une analyse en Equilibre général calculable avec

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Impact de l’expansion économique et commerciale de la Chine sur
la croissance, l’emploi et la pauvreté au Burkina Faso : une analyse
en Equilibre général calculable avec microsimulation.
PROJET DE RECHERCHE
Soumis au
Partnership for Economic Policy
Par
SAWADOGO Boureima
NANA Tégawendé Juliette
ZERBO Kassoum
NATAMA Hama Maimouna
BAMA Fidèle
TAPSOBA Emma
BURKINA Faso
Mars 2013
1
Résumé :
Cette étude propose d’étudier l’impact de l’expansion économique et
commerciale de la Chine sur la pauvreté, la distribution de revenu, la croissance
et l’emploi au Burkina Faso. Dans le cadre des politiques de réduction de la
pauvreté, le Burkina Faso a élaboré deux Cadres de stratégie de lutte contre la
pauvreté (CSLP)(2000-2003 et 2004-2006). Le dernier CSLP a été révisé en 2010 et
permis au gouvernement de se doter d’un nouveau référentiel de
développement, la Stratégie de croissance accélérée et de développement
durable (SCADD) pour la période 2011-2015. De l’ensemble des stratégies de
lutte contre la pauvreté, l’ouverture au commerce extérieur est un axe
prioritaire du gouvernement dans les différents CSLP.
En plus de nombreuse études ont montrées que l’ouverture au commerce
extérieur est bénéfique pour la croissance, le Burkina Faso et les autres pays à
faible revenu, sont encouragés à plus d’ouverture. Tout compte fait, le lien
ouverture commerciale, inégalité et pauvreté reste ambiguë. La montée de la
Chine dans l’ordre économique mondiale constitue un nouvel enjeu pour la
mondialisation. L’interrogation suite à la croissance fulgurante de la Chine est,
quels sont les effets de la croissance chinoise sur les pays à faible revenu
comme le Burkina Faso ?
L’étude a pour objectif d’utiliser le modèle d’équilibre général calculable avec
microsimulation afin d’analyser les effets de l’expansion économique et
commerciale de la Chine sur la pauvreté, la distribution des revenus des
ménages, l’emploi et la croissance. Utilisant un MEGC avec microsimulation, il
nous permettra de venir à bout des limites et ambigüités associées à
l’hypothèse de ménage représentif. Pour ce faire, nous utilisons les données
d’enquête ménage du Burkina Faso de 2009 et la MCS de 2009.
2
I-
Description du problème
Les pays africains entretiennent des relations commerciales traditionnelles avec
les pays développés, surtout avec les pays de l’Union européenne, le Canada,
et les Etats-Unis. Ces relations commerciales sont alimentées par de nombreux
accords bilatéraux et régionaux qui existent entre ces pays et les pays africains
dont le Burkina Faso. En somme, le partenariat économique qui lie le Burkina
Faso et ces nations développées date des indépendances et le résultat en
termes de développement reste insuffisant.
Depuis l’expansion de la Chine dans le commerce mondial, bon nombre de
pays africains dont le Burkina Faso ont commencé à diversifié leurs marchés vers
ce pays. L’émergence des relations économiques et commerciales de la Chine
avec le continent africain se matérialise par les investissements étrangers, le
commerce, l’aide et l’assistance technique que la Chine apporte aux pays
africains. La convergence des commerçants chinois vers les marchés de l’Union
économique et monétaire ouest africain (UEMOA) commence en 2000 avec la
rentrée en vigueur du Tarif extérieur commun (TEC). Les pays tiers acquittent,
depuis le 1er Janvier 2000 et quelques soit leur point d’entrée dans l’UEMOA, des
droits et taxes réduit.
La montée de la Chine dans le commerce international a été un événement
économique remarquable de la dernière décennie. L’économie chinoise a
accrue de 7.5% durant la période 1970 à 1990 et de plus de 10% par an entre
1999 et 2008 (Sahoo, P., 2012). Le taux de croissance moyen du produit intérieur
brut (PIB) chinois par tête est de 4% depuis 1981. La vitesse de la croissance de
l’économie chinoise est en parallèle avec son avancée dans le commerce
mondial. Sa part dans le commerce mondial des biens a augmenté de 1% en
1979 à 6.5% en 2005 et l’économie chinoise deviendra le potentiel exportateur
mondial les prochaines décennies due à l’augmentation de son Investissement
direct étranger (IDE), à la hauteur de son épargne domestique et à
l’amélioration de sa productivité (Hong, 2006). La percée de la Chine dans le
commerce international est poussée par son adhésion à l’Organisation
Mondiale du Commerce (OMC) en 2001. Ainsi, depuis 1979 le gouvernement
chinois s’est lancé dans une politique de libéralisation et de reformes de son
secteur industriel. Le développement industriel chinois a donné lieu à un besoin
pressant de matières premières pour faire fonctionner une industrie en plein
essor. Ce facteur constitue un des éléments fondateurs de la ruée de la Chine
vers l’Afrique qui regorge assez de ressources naturelles. Sur la période 20003
2010, la Chine a contribué pour 20% à la croissance mondiale, si on considère
les PIB en dollars courant, mais pour 30% si la mesure est effectuée en parité de
pouvoir d’achat. Le commerce constitue le principal canal de transmission des
effets de la croissance chinoise sur le reste du monde. Avec plus de 9% des
importations mondiales en 2011 contre 3,5% il y a dix ans, la Chine est une
source de plus en plus importante de la demande internationale (Lemoine et
Ünal, à paraître).
Les relations entre la Chine et les pays d’Afrique et même sa stratégie
économique mondiale sont dictées par la nécessité de se procurer des matières
premières pour son industrie et le besoin d’un marché élargi pour ses produits
finis. La coopération commerciale entre la Chine et les pays d’Afrique est partie
des pays d’Afrique du Nord et on note aujourd’hui la présence remarquable de
la Chine dans tous les marchés africains. Négligeable dans les années 90, la part
de la chine dans le commerce des pays d’Afrique Subsahariennes avoisinait
17% en 2010 (FMI, 2011). Selon les estimations du Fond Monétaire International
(FMI), (2011), la chine représente désormais 16% de l’Investissement Direct
Etranger (IDE) de la région Afrique et importe environ 70% du pétrole d’Afrique
Subsaharienne.
La croissance fulgurante de la Chine dans le commerce international suscite
beaucoup de débats au plan politique et scientifique. Les interrogations ont
portées depuis longtemps sur les conséquences de la croissance chinoise sur les
économies développées et sur les pays voisins de la Chine. Les conséquences
de l’intégration de la Chine au commerce international sur les économies
d’Afrique Subsaharienne avaient attirées peu d’attention. Les pays d’Afrique
Subsaharienne subissent les conséquences de la croissance économique
chinoise à travers six canaux importants identifiés dans la littérature qui sont
entre autres, le commerce, l’investissement étranger, l’aide au développement,
la gouvernance globale, la migration et l’environnement (Kaplinsky, 2008).
La Chine exporte des produits manufacturés finis, des machines, surtout, les
produits électroniques sur les marchés africains et importe des matières
premières (le pétrole, le gaz, le coton) pour son industrie. Les impacts d’une telle
relation économique sont complexes pour les économies en développement,
surtout les économies d’Afrique Subsaharienne qui ne disposent pas une
industrie de pointe capable de supporter la concurrence. L’économie africaine
est donc vulnérable à la menace concurrentielle exercée par la Chine sur les
marchés tiers. Selon Kaplinsky (2008), l’intensité de l’importation des produits
4
manufacturés et de textiles chinois en Afrique du Sud a contribuée à une baisse
drastique de l’emploi dans le secteur formel et montre que les mêmes
conséquences peuvent être appréhendées dans plusieurs autres pays
d’Afrique. De plus, la croissance de l’importation du textile chinois débute en
2003 et l’Afrique du Sud a perdu 55 000 emplois dans le secteur industriel à la fin
de 2005, et plus de dix entreprises de vêtement ont été fermé en Swaziland,
forçant la perte de 12000 emplois. Il y avait aussi 13000 emplois perdus à
Lesotho. Le bas prix du textile et des produits de consommation importés de la
Chine a aussi dévasté les industries de production des biens de consommation
dans plusieurs Etats du Nigéria (Shinn David H, 2006). L’intensité de l’importation
des produits manufacturiers Chinois sur le secteur industriel africain et
particulièrement burkinabè, fragile mérite plus d’attention.
La coopération Chine-Burkina date des indépendances. La Chine s’est
impliquée dans les projets de développement depuis 1965, mais la coopération
politique entre la Chine (Pékin) s’arrête en 1973, du faite de la manifestation du
gouvernement Burkinabè de tisser une coopération dynamique avec la Chine
(Taïwan). Si la coopération politique avec Pékin connaît des difficultés, la
rélation commerciale reste toujours florissante. Le commerce de produits chinois
a envahi le marché burkinabè, comme dans la plupart des pays de l’Afrique de
l’Ouest. Ainsi, au Burkina Faso le secteur informel est inondé de produits chinois à
moindre coût. Selon les perspectives économiques en Afrique de 2006, en 2004,
plus de 50% du coton burkinabè sont exportés vers la Chine. Au niveau de la
région Ouest africaine, entre 2000 et 2004 les importations chinoises de coton
ont contribuées pour 41% au taux de croissance des exportations agricoles de
l’ensemble des pays producteurs et elles ont contribuée à 2.5% au taux de
croissance des exportations totales et pour 1.1% au taux de croissance
économique des pays cotonniers (OCDE, 2006). Au niveau des pays, les impacts
macro-économiques les plus visibles sont au Benin, au Burkina Faso, au Mali et
au Togo, producteurs de coton. En effet, les importations chinoises de coton ont
contribuées pour 7% au taux de croissance économique de ces quatre pays.
Les prix imbattables des produits d’importation chinois constituent un problème
aux industries des pays en développement d’Afrique qui sont toujours au stade
de l’industrie naissante, incapable de supporter la concurrence, notamment
l’industrie à forte intensité de main-œuvres du textile et de l’habillement et dans
l’industrie de la chaussure. Le Burkina Faso est l’un des gros importateurs de
moyen de transport « made in China » et l’inondation des moteurs à deux roues
à prix bas à causer la faillite de la Société Industrielle de Fabrication
5
d’Automobile (SIFA) dont le processus de liquidation est en cours. Le Burkina
Faso fournit à la Chine du coton qui est, ces deux dernières années, le
deuxième produit d’exportation après l’or. Le secteur industriel du Burkina Faso
peine a se développé du faite de la concurrence de l’importation des produits
manufacturés à faible coût en provenance des tigres asiatiques au détriment
de la complémentarité.
Selon la théorie du commerce international, l’ouverture commerciale engendre
des gagnants et des perdants et l’échange international est devenu un enjeu
interne. C’est d’ailleurs son impact sur les équilibres intérieurs des économies qui
suscite de grandes inquiétudes. L’échange modifie l’allocation des ressources, il
prend aux uns pour donner aux autres. En ce qui concerne l’impact de la
croissance chinoise sur les pays africains, Zafar (2007), montre que les pays
africains cotonniers comme le Burkina Faso, l’impact est mixte. Les impacts
directs et indirects du partenariat en termes de commerce, d’aide,
d’investissement direct étranger (IDE) et de production sont non concluants. Ils
notent qu’il est difficile de conclure que l’impact est positif ou négatif pour un
pays ou pour un secteur donné (Kaplinsky et al, 2006). L’impact mixte de la
montée de la Chine dans le commerce international se traduit par le boom des
prix des produits de base. Ainsi, la demande chinoise en produit de base pour
son industrie a fait grimper le niveau de la demande mondiale et a exercé, par
ricochet, une pression haussière sur les prix des produits de base et une volatilité
des termes de l’échange. Cette montée des prix des produits de base et la
fluctuation des rapports d’échanges ont certainement des conséquences sur
l’économie burkinabè, vu le lien étroit qu’il entretient avec l’économie globale.
L’impact de la montée de la Chine dans le commerce international sur les pays
en développement diffère d’un pays à l’autre du fait de leurs conditions initiales
et de leurs liens avec l’économie mondiale, c’est-à-dire leurs liens directs avec
le commerce des biens, l’aide internationale, les investissements étrangers et les
envois de fonds étrangers à la population restée au pays. Dans ce contexte, la
croissance de la Chine aura des impacts variés sur la production et les marchés
des facteurs, les finances publiques, le commerce international et les ménages.
De plus, la montée de la Chine aura vraisemblablement des effets distributifs
substantiels sur les ménages et cela en fonction du niveau de vie des ménages
(leurs sources de revenus, leur mode de consommation). Les impacts de la
croissance de la Chine dans le commerce mondial ont des effets d’équilibre
général importants. La combinaison d’un modèle macro et micro est donc
6
nécessaire pour capturer les effets directs et indirects de l’expansion
économique de la Chine.
II-
Caractéristiques Socioéconomiques
Le Burkina Faso fait partie des pays les plus pauvres au monde, enclavé dont
80% de la population vivent de l’agriculture. En 2006, le pays comptait 14 017
262 habitants, dont 51.7% de femmes, repartis sur une superficie de 274 200km 2.
Son revenu national brut par tête est estimé à 1215 dollars Etats-uniens en 2008.
Près de la moitié de la population (43.9%) disposent de moins de un dollar par
jour ; le taux de mortalité infantile et infanto-juvénile sont respectivement de
81‰ et 184‰ en 2003 et 65 et 129 en 2010 (INSD et al. 2004, 2011). Selon le
rapport du programme des nations unies pour le développement de 2010, le
niveau du développement humain au Burkina Faso reste faible. Le taux brut de
scolarisation au primaire s’accroit rapidement, passant de 57% en 2005 à 72,4 %
en 2009, 74,8% en 2010 et 77,6% en 2011. Malgré le nombre croissant d’enfants
scolarisés, le taux d'alphabétisation parmi les jeunes était de 28,7% pour le
Burkina Faso en 2010, comparativement à un taux de 70% pour la région de
l'Afrique Subsaharienne, et l'espérance de vie à la naissance était de 57 ans
(INSD, 2009), légèrement supérieure à la moyenne régionale de 50 ans. Le taux
d’alphabétisation des adultes est de 28.7%. Ces statistiques classent le Burkina
Faso parmi les pays les moins avancés de la planète, à un rang de 161e sur 169
pays.
1. Situation macroéconomique
Le Burkina Faso a connu des taux de croissance économiques élevés ces deux
dernières années. De 2004 à 2008, le taux de croissance annuel moyen est
estimé à 5.5 pour cent. Depuis lors, la croissance économique est devenue
régulière avec un niveau de fluctuation relativement faible. La croissance est
toutefois tempérée par une pression démographique annuelle de 3.1% entre
1996 et 20061, par les aléas climatique et par la fluctuation des prix du pétrole et
des produits alimentaires.
Tableau 1: Evolution du PIB du Burkina Faso 2003-2011
2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Evolution du PIB réel
8.00 4.5
8,7
5,5
3,6
5,2
3,2
7,9
5,6
Source : comité de prévision et de conjoncture /DPAM/DGEP et FMI (2012).
1
Ministère de l’économie et des finances (2010).
7
Le taux de croissance du PIB réel es passé de 4.5 pour cent en 2004 à 5.6 en
2011. Le taux de croissance a atteint 8.7 pour cent en 2005 et 7.9 pour cent en
2010, en passant par un taux de 3.2 pour cent en 2009. Le niveau faible de la
croissance de 2009 est en partie dû à la crise économique et financière de
2008/2009.
La croissance enregistrée au cours de la période 2003-2011 a été tiré
principalement par les secteurs primaire et tertiaire avec des contributions
moyennes respectives de 1.4 et 2.3 point de pourcentage et, dans une moindre
mesure par le secteur secondaire à hauteur de 1.4 point de pourcentage
(DGEP, 2011).
Une analyse en termes de structure du PIB montre que le secteur des services
constitue le premier secteur qui participe plus à la création des richesses suivit
du secteur de l’agriculture, de l’industrie et enfin l’industrie manufacturières.
Tableau 2: Structure du PIB (au prix courant du marché)
Part en %
2002 2009
Agriculture
38.6 35.2
Industrie
17.5 23.8
Industrie manufacturière 11.1 12.2
service
43.9 41.0
Source : African statistical yearbook 2011
L’analyse du tableau 2 montre que la part de l’agriculture et des services dans
la formation du PIB a baissé en 2009 par rapport à 2002, et se situe
respectivement, 35.2% et 41.0% en 2009. Dans le même temps on note une
amélioration de la part du secteur industriel dans le produit intérieur brut
(industrie 23.8% en 2009 contre17.5% et industrie manufacturière 12.2% en 2009
contre 11.1%). La contribution des différents types d’activités affecte la part
contributive de la branche de chaque type d’activité dans la création de la
richesse économique.
1.1.
Contribution sectorielle à la croissance du PIB
L’évolution de la croissance du PIB du Burkina Faso est liée à la contribution des
différents secteurs économiques. De l’analyse de la figure 1 ci-dessous, il ressort
une fluctuation de la contribution des différents secteurs à la croissance. En
2004, 2005 et 2007, le secteur tertiaire est le secteur qui a le plus contribué à la
création de la richesse du pays, respectivement 3.9%, 3.8% et 2.1%. En 2004, le
secteur primaire qui emploie plus de 90% de la population active n’a pas
8
participé à la création de la richesse, il a contribué négativement à la
croissance du PIB soit -1.1%. Aussi en 2009, le secteur primaire n’a contribué qu’a
-1.4% à la croissance du PIB. La contribution négativement à la croissance au
cours des deux années est en partie due à la mauvaise pluviométrie car le
secteur primaire du Burkina Faso est essentiellement agricole.
Figure 1: Contribution des secteurs d'activité à la croissance du PIB
5
3.9
4
2.9
3
2.8
2.3
2.8
2.5
2.2
2.1
1.6
2
1
4.1
3.8
1.2
0.4
0.5
2004
2005
0.5
0.2
1.2
0.7
Secteur primaire
secteur secondaire
1.1
secteur tertiaire
0
2006
2007
2008
2009
2010
-1
-1.1
-1.4
-2
Source: construction des auteurs à partir des données de l'INSD
En 2006 et 2008, le secteur primaire a plus contribué à la croissance. La
contribution du secteur secondaire est restée faible entre 2004 et 2008, et ne
devient important en 2009 et 2010. Le secteur secondaire, le secteur de mise en
valeur connait des difficultés, ces difficultés sont liées à la conjoncture
internationale (l’augmentation des prix des facteurs de production). Ce secteur
connait une faible pénétration du capital étranger dans l’industrie burkinabè, et
aux difficultés de financement des entreprises.
Le secteur primaire, essentiellement agricole est le secteur le plus accessible à
la population vulnérable, dont les potentialités en termes d’alternative à la
diversification des sources de revenu des ménages pauvres, et donc en termes
de promotion de croissance pro-pauvre, ne sont plus à démontrer. Les
principaux obstacles affectent à la fois la productivité et la production qui sont
à la fois dépendantes de la pluviométrie, la transformation et la
commercialisation. Le secteur agricole est confronté à une hausse des prix des
intrants et une baisse des cours mondiaux des produits des activités de rente, ce
qui rend le secteur secondaire vulnérable et de plus en plus difficile à soutenir.
9
Une amélioration du niveau de production du secteur aurait pu bénéficier à la
couche à la plus vulnérable car il est le principal bassin d’emploi du Burkina
Faso.
La structure actuelle de l’emploi, l’offre de travail, les obstacles à la
compétitivité des produits de l’agriculture, l’inégalité dans la rémunération des
facteurs de production et le faible des infrastructures économiques constituent
un obstacle à la promotion d’une croissance durable, donc, à la création de
l’emploi et à la réduction de la pauvreté.
1.2.
Distribution sectorielle de la force de travail
La répartition de la population employée par secteur d’activité montre qu’au
Burkina Faso 84.9% de la population active sont occupée dans le secteur
agricole. En plus, 6.5% sont employés dans le secteur du commerce, réparation
et domestique, 2% dans les activités de fabrication et 1% dans l’administration
publique. Les autres secteurs qui emploient chacun moins de 1%, occupent
5.6% de la population active.
Tableau 3: Répartition de la force de travail par branche d'activités
Homme Femme Ensemble
Agriculture, chasse, sylviculture
Pêche, pisciculture, aquaculture
Activités extractives
Activités de fabrication
Production, distribution électricité, eau, gaz
Construction
Commerce, réparations, activités domestiques
Hôtels, restaurants
Transports, activités auxiliaires
Activités financières
Immobilier, location, services aux entreprises
Administration publique
Education
Santé, action sociale
Activités à caractère collectif
Activités des ménages, personnel domestique
Activités des organismes extraterritoriaux
Ensemble
82.6
0.1
0.6
2.3
0.5
1.3
6.3
0.3
1.1
0.3
0.2
1.5
1.3
0.5
0.5
0.4
0.2
100
87.3
0
0.4
1.6
0.1
0.1
6.8
0.4
0.1
0.2
0.1
0.5
0.5
0.3
0.2
1.2
0.2
100
84.9
0
0.5
2
0.3
0.7
6.5
0.4
0.6
0.2
0.2
1
0.9
0.4
0.4
0.8
0.2
100
Source : INSD
De l’analyse du tableau 3 ci-dessus, le marché du travail du Burkina Faso peut
être divisé en deux types de secteur: le secteur formel et le secteur informel. Le
secteur informel comprend le secteur informel agricole et le secteur informel
non agricole. Le secteur informel agricole est le principal bassin d’emploi du
10
monde rural. La principale caractéristique de ce secteur est les activités de ce
secteur se déroule majoritairement en saison pluvieuse et qui est une courte
période. Le fonctionnement du secteur fait que le sous-emploi est important.
L’économie informelle non agricole est principalement importante en milieu
urbain et constitue le principal bassin d’emploi en milieu urbain. Le secteur
informel non agricole est caractérisé par une taille très réduite des branches
d’activité. Le sous-emploi est aussi un élément important du secteur, mais le
sous-emploi de ce secteur est de nature continue. Le sous-emploi du secteur est
lié principalement à la faiblesse du niveau d’activité comparée au facteur
travail disponible, en liaison avec la modestie des capacités de production et
l’irrégularité de la demande s’adressant aux entreprises du secteur informel non
agricole.
Le secteur formel le second bassin d’emploi est dominé par l’emploi du travail
qualifié et semi-qualifié et dominé par le secteur de l’administration publique.
2. Commerce extérieur
2.1. Evolution du commerce au Burkina Faso
L’examen du graphique 1montre que les exportations reposent essentiellement
sur les produits du secteur primaire. En 2009, le coton, longtemps resté la
principale source d’exportation a cédé la place à l’or qui a contribué à environ
46% des recettes d’exportation. Le coton n’a contribué aux recettes qu’à
hauteur de 29% comme le montre figure ci-dessous.
