 𝑇𝑅𝑓,𝑎𝑔,𝑡 A.2.3. Gouvernement 22. 𝑌𝐺𝑡 = 𝑌𝐺𝐾𝑡 + 𝑇𝐷𝐻𝑇𝑡 + 𝑇𝐷𝐹𝑇𝑡 + 𝑇𝑃𝑅𝑂𝐷𝑁𝑡 + 𝑇𝑃𝑅𝐶𝑇𝑆𝑡 + 𝑌𝐺𝑇𝑅𝑡 𝑅𝐾 23. 𝑌𝐺𝐾𝑡 = ∑𝑘 𝜆𝑔𝑣𝑡,𝑘 (∑𝑗 𝑅𝑘,𝑗,𝑡 𝐾𝐷𝑘,𝑗,𝑡 ) 24. 𝑌𝐷𝐻𝑇𝑡 = ∑ℎ 𝑇𝐷𝐻ℎ,𝑡 25. 𝑌𝐷𝐹𝑇𝑡 = ∑𝑓 𝑇𝐷𝐹𝑓,𝑡 26. 𝑇𝑃𝑅𝑂𝐷𝑁𝑡 = 𝑇𝐼𝑊𝑇𝑡 + 𝑇𝐼𝐾𝑇𝑡 + 𝑇𝐼𝑃𝑇𝑡 27. 𝑇𝐼𝑊𝑇𝑡 = ∑𝑙,𝑗 𝑇𝐼𝑊𝑙,𝑗,𝑡 28. 𝑇𝐼𝐾𝑇𝑡 = ∑𝑘,𝑗 𝑇𝐼𝐾𝑘,𝑗,𝑡 29. 𝑇𝐼𝑃𝑇𝑡 = ∑𝑗 𝑇𝐼𝑃𝑙,𝑗,𝑡 30. 𝑇𝑃𝑅𝐶𝑇𝑆𝑡 = 𝑇𝐼𝐶𝑇𝑡 + 𝑇𝐼𝑀𝑇𝑡 + 𝑇𝐼𝑋𝑇𝑡 31. 𝑇𝐼𝐶𝑇𝑡 = ∑𝑖 𝑇𝐼𝐶𝑖,𝑡 32. 𝑇𝐼𝑀𝑇𝑡 = ∑𝑚 𝑇𝐼𝑀𝑚,𝑡 33. 𝑇𝐼𝑋𝑇𝑡 = ∑𝑥 𝑇𝐼𝐶𝑥,𝑡 34. 𝑌𝐺𝑇𝑅𝑡 = ∑𝑎𝑔𝑛𝑔 𝑇𝑅𝑔𝑣𝑡,𝑎𝑔𝑛𝑔,𝑡 𝜂 35. 𝑇𝐷𝐻ℎ,𝑡 = 𝑃𝐼𝑋𝐶𝑂𝑁𝑡 𝑡𝑡𝑑ℎ𝑂ℎ,𝑡 − 𝑡𝑡𝑑ℎ1ℎ,𝑡 𝑌𝐷𝐻ℎ,𝑡 𝜂 36. 𝑇𝐷𝐹𝑓,𝑡 = 𝑃𝐼𝑋𝐶𝑂𝑁𝑡 𝑡𝑡𝑑𝑓𝑂𝑓,𝑡 − 𝑡𝑡𝑑𝑓1ℎ,𝑡 𝑌𝐷𝐹ℎ,𝑡 37. 𝑇𝐼𝑊𝑙,𝑗,𝑡 = 𝑡𝑡𝑖𝑤𝑙,𝑗,𝑡 𝑊𝑙,𝑡 𝐿𝐷𝑙,𝑗,𝑡 38. 𝑇𝐼𝐾𝑘,𝑗,𝑡 = 𝑡𝑡𝑖𝑘𝑘,𝑗,𝑡 𝑅𝑘,𝑗,𝑡 𝐾𝐷𝑘,𝑗,𝑡 39. 𝑇𝐼𝑃𝑗,𝑡 = 𝑡𝑡𝑖𝑝𝑗,𝑡 𝑃𝑃𝑙,𝑡 𝑋𝑆𝑗,𝑡 73 40. 𝑇𝐼𝐶𝑛𝑚,𝑡 = 𝑡𝑡𝑖𝑐𝑛𝑚,𝑡 (𝑃𝐿𝑛𝑚,𝑡 + ∑𝑖 𝑃𝐶𝑖,𝑡 𝑡𝑚𝑟𝑔𝑖,𝑛𝑚 )𝐷𝐷𝑛𝑚,𝑡 41. 𝑇𝐼𝐶𝑚,𝑡 = 𝑡𝑡𝑖𝑐𝑚,𝑡 [(𝑃𝐿𝑚,𝑡 + ∑𝑖 𝑃𝐶𝑖,𝑡 𝑡𝑚𝑟𝑔𝑖,𝑚 )𝐷𝐷𝑚,𝑡 + ((1 + 𝑡𝑡𝑖𝑚𝑚,𝑡 )𝑃𝑊𝑀𝑚,𝑡 𝑒𝑡 + ∑𝑖 𝑃𝐶𝑖,𝑡 𝑡𝑚𝑟𝑔𝑖,𝑚 ) 𝐼𝑀𝑚,𝑡 ] 42. 𝑇𝑉𝐴𝑛,𝑚 = 𝑡𝑣𝑎𝑛,𝑚𝑡((𝑃𝐿 43. 𝑚,𝑛 +∑𝑖 𝑃𝐶𝑖,𝑡 𝑡𝑚𝑟𝑔𝑖,𝑚 )𝐷𝐷𝑚𝑛,𝑡 ) 𝑇𝐼𝐶𝑚,𝑡 = 𝑡𝑡𝑣𝑎𝑚,𝑡 [(𝑃𝐿𝑚,𝑡 + ∑𝑖 𝑃𝐶𝑖,𝑡 𝑡𝑚𝑟𝑔𝑖,𝑚 )𝐷𝐷𝑚,𝑡 + ((1 + 𝑡𝑡𝑖𝑚𝑚,𝑡 )𝑃𝑊𝑀𝑚,𝑡 𝑒𝑡 + ∑𝑖 𝑃𝐶𝑖,𝑡 𝑡𝑚𝑟𝑔𝑖,𝑚 ) 𝐼𝑀𝑚,𝑡 ] 42. 𝑇𝐼𝑀𝑗,𝑡 = 𝑡𝑡𝑖𝑚𝑗,𝑡 𝑃𝑊𝑀𝑚,𝑡 𝑒𝑡 𝐼𝑀𝑚,𝑡 𝑋 43. 𝑇𝐼𝑋𝑥,𝑡 = 𝑡𝑡𝑖𝑥𝑥,𝑡 (𝑃𝐸𝑥,𝑡 + ∑𝑖 𝑃𝐶𝑖,𝑡 𝑡𝑚𝑟𝑔𝑖,𝑥 )𝐸𝑋𝐷𝑥,𝑡 44. 𝑆𝐺𝑡 = 𝑌𝐺𝑡 − ∑𝑎𝑔𝑛𝑔 𝑇𝑅𝑎𝑔𝑛𝑔,𝑔𝑣𝑡,𝑡 − 𝐺𝑡 A.2.4. Reste du monde 45. 𝑌𝑅𝑂𝑊𝑡 = 𝑒𝑡 ∑𝑚 𝑃𝑊𝑀𝑚,𝑡 𝐼𝑀𝑚,𝑡 + ∑𝑘 𝜆𝑅𝐾 𝑟𝑜𝑤,𝑘 (∑𝑗 𝑅𝑘,𝑗,𝑡 𝐾𝐷𝑘,𝑗,𝑡 ) + ∑𝑎𝑔𝑑 𝑇𝑅𝑟𝑜𝑤,𝑎𝑔𝑑,𝑡 𝐹𝑂𝐵 46. 𝑆𝑅𝑂𝑊𝑡 = 𝑌𝑅𝑂𝑊𝑡 − ∑𝑥 𝑃𝐸𝑥,𝑡 𝐸𝑋𝐷𝑥,𝑡 − ∑𝑎𝑔𝑑 𝑇𝑅𝑟𝑜𝑤,𝑎𝑔𝑑,𝑡 47. 𝑆𝑅𝑂𝑊𝑡 = −𝐶𝐴𝐵𝑡 A.2.5. Transferts 48. 𝑇𝑅𝑎𝑔𝑛𝑔,ℎ,𝑡 = 𝜆𝑇𝑅 𝑎𝑔𝑛𝑔,ℎ 𝑌𝐷𝐻ℎ,𝑡 𝜂 49. 𝑇𝑅𝑔𝑣𝑡,ℎ,𝑡 = 𝑃𝐼𝑋𝐶𝑂𝑁𝑡 𝑡𝑟𝑂ℎ,𝑡 − 𝑡𝑟1ℎ,𝑡 𝑌𝐻ℎ,𝑡 50. 𝑇𝑅𝑎𝑔,𝑓,𝑡 = 𝜆𝑇𝑅 𝑎𝑔,𝑓,ℎ 𝑌𝐷𝐹𝑓,𝑡 𝜂 𝑂 51. 𝑇𝑅𝑎𝑔𝑛𝑔,𝑔𝑣𝑡,𝑡 = 𝑃𝐼𝑋𝐶𝑂𝑁𝑡 𝑇𝑅𝑎𝑔𝑛𝑔,𝑔𝑣𝑡 𝑝𝑜𝑝𝑡 𝜂 𝑂 52. 𝑇𝑅𝑎𝑔𝑑,𝑟𝑜𝑤,𝑡 = 𝑃𝐼𝑋𝐶𝑂𝑁𝑡 𝑇𝑅𝑎𝑔𝑑,𝑟𝑜𝑤 𝑝𝑜𝑝𝑡 A.3. Demande 𝐿𝐸𝑆 𝑀𝐼𝑁 𝑀𝐼𝑁 53. 𝐶𝑖,ℎ,𝑡 𝑃𝐶𝑖,𝑡 = 𝐶𝑖,ℎ,𝑡 𝑃𝐶𝑖,𝑡 + 𝛾𝑖,ℎ (𝐶𝑇𝐻ℎ,𝑡 − ∑𝑖𝑗 𝐶𝑖𝑗,ℎ,𝑡 𝑃𝐶𝑖𝑗,𝑡 ) 54. 𝐺𝐹𝐶𝐹𝑡 = 𝐼𝑇𝑡 − ∑𝑖 𝑃𝐶𝑖 𝑉𝑆𝑇𝐾𝑖,𝑡 𝑃𝑅𝐼 55. 