Termes de réferences - UNDP | Procurement Notices

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Au service
des peuples
et des nations
NOTE CONCEPTUELLE POUR L’ELABORATION DU
RAPPORT NATIONAL SUR LE DEVELOPPEMENT
HUMAIN 2014 SUR LA TRANSFORMATION
STRUCTURELLE AU BURKINA FASO
Janvier 2014
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I.
Contexte et justification
Sur plus d’une décennie passé et en dépit de nombreux chocs, le Burkina Faso a enregistré de
performance économique significative avec plus de 5% de croissance économique en moyenne
par an. Ces performances sont dues à plusieurs facteurs, notamment une meilleure gestion
macroéconomique, l'augmentation des exportations de ressources minières et des investissements
publics dans l’agriculture, la santé et l’éducation. Cette croissance n’est cependant pas
suffisamment inclusive et est bien en deçà du minimum nécessaire requis pour doubler les
revenus moyens en l’espace d’une décennie et réduire significativement la pauvreté monétaire. En
effet, le taux de pauvreté qui a été estimé à près de 43,9% en 2009 contre 46% en 2003 a baissé
timidement.
En dépit des performances relatives bonnes, la croissance économique au Burkina Faso est très
instable et reste volatile (voir graphique ci-dessous), essentiellement à cause du rôle important de
la production de l’agriculture qui est fortement tributaire du climat et une faible diversification de
l’économie.
16
14
Ghana GDP growth (annual %)
Burkina Faso GDP growth (annual %)
12
10
8
6
4
2
0
L’économie du pays reste tributaire de la production et de l'exportation de produits primaires et les
exportations sont peu diversifiées malgré le potentiel de transformation qui existe. L’ouverture du
pays au commerce extérieur est inférieure aux autres pays de la sous région (cf. tableau suivant).
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Par ailleurs, on constate que sur les cinquante dernières années la structure de l’économie est
restée quasiment identique, même si on note une petite hausse du secteur primaire sur la période
80-90 (voir graphique ci-après).
60.00
SECTEUR PRIMAIRE
SECTEUR TERTIAIRE
SECTEUR SECONDAIRE
50.00
40.00
30.00
20.00
10.00
1960_1980
1981_1990
1991_2000
2001_2008
Perspectives
Dans un monde incertain et instable en raison de la succession des crises (crise financière et
économique mondiale, crise des dettes souveraines et des déficits publics en Europe,
notamment) et des développement géostratégiques récents (printemps arabe, aggravation des
risques sécuritaires de l’espace sahélo-saharien, etc.), le Burkina Faso fait fasse à plusieurs
défis dont celui de l’édification d’une économie moderne et diversifiée capable de mieux
résister aux différents chocs et d’assurer un développement plus inclusif et durable.
A cet égard, l’expérience asiatique montre que l’émergence et une croissance plus soutenue
passent par une forte diversification de l’économie et un processus de transformation
structurelle et institutionnelle dans le cadre duquel l’Etat et les marchés jouent chacun le rôle
qui lui est dévolu. Cette expérience, ainsi que la littérature empirique montrent également
qu’il existe une relation en U inversé entre le niveau de développement d’un pays et le degré
de diversification de son tissu productif ; le développement augmente avec le niveau de
diversification jusqu’à un certain seuil, qui correspond aux économies émergentes.
Qu’entends-t-on par transformation structurelle d’une économie
La transformation structurelle des économies a fait l’objet de réflexions des analystes du
développement ; ces derniers la considèrent comme une dynamique interdépendante de
changements qui interviennent dans les sphères économique et sociales. Ces changements
sont impulsés par la croissance économique, qui en retour la soutienne durablement. Pour
Kuznets(1971), « certains changements structurels des institutions économiques, mais aussi
sociales et des croyances sont nécessaires, car, sans eux, la croissance économique moderne
serait impossible ». Selon Chenery (1979), le développement économique est « l’ensemble
des changements interdépendants qui surviennent dans la structure d’une économie et
nécessaires à la continuité de sa croissance ». Pour Abramovitz (1983), la redistribution
sectorielle de la croissance et de l’emploi est à la fois une condition nécessaire et un
accessoire de l’accroissement de la productivité. Quant à Syrquin (1988), la redistribution des
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ressources à des secteurs plus productifs contribue à la croissance. Ainsi, les changements
structurels sont une source potentielle de croissance s’ils conduisent à une utilisation plus
complète et plus appropriée des ressources.
Le regain de l’activité économique ces dernières années en Afrique a remis sur le devant de la
scène la problématique de la transformation structurelle des économies du continent. En 2013,
un consortium d’agences internationales de développement (BAD, OCDE, PNUD, CEA)
propose dans Perspectives économiques en Afrique, une réflexion sur la transformation
structurelle du continent en lien avec les ressources naturelles. La transformation structurelle
y est définit comme un processus qui implique le développement de nouvelles activités plus
productives ainsi que le déplacement de ressources et de mains d’œuvre des activités