Figure 2: Structure des exportations du Burkina Faso en 2009
5%
20%
46%
OR
COTON
29%
SESAME
AUTRES
Le regain d’activité au niveau de l’exploitation minière avec la mise en
exploitation des mines d’or de Nana, de Kalsaka et de Taparko a donc permis à
l’or non monétaire d’occuper la première place en matière de recette
d’exportation avec une part contributive de plus de 190 milliards de FCFA en
11
2009 contre 55 milliards en 2008. Aussi, les recettes issues des exportations du
coton se sont élevées à 117 milliards de FCFA contre 56 milliards de FCCFA en
2008 soit donc une augmentation de 33.5%. De plus, la valeur des exportations
de graines de sésame a également doublé en 2009 par rapport à 2008 et
contribue à hauteur de 22 milliards de FCFA. En somme, les principaux produits
d’exportation (or, coton, graine de sésame) se sont bien exportés en 2009 et
contribuant toutes trois à près de 80% des recettes d’exportation.
Le commerce extérieur du Burkina Faso présente un solde structurellement
déficitaire. L’écart entre les exportations et les importations s’est accentué au fil
du temps. Ainsi, le solde commerciale du Burkina Faso était déficitaire de 295
milliards en 2000 et accusait en 2009 un déficit de 565 milliards de FCFA. Ce
déficit est réduit par rapport à 2008 de 17% grâce à l’envolée des exportations
de l’or non monétaire et du coton. Le taux de couverture 2 moyen sur la période
de 2000-2009 est de l’ordre de 28.5% avec un taux record de 42% sur la période
atteint en 2009. La figure 3 montre une évolution croissante des importations
tandis que les exportations connaissent un niveau d’évolution variable. La figure
3 montre aussi une balance commerciale qui se creuse au fil des années.
Figure 3: Evolution des importations et des exportations du Burkina de 1998-2008
1,000,000
800,000
600,000
400,000
BC
200,000
importation
0
exportation
-200,000
-400,000
-600,000
-800,000
Source : construit à partir des données de l’INSD
Selon le tableau 4 ci-dessous, les exportations du Burkina Faso ont connues une
évolution positive d’ensemble entre 2000 et 2009. On note néanmoins une
2
Le ratio en pourcentage des exportations sur les importations
12
fluctuation des flux d’exportation en fonction des années. Les exportations ont
chutées de -11.8 milliards de franc CFA en 2000 par rapport à l’année 1999. En
2002 et en 2008, le niveau des exportations ont baissées par rapport aux années
antérieures (2001 et 2007) respectivement de -6.53 milliards de franc CFA et 1.17 milliards de franc CFA. De plus, les importations ont connues une baisse en
2002 et 2008 soit respectivement de -11.49 milliards de franc CFA et de -1.78
milliards de franc CFA par rapport respectivement à 2001 et 2007. La chute du
niveau des exportations et des importations, sont due à deux événements
majeurs en plus de la variabilité climatique que sont, la crise ivoirienne et la crise
économique de 2008. La Côte d’Ivoire est le plus grand partenaire commercial
du Burkina Faso.
Tableau 4: Les indicateurs du commerce extérieur du Burkina Faso
année Exportations3 Importations4
2000
-11.8
2001
7.66
2002
-6.53
2003
54.11
2004
12.68
2005
15.31
2006
26.28
2007
1.2
2008
-1.17
2009
86.14
Source : INSD_DSSE_SSE
0.39
22.02
-11.49
28.23
13.34
19.99
5.2
12.23
-1.78
8.19
Balance
commerciale5
-295.13
-377.09
-327.45
-389.06
-442.18
-603.54
-597.99
-695.52
-681.75
-565.26
Taux
de
couverture
28.61
25.24
26.66
32.04
31.85
22.48
26.99
24.33
24.49
42.13
Le tableau 4 montre que la balance commerciale est déficitaire et le déficit va
grandissant au fil des années. Le déficit remarqué est la cause du niveau des
exportations qui n’arrivent pas à couvrir le niveau des importations qui
augmentent. Ainsi, les taux de couverture qui sont inférieur à 50%, prouvent les
difficultés qu’éprouve le pays pour écouler les produits. Le déficit commercial
enregistré par le Burkina Faso montre que le pays ne bénéficie pas de la
mondialisation et au contraire subit les effets pervers du commerce mondial.
Ainsi, le taux de couverture des importations par les exportations étant faible et
la part des produits manufacturés échangés étant faible, l’ouverture au
Il s’agit d’un glissement annuel
Il s’agit d’un glissement annuel
5
Différence entre les exportations et les importations
3
4
13
commerce extérieur a certainement une part importante dans la vulnérabilité
de l’emploi et de la pauvreté au Burkina Faso.
L’analyse du tableau 5 ci-dessous montre que le coton est resté longtemps le
produit vedette des exportations du Burkina Faso. Ainsi, entre 2002 et 2008, le
coton constitue le principal produit d’exportation mais sa part dans les
exportations a baissée au cours du temps et en 2009, l’or dépasse le coton en
termes de valeur d’exportation. La diminution de la part du coton dans les
exportations du Burkina Faso s’explique par la crise que connait le secteur.
Tableau 5: Evolution de la part de l'exportation des cinq principaux produits dans l'exportation totale en
pourcentage
2002
42.27
0.48
fruit 5.65
2003
70.72
0.71
2.46
2004
62.18
0.59
2.41
2005
49.45
0.66
3.71
2006
52.47
1.51
4.56
2007
48.44
1.54
9.60
Coton
Or
Graines
et
oléagineux
Animaux vivants
2.14 1.30 0.94 0.94 0.79 0.41
Cigares
0.96 4.68 2.27 1.35 1.22 1.57
Source : calcul des auteurs à partir de « African Yearbook 2011 ».
2008
28.31
17.92
5.94
2009
28.23
33.66
5.64
2.60
1.38
1.40
0.66
Les graines et fruits oléagineux, les animaux, et les cigares sont aussi d’important
produit d’exportation mais leurs parts dans les exportations restent faibles et
variables dans le temps.
Au niveau des importations, le Burkina Faso importe des produits essentiellement
pour son approvisionnement industriel, des machines et bien d’équipement. Ce
sont en général des produits ayant subit une première transformation qui
viennent entrer dans le processus de production locale. L’huile et le pétrole sont
les principaux d’importation du Burkina Faso. La part de ces produits dans les
importations a augmentée au fil des années. La part des importations de l’huile
et du pétrole a passée de 14.97% en 2002 à 21.54% en 2008 dans les
importations totales du pays. Le Burkina Faso est un importateur de pétrole et de
ses dérivés pour le fonctionnement de ces industries et donc de l’économie
nationale. Dans ce contexte l’évolution des prix du baril de pétrole a
vraisemblablement un impact très important sur la production et certainement
sur la croissance et l’emploi et enfin sur la pauvreté. On note aussi l’importance
de l’importation du riz, des médicaments, du ciment et les voitures et véhicule
automobile. La remarque est que les produits comme les médicaments, les
voitures et véhicules automobiles et une partie du riz vendu sur le marché
national sont d’origine asiatique et en partie de la Chine.
14
Tableau 6: Evolution de la part des principaux produits importés dans l'importation totale de 2002 à
2008
2002 2003 2004 2005 2006 2007
Huile et pétrole
14.97 15.89 15.88 16.24 20.92 20.99
Riz
5.82 3.86 3.83 5.13 5.48 4.61
médicaments
4.11 3.37 3.20 3.25 3.36 3.91
Ciment hydraulique 3.79 3.73 3.63 3.66 3.45 3.82
voiture
3.18 3.39 2.34 2.78 3.03 3.17
Source : calcul des auteurs à partir de « African yearbook 2011 »
2008
21.54
4.68
4.59
3.54
3.27
L’analyse des principaux importés du Burkina Faso montre une vulnérabilité de
l’économie du Burkina Faso. Les prix de ces différents biens sont en constance
augmentation et de ce fait la population burkinabè fera face à une
augmentation des prix biens et des transports sur le marché national. Ainsi, une
flambée des prix des biens de nécessité conduit à la baisse du pouvoir d’achat
des ménages et donc, cette situation aura un effet important sur le bien-être
des ménages. L’expansion économique chinoise a entraînée une
augmentation de la demande des matières premières comme le pétrole et a
contribué à la hausse des cours du pétrole. Cette influence de la Chine sur le
marché du pétrole a des effets néfastes sur les pays importateurs de pétrole,
comme le Burkina Faso. Ces effets se transmettent à l’économie nationale par
une baisse de la production et donc une réduction des emplois et une
augmentation du nombre de pauvre.
Les exportations du Burkina Faso concernent des produits de base surtout sans
transformation. Plus de 80% des exportations concernent les produits utilisés pour
l’approvisionnement industriel. Ces produits sont principalement l’or non
monétaire, les fibres de cotons, le coton égrené ainsi que les graines de sésame.
Il s’agit donc des matières premières non transformées dénotant d’une faiblesse
du tissu industriel national ou de sa compétitivité. Un niveau de développement
industriel plus élevé pourrait non seulement contribuer à transformer ces produits
localement et accroître leur valeur ajoutée à l’exportation mais aussi permettre
de disposer sur le marché local des produits moins onéreux pour la population.
2.2.
Les partenaires commerciaux du Burkina Faso
En considérant les pays individuellement, la Côte d’Ivoire est le premier pays
fournisseur du Burkina Faso, 13.69% des importations du Burkina Faso en 2009
proviennent de ce pays. En réalisant une analyse en fonction du temps, les
importations en provenance de la Côte d’Ivoire ont diminuées, 17.62% des
15
importations en 2002, elles sont devenues13.69% en 2009. La Côte d’Ivoire est
directement suivie par la France. Les importations de la France ont connues une
baisse, 19.80% des importations du Burkina Faso en 2002, elles se situent à 12.61%
en 2009. Les importations de la France se composent de 11.40% de
médicaments, 6.01% de blé et méteils, 2.50% de fournitures scolaires, 2.12% de
gas oil et 1.65% d’autres produits alimentaires. La Chine occupe la troisième
place des principaux fournisseurs du Burkina Faso. La part des importations de la
Chine a augmentée au fil du temps. Elle était de 3.79% en 2002 des importations
totales du Burkina Faso, elle a atteint 10.25% en 2008 et 9.98% en 2009.
Tableau 7: Les cinq principaux fournisseurs du Burkina Faso
Partenaires
2002 2003
Cote d’Ivoire 17.62 8.28
2004 2005 2006 2007 2008 2009
14.40 15.78 19.76 17.68 15.02 13.69
France
19.80 20.28 19.09 16.40 17.05 16.17 14.02 12.61
Chine
3.79
2.50
3.58
3.79
4.58
8.73
10.25 9.82
USA
2.85
1.89
1.93
4.09
3.66
6.91
6.85
6.84
Inde
2.14
2.20
1.54
3.09
4.51
6.89
5.72
4.22
Source : calculs des auteurs à partir de « African yearbook 2011 ».
En 2002, la France a été la première destination des exportations du Burkina
Faso. Mais depuis 2004, elle a été reléguée au second rang par la Suisse qui se
situe en tête du peloton des cinq principaux pays de destination des produits du
Burkina Faso.
Tableau 8: Les cinq partenaires principaux des exportations du Burkina Faso
Partenaires
Suisse
2002
7.08
2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009
3.98 7.96 19.08 18.75 20.40 27.96 29.92
France
31.92 4.57
5.71
13.89 12.80 10.79 6.20
10.93
Belgique
2.73
0.50
0.07
6.25
6.47
8.60
2.77
4.90
Singapour
3.72
0.01
0.19
5.25
3.80
5.35
7.66
5.11
Cote d’Ivoire 5.04
1.94
7.05
3.11
2.65
3.08
4.33
1.46
Source : calculs des auteurs à partir de « African yearbook 2011 ».
Les exportations du Burkina Faso en direction de la Suisse se composent
essentiellement de l’or 77.25% et du coton 10.44%. La France, second pays de
destination des produits du Burkina Faso, et parmi les produits importés, 44.47%
16
sont du coton, 23.18% de l’or et 8.58% des graines de sésame. D’autres
destinations des produits du Burkina Faso sont la Côte d’Ivoire, la Belgique,
Singapour et la Chine.
Le solde commercial entre le Burkina Faso et la Chine est déficitaire. Le solde
commercial est passé de – 61608 millions de FCFA en 2007 à -76682 millions de
FCFA en 2009. On note une nette progression des importations des produits
chinois au Burkina Faso. Selon les statistiques du commerce extérieur du Burkina
Faso de l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD), les
exportations du Burkina Faso vers la Chine ont progressées de 29.85% entre 2008
et 2009 et dans le même temps les importations des produits chinois ont
progressées de 7.17%. L’intérêt pour la chine des produits burkinabè a pris de
l’ampleur à partir de 2009 et elle rentre parmi les cinq principaux clients du
Burkina Faso. Le coton et l’or non monétaire sont les principaux produits
demandés au Burkina Faso.
Le constat est que la Chine qui n’était pas un partenaire commercial important
du Burkina Faso est devenue depuis 2007 un partenaire de premier plan en
matière d’exportation et d’importation. La Chine s’est imposée, notamment, les
importations burkinabè vers la Chine sont passées de 2% en 2003 à 10% en 2010.
2.3.
Analyse de la compétitivité du Burkina Faso
L’analyse de la figure 4 ci-dessous montre que le taux d’exportation du Burkina
Faso est faible. Entre 1998 et 2008, le taux d’exportation a baissé, cela se traduit
par une perte de marché des produits du Burkina Faso sur marché étranger.
Cette situation est due à la nature des exportations du Burkina Faso caractérisé
par l’exportation des produits primaires agricoles. Entre 2008 et 2011, le taux
d’exportation, quand bien même inférieur à 20% est en hausse, ce traduit un
gain de marché des exportations du pays sur le marché extérieur. Cette hausse
est due l’importance de l’or dans la part des exportations du pays dépuis 2008.
17
Figure 4: Evolution du taux pénétration et d'exportation du Burkina Faso
taux de penetration
60
taux d'exportation
50
40
30
20
10
2011
2010
2009
2008
2007
2006
2005
2004
2003
2002
2001
2000
1999
1998
1997
1996
1995
1994
1993
0
Le taux de pénétration des importations est le rapport entre les importations et
la demande intérieure. Il mesure le dégré de concurrence entre les producteurs
nationaux et étrangers sur le marché domestique. Le graphique ci-dessus
montre plusieurs niveaux d’évolution du taux de pénétration des importations.
Entre 1993 et 1998, le taux de pénétration des importations est en hausse, ce qui
montre une nette concurrence en défaveur des produits nationaux sur le
marché local. Entre 1998 et 2003, le taux de pénétration des importations est en
baisse, ce qui prouve une concurrence favorable aux produits nationaux sur le
marché domestique. Entre 2003 et 2007, les produits nationaux ont connus une
chute de leur part de marché domestique par une entrée massive des
importations. Enfin, entre 2008 et 2011, le taux de pénétration des importations
connaisse une augmentation. Cette situation montre que le marché
domestique est dominé par les produits importés.
De l’analyse des deux indicateurs de compétitivité de l’économie du Burkina
Faso, on note que les produits d’exportation du Burkina Faso trouvent très peu
de part de marché sur le marché extérieur. De même sur le marché intérieur les
produits nationaux souffrent de la concurrence des produits étrangers. Les
produits asiatiques sont les principaux concurrents des produits nationaux sur le
marché domestique. Selon l’indice compétitivité mondiale élaboré par le Forum
Economique Mondial, entre 2010 et 2011, pour le Burkina Faso, l’indice est de 3.2
et qui classe le pays au 134e rang sur 139 pays classés. Cela montre la faible
18
compétitivité de l’économie du Burkina Faso et qui n’est pas en mesure
d’améliorer le revenu de la population.
Le taux de change effectif réel (TCER) calculé par la Banque centrale des Etats
de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) montre qu’en moyenne entre 2002 et 2011 le
TCER du Burkina Faso est de 0.4%, qui montre une dégradation de la position
concurrentielle du pays. Le TCER entre le Burkina Faso et les pays asiatiques est
de -2.9% en 2011, cela note une compétitivité des produits du Burkina Faso sur
les produits d’origine asiatique mais cette compétitivité est en baisse par
rapport à 2010 où le TCER est de -16.2%. On note que les produits du Burkina
Faso est en perte de compétitivité au détriment des produits asiatiques. Pour la
relation entre le Burkina Faso et la Chine le TCER calculé est 0.7%, ce qui indique
une perte de compétitivité des produits du Burkina Faso à cause l’appréciation
de la monnaie par rapport à la monnaie chinoise (BCEAO, 2012).
2.4.
Evolution du commerce entre le Burkina Faso et la Chine
La rélation commerciale entre la Chine et le Burkina Faso se matérialise en
termes d’exportation et d’importation. Les exportations du Burkina Faso vers la
Chine portent sur les produits agricoles en grande partie. Les importations
concernent les produits manufacturés.
La figure 5 ci-dessous montre que les exportations du Burkina Faso vers la chine
sont devenues plus importante à partir de 2009. En 2009, 50.07% des
exportations du Burkina Faso vers la chine sont des graines de sésame et 49.55%
des minerais de manganèse sont importés par la Chine au Burkina Faso. En 2010,
67.84% des importations de la Chine au Burkina Faso portent sur les minerais de
manganèse et 25.56% de graine de sésame. Enfin, en 2011, les exportations vers
la Chine concernent les graines de sésame (82.05%), les noix d’acajou (10.56%)
et les minerais de manganèse et l’or (6.88%). Entre 2008 et 2009, les exportations
vers la Chine ont baissées de 1.90%, et ont augmentées de 240.77% entre 2009
et 2010 et entre 2010 et 2011, elles ont augmentées de 23.76%. L’année 2009
marque un tournant dans les relations commerciales entre le Burkina Faso et la
Chine.
19
Figure 5: Evolution des exportations vers la Chine en million de franc CFA
2500
2000
1500
Exportation
1000
500
0
2007
2008
2009
2010
2011
Les importations du Burkina Faso de la Chine sont très importantes. Les
importations de la Chine au Burkina Faso ont augmentés progressivement au fil
des années. Les importations en provenance de la Chine ont chuté de 0.8%
entre 2009 et 2010, et ont connues une reprise à partir de 2010 et ont crues entre
2010 et 2011, de 16.42%.
Figure 6: Evolution des importations du Burkina Faso de la Chine en million de franc CFA.
120000
100000
80000
60000
40000
20000
0
2007
2008
2009
2010
2011
Importation
Parmi les produits importés de la Chine 84.35% sont composés de produits
manufacturés, 3.94% de produits alimentaires, 3.15% de médicaments et 9.56%,
sont composés de produits de beauté et de colorants. L’importance des
importations des produits Chinois et de la structure mono-exportatrice du
20
Burkina Faso vers la Chine montre que le manque de diversification des
exportations et la balance déficitaire du commerce avec la Chine. Les
exportations vers la Chine sont des produits bruts qui n’ont connu aucune
transformation. L’exportation des produits bruts montre l’état d’une industrie non
développé. La faiblesse de l’industrialisation au Burkina Faso, fait que le pays ne
peut pas bénéficier des avantages de la mondialisation. La forte demande de
la Chine de matières premières pour son industrie textile fait grimper les prix
mondiaux des matières premières. Cette augmentation du prix du coton et de
l’or aura certainement des impacts positifs sur les ménages burkinabè et aussi
sur les finances publiques. Les bénéfices de l’augmentation des exportations ne
seront effectifs que par une politique commerciale adaptée.
Les importations du Burkina Faso de la Chine portent sur les produits
manufacturés. Les principaux produits portent sur les produits électriques tels
que les motocycles. Les produits manufacturés chinois sont à bas prix. L’effet de
la concurrence des produits manufacturés chinois a évincé les produits des
industries nationales. L’impact de la concurrence a eu vraisemblablement des
effets sur l’emploi et d’une façon indirecte sur le bien-être à travers la variation
du salaire. Dans ce contexte une politique adaptée est donc nécessaire pour le
développement de l’industrie et la protection des emplois.
2.5.
Evolution des Investissements directs étrangers et l’Aide publique au
développement au Burkina Faso.
Les relations de coopération que le Burkina Faso entretient avec le reste du
monde montrent l’importance des aides au développement qu’il reçoit de ses
partenaires6. Ainsi l’aide publique au développement connait une
augmentation importante depuis 2000. L’aide publique au développement
constitue un élément important pour le financement des programmes de
développement. Le Burkina Faso bénéficie de l’aide7 de la Chine à travers sa
participation au financement des programmes de développement des
institutions de développement. On note que malgré l’augmentation continue
de l’aide le niveau de développement et donc de la pauvreté reste
importante. En plus de l’aide, l’Investissement direct étranger (IDE), constitue un
Il convient de souligner qu’au nombre des anciens donateurs du Burkina Faso vient ajouter la Chine, l’Inde et
Taiwan. Ces pays figurent au Burkina Faso dans le domaine de la coopération au développement. La Chine participe
depuis longtemps à la réalisation de projets de développement, comme la construction de route.
7
En 2005, 65% de l’aide de la Chine au Burkina Faso ont passé par le système de gestion des marchés et 48% de
l’aide promise par la Chine a été réellement versée. On note que les statistiques sur l’aide et des IDE de la Chine ne
sont pas officielles à usage du public.
6
21
élément important. Ainsi depuis 2006, le Burkina Faso a fait des avancées
considérables dans le domaine de l’amélioration du climat des affaires. Ainsi
ces efforts ont permis au Burkina Faso d’attirer des investisseurs privés étrangers.
Le graphe ci-dessous montre qu’en raison de la crise économique et financière
de 2007-2008, les IDE8 ont chuté et ont connue une reprise en 2009. Pour
l’essentiel, les investissements directs étrangers proviennent de la France et de la
Chine et sont destiné à l’exploitation minière, les infrastructures routières et les
secteurs manufacturiers. La Chine se présente en bailleur de fond potentiel pour
le Burkina Faso. Pour le plan stratégique de la recherche 2012-2016 de
l’Université de Ouagadougou, la Banque de développement de la Chine (the
China Development Bank, CDB), figure parmi les bailleurs fonds.
Figure 7: Evolution des investissements directs et l'aide au développement au Burkina Faso
100
90
80
70
60
50
APD
40
IDE
30
20
10
0
2000
2005
2006
2007
2008
2009
Un autre aspect des relations internationales est le transfert des fonds des
émigrés. Entre 2005 et 2010, 6.4% de la population du Burkina Faso migrée vers
d’autres pays du monde. La principale destination de la population burkinabè
hors de ses frontières est la Côte d’Ivoire. Mais, on note actuellement un flux
important de burkinabè franchissent les frontières de l’Afrique, pour des
destinations variées. Le graphique ci-dessous montre que les transferts courants
des burkinabé de la diaspora ont connus trois cycle. Entre 1969 et 1992, les
transferts courants ont été très importants et ils ont chuté entre 1992 et 2000. Le
Dans la période 2004-2008, les IDE reçus par le Burkina Faso ont pour origine : - les pays d’Afrique (Maroc,
Afrique du Sud, le Nigéria, la Lybie) – pays de l’Union Européenne (France, Russie, Grande Bretagne) – Amérique
(Canada, Etats Unis) – Asie (Chine, Malaisie, Liban, l’Inde) et Océanie (Australie).