𝑃𝐶𝑖,𝑡 𝐼𝑁𝑉𝑖,𝑡 = 𝛾𝑖𝐼𝑁𝑉𝑃𝑅𝐼 𝐼𝑇𝑡𝑃𝑅𝐼 𝑃𝑈𝐵 56. 𝑃𝐶𝑖,𝑡 𝐼𝑁𝑉𝑖,𝑡 = 𝛾𝑖𝐼𝑁𝑉𝑃𝑈𝐵 𝐼𝑇𝑡𝑃𝑈𝐵 74 57. 𝐼𝑁𝑉𝑖,𝑡 = 𝐼𝑇𝑡𝑃𝑅𝐼 + 𝐼𝑇𝑡𝑃𝑈𝐵 58. 𝑃𝐶𝑖,𝑡 𝐶𝐺𝑖,𝑡 = 𝛾𝑖𝐺𝑉𝑇 𝐺𝑡 59.𝐷𝑇𝑖,𝑡 = ∑𝑗 𝐷𝐼𝑖,𝑗,𝑡 𝑋 60. 𝑀𝑅𝐺𝑁𝑖,𝑡 = ∑𝑖𝑗 𝑡𝑚𝑟𝑔𝑖,𝑖𝑗 𝐷𝐷𝑖𝑗,𝑡 + ∑𝑚 𝑡𝑚𝑟𝑔𝑖,𝑚 𝐼𝑀𝑚,𝑡 + ∑𝑥 𝑡𝑚𝑟𝑔𝑖,𝑥 𝐸𝑋𝐷𝑥,𝑡 A.4. Commerce international 1 61. 𝑋𝑆𝑇𝑖,𝑗 = 62. 𝑋𝑆𝑖,𝑗,𝑡 = 𝐵𝑗𝑋𝑇 𝜌𝑗𝑋𝑇 𝜌𝑋𝑇 𝑋𝑇 [∑𝑖 𝛽𝑗,𝑖 𝑋𝑆𝑗,𝑖,𝑡 ] 𝑗 𝑋𝑆𝑇𝑗,𝑡 (𝐵𝑗𝑋𝑇 ) 1+𝜎𝑋𝑇 𝑗 𝑃𝑗,𝑖,𝑡 [𝛽𝑋𝑇 𝑃𝑇 ] 𝜎𝑗𝑋𝑇 𝑗,𝑡 𝑗 1 63. 𝑋𝑆𝑗,𝑥,𝑡 = 𝑋 𝜌𝑗,𝑥 𝑋 𝐵𝑗𝑋 [𝛽𝑗,𝑥 𝐸𝑋𝑗,𝑥,𝑡 𝑋 − 𝑋 −𝜌𝑗,𝑥 𝜌 𝑋 𝛽𝑗,𝑥 )𝐷𝑆𝑗,𝑥,𝑡 ] 𝑗,𝑥 + (1 − 64. 𝑋𝑆𝑗,𝑛𝑥,𝑡 = 𝐷𝑆𝑗,𝑛𝑥,𝑡 65. 𝐸𝑋𝑗,𝑥,𝑡 = [ 𝑋 1−𝛽𝑗,𝑥 𝑃𝐸𝑥,𝑡 𝑋 𝛽𝑗,𝑥 𝑃𝐿𝑥,𝑡 𝑋 𝜎𝑗,𝑥 ] 𝐷𝑆𝑗,𝑥,𝑡 𝑒𝑡 𝑃𝑊𝑋𝑥,𝑡 66. 𝐸𝑋𝐷𝑥,𝑡 = 𝐸𝑋𝐷𝑥𝑂 𝑝𝑜𝑝𝑡 ( 𝐹𝑂𝐵 𝑃𝐸𝑥,𝑡 𝜎𝑥𝑋𝐷 ) 1 67. 𝑄𝑚,𝑡 = 𝑀 𝐵𝑚 −𝜌𝑀 𝑀 [𝛽𝑚 𝐼𝑀𝑚,𝑡𝑚 + (1 − 𝑀 − 𝑀 )𝐷𝐷 −𝜌𝑚 𝜌𝑀 𝑚 𝛽𝑚 𝑚,𝑡 ] 68. 𝑄𝑛𝑚,𝑡 = 𝐷𝐷𝑛𝑚,𝑡 69. 𝐼𝑀𝑚,𝑡 = [ 𝑀 𝛽𝑚 𝑃𝐷𝑚,𝑡 𝑀 𝑃𝑀 1−𝛽𝑚 𝑚,𝑡 𝑀 𝜎𝑚 ] 𝐷𝐷𝑚,𝑡 A.5. Prix A.5.1. Production 70. 𝑃𝑃𝑗,𝑡 = 𝑃𝑉𝐴𝑗,𝑡 𝑉𝐴𝑗,𝑡 +𝑃𝐶𝐼𝑗,𝑡 𝐶𝐼𝑗,𝑡 𝑋𝑆𝑇𝑗,𝑡 71. 𝑃𝑇𝑗,𝑡 = (1 + 𝑡𝑡𝑖𝑝𝑗,𝑡 )𝑃𝑃𝑗,𝑡 72. 𝑃𝐶𝐼𝑗,𝑡 = ∑𝑖 𝑃𝐶𝑖,𝑡 𝐷𝐼𝑗,𝑖,𝑡 𝐶𝐼𝑗,𝑡 75 73. 𝑃𝑉𝐴𝑗,𝑡 = 74. 𝑊𝐶𝑗,𝑡 = 𝑊𝐶𝑗,𝑡 𝐿𝐷𝐶𝑗,𝑡 + 𝑅𝐶𝑗,𝑡 𝐾𝐷𝐶𝑗,𝑡 𝑉𝐴𝑗,𝑡 ∑𝑖 𝑊𝑇𝐼𝑙,𝑗,𝑡 .𝐿𝐷𝑙,𝑗,𝑡 𝐿𝐷𝐶𝑗,𝑡 75. 𝑊𝑇𝐼𝑙,𝑗,𝑡 = 𝑊𝑙,𝑡 (1 + 𝑡𝑡𝑖𝑤𝑙,𝑗,𝑡 ) 76. 𝑅𝐶𝑗,𝑡 = ∑𝑘 𝑅𝑇𝐼𝑘,𝑗,𝑡 .𝐾𝐷𝑘,𝑗,𝑡 𝐾𝐷𝐶𝑗,𝑡 77. 𝑅𝑇𝐼𝑘,𝑗,𝑡 = 𝑅𝑘,𝑡 (1 + 𝑡𝑡𝑖𝑘𝑘,𝑗,𝑡 ) A.5.2. Commerce international 78. 𝑃𝑇𝑗,𝑡 = 79. 𝑃𝑥,𝑡 = ∑𝑖 𝑃𝑗,𝑖,𝑡 𝑋𝑆𝑗,𝑖,𝑡 𝑋𝑆𝑇𝑗,𝑡 𝑃𝐸𝑥,𝑡 𝐸𝑋𝑥,𝑡 + 𝑃𝐿𝑥,𝑡 𝐷𝑥,𝑡 𝑋𝑆𝑥,𝑡 80. 𝑃𝑛𝑥,𝑡 = 𝑃𝐿𝑛𝑥,𝑡 𝐹𝑂𝐵 81. 𝑃𝐸𝑥,𝑡 = (𝑃𝐸𝑥,𝑡 + ∑𝑖 𝑃𝐶𝑖,𝑡 𝑡𝑚𝑟𝑔𝑥𝑋 )(1 + 𝑡𝑡𝑖𝑥𝑥,𝑡 ) 82. 𝑃𝐷𝑖,𝑡 = (𝑃𝐿𝑖,𝑡 + ∑𝑖𝑗 𝑃𝐶𝑖𝑗,𝑡 𝑡𝑡𝑚𝑟𝑔𝑖𝑗,𝑖 )(1 + 𝑡𝑡𝑖𝑐𝑖,𝑡 ) 83. 𝑃𝑀𝑚,𝑡 = (1 + 𝑡𝑡𝑖𝑐𝑚,𝑡 )(1 + 𝑡𝑡𝑖𝑚𝑚,𝑡 )𝑒𝑡 𝑃𝑊𝑀𝑚,𝑡 + ∑𝑖 𝑃𝐶𝑖,𝑡 𝑡𝑡𝑚𝑟𝑔𝑖,𝑚 84. 𝑃𝐶𝑚,𝑡 = 𝑃𝑀𝑚,𝑡 𝐼𝑀𝑚,𝑡 + 𝑃𝐷𝑚,𝑡 𝐷𝑚,𝑡 𝑄𝑚,𝑡 85. 𝑃𝐶𝑛𝑚,𝑡 = 𝑃𝐷𝑛𝑚,𝑡 A.5.3. Indice de prix ∑𝑗 𝑃𝑉𝐴𝑗,𝑡 𝑉𝐴𝑂 𝑗 ∑𝑗 𝑃𝑉𝐴𝑗,𝑡 𝑉𝐴𝑗,𝑡 86. 𝑃𝐼𝑋𝐺𝐷𝑃𝑡 = √ ∑ 𝑂 𝑗 𝑃𝑉𝐴𝑗 𝑂 𝑉𝐴𝑂 𝑗 ∑𝑗 𝑃𝑉𝐴𝑗 𝑉𝐴𝑗,𝑡 𝑂 ∑𝑖 𝑃𝐶𝑖,𝑡 ∑ℎ 𝐶𝑖,ℎ 87. 𝑃𝐼𝑋𝐶𝑂𝑁𝑡 = ∑ 𝑂 𝑂 𝑖𝑗 𝑃𝐶𝑖𝑗 ∑ℎ 𝐶𝑖𝑗,ℎ 88. 89. 𝑃𝐼𝑋𝐼𝑁𝑉𝑡𝑃𝑅𝐼 𝑃𝐼𝑋𝐼𝑁𝑉𝑡𝑃𝑈𝐵 𝑃𝐶𝑖,𝑡 𝛾𝑖𝐼𝑁𝑉𝑃𝑅𝐼 = ∏𝑖 ( 𝑃𝐶 𝑂 ) 𝑖 𝑃𝐶𝑖,𝑡 = ∏𝑖 ( 𝑃𝐶𝑖𝑂 𝑃𝐶𝑖,𝑡 ) 𝛾𝑖𝐼𝑁𝑉𝑃𝑈𝐵 𝛾𝑖𝐺𝑉𝑇 90. 