traditionnelles vers ces nouvelles activités, permettant d’accroitre la productivité globale des
facteurs ; sans le transfert de ressources et de main d’œuvre vers ces activités, les gains de
productivités ne pourront être diffusés au reste de l’économie. Pour e Secrétaire Exécutif de la
CEA, la transformation structurelle est « un transfert massif de ressources d'un secteur à un autre
du fait de changements intervenus au niveau des fondamentaux et des politiques économiques.
Concrètement, cela signifie un changement de la composition sectorielle du produit intérieur brut,
la part du secteur primaire en termes d'emploi et de production allant à l'industrie et à des services
modernes. Cela suppose également une utilisation plus grande des technologies et une meilleure
productivité dans tous les secteurs ».
Le degré de transformation structurelle est donc mesuré par la migration des facteurs de
production dont le travail des secteurs et activités à faible productivité moyenne vers les
secteurs et activités à forte productivité moyenne. Force cependant est de constater que
l’expansion économiques et les transformations nécessaires pour soutenir durablement
l’expansion économique est un processus long. On ne passe pas du jour au lendemain d’une
économie à faible productivité, essentiellement rurale/agricole à une économie à forte
productivité, urbanisée et industrielle. Des analyses sociales et économiques et de nouvelles
politiques et stratégies s’imposent.
Les analyses montrent que la plupart des pays ont connu une certaine transformation
structurelle, mais à des rythmes inégaux et en suivant des cheminements différents.
En fonction de leurs dotations en ressources naturelles, des qualifications de la main-d’œuvre
ainsi que de leurs caractéristiques logistiques et infrastructurelles, certains pays ont pu imiter
la transformation structurelle de l’Asie en développant une industrie manufacturière à bas
salaires ; d’autres pays ont opéré la transformation par le biais des services et d’autres encore
par une augmentation de la productivité dans le secteur agricole. Une combinaison de ces trois
options a aussi été expérimentée.
La base des options stratégiques repose sur une analyse rigoureuse des dotations factorielles
du pays. Une des clés de cette transformation structurelles réside dans la composition de la
population y compris sa transformation. La transition démographique voit un nombre
croissant de jeunes gens accéder au marché du travail alors que le nombre d’enfants et de
personnes âgées à charge est moins important. Cette situation permet d’envisager un éventuel
dividende démographique, qui donnerait un coup de fouet à la productivité et à la
diversification économique.
Les enjeux de la transformation économique sont alors liés au besoin d’accélérer la croissance
économique et de la soutenir durablement du fait de ces vertus pour éradiquer la pauvreté,
éliminer les inégalités et promouvoir le développement humain ; les défis sont liés aux
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options de politiques et stratégies qui vont favoriser les changements économiques, sociaux
et culturels pour promouvoir
Pourquoi réfléchir sur la problématique de la transformation structurelle de l’économie du
Burkina Faso dans un rapport national sur le développement humain.
D’abord, le nécessaire besoin de croissance économique pour éradiquer la pauvreté humaine
massive et la réduction des inégalités appelle l’identification des sources de croissance
économique du Pays. Dans cette optique, il s’agira d’identifier les variables de politiques
économiques et sociales à actionner pour produire la croissance et assurer la transformation
économique souhaitée.
Ensuite, étant donné le contexte national de développement humain du pays, il s’agira
d’identifier les options de politiques économiques et sociales pour soutenir la croissance
économique qui est favorable à la transformation économique favorable au développement
humain.
C’est pour contribuer aux réflexions nationales sur les choix de politiques publiques que le
PNUD en concertation avec le Groupe de réflexion sur le Développement Humain Durable
(GR-DHD) envisage l’élaboration du rapport national sur le développement humain sur le
thème de la transformation structurelle de l’économie du Burkina Faso.
Dans cette perspective, une équipe de consultants nationaux sera recrutée pour appuyer le
processus dont un consultant principal
Consultant national principal chargé d’approfondir la présente note conceptuelle, de proposer
un plan de recherche pour l’élaboration du rapport, de déterminer les axes de réflexion et des
études thématiques à réaliser, d’élaborer les termes de référence des consultants de l’équipe
de rédaction du rapport et de superviser l’élaboration des rapports thématiques. Le consultant
national principal aura à consolider les rapports thématiques et la partie générique des RNDH
en un document unique tenant lieu document finalisé de l’édition 2014 du Rapport National
sur le Développement Humain
II.
Objectif de la mission
L’objectif de la mission est d’appuyer le groupe de réflexion sur le DHD pour l’élaboration du
RNDH 2014 qui portera sur « La transformation structurelle de l’économie du Burkina Faso
».
Objectifs spécifiques
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