8
22
mouvement migratoire a pris de l’ampleur entre 2000 et 2005, le nombre de
burkinabè de l’étranger a augmenté de 4.9% dans la même période.
Figure 8: Transferts courants des Burkinabé de l'étranger en milliards de dollar
300000000
250000000
200000000
150000000
100000000
50000000
1969
1971
1973
1975
1977
1979
1981
1983
1985
1987
1989
1991
1993
1995
1997
1999
2001
2003
2005
2007
2009
0
La figure 8 montre une baisse des transferts entre 2007 et 2009, cela s’explique
l’effet de la crise financière et économique internationale. Enfin à partir de 2009,
on observe une remontée des montants transférés au pays par les émigrants.
2.6.
La politique économique et commerciale du Burkina Faso
Depuis son indépendance en 1960, le Burkina Faso a adopté plusieurs séries de
politique commerciale. La substitution à l’importation a été expérimentée dans
les années 1960. La promotion des exportations a été mise en œuvre durant les
années 1970. Une plus grande libéralisation de l’économie burkinabè à pris effet
avec les programmes d’ajustement structurel des années 1990.
En 1991, le Burkina Faso a entamé un vaste programme de restructuration de
son économie dans le cadre des Programmes d’ajustement structurel (PAS)
avec l’appui du Fond Monétaire international (FMI) et de la Banque Mondiale.
Les PAS devraient permettre de résorber le déficit interne et externe, de réduire
la dette, de restaurer la compétitivité de l’économie à l’aide d’une plus grande
ouverture de l’économie aux marchés extérieurs et poser les bases d’une
croissance solide pour la réduction de la pauvreté.
Les résultats décevants des PAS en termes de réduction de la pauvreté, ont
conduit les autorités burkinabè à s’inscrire à nouveau la pauvreté comme axe
23
prioritaire de la politique économique du pays. Dans cette optique avec la
participation de la société civile et des partenaires au développement, le
gouvernement a élaboré en 1999 un Cadre stratégique de lutte contre la
pauvreté (CSLP), qui contient l’ensemble des politiques de développement.
Cependant la lutte contre la pauvreté s’inscrit dans un contexte de reforme de
l’économie burkinabè dans lequel la libéralisation de l’économie demeure un
enjeu d’une importance capitale. C’est dans ce contexte de la libéralisation de
l’économie que les mesures suivantes ont été entreprises, la suppression des
contrôles de prix, l’élimination des licences d’importation et la simplification et la
réduction des tarifs douaniers avec la rentrée en vigueur du Tarif extérieur
commun (TEC) de l’Union économique et monétaire Ouest Africaine (UEMOA),
dont le Burkina Faso est membre.
Le bilan de la mise en œuvre du CSLP a montré que la croissance économique
n’a pas été suffisamment forte pour induire une réduction significative de la
pauvreté. En effet, en dépit de la hausse depuis 2000, de l’indice de
développement humain (IDH) du Burkina Faso demeure faible (0.305 en 2010) et
une balance commerciale structurellement déficitaire. Une telle situation a
conduit le gouvernement à formuler une nouvelle stratégie dénommée
« Stratégie de croissance accélérée et de développement durable » (SCADD).
Dans le cadre de la SCADD pour la période 2011-2015, le gouvernement
burkinabè s’engage pour la promotion de l’intégration économique et le
commerce extérieur de sorte à exploiter les opportunités qu’offre la
mondialisation. A travers la SCADD, le gouvernement s’engagement à plus
d’ouverture de l’économie par la promotion des exportations et éliminer les
obstacles à l’importation et atteindre une croissance économique de 10% en
2015.
-
Dispositions tarifaires et accords commerciaux9
Le Burkina Faso est membre de l’OMC depuis 1995 et applique au moins le
traitement de la nation la plus favorisée (NPF) à tous les Membres de l'OMC et
bénéficie du "traitement spécial et différencié" selon les dispositions des Accords
de l'OMC.
La politique commerciale du Burkina Faso est la mise en œuvre de la
réglementation communautaire de l’Union Economique et Monétaire Ouest
Centre du Commerce International (CCI) (2011), Burkina Faso : prespectives des entreprises – Serie de l’ITC sur
les mesures non tarifaires. Geneve : ITC, 2011. XV, 74 p. (Document technique). No. Du document MAR-11.213.F
9
24
Africaine (UEMOA) et de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de
l’Ouest (CEDEAO). Le tarif douanier est le principal instrument de politique
commerciale du Burkina Faso. Depuis 2000, le Burkina Faso applique le Tarif
Extérieur Commun (TEC) de l’UEMOA et les autres droits et taxes de l’UEMOA et
de la CEDEAO. Certains produits sont sujets à des valeurs de référence
(différenciation entre produits de basse gamme et ceux de haute gamme dits
produits de luxe). Selon le dernier état de l’OMC, le tarif moyen appliqué par le
Burkina Faso en 2010 était de 11,9%. Le tarif moyen appliqué aux importations
de produits agricoles est légèrement plus élevé (14,5%) que celui appliqués aux
importations de produits manufacturés (11,5%). Le Burkina Faso figure à la
92ième place (sur 147) dans le classement des pays appliquant le plus faible
tarif moyen à l’importation.
Tableau 9: Tarifs moyens appliqués par le Burkina Faso aux produits importés
Produits agricoles Produits non agricoles
des 98.2%
13.2%
Total
42.1%
Moyenne simple
tarifs consolidés
Moyenne simple des 14.5%
11.5%
11.9%
tarifs NPF
Source : OMC : profil tarifaire dans le monde en 2010. Rapport sur les mesures
non tarifaire de 2010 du Burkina Faso
Le Burkina Faso fait partie des pays les moins avancées (PMA), dans ce cadre il
bénéficie d’accès privilégié aux marchés des pays industrialisés au travers de
préférences non réciproques et surtout, en Europe grâce à l’initiative "Tout sauf
les armes (TSA)", aux États-Unis à travers
l’AGOA (African Growth and
Opportunity Act) et du Système généralisé de préférences (SGP) dans de
nombreux pays. Les produits primaires et les articles artisanaux jouissent d’un
libre accès aux marchés de la sous-région grâce aux accords commerciaux de
l’UEMOA et de la CEDEAO, tout comme les biens manufacturés ayant un niveau
minimum de valeur ajoutée locale.
Le pays négocie actuellement avec les pays de la CEDEAO et la Mauritanie, un
Accord de partenariat économique (APE) avec l'Union européenne (UE) qui
devra remplacer l’accord de Cotonou en vigueur depuis 2000 et qui est arrivé à
terme en fin 2007.
Le tarif moyen appliqué à l’ensemble des produits burkinabé exportés était en
2010 de 7.4%. Ce tarif était en moyenne mois élevé pour les produits agricoles.
Les exportations vers les pays de l’OCDE connaissent un tarif moyen de
25
seulement 1%, bénéficiant généralement des préférences non réciproques.
L’objectif de libre circulation des marchandises au sein de la CEDEAO n’est par
ailleurs pas encore entièrement atteint. La base de données tarifaires de l’ITC,
révèlent en effet que les pays de la région appliquent aux produits burkinabè y
étant exportés un tarif moyen de plus de 12% pour les produits agricoles et de
presque 10% pour les produits manufacturés.
Tableau 10: Tarifs moyens appliqués aux produits burkinabè exportés dans les principaux marchés
Principaux marchés
Produits agricoles
Produits
non Total
agricoles
CEDAO
12.2%
9.7%
10.1%
OCDE
6.9%
0.5%
1.0%
Reste du monde
13.8%
6.9%
7.4%
Source : Calcul de l’ITC sur la base des données Market Access Map, 2010.
Il existe également un certain nombre d’instruments de politique commerciale
qui sont harmonisés au sein de la CEDEAO. Il porte notamment sur l'évaluation
en douane, les règles d'origine, la politique de la concurrence ou encore le
contrôle des médicaments vétérinaires. Des mesures on également été
entreprises au niveau communautaire afin d’assurer la convergence des taxes
intérieures, des licences, des normes, des règlements techniques et procédures
d’accréditation. Depuis 2001, les États membres de l'UEMOA sont également en
train d'harmoniser les activités d'accréditation, de certification, de normalisation
et de métrologie. Le Règlement n°01/2005/CM/UEMOA du 4 juillet 2005 définit
le cadre communautaire de cette harmonisation qui repose sur le principe de
reconnaissance mutuelle dans l'Union. Ce principe intervient aux trois niveaux
suivants : la reconnaissance des règlements techniques, des normes et des
spécifications; la reconnaissance des procédures d'évaluation de la conformité;
et la reconnaissance des résultats des procédures d'évaluation de la
conformité. D’autre part, toutes les exportations de biens sont soumises au taux
zéro de la TVA.
-
Stratégie de promotion des exportations
Sur recommandations de l’étude diagnostique sur l'intégration du commerce
(EDIC) réalisée en 2007 par la Banque Mondiale, le Burkina Faso a élaboré sa
stratégie nationale de promotion des exportations entre 2009 et 2010. Le but de
la stratégie est de conquérir les marchés de l’Union européenne, du continent
américain, du Moyen Orient (pays du Golfe) et de développer le marché
national et sous-régional afin d’augmenter les recettes en devises et soutenir la
26
production. Cette stratégie est construite sur une approche filière et
recommande la diversification agricole à travers le développement des filières
ci-après : la filière mangue, la filière oignon, la filière sésame, la filière karité
(beurre et noix) et le secteur des produits animaux (bétail sur pieds, viande, cuirs
et peaux).
3. Evolution de la pauvreté
La pauvreté constitue un inquiétant fléau tant dans les pays en développement
que développés. Ses conséquences diffèrent d’une région du monde à une
autre ; elle va de l’exclusion sociale dans les pays développés, à la malnutrition,
voire la mort dans les pays pauvres. Plusieurs mesures ont été prises pour la
combattre, toutefois, celles-ci n’ont jusqu’ici pas donné les résultats escomptés
bien que des améliorations aient été notées dans plusieurs pays (Fofana, 2006).
Le bien-être des individus est tributaire de la demande de bien de
consommation. En plus la demande est fonction du prix des biens et plus les prix
sont élevés la demande diminue et cela affecte négativement le niveau de
bien-être de la population. Selon la figure ci-dessous, l’indice de prix à la
consommation au Burkina Faso a augmenté au fil des années. Cette
augmentation montre une augmentation du niveau des prix des biens.
L’augmentation du niveau des prix a affectée le pouvoir d’achat de la
population, ce qui n’a pas permis un recul du niveau de la pauvreté.
Figure 9: Evolution de l'indice de prix à la consommation de 2001-2010
Indice de prix à la consommation
160
140
120
100
80
60
40
20
0
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
Source : construction des auteurs sur les données de « African yearbook 2011 »
Les résultats de l’enquête intégrale sur les conditions de vie des ménages
2009/2010, font ressortir un repli de l’incidence de la pauvreté de 2,5 points de
pourcentage par rapport à 2003. Ainsi, comme l’indique le tableau 11 ci-après,
43,9% de la population vit en-dessous du seuil de pauvreté, estimé à 108.454
27
FCFA contre 46,4% en 2003 correspondant à un seuil de 82.672 FCFA par adulte
et par an.
Tableau 11: Evolution des indicateurs de la pauvreté au Burkina Faso
Période
d’enquête
Seuil
de Incidence
pauvreté
de
la
en FCFA
pauvreté
P0 (%)
Profondeur Sévérité de Ecart de P0
de
la la pauvreté par rapport
pauvreté
(%)
à 2009
P1(%)
1994-1995
41 099
44,5
13,9
6
-0,6
1998
2003
72 690
82 672
45,3
46,4
13,7
15,6
5,9
7,1
-1,4
-2,5
108 374
43,9
14,4
6,5
2009/2010
Source: Données d’enquêtes-INSD
La pauvreté est un problème fondamental, elle est la cause de l’échec de
plusieurs initiatives de ménages pauvres. En matière d’éducation les ménages
pauvres ont moins de chance de scolariser leurs enfants que les riches. Si on fait
l’analyse de la pauvreté au niveau global on perd assez d’information sur le
niveau microéconomique de la pauvreté. Les ménages vivant en-dessous du
seuil de pauvreté ne se repartissent de façon homogène, sur le territoire
national comme indique la figure 10 ci-dessous.
Avec une incidence de la pauvreté estimée à 17,3%, la région du Centre se
présente comme la moins pauvre. En revanche, les régions du Nord (68,1%), de
l’Est (62,2%) et de la Boucle du Mouhoun (56%) sont celles où la pauvreté sévit le
plus. Par rapport à 2003, l’incidence de la pauvreté a augmenté dans les
régions des Hauts-Bassins (+12,5 points de pourcentage) et de l’Est (+21,3 points
de pourcentage). Elle a reculé par contre, dans les onze (11) autres régions. Les
régions du Centre-Sud et du Plateau central, avec une baisse respectivement
de 19,4 et 15,7 points de pourcentage, sont celles où a le plus reculé.
28
Figure 10: Indices de pauvreté par région
Po(2009)
Po(2003)
80.0
68.1
70.0
62.2
56.0
60.0
50.0
40.0
31.9
30.0
20.0
17.3
22.3
36.6
37.2
37.3
39.1
38.8
41.3
42.9
58.6
43.9
46.4
46.6
55.1
46.7
66.1
46.8
56.6
46.8
34.8
60.4
40.9
68.6
34
10.0
0.0
Source : MEF(2010) (Résultats EICVM 2009-2010, INSD)
L’analyse selon le milieu de résidence fait ressortir que la pauvreté est
essentiellement rurale. En effet, en milieu rural, 50,7% des populations vivent endessous du seuil de pauvreté contre 19,9% en milieu urbain (MEF, 2010). Entre
2003 et 2009 l’incidence de la pauvreté a baissée de 2,5 au niveau national
tandis qu’elle n’a pas reculée en milieu urbain, c’est seulement dans les zones
rurales qu’elle a reculée de 1,6. Le problème est que les enfants des ménages
ruraux riches ou pauvres, ont deux fois moins de chance d’être scolarisé que
leurs camarades des ménages urbains.
Tableau 12: Evolution de la pauvreté selon le milieu de résidence
Milieu
de Incidence de la pauvreté (%)
Variation
résidence
1994
1998
2003
2009
09/94 09/98
Rural
51
51
52,3
50,7
-0,3
-0,3
Urbain
10,4
16,5
19,9
19,9
9,5
3,4
National
44,5
45,3
46,4
43,9
-0,6
-1,4
Source : MEF(2010) Donnée de l’enquêtes-INSD
09/03
-1,6
0,0
-2,5
Les analyses précédentes montrent une faiblesse du développement humain et
en conséquence une détérioration du niveau de vie des citoyens avec en
marge la précarité des emplois. Ainsi, au delà des aspects monétaires, la
pauvreté présente plusieurs autres aspects qui traduisent la privation de la
satisfaction de certains besoins essentiels, tels que, l’instruction, les services de
santé, l’eau potable, la nutrition, le pouvoir décisionnel sur des événements
affectant l’existence personnelle de l’individu. Selon le Rapport du Programme
29
des Nations Unies sur le développement (PNUD) de 2010 parmi la population
pauvre, au Burkina Faso, 80,4% de la population souffrent d’au moins d’une
deprivation en éducation, 52,9% en santé et 81,6% de niveau de vie (PNUD,
2010).
-
Questions de recherche
Eu égard de la rapide et spectaculaire expansion de l’économie chinoise ces
dix dernières années, et compte tenu de la présence très marquée de la chine
dans les pays Subsahariens et de la relation commerciale très complexe entre
l’Afrique et la Chine, la question centrale de ce projet est de savoir :
Quelle est l’impact de l’expansion économique et commerciale de la Chine sur
l’économie du Burkina Faso et sur le bien-être de la population ? Cette question
centrale est élucidée en plusieurs questions divisionnaires :
Quel serait l’impact de l’intensité de l’importation des produits chinois
sur le secteur manufacturier au Burkina Faso ?
 Quelles sont les conséquences sur l’emploi de la compétitivité des
produits chinois ?
 Quel sera l’impact sur la croissance et sur les finances publiques au
Burkina Faso ?
 Qui sont les gagnants et les perdants de l’ouverture aux produits
chinois et son impact sur la pauvreté ?
 Quelles options politiques, le gouvernement adoptera pour assurer
une compétitivité de l’industrie nationale ? quelles seraient l’impact
de ses politiques sur la croissance, l’intensité d’emploi, le bien-être et la
réduction de la pauvreté ?
Les objectifs de recherche

-
L’objectif central de cette étude est d’évaluer les effets directs et indirects de
l’impact de l’expansion économique et commerciale de la Chine sur
l’économie du Burkina Faso et ses conséquences sur le bien-être et la pauvreté.
Plus spécifiquement il s’agit d’étudier l’impact de l’envahissement du marché
tiers burkinabè des produits chinois et les options de politiques économiques sur :
1.
2.
3.
4.
La compétitivité de l’industrie manufacturière du Burkina Faso
Les changements sur le marché du travail
La croissance économique sectorielle et globale
Les finances publiques
30
5. La réduction de la pauvreté, des inégalités et le niveau du bien-être des
ménages.
Pour atteindre ces objectifs nous nous proposons d’utiliser un modèle d’équilibre
général calculable dynamique avec microsimulation pour analyser l’impact de
la croissance économique et commerciale chinoise au Burkina Faso. Pour
analyser l’impact de la croissance de la Chine sur l’économie burkinabè, nous
allons diagnostiquer les caractéristiques structurelles de l’économie du Burkina
Faso.
III-
Expansion économique et commerciale de la Chine et les modèles
d’équilibre général calculable
L’expansion de la Chine dans le commerce international nécessite une étude
précise de l’impact de cette croissance sur les pays en développement afin
d’adopter des politiques efficaces pour tirer les bénéfices de cette croissance.
De nombreuses études évaluent les conséquences de la croissance chinoise sur
les pays en développement. Cette partie présente un aperçu de la littérature
ayant utilisée le modèle EGC, ce qui nous permettra de situer la contribution
scientifique de la présente recherche.
Les modèles d’Equilibre Général Calculable (EGC) qui ont fait l’objet d’outil
d’analyse, étaient utilisés pour évaluer l’impact de la croissance et de
l’accession de la Chine à l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Deux
types de modèles EGC ont été utilisés. Le premier modèle est un modèle EGC
d’un pays qui se focalise sur l’impact de l’accession de la Chine à l’OMC sur sa
propre économie (Gilbert et Wahl, 2001 ; Wang, 1999 ; Lejour et Xuesong, 2000).
Le deuxième type de modèle EGC utilisé pour l’évaluation de l’impact des
relations commerciales entre la Chine et de leurs partenaires est le modèle EGC
multirégional. Ainsi, Martin et al. (1999), Walmsley et al. (2000), Lejour (2000), Fan
et Zhang (2000), Anderson et al. (2000), Ianchovichina et Martin (2001), Diao,
Fan et Zhang (2002), Hertel et Walmsley (2000), Wang et Schuh (2002), Walmsley,
Hertel et Ianchovichina (2002) et FMI (2004a), se sont focalisés dans leurs études
sur l’impact de l’accession de la Chine à l’OMC sur l’économie chinoise et sur
les partenaires commerciaux. Le modèle EGC utilisé est le modèle multirégional
GTAP. Les critiques généralement adressés à ce type de modèle est le niveau
d’agrégation très élevé des régions économiques, des secteurs de production
et des biens. Le modèle suppose une compétition parfaite sur les marchés et
des échelles de rendement constant. Le commerce bilatéral est modélisé selon
31
l’hypothèse d’Armington. Le modèle considère les produits exportables et les
non exportables, selon respectivement par une fonction à élasticité substitution
constante (CES) et d’élasticité à transformation constante (CET). Ils introduisent
en plus de cette formulation sous forme CES et CET une demande d’importation
en fonction des origines géographiques. Gilbert et Wahl,( 2001), considèrent
l’hypothèse d’Armington pour les importations. Ils n’incorporent pas la fonction
CET pour les exportations, et supposé que les produits domestiques et les
exportations sont des substituions parfaites.
L’impact de la croissance économique et commerciale de la Chine sur
l’économie mondiale a attiré l’attention de Greene et al. (2006). Ils évaluent
l’impact de l’expansion économique et commerciale de la Chine sur les
économies des pays de l’Organisation de coopération et développement
économique (OCDE). Ils utilisent un modèle multirégional d’équilibre général. Ils
mettent l’accent sur le secteur manufacturé intensif en travail et le bien-être des
économies de l’OCDE.
Le modèle multirégional GTAP qui a servi pour l’évaluation de l’impact des
relations commerciales des produits agricoles entre la Chine et l’Afrique Sud est
celui de Sandrey et Edinger (2009). Le modèle comporte un niveau de
désagrégation élevé, 57 secteurs de productions et 96 régions pour l’économie
mondiale. Le modèle introduit une analyse du bien-être. Bien que le modèle soit
intéressant pour l’analyse, il souffre d’un certain nombre d’insuffisances. En
termes de résultat du fait du niveau d’agrégation des régions, le modèle ne
fournit que des indications et n’offre aucun détail. En plus dans le secteur de la
production le modèle ne prend en compte que deux secteurs des fruits, les fruits
et légume et enfin les produits alimentaires. Le modèle ne fournit aucun détail
sur les produits de l’agriculture qui ne permet pas de percevoir l’impact détaillé
sur le secteur de l’agriculture suite à un changement dans les conditions
d’accès aux marchés. Ils font abstraction à l’analyse de la pauvreté et de
distribution. Le modèle retient l’hypothèse de substitution imparfaite entre les
biens domestiques et les importations. En plus le modèle prend en compte les
produits exportés agricoles et ne considère pas les autres produits. Le modèle
est moins explicit sur les relations commerciales entre l’Afrique du Sud et la
Chine.
Harris, Robertson et Xu (2010), évaluent les effets internationaux de la croissance
de la Chine à travers le commerce et le boom de l’éducation. Ils construisent un
modèle EGC multirégional, mais le niveau d’agrégation est très élevé. Ils
32
agrègent le monde en trois régions (Chine, Etats Unions et le reste du monde). Ils
obtiennent une mesure quantitative du commerce en considérant les deux
secteurs neutres de la croissance de la productivité que produit la croissance
du PIB chinois, avec une combinaison du secteur neutre et les secteurs
commerciaux spécifiques de la croissance de la productivité que ne reproduit
pas seulement la croissance du PIB chinois mais aussi la croissance des
exportations.
Enfin, l’étude qui analyse l’impact de la croissance de la Chine sur l’économie
mondiale à l’aide d’un modèle d’équilibre général calculable dont les pays
d’Afrique Subsaharienne figure en détail est celui de Bussolo et al. (2007). Ils
étudient l’impact de l’expansion de la Chine dans l’économie mondiale sur le
commerce mondial, sur la production et la distribution de revenu. Ils associent
au modèle d’équilibre général calculable global LINKAGE de la Banque
Mondiale un module de microsimulation (Global Income Distribution Dynamics
(GIDD)). Leur travail est intéressent car il permet une analyse des inégalités
mondiales et l’émergence au niveau global de classe moyenne. Le modèle ne
donne que des informations agrégées sur les indicateurs d’inégalités de la
distribution de revenu. Le modèle permet une différentiation de la croissance
de la productivité entre l’agriculture, le secteur manufacturé et les services. La
productivité est dérivée de la combinaison des facteurs. La productivité
agricole est supposée être un facteur neutre et exogène et suppose que la
productivité est élevé dans le secteur manufacturés. Le modèle retient
l’hypothèse de petit pays et l’hypothèse d’Armington pour les exportations et
les importations.