𝑃𝐼𝑋𝐺𝑉𝑇𝑡 = ∏𝑖 ( 𝑃𝐶 𝑂 ) 𝑖 76 A.5.3. Equilibre 91. 𝑄𝑖,𝑡 = ∑ℎ 𝐶𝑖,ℎ,𝑡 + 𝐶𝐺𝑖,𝑡 + 𝐼𝑁𝑉𝑖,𝑡 + 𝑉𝑆𝑇𝐾𝑖,𝑡 + 𝐷𝐼𝑇𝑖,𝑡 + 𝑀𝑅𝐺𝑁𝑖,𝑡 92. ∑𝑗 𝐿𝐷𝑙,𝑗,𝑡 = 𝐿𝑆𝑙,𝑡 93. ∑𝑗 𝐾𝐷𝑘,𝑗,𝑡 = 𝐾𝑆𝑘,𝑡 94. 𝐼𝑇𝑡 = ∑ℎ 𝑆𝐻ℎ,𝑡 + ∑𝑓 𝑆𝐹𝑓,𝑡 + 𝑆𝐺𝑡 + 𝑆𝑅𝑂𝑊𝑡 95. 𝐼𝑇𝑡𝑃𝑅𝐼 = 𝐼𝑇𝑡 − 𝐼𝑇𝑡𝑃𝑈𝐵 − ∑𝑖 𝑃𝐶𝑖,𝑡 𝑉𝑆𝑇𝐾𝑖,𝑡 96. ∑𝑗 𝐷𝑆𝑖,𝑗,𝑡 = 𝐷𝐷𝑖,𝑡 97. ∑𝑗 𝐸𝑋𝑗,𝑥,𝑡 = 𝐸𝑋𝐷𝑥,𝑡 A.6. Produit intérieur brut 98.𝐺𝐷𝑃𝑡𝐵𝑃 = ∑𝑗 𝑃𝑉𝐴𝑗,𝑡 𝑉𝐴𝑗,𝑡 + 𝑇𝐼𝑃𝑇𝑡 99. 𝐺𝐷𝑃𝑡𝑀𝑃 = 𝐺𝐷𝑃𝑡𝐵𝑃 + 𝑇𝑅𝐶𝑇𝑆𝑡 100. 𝐺𝐷𝑃𝑡𝐼𝐵 = ∑𝑙,𝑗 𝑊𝑙,𝑗,𝑡 . 𝐿𝐷𝑙,𝑗,𝑡 + ∑𝑘,𝑗 𝑅𝑘,𝑗,𝑡 . 𝐾𝐷𝑘,𝑗,𝑡 + 𝑇𝑃𝑅𝑂𝐷𝑁𝑡 + 𝑇𝑃𝑅𝐶𝑇𝑆𝑡 𝐹𝑂𝐵 101. 𝐺𝐷𝑃𝑡𝐹𝐷 = ∑𝑖 𝑃𝐶𝑖,𝑡 [∑ℎ 𝐶𝑖,ℎ,𝑡 + 𝐶𝐺𝑖,𝑡 + 𝐼𝑁𝑉𝑖,𝑡 + 𝑉𝑆𝑇𝐾𝑖,𝑡 ] + ∑𝑥 𝑃𝐸𝑥,𝑡 𝐸𝑋𝐷𝑥,𝑡 − ∑𝑚 𝑒𝑡 ∗ 𝑃𝑊𝑀𝑚,𝑡 𝐼𝑀𝑚,𝑡 A. 7. Equations dynamiques 102. 𝐾𝐷𝑘,𝑗,𝑡+1 = 𝐾𝐷𝑘,𝑗,𝑡 (1 − 𝛿𝑘,𝑗 ) + 𝐼𝑁𝐷𝑘,𝑗,𝑡 103. 𝐼𝑇𝑡𝑃𝑈𝐵 = 𝑃𝐾𝑡𝑃𝑈𝐵 ∑𝑘,𝑝𝑢𝑏 𝐼𝑁𝐷𝑘,𝑝𝑢𝑏,𝑡 104. 𝐼𝑇𝑡𝑃𝑅𝐼 = 𝑃𝐾𝑡𝑃𝑅𝐼 ∑𝑘,𝑏𝑢𝑠 𝐼𝑁𝐷𝑘,𝑏𝑢𝑠,𝑡 105. 𝑃𝐾𝑡𝑃𝑅𝐼 106. 𝑃𝐾𝑡𝑃𝑈𝐵 = = 1 𝐴𝑘 𝑏𝑢𝑠 𝑃𝐶𝑖,𝑡 ∏𝑖 ( 1 𝐴𝑘 𝑝𝑢𝑏 𝛾𝑖𝐼𝑁𝑉𝑃𝑅𝐼 ∏𝑖 ( 𝛾𝑖𝐼𝑁𝑉𝑃𝑅𝐼 ) 𝑃𝐶𝑖,𝑡 𝛾𝑖𝐼𝑁𝑉𝑃𝑈𝐵 ) 𝑅𝑘,𝑏𝑢𝑠,𝑡 107. 𝐼𝑁𝐷𝑘,𝑏𝑢𝑠,𝑡 = ∅𝑘,𝑏𝑢𝑠 [𝑈 𝑘,𝑏𝑢𝑠,𝑡 𝛾𝑖𝐼𝑁𝑉𝑃𝑈𝐵 ] 𝐼𝑁𝑉 𝜎𝑘,𝑏𝑢𝑠 𝐾𝐷𝑘,𝑏𝑢𝑠,𝑡 108. 𝑈𝑘,𝑏𝑢𝑠,𝑡 = 𝑃𝐾𝑡𝑃𝑅𝐼 (𝛿𝑘,𝑏𝑢𝑠 + 𝐼𝑅𝑡 ) et 𝑈𝑘,𝑝𝑢𝑏,𝑡 = 𝑃𝐾𝑡𝑃𝑈𝐵 (𝛿𝑘,𝑝𝑢𝑏 + 𝐼𝑅𝑡 ) B. les variables et paramètre du modèle Aij (i,j) Coefficient Input output 77 B_KD(j) Paramètre d'échelle (CES - composite capital) B_LD(j) Paramètre d'échelle (CES - composite labor) B_M(m) Paramètre d'échelle (CES - composite commodity) B_VA(j) Paramètre d'échelle (CES - value added) B_X (j, x) Paramètre d'échelle (CET - exports and local sales) B_XT(j) Paramètre d'échelle (CET - total output) beta_KD (k,j) Paramètre distributif (CES - composite capital) beta_KD (k,j) Paramètre distributif (CES - composite labor) Beta_M(m) Paramètre Distributif (CES - composite commodity) Beta_VA(j) Paramètre Distributif (CES - value added) beta_M (j, x) Paramètres