Assurer le cadrage global du rapport y compris le plan de recherche pour l’élaboration
du rapport ;
Elaborer la partie générique qui pose la problématique de l’approche DHD en liaison
avec le thème étudié ;
Encadré aux côtés de l’Economiste Principal du PNUD et du Comité de suivi le travail
des autres consultants nationaux qui vont élaborer les rapports thématiques respectifs ;
Participer au processus de validation des différents rapports thématiques ;
Rédiger le rapport définitif après la consolidation des rapports thématiques ;
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

Intégrer les commentaires et amendements issus de l’atelier de validation
Proposer des orientations et recommandations de politiques pour engager le processus
de transformation structurelle et son impact sur le Développement Humain du pays ;
III.
Résultats attendus
Il est attendu de cette mission, la production du Rapport final portant RNDH 2014 du Burkina
Faso, production qui passera par les étapes suivantes :



Elaborer une note de démarrage qui décrira entre autres, la compréhension de la
problématique à étudier, la méthodologie détaillée de l’étude, le plan détaillée du
rapport, la répartition des tâches entre les membres de l’équipe de consultants ;
Elaborer le rapport complet illustré prenant en compte les commentaires du GR/DHD
Animer les ateliers de validation de lancement officiel du rapport
IV.
Les tâches du consultant principal
Les tâches spécifiques du consultant principal revue sont les suivantes :
1ère étape
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

Approfondir la note conceptuelle du RNDH 2014 ;
Elaborer le plan de recherche pour l’élaboration du rapport ;
Identifiées les études thématique à réaliser ;
Elaborer les TDR des études thématiques ;
Elaborer le rapport de la première étape.
2ème étape
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