Les études citées ci-dessus ont porté uniquement sur l’impact de l’accession de
la Chine à l’OMC sur l’économie mondiale. Elles utilisent des modèles
multirégionaux et multisectoriels d’équilibre général calculable. Pour une
analyse plus complète des pays et des secteurs des impacts spécifiques de la
croissance chinoise, il faut un cadre d’analyse plus large qui considère à la fois
les effets directs et indirects. Jenkins et Edwards (2006) suggèrent pour des
analyses plus robustes de l’impact de l’intégration de la Chine et de l’Inde dans
le commerce mondial sur les pays d’Afrique Subsaharienne des études de cas.
Les études de l’effet de la croissance économique chinoise sur les économies
d’Afrique Subsaharienne se focalisent sur les effets directs (en termes d’effet
complémentaire et de concurrence, (voir Kaplinsky, 2006)), sans prendre en
compte les effets indirects ainsi que sur la pauvreté, la distribution et l’emploi.
Selon Chen (2007), la théorie et les études empiriques ont démontrées que
33
l’ouverture commerciale et la libéralisation commerciale ont des effets de
croissance économique, cependant, jusqu’à présent, aucune étude ne s’est
focalisée sur l’impact du commerce chinois sur la croissance économique en
Afrique.
Un autre manque révélé dans la littérature est l’absence de travaux sur
l’expansion économique de la Chine sur les pays d’Afrique en équilibre
général10 calculable individuellement. Les études qui existent sont équilibre
partiel. Ces modèles ne permettent pas de prendre compte les effets directs et
indirects des effets d’entrainement de la croissance chinoise. La multiplication
des études en équilibre général calculable sur l’Afrique est indispensable pour
disposer d’information sur l’impact de la montée de la Chine sur le commerce
mondial et d’option de politiques économiques pour permettre aux pays
d’Afrique en développement de protéger la population. Cette étude a pour
objectif de développer un cadre d’analyse capable de resoudre les problèmes
soulevés. De plus les études passées en EGC n’ont pas une analyse de la
croissance de la Chine sur la croissance, sur l’emploi. Cette étude essayera de
développer un modèle EGC pour l’économie burkinabè avec microsimulation
pour analyser l’expansion économique et commerciale de la Chine sur la
croissance, l’emploi, la distribution de revenu, le bien-être et la pauvreté sur
l’économie du Burkina Faso. A notre connaissance c’est une première que le
thème est traité sur un seul pays en EGC avec microsimulation.
IV-
Pertinence politique
Le gouvernement du Burkina Faso est au cœur de grandes reformes de son
secteur économique et social. Les reformes économiques et sociales datent des
indépendances du pays. En 1991, suite aux résultats peu satisfaisants des
politiques de développement antérieures en matière de croissance
économique et de bien-être, le Burkina Faso s’est engagé dans la libéralisation
de son économie. Au plan industriel, cela a consisté à la privatisation
d’entreprises publiques et parapubliques. Au plan extérieur, le pays a opté pour
la libéralisation de ses relations commerciales. Cela s’est traduit par la révision
du code des douanes, la simplification des procédures et la réduction sensible
du droit de porte, la révision du code des investissements et du code minier en
vue d’attirer les investissements directs étrangers. Ainsi, dès 1995, le Burkina Faso
a adhéré à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et accorde, ainsi, le
traitement de la clause de la « Nation la plus favorisée (NPF) » à tous les pays
10
Les modèles EGC nationaux pour l’analyse de la croissance chinoise sont absent dans la littérature.
34
membres de l’OMC et bénéficie des dispositions des accords de l’organisation
au sujet du traitement spécial ou différentiel. Au niveau sous-régional, le Burkina
Faso fait partir des l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA)
depuis 1994, dont le Tarif extérieur commun (TEC) est entré en vigueur en janvier
2000. Par ailleurs, le Burkina Faso est un pays membre de la Communauté
économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dont les règles
d’origine ont été harmonisées avec celles de l’UEMOA en 2004, afin de rendre
les deux régimes préférentiels compatibles et étendre la couverture du
traitement de libre-échange.
En 1999, suite aux résultats peu satisfaisants des programmes d’ajustement
structurel (PAS), marqué par l’accélération de la pauvreté et des inégalités dans
le pays, le gouvernement du Burkina Faso a élaboré un Cadre stratégique de
lutte contre la pauvreté (CSLP). Depuis lors, les efforts du gouvernement sont
canalisés sur la réduction de la pauvreté que la grande partie de la population
vit. Dans le cadre CSLP, la lutte contre la pauvreté s’inscrit dans un contexte de
reforme de l’économie burkinabè dans lequel la libéralisation de l’économie
demeure un enjeu primordiale. Suite aux reformes entreprises, le gouvernement
a procedé à la suppression des contrôles de prix (libéralisation des prix),
l’élimination des licences d’importations et la simplification et la réduction des
tarifs douaniers avec l’entrée en vigueur du tarif extérieur commun de l’UEMOA.
Suite à l’instauration du TEC, les économies de l’union subissent une
concurrence, avec l’arrivée de nouveaux partenaires commerciaux, comme la
Chine et l’Inde. Les industries naissantes de l’union sont sous la menace des
produits manufacturés des tigres asiatiques. Dans ce contexte, les
gouvernements des pays membre de l’union envisagent un relèvement du
niveau du tarif extérieur commun pour protéger les industries naissantes intensif
en emploi.
Dans le souci d’améliorer le niveau de vie des populations le gouvernement a
procedé à la révision du CSLP pour la période 2004-2006. Dans cette nouvelle
version du CSLP, le gouvernement a ajouté un axe stratégique qui est « la
protection sociale ». La protection sociale s’intègre dans un programme
d’intégration économique régionale où la réduction du déficit interne et
externe et l’amélioration des économies nationales, afin de poser les bases de
la croissance soutenue sont les défis du gouvernement burkinabè. La révision du
CSLP en 2003 a vu l’intégration des Objectifs du millénnaire pour le
développement (OMD), où l’ouverture au commerce extérieur est considérée
35
comme une voie pour la réduction de la pauvreté, la création de l’emploi et
donc l’atteinte des OMD en 2015.
Le CSLP révisé sa deuxième fois en 2010 a permis au gouvernement burkinabè
de se doter d’un nouveau référentiel de développement, la stratégie de
croissance accélérée et de développement durable (SCADD), pour la période
2011-2015. Les axes stratégiques de la SCADD sont :
iii-
iii-
iv-
L’amélioration de la stabilité macroéconomique ;
L'accélération des changements économiques dans les zones rurales
par la promotion de la réforme foncière, le coton, la micro-finance et
la création d'emplois informels;
Le développement du capital humain à travers l'expansion de la
couverture de l'éducation de base, de l’accès à la santé et de la lutte
contre la croissance démographique; et
L’amélioration de la gouvernance par la promotion de l'utilisation plus
efficace et transparente des ressources publiques.
Le projet s’inscrit en droite ligne des orientations nationales en matière de
développement (promotion du secteur privé, assurer une plus grande
compétitivité de l’industrie et l’insertion dans le tissu économique mondiale à
travers la promotion des exportations et la réduction de la pauvreté). Le projet
vient à un moment de grandes reformes et aussi au cœur de grands défis pour
le gouvernement. Ainsi, le secteur manufacturier burkinabè connait des
difficultés face à la concurrence des produits manufacturés d’origine asiatique
à moindre coût et, les perspectives de croissance restent faibles du fait de la
conjoncture internationale (la flambé des prix des produits alimentaires, la
hausse des prix de l’énergie). Les raisons de cette conjoncture sont en partie
attribuées à la hausse de la demande chinoise en matière première pour son
industrie. Ces effets drastiques appellent une attention particulière sur la
vulnérabilité du Burkina Faso face à l’importance de la montée de la Chine
dans le commerce international en tant que deuxième consommateur mondial
d’énergie et premier fournisseur de produits manufacturés pour le continent
africain.
Dans le cadre de la mise en œuvre de la SCADD, un ensemble de politiques
sectorielles sont en train d’être mise en œuvre, mais on note jusqu’à présent le
manque de politique commerciale propre au Burkina Faso. Les politiques
commerciales (politique fiscale, politique tarifaire) qui sont appliquées pour le
Burkina Faso sont les mesures commerciales prises au niveau de l’union
36
économique et monétaire ouest africaine et de la communauté économique
des Etats de l’Afrique de l’Ouest.
Dans le contexte de l’inondation du marché national des produits de
l’électronique d’origine asiatique, le gouvernement a décidé en 2012 et a mise
en place un comité national qui sera chargé d’élaborer les normes applicables
à ces produits.
Les résultats de cette étude guideraient le gouvernement à faire des options de
politiques macroéconomiques propices afin de protéger les ménages
burkinabè des chocs lié à la croissance chinoise, à travers une redynamisation
du secteur manufacturier en difficulté et menacer par la concurrence. Cette
étude servira pour l’orientation des politiques économiques et sociales pour la
vision Burkina 2025.
Pour l’instant aucune étude, même diagnostique, sur l’importance du
commerce entre la Chine et le Burkina Faso n’a été réalisé. Cette étude est une
première au Burkina Faso et vient à un moment où la league de consommateur
pointe du doigt sur la qualité des produits importés d’origine asiatique. Cette
étude tout en s’inscrivant dans une logique de faire ressortir l’impact du
commerce entre la Chine et le Burkina Faso sur l’économie burkinabè et ses
conséquences sur la population et simulera des options de politiques capable
de soutenir la croissance économique, de créer de l’emploi et de réduire la
pauvreté. L’objectif ultime de ce travail d’évaluer compte tenu de la situation
du commerce entre le Burkina Faso et la Chine, l’impact des relations
commerciale entre le Burkina Faso et Chine sur l’économie, la distribution des
revenus et la pauvreté au Burkina Faso.
L’importance qu’accordent les autorités sur les résultats attendus de cette
étude a suscité la participation de Mr. BAMA Fidèle (ministère de l’économie et
des finances) et madame TAPSOBA Emma (ministère de la santé) comme
chercheurs du projet. Actuellement, le gouvernement a lancé un programme
de recyclage et de renforcement des capacités des agents de la fonction
publique et, le ministère de l’économie et des finances à travers la direction
générale des études et la planification a émise le souci de former leurs agents
en MEGC.
37
V-
Méthodologie
Au cours des dernières années on a enregistré un accroissement du nombre
d’études, effectuées à l’aide de modèle d’équilibre général calculable, portant
sur la libéralisation du commerce, la pauvreté, la distribution de revenu et
d’analyse sur les espaces fiscaux. De nombreuses variantes ont été utilisées. La
première utilise un MEGC avec un nombre agrégé de ménages regroupés en
fonction soit de leur niveau de revenu, leur catégorie socio-professionnelle ou
en fonction de leur niveau de résidence. La seconde variante est le MEGC
avec microsimulation. Parmi les modèle EGC avec microsimulation, on a les
modèle EGC avec microsimulation de type « stop-down » et des modèles EGC
avec microsimulation intégrée.
La microsimulation de type « Top-down » ou séquentielle s’effectue en deux
étapes distinctes et successives. Dans un premier instant, le modèle EGC est
utilisé pour évaluer l’impact d’un choc macroéconomique et permet de
générer les prix des biens et des facteurs de production. Les prix ainsi obtenus
sont intégrer dans un second instant dans un modèle microéconomique pour
procéder à une analyse détaillée de la répartition de revenu et de la pauvreté
au niveau des ménages. Selon Bibi et Chatti (à paraître), cette approche ne
permet pas une harmonisation entre les données de la microsimulation et celles
des modèles EGC. En plus, les réactions des ménages aux changements des prix
ne sont pas totalement répercutées au niveau du modèle de microsimulation.
Enfin une fraction de l’inégalité intragroupe est appréhendée.
Pour resoudre à ce problème Cogneau et Robillard (2000), Cockburn (2001),
suivant les propositions proposées dans Decaluwé, Dumont et Savard (1999) 11,
ont choisi d’intégré dans un modèle EGC standard chacun des ménages d’une
enquête nationale. Cette approche revient à construire un modèle EGC avec
un nombre de catégories de ménages équivalent au nombre de ménages
d’une enquête nationale représentative, contournant ainsi l’hypothèse de
l’agent
représentatif.
Dans
cette
approche
les
comportements
11
Dans leur étude (Decaluwé, Dumont et Savard (1999)) utilisent des données fictives d’une
enquête-ménages pour comparer les résultats d’un modèle EGC microsimulé (avec 150
ménages) avec ceux d’un modèle standard ayant trois catégories de ménages. Au contraire,
les travaux de Cogneau et Robillard (2000) et de Cockburn (2001) portent sur des données
réelles observées au Madagascar et au Népal respectivement.
38
microéconomiques des agents sont directement pris en compte dans le modèle
EGC ainsi que les effets d’interdépendance et de rétroactions.
De ces différentes variantes on en retrouve une application au Burkina Faso.
Balma et al. (2011) ont fait une analyse de l’impact des dépenses publique
d’éducation sur la pauvreté à l’aide du modèle d’EGC en regroupant les
ménages de l’enquête nationale en six catégories de ménages. Ils gardent
dans leur étude l’hypothèse d’agent représentatif. Ce type d’approche
suppose que les ménages sont identiques au sein d’un groupe donné. Cette
approche ne permet pas une analyse détaillée de la pauvreté. Cockburn et al.
(2012) ont utilisé la variante MEGC avec microsimulation de type « Top-Down »
pour l’analyse des espaces fiscaux et des dépenses publiques sur la pauvreté
des enfants. Balma et al. (2010) ont aussi appliqué l’approche « top-down » pour
l’analyse de l’impact de la crise financière sur la pauvreté des enfants au
Burkina Faso. Fofana et al. (à paraître) pour l’analyse de l’impact de la
libéralisation commerciale sur la pauvreté, ont fait usage d’un MEGC avec
microsimulation intégrée. Cette approche est intéressante, mais le modèle
étant statique ne permet pas une analyse de long terme de l’ouverture au
commerce international.
Afin d’étudier l’impact de l’expansion économique et commerciale de la chine
sur l’économie du Burkina Faso, nous allons utiliser un modèle EGC en
dynamique séquentielle avec microsimulation intégrée pour ainsi contourner
l’hypothèse d’agent représentatif et de prendre en compte l’hétérogénéité des
ménages dans un cadre de long terme. Pour se faire nous inspirerons des
travaux de Cockburn (2001) pour le cas du Népal.
1. Structure du modèle
Le modèle EGC dynamique que nous utiliserons s’appuie sur le modèle EGC
dynamique standard PEP-1-t de Decaluwé et al. (2010). Le modèle standard
PEP 1-t est applicable à une petite économie ouverte dont les prix mondiaux
sont exogènes. Le modèle permet des modifications pour intégrer les
caractéristiques structurelles de l’économie burkinabè. Afin de tenir compte des
spécificités du Burkina Faso, nous désagrégeons le marché du travail en
fonction des niveaux de qualification. Nous supposons qu’il y a plein emploi sur
tous les marchés du travail.
1.1.
La production
39
Le modèle comprend dix neuf (19) branches d’activité : trois branches du
secteur public dont un secteur pour l’éducation (secteur d’éducation de base
et secteur d’éducation supérieur), le secteur de la santé et le secteur de
l’administration publique et 16 branches du secteur privé. Chaque secteur
d’activité utilise du travail et du capital comme facteur de production. Pour le
facteur travail nous avons trois types de facteur travail que sont, le travail non
qualifié, travail semi-qualifié et le travail qualifié présent dans la MCS. Outre les
ménages, les autres institutions intégrées à la MCS sont l’Etat, les firmes et le reste
du monde.
La production des branches est modélisée en trois étapes. Au premier niveau,
elle est représentée par une fonction de type Leontief entre les consommations
intermédiaires et la valeur ajoutée du secteur. Au second niveau, la valeur
ajoutée est une fonction à élasticité constante de substitution (CES) entre les
facteurs travail (travail composite) et le capital. Au trois niveau, la demande de
travail composite est une fonction CES entre le travail qualifié et le travail non
qualifié. Le facteur terre est ici inclue dans le facteur capital. Le facteur capital
est supposé mobile entre les branches et nous retenons l’hypothèse d’un taux
unique de rendement du capital pour l’économie. La demande de travail par
secteur qui maximise le profit total est dérivé de la minimisation des coûts sous
contrainte de la technologie de production représentée par une fonction CES.
L’hypothèse de plein emploi du facteur travail dans le modèle standard PEP-1-t
est maintenue.
Compte tenu de l’objectif de l’étude qui est d’évaluer l’impact des relations
commerciales entre la Chine et le Burkina Faso, nous regroupons les biens en
groupe de biens exportables et non exportables et en groupe de biens
importables et de biens non importables. L’introduction d’une fonction de
demande d’importation permettrait d’avoir les effets du niveau de pénétration
des importations sur l’économie nationale. Une autre caractéristique du modèle
est que nous considérons que la croissance du commerce génère des
externalités. Nous supposons que l’orientation des exportations est associée
avec la croissance de la productivité totale des facteurs, en considérant l’effet
de l’apprentissage par l’expérience, l’acquisition de la technologie des
partenaires. Ainsi, nous intégrons un paramètre d’externalité des exportations.
1.2.
Revenu, épargne et dépenses des agents
La structure de revenus des agents est en cohérence avec celle de la MCS.
Chaque catégorie de ménages reçoit une proportion fixe des revenus des
facteurs de travail qualifié, travail non qualifié, du capital auxquels s’ajoutent les
transferts reçus de l’Etat, du reste du monde et des autres ménages. Le revenu
disponible des ménages s’obtient en soustrayant du revenu les taxes directes
versées à l’Etat et les transferts versés au reste du monde et à d’autres
ménages. Les dépenses des ménages se composent des dépenses de
40
consommation et d’investissement. La demande domestique est satisfaite
d’une part par les ventes intérieures, taxes comprises, et d’autre part par les
importations, les droits de douanes inclus. La demande domestique de chaque
produit est la somme des dépenses de consommation des ménages et du
gouvernement, les demandes d’investissement et de consommation
intermédiaire. La demande de consommation finale des ménages en chaque
produit dérivé de leurs préférences est représentée par une fonction d’utilité
« Stone Geary ». La maximisation de la fonction d’utilité sous la contrainte du
budget permet d’obtenir un système de dépense linéaire (LES) avec une
composante fixe liée à la consommation non discrétionnaire et une
composante variable. Une caractéristique de cette fonction est qu’il y a un
niveau minimum de consommation pour chaque bien. La demande
d’investissement est scindée en investissement publique et en investissement
privé. Enfin des taux de marge sont appliqués aux valeurs des productions
domestiques et importés pour déterminer la valeur des marges pour la
demande des produits.
Le revenu des firmes est composé du revenu du capital, du revenu des transferts
des autres agents. Les firmes payent des taxes directes sur leurs profits, des
intérêts sur la dette et font des transferts aux autres agents (domestiques et non
domestiques). L’épargne est le revenu net des dépenses.
Le gouvernement est passif c’est-à-dire qu’il n’optimise pas une fonction
objectif. Le rôle du gouvernement est la régulation des activités économiques
et assurer la redistribution des revenus. Son revenu (𝑌𝐺) provient de la
rémunération du capital (𝑟𝐾), des taxes (𝑡ℎ ) sur le revenu des ménages (𝑌𝐻) et
des taxes (𝑡𝑓 ) sur le revenu des entreprises (𝑌𝐹), des taxes (𝑡 𝑞 ) sur la vente des
produits, les taxes (𝑡 𝑚 ) sur les importations et les taxes (𝑡 𝑒𝑥 ) sur les exportations,
les taxes (𝑡 𝑥 ) sur la production et l’aide étrangère (𝑇 𝑟𝑜𝑤 ). En plus, le
gouvernement perçoit des transferts des autres agents. Les dépenses du
gouvernement concernent les transferts vers les autres agents, les
investissements publics, le payement des intérêts de la dette intérieure et de la
dette extérieure. La dépense de l’Etat est aussi la production en valeur du
secteur non marchand. La valeur de l’investissement par secteur de destination
est une proportion fixe de l’investissement total en valeur. La rélation
commerciale entre le reste du monde et le Burkina Faso a des effets sur le
revenu du gouvernement à travers la variation des prix des biens importés et
exportés. Ainsi le revenu du gouvernement peut être modélisé comme suit :
𝑌𝐺 = 𝑡 𝑚 . 𝑝𝑤𝑚 . 𝑒. 𝑀𝑖 + 𝑡 𝑒𝑥 . 𝑝 𝑓𝑜𝑏 . 𝑒. 𝐸𝑋𝑖 + 𝑡 𝑞 . 𝑝𝑞 . 𝑄𝑖 + 𝑡 𝑥 . 𝑝 𝑥 . 𝑋𝑆𝑖 + 𝑡ℎ . 𝑌𝐻 + 𝑡𝑓 . 𝑌𝐹 + 𝑟𝐾
+ 𝑇 𝑟𝑜𝑤
Avec, 𝑝𝑤𝑚 le prix à l’importation, 𝑀𝑖 les importations, 𝑝 𝑓𝑜𝑏 le prix international
des exportations, 𝐸𝑋𝑖 les exportations, 𝑝𝑞 le prix des produits, 𝑄𝑖 la quantité de
41
produit, 𝑝 𝑥 le prix de la production, 𝑋𝑆𝑖 la production des biens et 𝑒 le taux de
change.
L’épargne du gouvernement (𝑆𝐺) se résume comme suit :
̅̅̅̅ − 𝑡𝑟𝑎𝑛𝑠𝑓𝑒𝑟𝑡𝑠
𝑆𝐺 = 𝑌𝐺 − 𝑝 𝑔 . 𝐶𝐺
Avec, 𝑝 𝑔 le prix de la consommation du gouvernement et 𝐶𝐺 les dépenses de
consommation du gouvernement.
L’agent Reste du monde reçoit une part du revenu du capital, des transferts des
agents domestiques et du revenu des importations. Les dépenses du reste du
monde constituent les dépenses d’exportation, les transferts que le reste du
monde verse aux agents domestiques. La différence entre le revenu reçu du
reste du monde et ses dépenses constitue le montant de l’épargne qui est égal
à la valeur absolue de la balance des comptes courants, mais de signe opposé.
La balance des comptes courants se calcule en déduisant de la valeur des
importations et transferts versés au reste du monde, la valeur des exportations et
transferts reçus par l’étranger.
1.3.