Distributifs (CET - exports and local sales) Beta_XT (j, i) Paramètre Distributif (CET - total output) Êta Elasticité prix du transfert indexe Frisch(h) Paramètre de Frisch (LES function) Gamma_GVT(i) biens et services Part du Bien i dans les dépenses publiques courantes en Gamma_INV(i) Part du Bien i dans les dépenses d'investissement Gamma_LES (i, h) h Part marginale du bien i dans la consommation du ménage io(j) Coefficient (Leontief - intermediate consumption) Kmob Paramètre Flag (1 si le capital est mobile) lambda_RK (ag,k) Part du type k de capital dans le revenu reçu par l'agent ag lambda_TR (ag,agj) Paramètre de la part (fonction de transfert) lambda_WL (h,l) Part du type l de revenu du travail reçu par le ménage h Rho_KD(j) Paramètre d'élasticité (CES - composite capital) Rho_LD(j) Paramètre d'élasticité (CES - composite labor) Rho_M(m) Paramètre d'élasticité (CES - composite commodity) 78 Rho_VA(j) Paramètre d'élasticité (CES - value added) Rho_X (j, x) Paramètre d'élasticité (CET - exports and local sales) Rho_XT(j) Paramètre d'élasticité (CET - total output) Sigma_KD(j) Elasticité (CES - composite capital) Sigma_LD(j) Elasticité (CES - composite labor) Sigma_M(m) Elasticité (CES - composite commodity) Sigma_VA(j) Elasticité (CES - value added) Sigma_X (j, x) Elasticité (CET - exports and local sales) Sigma_XD(j) Elasticité (CET - total output) Sigma_XD(x) x Elasticité prix de la demande mondiale d'exportation du produit sigma_Y(i,h) Elasticité revenu de la consommation sh0(h) Intercept (épargne du menage h) sh1(h) Slope (épargne du menage h) tmrg(i,ij) Taux de marge i appliqué au bien ij tmrg_X(i,x) Taux de marge i appliqué au