collecter l’ensemble de la documentation (y compris les données statistiques) relatives
au thème traité en se basant sur son expérience et les indications transmises par le
Groupe National de Réflexion sur le DHD (GNR-DHD) ;
Analyser le contexte national et justifier l’opportunité d’une transformation
structurelle de l’économie du pays
Analyser la problématique de la transformation structurelle des économies
Etablir le schéma explicatif des liens entre la transformation structurelle de l’économie
et développement humain ;
Elaborer la partie générique concernant l’approche DHD ;
Superviser aux côtés du Comité de Pilotage, le travail des autres consultants nationaux
qui vont élaborer les rapports thématiques respectifs;
Participer au processus de validation des différents rapports thématiques ;
Rédiger le rapport définitif après la consolidation des rapports thématiques dans des
chapitres qui ne dépasseront pas 25 pages et présenter cette ébauche dans le cadre des
réunions thématiques du GNRDHD ;
Proposer des orientations et recommandations de politiques pour engager le processus
de transformation structurelle et son impact sur le Développement Humain du pays ;
Intégrer les commentaires et amendements issus de l’atelier de validation du rapport et
produire une version finalisée au Comité de Pilotage
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


Réaliser les versions définitives des chapitres en version publiable en incluant les
illustrations, encadrés, témoignages, données statistiques actualisées et bibliographie
nécessaires ;
Prendre part aux retraites de travail du GNRDHD sur le rapport ;
Participer au lancement officiel du rapport.
Responsabilités de l’équipe de consultants
V.
Le consultant principal et l’équipe de consultants qui sera constituée par la suite travailleront
sous la supervision étroite de l’économiste Principal du PNUD et sous la supervision élargie
du Comité technique d’élaboration du rapport.
VI.
Expertises du consultant principal
Qualifications académiques

Etre titulaire d’au moins un diplôme Bac + 5, de préférence dans les domaines
suivants: économie, économie de développement, économie-statistique.
Expérience professionnelle



Disposer d’une expérience d’au moins dix (10) ans confirmée dans le domaine du
développement économique et social et dans l’élaboration d’approche et de stratégie
de développement participatif ;
Avoir une bonne expérience en matière de développement humain (familiarité avec les
concepts, les indicateurs ainsi que leur mode de calcul, etc.) ;
Avoir une expérience dans l’élaboration des rapports sur le développement
Compétences

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
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

Avoir une excellente capacité de rédaction et de synthèse;
Jouir d’une excellente facilité de communication;
Avoir une maîtrise parfaite du français et une connaissance pratique de l’anglais;
Aptitude à diriger efficacement une équipe de travail et à coordonner les activités au
sein de l’équipe en respectant le chronogramme établi ;
Avoir une grande capacité d’analyse, de conception, d’organisation et de planification
de stratégies, politiques et de plans d’action et de proposer des solutions pragmatiques
Avoir une bonne maitrise de l’outil informatique
VII.
Durée de la consultation
La durée de la consultation est de 5 mois en raison de 20 jours ouvrables par mois. La mission
s’étalera sur 7 mois au maximum.
VIII. Composition et rôle du comité technique
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Le Comité technique d’élaboration du rapport sera composé des membres du GR/DHD élargi
aux structures et institutions suivantes : DGEP, INSD, Syndicats d’employés, Organisations
du patronnant, OSC, Ministère de l’agriculture, Ministères des Infrastructures, Ministère du
travail, Ministère de la justice, du PNUD, du BIT, du PNUE etc.
Le Comité aura pour rôle de :
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
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Valider les TDR (note conceptuelle de rédaction) du rapport ;
Définir sa propre méthodologie et le programme de travail ;
Superviser l’équipe de consultants commis à la tâche d’aider à la rédaction du rapport.
Cette équipe d’experts constitue le bras opérationnel du Comité technique ;
Valider le projet de rapport proposé par les consultants ;
Assister au lancement du rapport.
IX.
Dossier de candidature
Il doit être composé d’une offre technique et financière comprenant l’exposé de la démarche,
le calendrier de travail, le contenu du rapport et des CV détaillés des membres de l’équipe de
consultants candidats et le coût de la prestation. Il peut être adressé jusqu’au ….. au PNUD à
l’adresse postale suivante : PNUD, Service des achats, Immeuble des Nations Unies, 01 BP
575, Ouagadougou. Les candidatures peuvent aussi être soumises par email à l’adresse
électronique suivante. Email : [email protected]
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