Segmentation du marché du travail
La variation du revenu du travail à travers le changement du taux de salaire et
du statu de l’emploi constitue un canal important de transmission de l’intensité
du commerce entre le reste du monde et la Burkina Faso sur le revenu des
ménages. Une spécification de la structure du marché du travail et son
fonctionnement est très importante pour évaluer les effets distributifs de la
croissance de la Chine sur l’économie burkinabè. On peut distinguer différentes
types de segmentation du marché du travail tel que le marché du travail rural
et urbain, le marché du travail qualifié et non qualifié et le marché du travail
formel et informel.
Une des caractéristiques de ce modèle est la segmentation du marché du
travail et l’introduction du chômage de façon endogène. L’approche de la
courbe des salaires développée par Blanchflower et Oswald (1994) est utilisée
pour modéliser le marché du travail où nous supposons l’existence d’un
chômage dans le segment du marché du travail qualifié. Les travailleurs de ce
segment de marché sont traditionnellement employés dans le secteur formel,
où nous supposons une rélative rigidité dans la fixation du salaire. Le taux de
salaire évolue selon le comportement du marché du travail, selon le
comportement de la courbe de salaire. Cette courbe décrit une relation
négative entre le niveau de chômage et les salaires. Elle montre que les
secteurs marqués par des taux de chômage élevés, sont associés à de bas
salaire et les secteurs à faible sous-emploi sont caractérisés par des salaires
élevés. Dans le segment du marché du travail semi-qualifié et non qualifié, les
travailleurs sont employés généralement dans le secteur informel. Le taux salaire
42
dans le secteur est supposé être déterminé par la confrontation entre l’offre et
la demande. Ainsi sur ce marché, l’équilibre résulte de l’égalité entre d’une
part, entre l’offre et la demande de travail semi-qualifié, ainsi que du travail non
qualifié, et permet de déterminer le taux de salaire.
1.4.
Commerce extérieur
Le commerce international est gouverné par le dégré de substitualité entre
d’une part les biens importés et les biens domestiques en termes de
consommation et d’autre part entre le marché domestique et le marché
extérieur pour l’exportation du coté de la production. Les prix relatifs des biens
étrangers sont supposés être fixés, selon l’hypothèse que le Burkina Faso est un
petit pays, donc, il n’a aucune influence sur les prix mondiaux. Au niveau
national, ces prix sont affectés par le taux de change et les politiques du
gouvernement (les taxes, les subventions et les politiques tarifaires). Enfin, ce
sont ces différents instruments qui déterminent les flux d’importation et
d’exportation.
La demande extérieure du produit(𝐸𝑋𝐷) dépend du prix auquel les producteurs
locaux sont disposés à vendre leur produit(𝑝 𝑓𝑜𝑏 ), compte tenu de leur niveau
̅̅̅̅̅̅̅̅, le niveau exogène de prix sur le marché international
initial d’exportation𝐸𝑋𝐷𝑂
𝑝𝑤𝑚 et l’élasticité de la demande d’exportation𝜀 𝑒𝑥 du produit. Pour tenir
compte des contraintes des exportateurs burkinabè sur le marché extérieur,
nous introduisons une fonction de demande à l’exportation des biens dans le
modèle. Celle-ci est à élasticité finie.
𝑖
𝐸𝑋𝐷𝑒𝑥
̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅
= 𝐸𝑋𝐷𝑂
𝑒𝑥 ∗
̅̅̅̅̅̅
𝑝𝑤𝑚 𝑒𝑥
𝑝 𝑓𝑜𝑏 𝑒𝑥
En suivant l’hypothèse d’Armington, la production domestique (𝐷𝑖 ) et les biens
importés (𝑀𝑖 ) sont supposé être des substituts imparfaits dans la consommation
domestique (𝑄𝑖 ). La demande à l’importation des produits domestiques
s’obtient à travers une minimisation de coût sous la contrainte de l’élasticité
d’Armington (𝜀), des prix à l’importation (𝑝𝑚 𝑒𝑡 𝑝𝑑 ) et à l’exportation, où β et 𝛼
sont respectivement un paramètre d’échelle et de part.
𝑄𝑖 = 𝛽 [𝛼𝑀𝑖
1−𝜀𝑖
)
−(
𝜀𝑖
+ (1 − 𝛼)𝐷𝑖
43
1−𝜀𝑖
1−𝜀𝑖 −( 𝜀𝑖 )
)
−(
𝜀𝑖 ]
𝑀𝑖
𝛼
𝑝𝑑
= [(
) ( )]
𝐷𝑖
1 − 𝛼 𝑝𝑚
𝜀
Le modèle capture l’allocation de la production domestique de bien (𝑋𝑆𝑖 ) entre
la demande intérieure (𝐷𝑖 ) et l’exportation (𝐸𝑋𝑖 ) à travers une fonction de
transformation à élasticité constante (CET). L’offre d’exportation est determiné
par une maximisation du profit sous la contrainte des paramètres de la fonction
de transformation CET.
𝑋𝑆𝑖 = 𝛿 [𝛾𝐸𝑋𝑖
−(
1−𝜏
)
𝜏
+ (1 − 𝛾)𝐷𝑖
−(
𝐸𝑋𝑖
𝛾
𝑝𝑑
= [(
) ( 𝑒𝑥 )]
𝐷𝑖
1−𝛾 𝑝
1−𝜏
1−𝜏 −( 𝜏 )
)
𝜏 ]
𝜀
A l’équilibre l’offre d’exportation est égale à la demande exogène
d’exportation ajustée par le prix FOB d’exportation.
𝑀𝑖 = 𝐸𝑋𝑖
Les prix à l’exportation est égal aux prix mondiaux d’exportation FOB (𝑝 𝑓𝑜𝑏 )
convertie en prix domestiques par le taux de change (𝑒) et ajusté par la taxe sur
les exportations(𝑡 𝑒𝑥 ). Les prix à l’importation (𝑝𝑚 ) s’obtiennent en convertissant
les prix mondiaux d’importation (𝑝𝑤𝑚 ) en prix domestiques à travers le taux de
change et ajusté par les taxes à l’importation(𝑡 𝑚 ).
𝑝𝑒𝑥 =
𝑝 𝑓𝑜𝑏 . 𝑒⁄
1 + 𝑡 𝑒𝑥
𝑝𝑚 = ̅̅̅̅̅̅
𝑝𝑤𝑚 . 𝑒. (1 + 𝑡 𝑚 )
L’expansion économique et commerciale de la Chine est attendue conduire
une augmentation du commerce mondial et, en conséquence, affectée
l’économie nationale par une augmentation de demande à l’exportation.
Comme conséquence de la montée de la Chine dans le commerce mondial
est la chute des prix internationaux des biens et des prix à l’importation.
1.5.
Equilibre et contraintes macroéconomiques
Outre le choix des formes fonctionnelles de comportement des agents et les
valeurs des paramètres, les modèles EGC se différentient dans le choix des
règles de fermeture macroéconomique.
44
L’équilibre sur chaque marché est atteint à travers les variations des prix relatifs
et des quantités offertes et demandées. Le taux de change est fixe et est le
numéraire du modèle. Nous supposons que le Burkina Faso est un petit pays,
c’est-à-dire qu’il n’influence pas les prix mondiaux, ces prix sont fixés. Nous
faisons l’hypothèse que les exportations des produits du Burkina Faso (coton,
graine de sésame, or, les produits manufacturés) ont une contrainte
d’exportation par la demande extérieure. Ainsi nous introduisons une fonction
de demande d’exportation à l’étranger, à élasticité finie ; ce qui implique que
le pouvoir de marché et notamment la quantité exportée des produits locaux
sur le marché international est fortement tributaire des conditions de demande
à l’étranger.
Le marché du travail incluse deux segments selon la catégorisation du type de
travail (qualifié, semi-qualifié et non qualifié). Le travail qualifié est employé dans
le secteur formel où le salaire est rigide d’où la présence de chômage. Le travail
semi-qualifié et non qualifié sont généralement employé dans le secteur
informel, dont le taux de salaire est déterminé par l’égalité entre l’offre et la
demande des deux types de travail. L’investissement total est conduit par
l’épargne totale. En l’absence de chocs, l’économie croit naturellement, nos
analyses seront faites par rapport au sentier de croissance.
1.6.
Prix et la dynamique du modèle.
Le bloc prix du modèle est standard et la modélisation des prix est celui du
modèle standard PEP-1-t de Decaluwé et al. (2010).
Nous définissons six types d’indices de prix. Le premier est un déflateur du PIB qui
est un indice Fisher, le second qui est un indice de Laspeyres est un indice de
prix à la consommation, les quatre autres sont respectivement l’indice de prix à
la consommation publique, l’indice de prix à l’investissement privé, l’indice de
prix à l’investissement public et enfin, l’indice de prix stone qui sont des fonctions
Cobb-Douglas décrivant les commodités de la demande pour l’investissement
privé et public et de consommation publique.
La dynamique du modèle respecte le principe de dynamisation de Decaluwé
et al. (2010) ainsi que la modélisation de la variation du produit intérieur brut
(PIB) des mêmes auteurs.
1.7.
Analyse de la pauvreté
45
La méthodologie que nous utilisons pour répondre à la question de l’impact de
la montée de la Chine dans l’économie mondiale tient compte de
l’hétérogénéité des ménages et utilise des calculs d’indicateurs de pauvreté
développés par Foster, Greer et Thorbecke (1984), dénommé indicateur FGT.
Les indicateurs FGT permet de faire une analyse en termes d’incidence,
d’intensité et de sévérité de la pauvreté. Les calculs seront fait à l’aide du
module DASP incorporé au logiciel STATA par Araar et Duclos. (2010). De
manière continue, en termes mathématiques, l’indice FGT est défini par :
𝑧 (𝑧−𝑦)𝛼
𝑃𝛼 = ∫0
𝑧
𝑓(𝑦)𝑑𝑦.
On définit 𝑧 le seuil de pauvreté et 𝛼 le degré d’aversion à la pauvreté.
Lorsque𝛼 = 0, l’indicateur mesure l’incidence de la pauvreté, tandis que si 𝛼 = 1,
l’indicateur mesure l’intensité de la pauvreté et la sévérité de la pauvreté est
pour 𝛼 = 2. La variation équivalente est utilisée pour l’analyse du bien-être.
VI-
Données et description de la structure de l’économie
Le MEGC tire ses données de la Matrice de comptabilité sociale (MCS) 2009,
construit pour le Burkina Faso dans le cadre de l’initiative de l’UEMOA de doter
tous les pays membres d’une MCS récente. Elle identifie les relations
économiques des différentes branches d’activité et les institutions.
L’analyse de microsimulation s’appuie sur les données sur les ménages et des
individus obtenues à partir de l’Enquête Intégrale sur les Conditions de Vie des
Ménages(EICVM) du Burkina Faso de 2009. Cette enquête représente la
dernière enquête disponible. Cette enquête collecte des données
sociodémographiques et économiques des ménages. Elle recueille des
informations sur les dépenses des ménages (leurs sources et leurs destinations),
le niveau d’éducation, les informations relatives au marché du travail (emploi,
salaire).
Pour données sur les élasticités et les paramètres : l’élasticité-revenu de la
demande de produits (sans les deux types d’éducation), le paramètre de Frisch,
l’élasticité de substitution entre capital et travail composite, l’élasticité de
substitution entre produits importés et produits locaux, l’élasticité de substitution
entre travail qualifié et travail non qualifié, l’élasticité de transformation entre les
ventes extérieures (exportations) et locales, l’élasticité de transformation entre
les deux catégories de travail, etc., seront emprunté de la littérature existante
sur les pays en développement et calibré à partir de la MCS.
46
4. 1. Structure de l’économie du Burkina Faso
La structure de base de l’économie du Burkina Faso est représentée par la
matrice de comptabilité sociale (MCS) de 2009, construit pour le Burkina Faso
dans le cadre de l’initiative de l’UEMOA de doter tous les pays membres d’une
MCS récente. L’économie est composée de 19 secteurs économiques qui
produisent chacun un produit. Parmi les produits, 14 produits sont exportables et
16 produits sont importés.
-
-
Les produits exportables : agriculture vivrière, agriculture destinée à
l’industrie ou l’exportation, produit de l’élevage et de la pêche, les
produits de la sylviculture, exploitation des forets et service annexe, le
produit de la pêche, le produit de l’extraction, le produit de l’industrie
agro-alimentaire, le textile, les article d’habillement et de cuir, les produits
des autres activités industrielles, les services de l’hôtellerie et de
restauration, les services financiers, les services de l’administration
publique et les produits des autres services.
Les produits importables : agriculture vivrière, agriculture destinée à
l’industrie ou l’exportation, produit de l’élevage et de la pêche, les
produits de la sylviculture, exploitation des forets et service annexe, le
produit de la pêche, le produit de l’extraction, le produit de l’industrie
agro-alimentaire, le textile, les article d’habillement et de cuir, les produits
des autres activités industrielles, les services de l’hôtellerie et de
restauration, les services financiers, les services de l’administration
publique, les produits des autres services, les produits électriques, gaz et
eau et les matériaux de construction.
Le secteur public ne produit que des biens non échangeables (éducation,
santé). Comme la MCS sera utilisée dans la modélisation pour calibrer un
certain nombre de paramètres (parts, paramètre d’échelle, élasticités,
propensions, etc.), il est crucial des le départ d’analyser les caractéristiques
structurelles de l’économie du Burkina Faso.
Ainsi les indicateurs calculés dans le tableau 11 ci-dessous montrent que les
secteurs de l’industrie agro-alimentaires, du commerce et le secteur des
transports et de la télécommunication sont les plus protégés avec des taux
tarifaire respectivement de 116.35%, 116.43% et 111.81%. Ces taux tarifaires
supérieur à 100% montrent que ces trois secteurs sont totalement protégés. En
plus les secteurs qui sont non protégés et qui reçoivent des subventions sont les
secteurs de la fabrication des textiles, habillement et du travail du cuir (taux
47
tarifaire - 20.83%) et le secteur de l’électricité, gaz et eau (taux tarifaire 421.02%). En déhors des secteurs agricoles, extractif, des textiles, habillement et
du travail du cuir et du secteur de l’électricité, gaz et eau qui ne connaissent
pas de la protection de la part du gouvernement, les autres secteurs
connaissent une protection du gouvernement. Ainsi, dans le cadre d’une
libéralisation qui se traduit par une élimination des tarifs, il y aura une
réallocation des ressources et se traduira par une expansion des secteurs
protégés. C’est le secteur des autres activités industrielles et le secteur des
activités extractives qui font face à des taux de pénétration des importations les
plus élevés respectivement 62.61% et 54.47%. Le très haut taux de pénétration
des importations des produits des autres activités industrielles et des activités
extractives va certainement exercer une pression importante sur les prix
intérieurs suite à une ouverture commerce extérieur et à la baisse consécutive
des prix intérieurs des importations. Dans le cas du Burkina Faso, l’impact sur les
prix intérieurs sera d’autant plus faible dans les secteurs non protégés par des
tarifs ainsi que les secteurs où le niveau de protection est faible et que les taux
de pénétration des importations sont faible.
Taux de valeur ajoutée
Parts de la production
Parts de la valeur ajoutée
-
0.007
0.01
0.80
1.33
17.79
84.91
12.04
Agriculture
d'exportation/industrielles
-
8.26
1.83
16.49
9.42
6.05
83.07
4.18
Elevage et chasse
-
0.04
0.02
1.84
2.22
11.92
77.68
8.81
Sylviculture, expl. forestiere,
services annexe
-
1.32
0.15
0.82
0.22
2.89
86.08
1.93
Pêche
-
6.67
0.11
5.28
0.20
0.25
52.50
0.27
Activités extractives
-
54.47
2.51
20.09
1.24
0.52
65.53
0.45
116.35
6.40
5.57
1.29
2.51
6.30
25.45
14.22
Industries agro-alimentaires
48
Parts des exportations
Parts des importations
Agriculture vivrière
Taux tarifaire
Taux de penetration
Intensité à l’exploitation
Table 13: Analyse de la performance de l'économie du Burkina Faso
Fabrication des textiles,
habillement et travail du cuir
-20.83
8.72
1.39
57.09
45.69
1.46
14.27
5.87
Autres activités industrielles
45.35
62.61
60.94
22.14
24.37
3.96
28.22
8.06
Electricité, gaz et eau
-421.02 5.15
0.49
-
-
1.77
65.22
1.56
Construction
61.24
116.43
28.89
1.06
17.98
0.36
2.80
16.72
6.03
4.54
11.34
0.69
44.48
71.53
15.04
5.87
9.11
2.64
111.81
35.47
15.33
4.89
3.38
4.39
49.90
5.06
22.58
6.53
30.46
1.25
4.28
0.74
0.93
0.79
0.22
1.1
2.05
14.51
69.38
82.27
1.7
10.13
Education
4.56
-
-
-
-
2.86
82.76
1.98
Activités de santé et action
sociale
Autres services
1.94
-
-
-
-
1.21
68.91
1.01
26.17
10.77
3.47
2.07
5.50
61.87
5.11
total
100
-
100
Commerce
Activités d'hébergement et
de restauration
Transports et
communications
Activités financières
Activités d'administration
publique
-
2.96
-
100
100
-
100
Source : calcul des auteurs à partir de la MCS de 2009.
L’agriculture vivrière contribue respectivement pour 12.04% et 84.91% de la
production totale et de la valeur ajoutée. Le secteur de l’industrie agroalimentaire contribue le plus à la production totale (soit 14.22%) mais ne
contribue que 25.45% de la valeur ajoutée. Ce secteur connaitra impact
négatif suite une ouverture extérieure des produits étrangers. Le secteur de
l’administration publique contribue respectivement pour 10.13% et 82.27% de la
production totale et de la valeur ajoutée. Ce secteur constitue le second
secteur le plus important en termes de production totale et de valeur ajoutée.
Les secteurs qui dépendent le plus de l’extérieur sont, le secteur de fabrication
des textiles, de l’habillement et du travail du cuir, le secteur des autres activités
industrielles et le secteur extractif avec pour intensité d’exportation respective
de 57.09%, 22.14% et 20.09%. Parmi ces secteurs, seul le secteur des autres
activités industrielles dépend plus de l’extérieur et sa part dans les importations
est de 60.94%. La part du secteur dans les exportations est de 24.37%.
Globalement, la part des différents biens produite dans la valeur ajoutée est
faible moins de 20%, mais le taux de valeur ajoutée est généralement élevée
dans les différentes branches de l’économie du Burkina Faso. La contribution
des différents secteurs dans la production totale est faible moins de 20%. Le taux
49
pénétration des importations est plus important pour les secteurs : activité
extractive, autres activités industrielles, transport et communication et les
activités financières. Ces secteurs à part le secteur extractif qui n’est pas
protégé, les autres secteurs connaissent des niveaux de protection élevée, ainsi
le haut taux de pénétration des produits importés aura un effet sur les prix
intérieurs des biens à la suite d’une politique de libéralisation et à la baisse des
prix intérieurs des importations. Les secteurs agricoles sont les secteurs qui
dépendent très peu du marché extérieur, taux de pénétration des importations
faible, leur part à l’exportation est faible ainsi que leur contribution à la valeur
ajoutée ainsi qu’à la production totale.
Dans la MCS, nous avons deux facteurs de production qui le travail et le capital.
Le facteur travail est subdivisé en trois catégories en fonction du niveau de
qualification de la force de travail. Les différentes catégories de travail et le
capital sont employés dans les différents secteurs de l’économie du Burkina
Faso.
Table 14: Contribution à la valeur ajoutée et distribution des facteurs de production
5.74
Elevage et chasse
Sylviculture, expl. forestiere,
services annexe
Pêche
Activités extractives
Industries agro-alimentaires
Fabrication des textiles,
18.75
4.54
Total
9.52
Part du capital dans la valeur
ajoutée
Agriculture
d'exportation/industrielles
Part du travail qualifié dans la
valeur ajoutée
3.01
Part du travail semi-qualifié
dans la valeur ajoutée
Part sectorielle du travail
qualifié
16.89
Part du travail non qualifié
dans la valeur ajoutée
Part sectorielle du travail
semi-qualifié
27.99
Part sectorielle du capital
Part sectorielle du travail non
qualifié
Distribution des facteurs de Composition de la valeur ajoutée
production
-
90.54
7.54
1.92
-
100
1.02
-
90.54
7.54
1.92
-
100
11.31
2.74
2.01
0.49
-
90.54
90.54
7.54
7.54
1.92
1.92
-
100
100
0.31
0.65
0.47
0.98
0.28
0.58
-
9.87
1.57
5.82
4.74
2.71
15.07
15.07
12.45
8.58
12.67
12.67
10.47
7.21
-
6.53
1.04
72.26
72.26
59.68
41.11
100
100
100
100
Agriculture vivrière
0.93
50
17.40
43.10
habillement et travail du cuir
Autres activités industrielles
Electricité, gaz et eau
Construction
Commerce
Activités d'hébergement et
de restauration
Transports et
communications
Activités financières
Activités d'administration
publique
Education
Activités de santé et action
sociale
Autres services
total
3.14
2.79
0.83
4.74
1.26
8.33
17.47
1.26
2.32
1.27
0.83
0.74
6.31
4.76
45.58
27.18
68.79
58.71
69.30
9.51
5.67
14.56
12.25
14.46
7.99
4.77
12.24
12.15
36,92
62.38
3.41
18.74
4.09
100
100
100
100
100
30.43
6.35
5.34
57,88
100
4.91
10.30
0.67
0.74
0.12
3.51
2.07
10.98
1.92
4.22
1.13
58.63
4.48
35.69
0.09
32.29
0.35
7.44
2.31
6.26
45,81
50.60
51,53
100
100
0.46
0.39
0.70
0.59
0.41
0.35
10.75
3.87
9.32
18.69
1.94
3.90
1.63
3.28
87.11
74.13
100
100
4,26
6,43
3,79
9,14
44.48
9.28
7.80
38.4
100
100
100
100
100
5.51
11.57
9.18
10.3
Source : calcul des auteurs à partir de la MCS de 2009
Dans les différents secteurs économiques, le secteur de l’agriculture vivrière est
le bassin d’emploi pour le travail non qualifié, qui emploie 27.99% du travail non
qualifié suivit du secteur de l’élevage et chasse (18.75%) et le secteur du
commerce (11.57%), tandis que les autres secteurs ensemble emploient 41.69%
du travail non qualifié. Pour les travailleurs semi-qualifiés, les secteurs agriculture
vivrière, élevage et chasse et le commerce constituent les secteurs qui
demandent plus de ce type de travail. Ces secteurs emploient respectivement,
16.89%, 11.31% et 17.47% de la main-d’œuvre semi-qualifiée. Le secteur de
l’administration publique emploie 58.63% des travailleurs qualifiés suivit du
secteur du commerce qui emploie 10.30%. Il est à noter l’importance du secteur
commerce dans l’emploi des différentes catégories de travail et le secteur
connait un niveau de protection élevé, tout changement dans la production
sectorielle dans cette branche et dans les autres branches aura, un effet très
important sur le marché du travail et le taux de salaire. Les secteurs intensifs en
capital sont le secteur de l’administration publique, le secteur des transports et
communication et le secteur de l’éducation qui utilisent respectivement 32.29%,
10.98% et 10.75% du stock de capital.