bien exporte x tr0(h) Intercept (transfert par le menage h au gouvernement) tr1(h) Taux Marginal de transfert par le menage h au gouvernement ttdf0(f) Intercept (income taxes of type f businesses) ttdf1(f) Marginal income tax rate of type f businesses ttdh0(h) Intercept (income taxes of type h households) ttdh1(h) Marginal income tax rate of type h households ttic(i) taxe sur les bien i ttva(i) Taux de la TVA ttik(k,j) Tax rate on type k capital used in industry j ttim(m) Taux des droits et taxes sur l'importation du bien m Ttip(j) Taux de Taxe sur la production de la branche j 79 Ttiw (l, j) Taux de Taxe sur le type l de travailleur dans la branche j Ttix(x) Taux de taxe a l'Export du bien x v(j) Coefficient (Leontief - valeur ajoutée) 𝐶𝑖,ℎ : Consommation du bien i par le ménage de type h 𝐶𝐺𝑖 : Consommation publique finale du bien i 𝐶𝐼𝑖 : Consommation intermédiaire totale du secteur j 𝐶𝑀𝐼𝑁𝑖,ℎ : Consommation minimale du bien i par le ménage de type h 𝐷𝐷𝑖 : Demande domestique du bien i produit localement 𝐷𝐼𝑖,𝑗 : Consommation intermédiaire du bien i par le secteur j 𝐷𝐼𝑇𝑖 : Demande intermédiaire totale du bien i 𝐷𝑆𝑗,𝑖 : Offre du bien i par le secteur j sur le marché domestique 𝐸𝑋𝑗,𝑥 : Quantité de produits x exportés par le secteur j 𝐸𝑋𝐷𝑥 : Demande mondiale d'exportation de produits x 𝐼𝑀𝑚 : Quantité de produit m importé 𝐼𝑁𝑉𝑖 : Demande finale du produit i à des fins d'investissement (FBCF) 𝐾𝐷𝑘,𝑖 : Demande de capital de type k par l'industrie j 𝐾𝐷𝐶𝑗 : Demande de capital composite par le secteur j 𝐾𝑆𝑘 Offre de capital de type k 𝐿𝐷𝑖,𝑗 Demande de travail de type L par l'industrie j 𝐿𝐷𝐶𝑗 Demande de travail composite par la branche j 𝐿𝑆𝑖 Offre de travail