La composition de la valeur ajoutée montre que, en dehors du secteur de
l’administration publique, de l’éduction et de la santé qui sont moins intensif en
travail non qualifié, dans les autres secteurs la contribution du travail non qualifié
à la composition de la valeur ajoutée est forte. Les différents secteurs sont moins
intensifs en travail semi-qualifié. Le secteur de l’administration publique est très
intensif en travail qualifié et la contribution du travail qualifié à la composition
51
de la valeur ajoutée est de 45.81%. La contribution du capital à la formation de
la valeur ajoutée sectorielle montre que sauf les secteurs, de la construction et
de l’hébergement et restauration qui sont très moins intensif en capital, les
autres branches sont très intensives en capital. Etant donné ces caractéristiques
nous supposons qu’une politique commerciale aura un impact très important
sur les secteurs non protégés, qui utiliseront plus de facteurs de production et
accroitrait la production de ces secteurs.
4.2. Source de revenu des ménages
Dans la MCS nous avons neuf (9) groupes de ménages regroupés en fonction
des catégories socio-professionnelle. Les ménages tirent leur revenu de plusieurs
sources dont, le travail subdivisé en travail non qualifié, travail semi-qualifié et
travail qualifié et des transferts.
Le tableau ci-dessous présente les sources de revenu des ménages calculées à
partir de la MCS. Les données révèlent qu’en dehors des ménages salariés du
public, les autres ménages tirent plus de 50% de leur revenu de la rémunération
du facteur travail non qualifié. Les ménages salariés du public tirent l’essentiel
de leur revenu de la rémunération du travail qualifié (65.83%). En plus, l’analyse
du tableau montre que les ménages agriculteurs industriels, agriculteurs vivrier,
éleveurs, les pêcheurs et les inactifs n’obtiennent pas de revenu des transferts
des entreprises. De plus, les pêcheurs n’ont pas de revenu provenant des
transferts du gouvernement et des transferts du reste du monde. Les transferts
du reste du monde constituent un poste de revenu moins important pour les
ménages du Burkina Faso, puisque les transferts participent à moins de 5% à la
formation du budget des ménages.
52
éleveurs
pêcheurs
Indépendants et employeurs
non agricole
Inactifs
Travail non qualifié
0.50 55.10 54.63 90.77
Travail semi-qualifié 3.32 16.45 18.98 3.39
Travail qualifié
65.83 22.64 6.24 0.51
Dividende
13.77 4.04 12.84 Transfert
du 15.13 0.81 6.25 0.95
gouvernement
Transfert du reste du 1.45 0.96 1.06 4.38
monde
Total
100
100
100
100
Source : calcul des auteurs à partir de la MCS.
Agriculteurs vivriers
Agriculteurs industriels
Salariés du privé informel
Salariés du privé formel
Salariés du public
Table 15: distribution de la force la force de travail
82.42
3.93
0.65
8.01
97.67
1.46
0.53
0.01
98.01
1.47
0.52
-
68.95
15.35
3.54
8.25
1.58
56.45
9.82
4.19
26.52
4.99
0.33
-
1.33
3.02
100
100
100
100
100
La principale source de revenu des ménages provient de la rémunération de la
force de travail suivit des transferts. Selon les données de la MCS, les ménages
burkinabè retirent très peu de ressources provenant des transferts extérieurs,
mais une politique de libéralisation des échanges pourait avoir un effet
important sur les ménages à travers les fonds transférés par les burkinabè de la
diaspora (dont ceux vivant en Chine). L’inondation du marché national par les
produits manufacturés chinois intensif en main-d’œuvre aura un effet pervers sur
le système de production et donc un impact négatif sur le marché du travail à
travers l’emploi qui à son tour impactera le bien-être à travers la diminution du
revenu du travail. Ainsi une politique de libéralisation commerciale de reponse
conduira certainement à un changement dans la rémunération des facteurs
de production, celui-ci aura un impact majeur sur le revenu des ménages et sur
le bien-être.
VII-
Scénarios de simulation
Les scénarios de simulation de cette étude s’appuient de :
53
-
-
L’évolution des principales variables de transmission de l’expansion
économique et commerciale de la Chine sur l’économie du Burkina
Faso ;
Des politiques de réponses alternatives de l’Etat afin de répondre aux
conséquences de la croissance Chinoise sur les unités de production et
sur le bien-être des ménages. Il s’agit de politique de promotion des
exportations, des politiques tarifaires (des scenarios sur le relèvement du
niveau du TEC et de la fiscalité interne).
Les impacts de l’expansion économique et commerciale de la Chine et des
politiques de réponses sur l’économie et sur les ménages se font à travers les
canaux suivants : les prix internationaux des biens et des facteurs, la demande
d’exportation et d’importation et les taxes.
VIII-
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Comparative Economics 30, 531–566 (2002)doi:10.1006/jcec.2002.1785.
Wang, Z. (1997a). The impact of China and Taiwan joining the World Trade
Organization on US and World Agricultural Trade: A computable general
equilibrium analysis. Technical Bulletin, No.1858, USDA, Economic Research
Service.
Wang, Z. (1997b). China and Taiwan access to the World Trade Organization:
Implications for US agriculture and trade. Agricultural Economics, 17, 239–264.
Wang, Z. (1999). Impact of China’s WTO entry on labor intensive export market.
A recursive dynamic CGE analysis. The World Economy, 22(3), 379–405
Yang, Lihua (2004) China-Africa Relations: Review and Perspective, A paper
presented at the African Study Centre, Leiden University, The Netherlands,
200409.
Yang, Y 2003; “China’s Integration into the World Economy; Implications for
Developing Countries”, IMF Working Paper 03/245, December.
ZAFAR, A. (2007). The Growing Relationship between China and Sub- Saharan
Africa: Macroeconomic, Trade, Investment, and Aid Links, The World Bank
Research Observer, 22 (1): 103- 130.
Zhang, Wei et Zhang, Tao
(2005): "Competitiveness of China's Manufacturing
Industry and Its Impacts on the Neighbouring Countries", Journal of Chinese
Economic and Business Studies, 3, 205-229.
IX-
Stratégies de communication des résultats de l’étude
Institution
Contact
Résultats attendus
Ministère de l’économie et
Tel : (+226)
Le modèle de simulation
61
des finances/ Direction
Générale des Etudes et de
la Planification
50312472/
en EGC ;
(+226)70276179
La matrice de
comptabilité sociale
actualisée ;
Les résultats de
simulation;
Les recommandations de
politiques économiques
Université Ouaga II/ Faculté
des Sciences économique
et de Gestion
Tel :(226) 50-3073-69 /
(226) 78-81-2390
Renforcement de
capacité,
Office National du
Commerce (ONAC)
+226 72 834576
Les résultats et Les
recommandations de
politiques économiques
Le modèle EGC
Un comité de pilotage du projet sera mis sur pied à la direction générale des
études et de la planification du ministère de l’économie et des finances. Seront
membre de ce comité, les chercheurs du projet et les ministères de l’économie
et des finances et le ministère du commerce, de l’industrie et de l’artisanat. Il
permettra une bonne coordination des actions ainsi qu’un bon suivi des
différentes étapes de la recherche par les acteurs politiques et les décideurs
politiques. Cette stratégie permettra une meilleure connaissance des résultats et
des recommandations de l’étude par les décideurs pour la prise en compte
dans les politiques économiques et sociales. Pour l’instant une rencontre de
discussion a été réalisée avec les techniciens du ministère du commerce et du
ministère de l’économie et des finances. Des correspondances ont été
transmises aux ministres de l’économie et des finances, du commerce et de
l’agriculture, pour la collaboration dans le cadre de la réalisation du projet.
Les bénéficiaires des résultats sont les différents organismes gouvernementaux
chargé de formuler et de mettre en œuvre les politiques de développement
axées sur la croissance et la réduction de la pauvreté. Il s’agit en particulier de
62
la Direction générale des études et de la planification (DGEP) du Ministère de
l’Economie et des Finances, Centre d’Analyse des Politiques Economiques et
Sociales (CAPES), l’Institut National de la Statistique et de la Démographie
(INSD), l’Office National du Commerce extérieur (ONAC) et des ministères
sectoriels et le milieu scientifique. D’autres bénéficiaires des résultats de l’étude
sont les organismes internationaux qui appuient le gouvernement dans son
effort de formulation et de mise en œuvre des politiques des politiques
macroéconomiques et surtout dans le cadre de la SCADD.
Les supports de dissémination seront de trois ordres :
-
-
Séminaires :
 Dans le cadre des semaines du débat économique du Centre
d’Etude et Recherche Economique et Social (CEDRES) de
l’Université Ouaga II et des séminaires semestriels de présentation
des travaux de recherche du Laboratoire d’Analyse Quantitative
Appliquée au Développement-Sahel (Université Ouaga II/Burkina
Faso).
 Séminaires et conférences internationaux traitant du sujet ou des
thèmes connexes.
Les résultats de l’étude seront disséminés dans le cadre d’une conférence
nationale où nous inviterons des responsables du ministère de l’Economie
et des Finances, du ministère du Commerce de l’industrie et de l’artisanat
et ceux de divers organismes nationaux et internationaux. Des résumés
d’information et d’orientation politique, adressés aux responsables des
structures cités ci-dessus.
Un rapport complet de recherche et un document de travail seront rédigés et
publié sur le site de PEP et de la DGEP. Un article scientifique sera rédigé et sera
soumis dans une revue scientifique internationale.
X-
Liste des membres de l’équipe
Name
Age Sex (M,F)
SAWADOGO
Boureima
28
ans
Training and experience
-
Monsieur
63
Master en Economie Publique et
Statistique Appliquée
/IREEP/Benin
Maîtrise en Macroéconomie et
-
-
-
-
ZERBO
Kassoum,
chef
d’équipe.
54
ans
-
Monsieur
-
-
64
Gestion du
développement/Université de
Ouagadougou/Burkina Faso
Atelier de Formation en
modélisation en Equilibre général
calculable dynamique avec
microsimulation, atelier animé
par les experts de PEP.
Enseignant vacataire en
Economie à l’école supérieur de
gestion de Ouahigouya.
Chargé de cours de modélisation
économique à l’Université
Catholique de l’Afrique de
l’Ouest (UCAO)
Il possède une grande
expérience en la modélisation en
EGC. Il a fait usage de la
méthode dans la rédaction de
son mémoire de master en
Economie.
Doctorat en Economie
rurale/Université d’Abidjan
Diplôme des Hautes Etudes en
Gestion des Politiques
Economiques/CERDI/Université
Clermont Ferrand/France
Professeur, Enseignant-Chercheur
à l’université Ouaga II
Membre de l’Equipe
modélisation Mimap-Burkina
Atelier de Formation en EGC,
CREA, Dakar, 2002
Séjour de formation à l’Université
Laval, 2003
Atelier de formation en EGC,
PARSEP, Cotonou, 2005
Atelier régional d’analyse des
NANA
Tégawendé
Juliette
29
ans
-
Mademoiselle
-
NATAMA
Hama
Maimouna
24
ans
-
mademoiselle
-
BAMA Fidèle
37
ans
-
Monsieur
-
65
resultats des MEGC, PARSEP,
Ouagadougou, 2007
Atelier de formation en EGC,
UEMOA, 2011
Candidate au PhD à l’Université
Cheick Anta Diop/Dakar.
Chercheur au Centre d’étude et
de recherche économique et
sociale (CEDRES).
DEA option économie de
l’environnement, Université
Ouaga II.
Elle a suivi des cours théorique de
modélisation en EGC dans le
cadre du programme PhD à
l’Université Cheik Anta DIOP
/Dakar. La méthodologie de sa
thèse est la modélisation en EGC.
Diplôme d’Etude Approfondie
(DEA) option Economie agricole
et des ressources naturelles,
Université de Ouagadougou
Elle n’a à ce jour aucune
expérience en EGC mais affiche
un intérêt particulier. Elle a rédigé
son mémoire de DEA dans le
cadre du projet chaîne des
valeurs (coton, sésame, karité) du
Centre d’Etude et de Recherche
Economique et Sociale (CEDRES)
dont elle était chercheur associé.
Elle compte s’inscrire en doctorat
et le modèle EGC sera son outil
d’évaluation.
DEA option macroéconomie
appliquée, Université de
Ouagadougou
Directeur de la projection et
analyse macroéconomique/
-
-
TAPSOBA
Emma
34
ans
-
Madame
-
-
XI-
Ministère de l’Economie et des
Finances
Chercheur membre de l’équipe
Mimap Burkina
Atelier de formation sur les
MEGC, Cotonou, 2007
Atelier sur la construction des
MCS nationales pour un modèle
économique régional, animé par
la Banque Mondiale,
Ouagadougou, Burkina Faso.
Atelier régional d’analyse des
resultats des MEGC, PARSEP,
Ouagadougou, 2007
Economiste à la direction des
études et de la planification du
ministère de la santé
Titulaire du diplôme de conseiller
des affaires économiques à
l’Ecole nationale d’administration
et de magistrature (ENAM) de
Ouagadougou
Titulaire d’une maîtrise en
macroéconomie et gestion du
développement de l’Université
de Ouagadougou/Burkina Faso
Renforcement de capacités
En participant au projet PAGE du réseau PEP, les chercheurs et leurs institutions
visent le renforcement de leurs compétences en modélisation en EGC avec
microsimulation, à l’analyse d’impact des politiques de développement. Ces
dernières années ces outils sont les plus utilisés. Le projet offrira aux chercheurs et
leurs institutions d’être en contact avec des spécialistes ayant une maîtrise de la
modélisation en EGC dynamique avec microsimulation et un jugement
pertinent sur les questions de développement. Ce projet offrira au ministère de
l’économie et des finances un outil d’évaluation de la SCADD. L’outil que les
chercheurs utiliseront (modèle micro-macro dynamique) pourra être réinvesti
dans d’autres travaux d’évaluation des politiques sectorielles du gouvernement.
66
Boureima SAWADOGO fait de la modélisation en équilibre général calculable
comme outil de travail depuis la rédaction de son mémoire de master en 2010
avec l’aide son directeur de mémoire, cette recherche sera pour lui une
occasion d’approfondir ses connaissances.
Il s’agira dans cette étude de prouver sa volonté et ses aptitudes pour la
recherche et plus précisément l’analyse de l’impact des chocs
macroéconomiques et des politiques économiques à l’aide des modèles EGC.
L’objectif fixé pour cette étude est de développer une expertise locale en
modélisation en équilibre général calculable. Cette recherche sera pour lui une
occasion de faire sa promotion et profiter des contacts pour bénéficier d’un
appui dans le cadre d’une inscription de doctorat dans une meilleure université.
Messieurs ZERBO Kassoum et BAMA Fidèle ont maintes fois utilisé la méthode
EGC. Cette étude est pour eux un renforcement de capacités et leur permettra
de découvrir les avancées en matière de modélisation en EGC. Ils pourront en
faire usage dans le cadre de leur service respectif.
Pour TAPSOBA Emma qui n’a aucune connaissance sur les MEGC et qui
s’intéresse aux méthodes d’évaluation d’impact, cette étude lui servira de
cadre pour découvrir et apprendre la modélisation en équilibre général
calculable. Elle pourra s’en servir dans le cadre de son service (la direction des
études et de la planification du ministère de la santé).
Pour les membres (NANA Tégawendé Juliette et NATAMA Hama Maimouna) qui
n’ont eu jusqu’ici aucune connaissance sur les modèles EGC, mais qui
s’intéressent à l’analyse du bien-être et de la pauvreté de la volatilité
climatique, cette recherche leur servira de cadre d’imprégnation à la
modélisation d’équilibre général. Ce qui pourra les aider dans la rédaction de
leurs thèses respectives, surtout en ce qui concerne l’analyse d’impacts qu’elles
désirent faire en rapport avec la réduction de la pauvreté.

Considération sur le genre et la continuité intergénérationnelle
Le renforcement des capacités de recherche, d’analyse et de modélisation en
équilibre général calculable a pour finalité de réduire l’écart entre les
chercheurs de sexe masculin et ceux de sexe féminin surtout dans la
modélisation en EGC. Dans le contexte du Burkina Faso, la gente féminine
s’intéresse peu à la modélisation en EGC.
67
Les trois jeunes membres de l’équipe sont des étudiants engagés pour des
thèses de doctorat. La maîtrise des techniques d’analyse pourrait servir à une
meilleure orientation de leurs travaux de thèse. Leur intégration au projet a pour
objectif de les initiés et encourager dans la voie de la recherche. C’est une
occasion de faire la promotion de jeunes chercheurs et promouvoir la
continuité intergénérationnelle des capacités d’analyse. La particularité de la
constitution de cette équipe de recherche est d’abord la jeunesse des
membres juniors de l’équipe et enfin le dynamisme qu’ils font montre dans la
recherche au sein du département d’économie de l’Université Ouaga II.
Name
Task
ZERBO Kassoum
Traitement des micros données et construction des
indicateurs de performance
BAMA Fidèle
Elaboration des scénarii de simulations
ZERBO Kassoum
Supervision des travaux le long du cycle de vie du projet
Sawadogo
Boureima
Recherche documentaire,
TAPSOBA Emma
NATAMA Hama
Maimouna
SAWADOGO
Boureima
XII-
Calibrage du modèle, reproduction de la situation de
référence, interprétation des résultats et rédaction des
rapports
Traitement et adaptation de la MCS de base
Rédaction du document de travail et présentation des
résultats dans les conférences et séminaires.
Liste des projets passés et présents
Name of funding
institution
BankNetherlands
Title of project
Libéralisation commerciale et
pauvreté en Afrique : le cas du
Burkina Faso
68
Team members
involved
ZERBO Kassoum
BAMA Fidèle
Partnership –
World Bank
Partnership of
Economic Policy
Dépenses publiques d’éducation
et pauvreté au Burkina Faso : une
ZERBO Kassoum
approche en équilibre général
calculable
CAPES
Politique d’ajustement et
développement au Burkina
Faso : une analyse de l’impact
des PAS à l’aide d’un MEGC
ZERBO Kassoum
CAPES
Marché du travail urbain et
pauvreté au Burkina Faso : un
essai théorique
ZERBO Kassoum
PARSEP
Reformes économiques, marché
du travail urbain et pauvreté au
Burkina Faso : une analyse en
EGC
ZERBO Kassoum
Non financé
Education et marché du travail
au Burkina Faso : une analyse en
EGC dynamique
SAWADOGO
Boureima
Non financé
Politique éducative, marché du
travail et les OMD au Burkina
Faso. Une analyse micro-macro
Sawadogo Boureima,
Guéné Hervé, Zerbo
Kassoum et Bama
Fidèle
Annexe1 : Revue de littérature
Durant ces dernières années, il y a eu un nombre important de travaux
empiriques sur l’impact de la croissance économique chinoise sur les autres
pays en développement (Eichengreen, Rhee, et Tong, 2004 ; IADB, 2004 ; Lall et
Albaladejo, 2004 ; Lall et Weiss, 2005 ; Shafaeddin, 2004 ; Yang, 2003 ; Jenkins et
Edwards, 2005 ; Kennan et Stevens, 2005 ; Reisen et al, 2005 ; Sanogo, 2008 ;
Oyejide et al, 2009 ; Kaplinsky, 2008 ; Kaplinsky et al, 2006). Ces travaux ont été
assez agrégés et portaient sur l’impact de la croissance chinoise sur les grandes
régions du monde, plus spécifiquement, les études étaient plus concentrées sur
les pays voisins de la Chine de l’Est et Asie du Sud Est et dans une moindre
mesure sur les pays d’Amérique Latine et sur l’Afrique. Les études de l’impact de
69
la montée de Chine dans l’ordre économique mondiale sur l’Afrique et plus
particulièrement sur l’Afrique Subsaharienne restent très peu étudiées. Ainsi, les
études de l’impact de la croissance chinoise sur les pays africains étaient le plus
souvent axées sur une analyse des flux de l’aide, des investissements directs
chinois et la nature des produits importés de la Chine. Les analyses en termes de
complémentarité et de concurrence entre la production domestique et les
produits importés de la Chine ont été le centre d’intérêt de plusieurs études
(Jenkins et Edwards, 2004 et 2005; IDS, 2005; Kaplinsky et al. 2006; Goldstein et al.
2006).
Selon, Kaplinsky et al, (2006), le commerce est l’un des canaux clé (en plus de
l’aide et de l’investissement direct étranger) par lequel la croissance
économique chinoise impact directement les pays en développement. Ainsi
une revue de littérature non exhaustive de l’impact de la croissance de la chine
sur l’Afrique par le canal du commerce est faite dans Giovannetti et Sanfilipo
(2009). En plus, une série d’études de cas ont portée sur les pays d’Afrique
Subsaharienne (Angola, Cameroun, Congo, Madagascar, Mali et Ile Maurice).
La série d’étude a consistée à une analyse des déterminants des relations
commerciales entre la chine et ces pays de l’Afrique Subsaharienne. Ces
études sont des analyses descriptives de la rélation commerciale entre la Chine
et ces pays d’Afrique Subsaharienne (voir Sanogo, 2008 ; Tsikata et al, 2008 ;
Oyelide et al, 2009 ; Onjala, 2008 ; Ongunkola et al, 2008 ; Ajakaiye et al, 2008).
La littérature disponible sur la méthodologie d’évaluation de l’impact de la
montée des géants asiatiques dans l’économie mondiale peut être classée en
deux groupes. La première approche utilisée relève de la famille des modèles
gravitationnels. Le modèle de gravité a été utilisé par les auteurs, Eichengreen
et al, (2004), Eichengreen et Tong (2006), et Geda et Meskel (2007) pour
analyser l’impact de la croissance économique chinoise sur les exportations de
ses voisins et des pays d’Afrique Subsaharienne. Le modèle ne permet d’avoir
que les déterminants des relations commerciales entre un pays et ses
partenaires commerciaux. Les modèles de gravité sont des modèles
économétriques, qui sont des modèles d’équilibre partiel et ne permettent pas
de prendre en compte les effets directs et les effets indirects de rétroaction du
partenariat commercial entre la Chine et les autres pays. Les modèles
économétriques, les modèles de vol d’oies et les modèles de gravité sont
destiné à faire des analyses plus agrégées et ne conviennent pas pour les
analyses de rétroaction. Ces modèles n’ont aucune considération pour les
coûts d’ajustement et les effets dynamiques. Ils sont également source de
70
multiples problèmes techniques, selon la nature des données utilisées. La prise
en compte des effets de rétroaction induits des autres secteurs de l’impact de
la croissance chinoise est nécessaire dans la mesure où la montée de la part de
la Chine dans le commerce international a des effets d’équilibre général
importants c’est-à-dire, des effets directs et indirects sur l’ensemble de
l’économie. Les modèles d’équilibre général calculable (MEGC) sont les outils
les plus complets pour étudier les impacts des chocs macroéconomiques sur les
différents agents de l’économie. Les modèles EGC ont été utilisé pour étudier
l’impact de la croissance de la Chine sur les pays en développement.
Annexe 2 : modélisation du marché du travail
L’approche de la wage curve de David Blanchflower and Andrew Oswald
(1994) est utilisée pour modéliser le marché du travail. La wage curve est une
fonction d’un paramètre d’échelle (Awc) de l’indice des prix à la consommation
(PINDEXC) du taux de chômage(un).
𝑤𝑢𝑡
𝑡 −0.09
= 𝐴𝑊𝐶𝑙ℎ ∗ 𝑢𝑛𝑙ℎ
𝑃𝐼𝑁𝐷𝐸𝑋𝑡
𝑃𝐼𝑁𝐷𝐸𝑋𝑡 =
𝑡
𝑡
∑𝑒𝑥,𝐼𝑁𝑆𝐿𝐻 𝐶𝑒𝑥,𝐼𝑁𝑆𝐿𝐻
∗ 𝑃𝑐𝑒𝑥
𝑡
∑𝑒𝑥,𝐼𝑁𝑆𝐿𝐻 𝐶𝑒𝑥,𝐼𝑁𝑆𝐿𝐻
Sur ce segment du marché, la somme de l’offre de travail qualifié par les
ménages (𝐿𝑄ℎ,𝑡 ) est égale à la somme de demande de travail qualifié par les
secteurs (𝐿𝐷𝑄ℎ,𝑡 ), à laquelle s’ajoute le volume du chômage :
∑ 𝐿𝑄ℎ,𝑡 = ∑ 𝐿𝐷𝑄ℎ,𝑡 + 𝑢𝑛𝑡𝑙𝑞 ∑ 𝐿𝑄ℎ,𝑡
ℎ
𝑗
ℎ
Dans l’autre segment du marché du travail (les non-qualifiés et semi-qualifié),
l’équilibre est donné par l’égalité entre la somme de l’offre de travail nonqualifié (𝐿𝑁𝑄ℎ,𝑡 ) ou semi-qualifié par les ménages (𝐿𝑀𝑄ℎ,𝑡 ) et la somme de
demande de travail non-qualifié (𝐿𝐷𝑀𝑄𝑗,𝑡 ) ou semi-qualifié par les secteurs
(𝐿𝐷𝑁𝑄𝑗,𝑡 ) :
∑ 𝐿𝑁𝑄ℎ,𝑡 = ∑ 𝐿𝐷𝑁𝑄𝑗,𝑡
ℎ
𝑗
∑ 𝐿𝑀𝑄ℎ,𝑡 = ∑ 𝐿𝐷𝑀𝑄𝑗,𝑡
ℎ
𝑗
71
ANNEXE : le modèle EGC dynamique standard de la MCS.
A. Equations du modèle
A.1. Production
1. 𝑉𝐴𝑗,𝑡 = 𝑣𝑗 𝑋𝑆𝑇𝑗,𝑡
2. 𝐶𝐼𝑗,𝑡 = 𝑖𝑂𝑗 𝑋𝑆𝑇𝑗,𝑡
1
3. 𝑉𝐴𝑗,𝑡 =
−𝜌𝑉𝐴
𝐵𝑗𝑉𝐴 [𝛽𝑗𝑉𝐴 𝐿𝐷𝐶𝑗,𝑡 𝑗
𝛽𝑗𝑉𝐴
𝑅𝐶𝑗,𝑡
𝑗
𝑗,𝑡
+ (1
−
−𝜌𝑉𝐴 𝜌𝑉𝐴
− 𝛽𝑗𝑉𝐴 )𝐾𝐷𝐶𝑗,𝑡 𝑗 ] 𝑗
𝜌𝑗𝑉𝐴
4. 𝐿𝐷𝐶𝑗,𝑡 = [1−𝛽𝑉𝐴 𝑊𝐶 ]
𝐾𝐷𝐶𝑗,𝑡
1
5. 𝐿𝐷𝐶𝑗,𝑡 =
−
−𝜌𝐿𝐷 𝜌𝐿𝐷
𝐿𝐷
𝐵𝑗𝐿𝐷 [∑𝑙 𝛽𝑙,𝑗,𝑡
𝐿𝐷𝑙,𝑗,𝑡𝑗 ] 𝑗
6. 𝐿𝐷𝑙,𝑗,𝑡 = [
𝐿𝐷
𝛽𝑙,𝑗
𝑊𝐶𝑗,𝑡
𝑊𝑇𝐼𝑙,𝑗,𝑡
𝜎𝑗𝐿𝐷
]
(𝐵𝑗𝐿𝐷 )
𝜎𝑗𝐿𝐷 −1
𝐿𝐷𝐶𝑗,𝑡
1
7. 𝐾𝐷𝐶𝑗,𝑡 =
−
−𝜌𝐾𝐷 𝜌𝐾𝐷
𝐾𝐷
𝐵𝑗𝐾𝐷 [∑𝑙 𝛽𝑘,𝑗,𝑡
𝐾𝐷𝑘,𝑗,𝑡𝑗 ] 𝑗
8. 𝐾𝐷𝑘,𝑗,𝑡 = [
𝐾𝐷
𝛽𝑘,𝑗
𝑅𝐶𝑗,𝑡
𝑅𝑇𝐼𝑘,𝑗,𝑡
𝜎𝑗𝐿𝐷
]
(𝐵𝑗𝐾𝐷 )
𝜎𝑗𝐾𝐷 −1
𝐾𝐷𝐶𝑗,𝑡
9. 𝐷𝐼𝑖,𝑗,𝑡 = 𝑎𝑖𝑗𝑖,𝑗 𝐶𝐼𝑗,𝑡
A.2. Revenu et Epargne
A.2.1. Ménages
10. 𝑌𝐻ℎ,𝑡 = 𝑌𝐻𝐿ℎ,𝑡 + 𝑌𝐻𝐾ℎ,𝑡 + 𝑌𝐻𝑇𝑅ℎ,𝑡
11. 𝑌𝐻𝐿ℎ,𝑡 = ∑𝑙 𝜆𝑊𝐿
ℎ,𝑙 (𝑊𝑙,𝑡 ∑𝑗 𝐿𝐷𝑙,𝑗,𝑡 )
12. 𝑌𝐻𝐾ℎ,𝑡 = ∑𝑘 𝜆𝑅𝐾
ℎ,𝑘 (∑𝑗 𝑅𝑘,𝑗,𝑡 𝐾𝐷𝑘,𝑗,𝑡 )
13. 𝑌𝐻𝑇𝑅ℎ,𝑡 = ∑𝑎𝑔 𝑇𝑅ℎ,𝑎𝑔,𝑡
14. 𝑌𝐷𝐻ℎ,𝑡 = 𝑌𝐻ℎ,𝑡 − 𝑇𝐷𝐻ℎ,𝑡 − 𝑇𝑅𝑔𝑣𝑡,ℎ,𝑡
15. 𝐶𝑇𝐻ℎ,𝑡 = 𝑌𝐷𝐻ℎ,𝑡 − 𝑆𝐻ℎ,𝑡 − ∑𝑎𝑔𝑛𝑔 𝑇𝑅ℎ,𝑎𝑔𝑛𝑔,𝑡
𝜂
16. 𝑆𝐻ℎ,𝑡 = 𝑃𝐼𝑋𝐶𝑂𝑁𝑡 𝑠ℎ𝑂ℎ,𝑡 − 𝑠ℎ1ℎ 𝑌𝐷𝐻ℎ,𝑡
72
A.2.2. Entreprises
17. 𝑌𝐹𝑓,𝑡 = 𝑌𝐹𝐾𝑓,𝑡 + 𝑌𝐹𝑇𝑅𝑓,𝑡
𝑅𝐾
18. 𝑌𝐹𝐾𝑓,𝑡 = ∑𝑘 𝜆𝑓,𝑘
(∑𝑗 𝑅𝑘,𝑗,𝑡 𝐾𝐷𝑘,𝑗,𝑡 )
19. 𝑌𝐹𝑇𝑅𝑓,𝑡 = ∑𝑎𝑔 𝑇𝑅𝑓,𝑎𝑔,𝑡
20. 𝑌𝐷𝐻ℎ,𝑡 = 𝑌𝐹𝑓,𝑡 − 𝑇𝐷𝐹𝑓,𝑡
21. 𝑆𝐹𝑓,𝑡 = 𝑌𝐷𝐹𝑓,𝑡 − ∑𝑎𝑔 𝑇𝑅𝑓,𝑎𝑔,𝑡
A.2.3. Gouvernement
22. 𝑌𝐺𝑡 = 𝑌𝐺𝐾𝑡 + 𝑇𝐷𝐻𝑇𝑡 + 𝑇𝐷𝐹𝑇𝑡 + 𝑇𝑃𝑅𝑂𝐷𝑁𝑡 + 𝑇𝑃𝑅𝐶𝑇𝑆𝑡 + 𝑌𝐺𝑇𝑅𝑡
𝑅𝐾
23. 𝑌𝐺𝐾𝑡 = ∑𝑘 𝜆𝑔𝑣𝑡,𝑘
(∑𝑗 𝑅𝑘,𝑗,𝑡 𝐾𝐷𝑘,𝑗,𝑡 )
24. 𝑌𝐷𝐻𝑇𝑡 = ∑ℎ 𝑇𝐷𝐻ℎ,𝑡
25. 𝑌𝐷𝐹𝑇𝑡 = ∑𝑓 𝑇𝐷𝐹𝑓,𝑡
26. 𝑇𝑃𝑅𝑂𝐷𝑁𝑡 = 𝑇𝐼𝑊𝑇𝑡 + 𝑇𝐼𝐾𝑇𝑡 + 𝑇𝐼𝑃𝑇𝑡
27. 𝑇𝐼𝑊𝑇𝑡 = ∑𝑙,𝑗 𝑇𝐼𝑊𝑙,𝑗,𝑡
28. 𝑇𝐼𝐾𝑇𝑡 = ∑𝑘,𝑗 𝑇𝐼𝐾𝑘,𝑗,𝑡
29. 𝑇𝐼𝑃𝑇𝑡 = ∑𝑗 𝑇𝐼𝑃𝑙,𝑗,𝑡
30. 𝑇𝑃𝑅𝐶𝑇𝑆𝑡 = 𝑇𝐼𝐶𝑇𝑡 + 𝑇𝐼𝑀𝑇𝑡 + 𝑇𝐼𝑋𝑇𝑡
31. 𝑇𝐼𝐶𝑇𝑡 = ∑𝑖 𝑇𝐼𝐶𝑖,𝑡
32. 𝑇𝐼𝑀𝑇𝑡 = ∑𝑚 𝑇𝐼𝑀𝑚,𝑡
33. 𝑇𝐼𝑋𝑇𝑡 = ∑𝑥 𝑇𝐼𝐶𝑥,𝑡
34. 𝑌𝐺𝑇𝑅𝑡 = ∑𝑎𝑔𝑛𝑔 𝑇𝑅𝑔𝑣𝑡,𝑎𝑔𝑛𝑔,𝑡
𝜂
35. 𝑇𝐷𝐻ℎ,𝑡 = 𝑃𝐼𝑋𝐶𝑂𝑁𝑡 𝑡𝑡𝑑ℎ𝑂ℎ,𝑡 − 𝑡𝑡𝑑ℎ1ℎ,𝑡 𝑌𝐷𝐻ℎ,𝑡
𝜂
36. 𝑇𝐷𝐹𝑓,𝑡 = 𝑃𝐼𝑋𝐶𝑂𝑁𝑡 𝑡𝑡𝑑𝑓𝑂𝑓,𝑡 − 𝑡𝑡𝑑𝑓1ℎ,𝑡 𝑌𝐷𝐹ℎ,𝑡
37. 𝑇𝐼𝑊𝑙,𝑗,𝑡 = 𝑡𝑡𝑖𝑤𝑙,𝑗,𝑡 𝑊𝑙,𝑡 𝐿𝐷𝑙,𝑗,𝑡
38. 𝑇𝐼𝐾𝑘,𝑗,𝑡 = 𝑡𝑡𝑖𝑘𝑘,𝑗,𝑡 𝑅𝑘,𝑗,𝑡 𝐾𝐷𝑘,𝑗,𝑡
39. 𝑇𝐼𝑃𝑗,𝑡 = 𝑡𝑡𝑖𝑝𝑗,𝑡 𝑃𝑃𝑙,𝑡 𝑋𝑆𝑗,𝑡
73
40. 𝑇𝐼𝐶𝑛𝑚,𝑡 = 𝑡𝑡𝑖𝑐𝑛𝑚,𝑡 (𝑃𝐿𝑛𝑚,𝑡 + ∑𝑖 𝑃𝐶𝑖,𝑡 𝑡𝑚𝑟𝑔𝑖,𝑛𝑚 )𝐷𝐷𝑛𝑚,𝑡
41.
𝑇𝐼𝐶𝑚,𝑡 = 𝑡𝑡𝑖𝑐𝑚,𝑡 [(𝑃𝐿𝑚,𝑡 + ∑𝑖 𝑃𝐶𝑖,𝑡 𝑡𝑚𝑟𝑔𝑖,𝑚 )𝐷𝐷𝑚,𝑡 + ((1 + 𝑡𝑡𝑖𝑚𝑚,𝑡 )𝑃𝑊𝑀𝑚,𝑡 𝑒𝑡 +
∑𝑖 𝑃𝐶𝑖,𝑡 𝑡𝑚𝑟𝑔𝑖,𝑚 ) 𝐼𝑀𝑚,𝑡 ]
42. 𝑇𝑉𝐴𝑛,𝑚 = 𝑡𝑣𝑎𝑛,𝑚𝑡((𝑃𝐿
43.
𝑚,𝑛 +∑𝑖 𝑃𝐶𝑖,𝑡 𝑡𝑚𝑟𝑔𝑖,𝑚 )𝐷𝐷𝑚𝑛,𝑡 )
𝑇𝐼𝐶𝑚,𝑡 = 𝑡𝑡𝑣𝑎𝑚,𝑡 [(𝑃𝐿𝑚,𝑡 + ∑𝑖 𝑃𝐶𝑖,𝑡 𝑡𝑚𝑟𝑔𝑖,𝑚 )𝐷𝐷𝑚,𝑡 + ((1 + 𝑡𝑡𝑖𝑚𝑚,𝑡 )𝑃𝑊𝑀𝑚,𝑡 𝑒𝑡 +
∑𝑖 𝑃𝐶𝑖,𝑡 𝑡𝑚𝑟𝑔𝑖,𝑚 ) 𝐼𝑀𝑚,𝑡 ]
42. 𝑇𝐼𝑀𝑗,𝑡 = 𝑡𝑡𝑖𝑚𝑗,𝑡 𝑃𝑊𝑀𝑚,𝑡 𝑒𝑡 𝐼𝑀𝑚,𝑡
𝑋
43. 𝑇𝐼𝑋𝑥,𝑡 = 𝑡𝑡𝑖𝑥𝑥,𝑡 (𝑃𝐸𝑥,𝑡 + ∑𝑖 𝑃𝐶𝑖,𝑡 𝑡𝑚𝑟𝑔𝑖,𝑥
)𝐸𝑋𝐷𝑥,𝑡
44. 𝑆𝐺𝑡 = 𝑌𝐺𝑡 − ∑𝑎𝑔𝑛𝑔 𝑇𝑅𝑎𝑔𝑛𝑔,𝑔𝑣𝑡,𝑡 − 𝐺𝑡
A.2.4. Reste du monde
45. 𝑌𝑅𝑂𝑊𝑡 = 𝑒𝑡 ∑𝑚 𝑃𝑊𝑀𝑚,𝑡 𝐼𝑀𝑚,𝑡 + ∑𝑘 𝜆𝑅𝐾
𝑟𝑜𝑤,𝑘 (∑𝑗 𝑅𝑘,𝑗,𝑡 𝐾𝐷𝑘,𝑗,𝑡 ) + ∑𝑎𝑔𝑑 𝑇𝑅𝑟𝑜𝑤,𝑎𝑔𝑑,𝑡
𝐹𝑂𝐵
46. 𝑆𝑅𝑂𝑊𝑡 = 𝑌𝑅𝑂𝑊𝑡 − ∑𝑥 𝑃𝐸𝑥,𝑡
𝐸𝑋𝐷𝑥,𝑡 − ∑𝑎𝑔𝑑 𝑇𝑅𝑟𝑜𝑤,𝑎𝑔𝑑,𝑡
47. 𝑆𝑅𝑂𝑊𝑡 = −𝐶𝐴𝐵𝑡
A.2.5. Transferts
48. 𝑇𝑅𝑎𝑔𝑛𝑔,ℎ,𝑡 = 𝜆𝑇𝑅
𝑎𝑔𝑛𝑔,ℎ 𝑌𝐷𝐻ℎ,𝑡
𝜂
49. 𝑇𝑅𝑔𝑣𝑡,ℎ,𝑡 = 𝑃𝐼𝑋𝐶𝑂𝑁𝑡 𝑡𝑟𝑂ℎ,𝑡 − 𝑡𝑟1ℎ,𝑡 𝑌𝐻ℎ,𝑡
50. 𝑇𝑅𝑎𝑔,𝑓,𝑡 = 𝜆𝑇𝑅
𝑎𝑔,𝑓,ℎ 𝑌𝐷𝐹𝑓,𝑡
𝜂
𝑂
51. 𝑇𝑅𝑎𝑔𝑛𝑔,𝑔𝑣𝑡,𝑡 = 𝑃𝐼𝑋𝐶𝑂𝑁𝑡 𝑇𝑅𝑎𝑔𝑛𝑔,𝑔𝑣𝑡
𝑝𝑜𝑝𝑡
𝜂
𝑂
52. 𝑇𝑅𝑎𝑔𝑑,𝑟𝑜𝑤,𝑡 = 𝑃𝐼𝑋𝐶𝑂𝑁𝑡 𝑇𝑅𝑎𝑔𝑑,𝑟𝑜𝑤
𝑝𝑜𝑝𝑡
A.3. Demande
𝐿𝐸𝑆
𝑀𝐼𝑁
𝑀𝐼𝑁
53. 𝐶𝑖,ℎ,𝑡 𝑃𝐶𝑖,𝑡 = 𝐶𝑖,ℎ,𝑡
𝑃𝐶𝑖,𝑡 + 𝛾𝑖,ℎ
(𝐶𝑇𝐻ℎ,𝑡 − ∑𝑖𝑗 𝐶𝑖𝑗,ℎ,𝑡
𝑃𝐶𝑖𝑗,𝑡 )
54. 𝐺𝐹𝐶𝐹𝑡 = 𝐼𝑇𝑡 − ∑𝑖 𝑃𝐶𝑖 𝑉𝑆𝑇𝐾𝑖,𝑡
𝑃𝑅𝐼
55. 𝑃𝐶𝑖,𝑡 𝐼𝑁𝑉𝑖,𝑡
= 𝛾𝑖𝐼𝑁𝑉𝑃𝑅𝐼 𝐼𝑇𝑡𝑃𝑅𝐼
𝑃𝑈𝐵
56. 𝑃𝐶𝑖,𝑡 𝐼𝑁𝑉𝑖,𝑡
= 𝛾𝑖𝐼𝑁𝑉𝑃𝑈𝐵 𝐼𝑇𝑡𝑃𝑈𝐵
74
57. 𝐼𝑁𝑉𝑖,𝑡 = 𝐼𝑇𝑡𝑃𝑅𝐼 + 𝐼𝑇𝑡𝑃𝑈𝐵
58. 𝑃𝐶𝑖,𝑡 𝐶𝐺𝑖,𝑡 = 𝛾𝑖𝐺𝑉𝑇 𝐺𝑡
59.𝐷𝑇𝑖,𝑡 = ∑𝑗 𝐷𝐼𝑖,𝑗,𝑡
𝑋
60. 𝑀𝑅𝐺𝑁𝑖,𝑡 = ∑𝑖𝑗 𝑡𝑚𝑟𝑔𝑖,𝑖𝑗 𝐷𝐷𝑖𝑗,𝑡 + ∑𝑚 𝑡𝑚𝑟𝑔𝑖,𝑚 𝐼𝑀𝑚,𝑡 + ∑𝑥 𝑡𝑚𝑟𝑔𝑖,𝑥
𝐸𝑋𝐷𝑥,𝑡
A.4. Commerce international
1
61. 𝑋𝑆𝑇𝑖,𝑗 =
62. 𝑋𝑆𝑖,𝑗,𝑡 =
𝐵𝑗𝑋𝑇
𝜌𝑗𝑋𝑇 𝜌𝑋𝑇
𝑋𝑇
[∑𝑖 𝛽𝑗,𝑖
𝑋𝑆𝑗,𝑖,𝑡
] 𝑗
𝑋𝑆𝑇𝑗,𝑡
(𝐵𝑗𝑋𝑇 )
1+𝜎𝑋𝑇
𝑗
𝑃𝑗,𝑖,𝑡
[𝛽𝑋𝑇 𝑃𝑇 ]
𝜎𝑗𝑋𝑇
𝑗,𝑡
𝑗
1
63. 𝑋𝑆𝑗,𝑥,𝑡 =
𝑋
𝜌𝑗,𝑥
𝑋
𝐵𝑗𝑋 [𝛽𝑗,𝑥
𝐸𝑋𝑗,𝑥,𝑡
𝑋 − 𝑋
−𝜌𝑗,𝑥
𝜌
𝑋
𝛽𝑗,𝑥 )𝐷𝑆𝑗,𝑥,𝑡 ] 𝑗,𝑥
+ (1 −
64. 𝑋𝑆𝑗,𝑛𝑥,𝑡 = 𝐷𝑆𝑗,𝑛𝑥,𝑡
65. 𝐸𝑋𝑗,𝑥,𝑡 = [
𝑋
1−𝛽𝑗,𝑥
𝑃𝐸𝑥,𝑡
𝑋
𝛽𝑗,𝑥
𝑃𝐿𝑥,𝑡
𝑋
𝜎𝑗,𝑥
]
𝐷𝑆𝑗,𝑥,𝑡
𝑒𝑡 𝑃𝑊𝑋𝑥,𝑡
66. 𝐸𝑋𝐷𝑥,𝑡 = 𝐸𝑋𝐷𝑥𝑂 𝑝𝑜𝑝𝑡 (
𝐹𝑂𝐵
𝑃𝐸𝑥,𝑡
𝜎𝑥𝑋𝐷
)
1
67. 𝑄𝑚,𝑡 =
𝑀
𝐵𝑚
−𝜌𝑀
𝑀
[𝛽𝑚
𝐼𝑀𝑚,𝑡𝑚
+ (1 −
𝑀 −
𝑀 )𝐷𝐷 −𝜌𝑚 𝜌𝑀
𝑚
𝛽𝑚
𝑚,𝑡 ]
68. 𝑄𝑛𝑚,𝑡 = 𝐷𝐷𝑛𝑚,𝑡
69. 𝐼𝑀𝑚,𝑡 = [
𝑀
𝛽𝑚
𝑃𝐷𝑚,𝑡
𝑀 𝑃𝑀
1−𝛽𝑚
𝑚,𝑡
𝑀
𝜎𝑚
]
𝐷𝐷𝑚,𝑡
A.5. Prix
A.5.1. Production
70. 𝑃𝑃𝑗,𝑡 =
𝑃𝑉𝐴𝑗,𝑡 𝑉𝐴𝑗,𝑡 +𝑃𝐶𝐼𝑗,𝑡 𝐶𝐼𝑗,𝑡
𝑋𝑆𝑇𝑗,𝑡
71. 𝑃𝑇𝑗,𝑡 = (1 + 𝑡𝑡𝑖𝑝𝑗,𝑡 )𝑃𝑃𝑗,𝑡
72. 𝑃𝐶𝐼𝑗,𝑡 =
∑𝑖 𝑃𝐶𝑖,𝑡 𝐷𝐼𝑗,𝑖,𝑡
𝐶𝐼𝑗,𝑡
75
73. 𝑃𝑉𝐴𝑗,𝑡 =
74. 𝑊𝐶𝑗,𝑡 =
𝑊𝐶𝑗,𝑡 𝐿𝐷𝐶𝑗,𝑡 + 𝑅𝐶𝑗,𝑡 𝐾𝐷𝐶𝑗,𝑡
𝑉𝐴𝑗,𝑡
∑𝑖 𝑊𝑇𝐼𝑙,𝑗,𝑡 .𝐿𝐷𝑙,𝑗,𝑡
𝐿𝐷𝐶𝑗,𝑡
75. 𝑊𝑇𝐼𝑙,𝑗,𝑡 = 𝑊𝑙,𝑡 (1 + 𝑡𝑡𝑖𝑤𝑙,𝑗,𝑡 )
76. 𝑅𝐶𝑗,𝑡 =
∑𝑘 𝑅𝑇𝐼𝑘,𝑗,𝑡 .𝐾𝐷𝑘,𝑗,𝑡
𝐾𝐷𝐶𝑗,𝑡
77. 𝑅𝑇𝐼𝑘,𝑗,𝑡 = 𝑅𝑘,𝑡 (1 + 𝑡𝑡𝑖𝑘𝑘,𝑗,𝑡 )
A.5.2. Commerce international
78. 𝑃𝑇𝑗,𝑡 =
79. 𝑃𝑥,𝑡 =
∑𝑖 𝑃𝑗,𝑖,𝑡 𝑋𝑆𝑗,𝑖,𝑡
𝑋𝑆𝑇𝑗,𝑡
𝑃𝐸𝑥,𝑡 𝐸𝑋𝑥,𝑡 + 𝑃𝐿𝑥,𝑡 𝐷𝑥,𝑡
𝑋𝑆𝑥,𝑡
80. 𝑃𝑛𝑥,𝑡 = 𝑃𝐿𝑛𝑥,𝑡
𝐹𝑂𝐵
81. 𝑃𝐸𝑥,𝑡
= (𝑃𝐸𝑥,𝑡 + ∑𝑖 𝑃𝐶𝑖,𝑡 𝑡𝑚𝑟𝑔𝑥𝑋 )(1 + 𝑡𝑡𝑖𝑥𝑥,𝑡 )
82. 𝑃𝐷𝑖,𝑡 = (𝑃𝐿𝑖,𝑡 + ∑𝑖𝑗 𝑃𝐶𝑖𝑗,𝑡 𝑡𝑡𝑚𝑟𝑔𝑖𝑗,𝑖 )(1 + 𝑡𝑡𝑖𝑐𝑖,𝑡 )
83. 𝑃𝑀𝑚,𝑡 = (1 + 𝑡𝑡𝑖𝑐𝑚,𝑡 )(1 + 𝑡𝑡𝑖𝑚𝑚,𝑡 )𝑒𝑡 𝑃𝑊𝑀𝑚,𝑡 + ∑𝑖 𝑃𝐶𝑖,𝑡 𝑡𝑡𝑚𝑟𝑔𝑖,𝑚
84. 𝑃𝐶𝑚,𝑡 =
𝑃𝑀𝑚,𝑡 𝐼𝑀𝑚,𝑡 + 𝑃𝐷𝑚,𝑡 𝐷𝑚,𝑡
𝑄𝑚,𝑡
85. 𝑃𝐶𝑛𝑚,𝑡 = 𝑃𝐷𝑛𝑚,𝑡
A.5.3. Indice de prix
∑𝑗 𝑃𝑉𝐴𝑗,𝑡 𝑉𝐴𝑂
𝑗 ∑𝑗 𝑃𝑉𝐴𝑗,𝑡 𝑉𝐴𝑗,𝑡
86. 𝑃𝐼𝑋𝐺𝐷𝑃𝑡 = √ ∑
𝑂
𝑗 𝑃𝑉𝐴𝑗
𝑂
𝑉𝐴𝑂
𝑗 ∑𝑗 𝑃𝑉𝐴𝑗 𝑉𝐴𝑗,𝑡
𝑂
∑𝑖 𝑃𝐶𝑖,𝑡 ∑ℎ 𝐶𝑖,ℎ
87. 𝑃𝐼𝑋𝐶𝑂𝑁𝑡 = ∑
𝑂
𝑂
𝑖𝑗 𝑃𝐶𝑖𝑗 ∑ℎ 𝐶𝑖𝑗,ℎ
88.