de type L 𝑀𝑅𝐺𝑁𝑖 Demande de produit i en marge de commerce ou de transport POP_H POP_H6 𝑄𝑖 𝑉𝐴𝑗 Population Population en age d integrer le systeme scolaire Quantité demandée de bien composite i Valeur ajoutée de l'industrie j 80 𝑉𝑆𝑇𝐾𝑖 Variations de stock du produit i 𝑋𝑆𝑗,𝑖 Production de la branche j en produit i 𝑋𝑆𝑇𝑗 Total de la production globale de la branche j ** 5.1.2 Price variables 𝑒 Taux de change (prix de la devise étrangère en monnaie locale) 𝑃𝑖,𝑗 Prix de base de production du produit i par la branche j 𝑃𝐶𝑖 Prix d'acquisition du bien composite i (incluant toutes les taxes et les marges) 𝑃𝐶𝐼𝑗 Indice de prix à la consommation intermédiaire de l'industrie j 𝑃𝐷𝑖 Prix du produit local i vendus sur le marché intérieur (incluant toutes les taxes et les marges) 𝑃𝐸𝑥 Prix reçus pour le produit exporté x (excluant les taxes à l'exportation) 𝑃𝐸_𝐹𝑂𝐵𝑥 Prix FOB du produit exportés x (en monnaie locale) 𝑃𝐼𝑋𝐶𝑂𝑁 Indice des prix à la consommation 𝑃𝐼𝑋𝐺𝐷𝑃 Déflateur du PIB 𝑃𝐼𝑋𝐺𝑉𝑇 Indice de prix des dépenses publiques 𝑃𝐼𝑋𝐼𝑁𝑉 Indice des prix à l'investissement 𝑃𝐿𝑖 Prix du produit local i (excluant les taxes sur les produits) 𝑃𝑀𝑚 Prix du produit importé m (incluant toutes les taxes et les tarifs) 𝑃𝑃𝑗 Coût unitaire de la branche j y compris les impôts directement liés à l'utilisation du capital et du travail mais à l'exclusion d'autres impôts sur la production 𝑃𝑇𝑗 Prix de base de la production de la branche j 𝑃𝑉𝐴𝑗 Prix de la valeur ajoutée de l'industrie j (y compris les impôts sur la production directement liés à l'utilisation du capital et du travail) 𝑃𝑊𝑀𝑚 Prix mondiaux du produit importé m (exprimés en monnaie étrangère) 𝑃𝑊𝑋𝑥 Prix mondiaux du produit exporté x (exprimé en monnaie étrangère) 81 Taux d'intérêt du capital de type k dans la branche j 𝑅𝑘,𝑗 𝑅𝐶𝑗 Taux d'intérêt du capital composite de la branche j 𝑅𝐾𝑘 Taux d'intérêt du capital de type k (si le capital est mobile) 𝑅𝑇𝐼𝑘,𝑗 Taux d'intérêt payés par l'industrie j pour le capital de type k - y compris impôts sur le capital 𝑊𝑖 Taux de salaire du travail de type L 𝑊𝐶𝑗 Taux de salaire de l'industrie j pour le travail composite 𝑊𝑇𝐼𝑖,𝑗 Taux de salaire payés par la branche j pour le travail detype l - y compris les charges sociales 𝐶𝐴𝐵 𝐶𝑃𝐶 CTH(h) G Balance Courante Consommation réelle per capita Budget de consommation des ménages de type h Dépenses publiques courantes en biens et services GDP_BP PIB aux prix de base GDP_FD PIB aux prix d'acquisition optique de la demande finale GDP_IB GDP_MP PIB aux prix du marché (optique revenu) PIB aux prix du marché GFCF Formation brute de capital fixe IT Dépenses totales d'investissement SF(f) Epargne des entreprises de type f SG Epargne du gouvernement SH(h) Epargne des ménages de type h SROW Epargne du reste du monde TDF(f) Impôts sur les bénéfices des entreprises de type f TDFT Total des recettes publiques provenant des impôts sur le revenu des entreprises TDH(h) Impôts sur le revenu des ménages type de h 82 TDHT ménage Total des recettes publiques provenant de l'impôt sur le revenu du TIC(i) Recettes publiques provenant des impôts indirects sur le produit i TICT produits Total des recettes du gouvernement issues des impôts indirects sur les TVA(i) Revenue de la TVA sur le produit i TVAT Revenue total tire par le gouvernement de la TVA TIK(k,j) Revenu du gouvernement provenant des taxes sur le capital TIKT