89.
𝑃𝐼𝑋𝐼𝑁𝑉𝑡𝑃𝑅𝐼
𝑃𝐼𝑋𝐼𝑁𝑉𝑡𝑃𝑈𝐵
𝑃𝐶𝑖,𝑡
𝛾𝑖𝐼𝑁𝑉𝑃𝑅𝐼
= ∏𝑖 ( 𝑃𝐶 𝑂 )
𝑖
𝑃𝐶𝑖,𝑡
= ∏𝑖 (
𝑃𝐶𝑖𝑂
𝑃𝐶𝑖,𝑡
)
𝛾𝑖𝐼𝑁𝑉𝑃𝑈𝐵
𝛾𝑖𝐺𝑉𝑇
90. 𝑃𝐼𝑋𝐺𝑉𝑇𝑡 = ∏𝑖 ( 𝑃𝐶 𝑂 )
𝑖
76
A.5.3. Equilibre
91. 𝑄𝑖,𝑡 = ∑ℎ 𝐶𝑖,ℎ,𝑡 + 𝐶𝐺𝑖,𝑡 + 𝐼𝑁𝑉𝑖,𝑡 + 𝑉𝑆𝑇𝐾𝑖,𝑡 + 𝐷𝐼𝑇𝑖,𝑡 + 𝑀𝑅𝐺𝑁𝑖,𝑡
92. ∑𝑗 𝐿𝐷𝑙,𝑗,𝑡 = 𝐿𝑆𝑙,𝑡
93. ∑𝑗 𝐾𝐷𝑘,𝑗,𝑡 = 𝐾𝑆𝑘,𝑡
94. 𝐼𝑇𝑡 = ∑ℎ 𝑆𝐻ℎ,𝑡 + ∑𝑓 𝑆𝐹𝑓,𝑡 + 𝑆𝐺𝑡 + 𝑆𝑅𝑂𝑊𝑡
95. 𝐼𝑇𝑡𝑃𝑅𝐼 = 𝐼𝑇𝑡 − 𝐼𝑇𝑡𝑃𝑈𝐵 − ∑𝑖 𝑃𝐶𝑖,𝑡 𝑉𝑆𝑇𝐾𝑖,𝑡
96. ∑𝑗 𝐷𝑆𝑖,𝑗,𝑡 = 𝐷𝐷𝑖,𝑡
97. ∑𝑗 𝐸𝑋𝑗,𝑥,𝑡 = 𝐸𝑋𝐷𝑥,𝑡
A.6. Produit intérieur brut
98.𝐺𝐷𝑃𝑡𝐵𝑃 = ∑𝑗 𝑃𝑉𝐴𝑗,𝑡 𝑉𝐴𝑗,𝑡 + 𝑇𝐼𝑃𝑇𝑡
99. 𝐺𝐷𝑃𝑡𝑀𝑃 = 𝐺𝐷𝑃𝑡𝐵𝑃 + 𝑇𝑅𝐶𝑇𝑆𝑡
100. 𝐺𝐷𝑃𝑡𝐼𝐵 = ∑𝑙,𝑗 𝑊𝑙,𝑗,𝑡 . 𝐿𝐷𝑙,𝑗,𝑡 + ∑𝑘,𝑗 𝑅𝑘,𝑗,𝑡 . 𝐾𝐷𝑘,𝑗,𝑡 + 𝑇𝑃𝑅𝑂𝐷𝑁𝑡 + 𝑇𝑃𝑅𝐶𝑇𝑆𝑡
𝐹𝑂𝐵
101.
𝐺𝐷𝑃𝑡𝐹𝐷 = ∑𝑖 𝑃𝐶𝑖,𝑡 [∑ℎ 𝐶𝑖,ℎ,𝑡 + 𝐶𝐺𝑖,𝑡 + 𝐼𝑁𝑉𝑖,𝑡 + 𝑉𝑆𝑇𝐾𝑖,𝑡 ] + ∑𝑥 𝑃𝐸𝑥,𝑡
𝐸𝑋𝐷𝑥,𝑡 −
∑𝑚 𝑒𝑡 ∗ 𝑃𝑊𝑀𝑚,𝑡 𝐼𝑀𝑚,𝑡
A. 7. Equations dynamiques
102. 𝐾𝐷𝑘,𝑗,𝑡+1 = 𝐾𝐷𝑘,𝑗,𝑡 (1 − 𝛿𝑘,𝑗 ) + 𝐼𝑁𝐷𝑘,𝑗,𝑡
103. 𝐼𝑇𝑡𝑃𝑈𝐵 = 𝑃𝐾𝑡𝑃𝑈𝐵 ∑𝑘,𝑝𝑢𝑏 𝐼𝑁𝐷𝑘,𝑝𝑢𝑏,𝑡
104. 𝐼𝑇𝑡𝑃𝑅𝐼 = 𝑃𝐾𝑡𝑃𝑅𝐼 ∑𝑘,𝑏𝑢𝑠 𝐼𝑁𝐷𝑘,𝑏𝑢𝑠,𝑡
105.
𝑃𝐾𝑡𝑃𝑅𝐼
106.
𝑃𝐾𝑡𝑃𝑈𝐵
=
=
1
𝐴𝑘
𝑏𝑢𝑠
𝑃𝐶𝑖,𝑡
∏𝑖 (
1
𝐴𝑘
𝑝𝑢𝑏
𝛾𝑖𝐼𝑁𝑉𝑃𝑅𝐼
∏𝑖 (
𝛾𝑖𝐼𝑁𝑉𝑃𝑅𝐼
)
𝑃𝐶𝑖,𝑡
𝛾𝑖𝐼𝑁𝑉𝑃𝑈𝐵
)
𝑅𝑘,𝑏𝑢𝑠,𝑡
107. 𝐼𝑁𝐷𝑘,𝑏𝑢𝑠,𝑡 = ∅𝑘,𝑏𝑢𝑠 [𝑈
𝑘,𝑏𝑢𝑠,𝑡
𝛾𝑖𝐼𝑁𝑉𝑃𝑈𝐵
]
𝐼𝑁𝑉
𝜎𝑘,𝑏𝑢𝑠
𝐾𝐷𝑘,𝑏𝑢𝑠,𝑡
108. 𝑈𝑘,𝑏𝑢𝑠,𝑡 = 𝑃𝐾𝑡𝑃𝑅𝐼 (𝛿𝑘,𝑏𝑢𝑠 + 𝐼𝑅𝑡 ) et 𝑈𝑘,𝑝𝑢𝑏,𝑡 = 𝑃𝐾𝑡𝑃𝑈𝐵 (𝛿𝑘,𝑝𝑢𝑏 + 𝐼𝑅𝑡 )
B. les variables et paramètre du modèle
Aij (i,j)
Coefficient Input output
77
B_KD(j)
Paramètre d'échelle (CES - composite capital)
B_LD(j)
Paramètre d'échelle (CES - composite labor)
B_M(m)
Paramètre d'échelle (CES - composite commodity)
B_VA(j)
Paramètre d'échelle (CES - value added)
B_X (j, x)
Paramètre d'échelle (CET - exports and local sales)
B_XT(j)
Paramètre d'échelle (CET - total output)
beta_KD (k,j)
Paramètre distributif (CES - composite capital)
beta_KD (k,j)
Paramètre distributif (CES - composite labor)
Beta_M(m)
Paramètre Distributif (CES - composite commodity)
Beta_VA(j)
Paramètre Distributif (CES - value added)
beta_M (j, x)
Paramètres Distributifs (CET - exports and local sales)
Beta_XT (j, i)
Paramètre Distributif (CET - total output)
Êta
Elasticité prix du transfert indexe
Frisch(h)
Paramètre de Frisch (LES function)
Gamma_GVT(i)
biens et services
Part du Bien i dans les dépenses publiques courantes en
Gamma_INV(i)
Part du Bien i dans les dépenses d'investissement
Gamma_LES (i, h)
h
Part marginale du bien i dans la consommation du ménage
io(j)
Coefficient (Leontief - intermediate consumption)
Kmob
Paramètre Flag (1 si le capital est mobile)
lambda_RK (ag,k) Part du type k de capital dans le revenu reçu par l'agent ag
lambda_TR (ag,agj)
Paramètre de la part (fonction de transfert)
lambda_WL (h,l)
Part du type l de revenu du travail reçu par le ménage h
Rho_KD(j)
Paramètre d'élasticité (CES - composite capital)
Rho_LD(j)
Paramètre d'élasticité (CES - composite labor)
Rho_M(m)
Paramètre d'élasticité (CES - composite commodity)
78
Rho_VA(j)
Paramètre d'élasticité (CES - value added)
Rho_X (j, x)
Paramètre d'élasticité (CET - exports and local sales)
Rho_XT(j)
Paramètre d'élasticité (CET - total output)
Sigma_KD(j)
Elasticité (CES - composite capital)
Sigma_LD(j)
Elasticité (CES - composite labor)
Sigma_M(m)
Elasticité (CES - composite commodity)
Sigma_VA(j)
Elasticité (CES - value added)
Sigma_X (j, x)
Elasticité (CET - exports and local sales)
Sigma_XD(j)
Elasticité (CET - total output)
Sigma_XD(x)
x
Elasticité prix de la demande mondiale d'exportation du produit
sigma_Y(i,h)
Elasticité revenu de la consommation
sh0(h)
Intercept (épargne du menage h)
sh1(h)
Slope (épargne du menage h)
tmrg(i,ij)
Taux de marge i appliqué au bien ij
tmrg_X(i,x)
Taux de marge i appliqué au bien exporte x
tr0(h)
Intercept (transfert par le menage h au gouvernement)
tr1(h)
Taux Marginal de transfert par le menage h au gouvernement
ttdf0(f)
Intercept (income taxes of type f businesses)
ttdf1(f)
Marginal income tax rate of type f businesses
ttdh0(h)
Intercept (income taxes of type h households)
ttdh1(h)
Marginal income tax rate of type h households
ttic(i)
taxe sur les bien i
ttva(i)
Taux de la TVA
ttik(k,j)
Tax rate on type k capital used in industry j
ttim(m)
Taux des droits et taxes sur l'importation du bien m
Ttip(j)
Taux de Taxe sur la production de la branche j
79
Ttiw (l, j)
Taux de Taxe sur le type l de travailleur dans la branche j
Ttix(x)
Taux de taxe a l'Export du bien x
v(j)
Coefficient (Leontief - valeur ajoutée)
𝐶𝑖,ℎ :
Consommation du bien i par le ménage de type h
𝐶𝐺𝑖 :
Consommation publique finale du bien i
𝐶𝐼𝑖 :
Consommation intermédiaire totale du secteur j
𝐶𝑀𝐼𝑁𝑖,ℎ :
Consommation minimale du bien i par le ménage de type h
𝐷𝐷𝑖 :
Demande domestique du bien i produit localement
𝐷𝐼𝑖,𝑗 :
Consommation intermédiaire du bien i par le secteur j
𝐷𝐼𝑇𝑖 :
Demande intermédiaire totale du bien i
𝐷𝑆𝑗,𝑖 :
Offre du bien i par le secteur j sur le marché domestique
𝐸𝑋𝑗,𝑥 :
Quantité de produits x exportés par le secteur j
𝐸𝑋𝐷𝑥 :
Demande mondiale d'exportation de produits x
𝐼𝑀𝑚 :
Quantité de produit m importé
𝐼𝑁𝑉𝑖 :
Demande finale du produit i à des fins d'investissement (FBCF)
𝐾𝐷𝑘,𝑖 :
Demande de capital de type k par l'industrie j
𝐾𝐷𝐶𝑗 :
Demande de capital composite par le secteur j
𝐾𝑆𝑘
Offre de capital de type k
𝐿𝐷𝑖,𝑗
Demande de travail de type L par l'industrie j
𝐿𝐷𝐶𝑗
Demande de travail composite par la branche j
𝐿𝑆𝑖
Offre de travail de type L
𝑀𝑅𝐺𝑁𝑖
Demande de produit i en marge de commerce ou de transport
POP_H
POP_H6
𝑄𝑖
𝑉𝐴𝑗
Population
Population en age d integrer le systeme scolaire
Quantité demandée de bien composite i
Valeur ajoutée de l'industrie j
80
𝑉𝑆𝑇𝐾𝑖
Variations de stock du produit i
𝑋𝑆𝑗,𝑖
Production de la branche j en produit i
𝑋𝑆𝑇𝑗
Total de la production globale de la branche j
** 5.1.2 Price variables
𝑒
Taux de change (prix de la devise étrangère en monnaie locale)
𝑃𝑖,𝑗
Prix de base de production du produit i par la branche j
𝑃𝐶𝑖
Prix d'acquisition du bien composite i (incluant toutes les taxes et les
marges)
𝑃𝐶𝐼𝑗
Indice de prix à la consommation intermédiaire de l'industrie j
𝑃𝐷𝑖
Prix du produit local i vendus sur le marché intérieur (incluant toutes les
taxes et les marges)
𝑃𝐸𝑥
Prix reçus pour le produit exporté x (excluant les taxes à l'exportation)
𝑃𝐸_𝐹𝑂𝐵𝑥
Prix FOB du produit exportés x (en monnaie locale)
𝑃𝐼𝑋𝐶𝑂𝑁
Indice des prix à la consommation
𝑃𝐼𝑋𝐺𝐷𝑃
Déflateur du PIB
𝑃𝐼𝑋𝐺𝑉𝑇
Indice de prix des dépenses publiques
𝑃𝐼𝑋𝐼𝑁𝑉
Indice des prix à l'investissement
𝑃𝐿𝑖
Prix du produit local i (excluant les taxes sur les produits)
𝑃𝑀𝑚
Prix du produit importé m (incluant toutes les taxes et les tarifs)
𝑃𝑃𝑗
Coût unitaire de la branche j y compris les impôts directement liés à
l'utilisation du capital et du travail mais à l'exclusion d'autres impôts sur la
production
𝑃𝑇𝑗
Prix de base de la production de la branche j
𝑃𝑉𝐴𝑗
Prix de la valeur ajoutée de l'industrie j (y compris les impôts sur la
production directement liés à l'utilisation du capital et du travail)
𝑃𝑊𝑀𝑚
Prix mondiaux du produit importé m (exprimés en monnaie
étrangère)
𝑃𝑊𝑋𝑥
Prix mondiaux du produit exporté x (exprimé en monnaie étrangère)
81
Taux d'intérêt du capital de type k dans la branche j
𝑅𝑘,𝑗
𝑅𝐶𝑗
Taux d'intérêt du capital composite de la branche j
𝑅𝐾𝑘
Taux d'intérêt du capital de type k (si le capital est mobile)
𝑅𝑇𝐼𝑘,𝑗
Taux d'intérêt payés par l'industrie j pour le capital de type k - y
compris impôts sur le capital
𝑊𝑖
Taux de salaire du travail de type L
𝑊𝐶𝑗 Taux de salaire de l'industrie j pour le travail composite
𝑊𝑇𝐼𝑖,𝑗 Taux de salaire payés par la branche j pour le travail detype l - y compris
les charges sociales
𝐶𝐴𝐵
𝐶𝑃𝐶
CTH(h)
G
Balance Courante
Consommation réelle per capita
Budget de consommation des ménages de type h
Dépenses publiques courantes en biens et services
GDP_BP
PIB aux prix de base
GDP_FD
PIB aux prix d'acquisition optique de la demande finale
GDP_IB
GDP_MP
PIB aux prix du marché (optique revenu)
PIB aux prix du marché
GFCF
Formation brute de capital fixe
IT
Dépenses totales d'investissement
SF(f)
Epargne des entreprises de type f
SG
Epargne du gouvernement
SH(h)
Epargne des ménages de type h
SROW
Epargne du reste du monde
TDF(f)
Impôts sur les bénéfices des entreprises de type f
TDFT
Total des recettes publiques provenant des impôts sur le revenu des
entreprises
TDH(h)
Impôts sur le revenu des ménages type de h
82
TDHT
ménage
Total des recettes publiques provenant de l'impôt sur le revenu du
TIC(i)
Recettes publiques provenant des impôts indirects sur le produit i
TICT
produits
Total des recettes du gouvernement issues des impôts indirects sur les
TVA(i)
Revenue de la TVA sur le produit i
TVAT
Revenue total tire par le gouvernement de la TVA
TIK(k,j)
Revenu du gouvernement provenant des taxes sur le capital
TIKT
Revenu total du gouvernement des taxes sur le capital
TIM(m)
Recettes publiques provenant des droits d'importation sur le produit m
TIMT
Total des recettes publiques tiré des droits d'importation
TIP(j)
Recettes publiques provenant des impôts sur la production de la
branche j (excluant les taxes directement liées à l'utilisation du capital et du
travail)
TIPT
Total des recettes publiques provenant des taxes (à l'exception des
taxes directement liées à l'utilisation du capital et du travail)
TIW (i,j)
Recettes publiques provenant des charges sociales sur le travail de
type L dans la branche j
TIWT
Recettes publiques totales tirés des taxes sur les salaires
TIX(x)
Recettes publiques provenant des taxes d'exportation sur le produit x
TIXT
Recettes publiques totales tirés des taxes à l'exportation
TPRCTS
Recettes publiques totales tirés des taxes sur les produits et les
importations
TPRODN
production
Total des recettes publiques tirés des autres impôts sur la
TR (ag, agj)
YDF(f)
YDH(h)
YF(f)
Transferts de l'agent agj à l'agent ag
Revenu disponible des entreprises de type f
Revenu disponible des ménages de type h
Revenu total des entreprises de type f
83
YFK(f)
Revenu du capital des entreprises de type f
YFTR(f)
Revenu de transfert des entreprises de type f
YG
Revenu total du gouvernement
YGK
Revenu du capital du gouvernement
YGTR
Revenu de transferts du gouvernement
YH(h)
Revenu total des ménages de type h
YHK(h)
Revenus du capital des ménages de type h
YHL(h)
Revenu du travail des ménages de type h
YHTR(h)
Revenu de transfert des ménages de type h
YROW
Revenu du reste du monde
EV(H)
variation équivalente
LEON
Excès d’offre sur le dernier marché
84
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