Revenu total du gouvernement des taxes sur le capital TIM(m) Recettes publiques provenant des droits d'importation sur le produit m TIMT Total des recettes publiques tiré des droits d'importation TIP(j) Recettes publiques provenant des impôts sur la production de la branche j (excluant les taxes directement liées à l'utilisation du capital et du travail) TIPT Total des recettes publiques provenant des taxes (à l'exception des taxes directement liées à l'utilisation du capital et du travail) TIW (i,j) Recettes publiques provenant des charges sociales sur le travail de type L dans la branche j TIWT Recettes publiques totales tirés des taxes sur les salaires TIX(x) Recettes publiques provenant des taxes d'exportation sur le produit x TIXT Recettes publiques totales tirés des taxes à l'exportation TPRCTS Recettes publiques totales tirés des taxes sur les produits et les importations TPRODN production Total des recettes publiques tirés des autres impôts sur la TR (ag, agj) YDF(f) YDH(h) YF(f) Transferts de l'agent agj à l'agent ag Revenu disponible des entreprises de type f Revenu disponible des ménages de type h Revenu total des entreprises de type f 83 YFK(f) Revenu du capital des entreprises de type f YFTR(f) Revenu de transfert des entreprises de type f YG Revenu total du gouvernement YGK Revenu du capital du gouvernement YGTR Revenu de transferts du gouvernement YH(h) Revenu total des ménages de type h YHK(h) Revenus du capital des ménages de type h YHL(h) Revenu du travail des ménages de type h YHTR(h) Revenu de transfert des ménages de type h YROW Revenu du reste du monde EV(H) variation équivalente LEON Excès d’offre sur le dernier marché 84