Merci de confirmer votre présence dès que possible et, au plus tard le 6 juin 2011, à Julie Cohen
julie.cohen@iddri.org ou par télécopie : 01 45 49 76 85 avec le bulletin ci-joint.
Séminaire Développement durable et économie de l’environnement
Les enjeux et instruments étudiés par Jean-Pierre Ponssard sont vitaux pour éviter que ne s'accentue l'enlisement de
la lutte contre l'effet de serre. Il se trouve qu'ils sont non seulement au cœur des travaux du Laboratoire
d'Econométrie de l'École polytechnique auquel Jean-Pierre est affilié, mais aussi de l'Iddri. Les deux institutions
organisatrices du séminaire s'y retrouvent donc. Les initiatives décentralisées possibles évoquées par Jean-Pierre
sont d'une grande diversité, allant en effet d'accords sectoriels à des taxes au niveau national, dont la Suède offre
l'exemple le plus spectaculaire : une taxe carbone à plus de $100 et une des meilleures compétitivités de l'Union
européenne. Alors que la France semble avoir du mal à dégager une cohérence entre ses diverses politiques.
Comment faire que cette diversité soit source de synergie plutôt que de contradiction ? La présentation abordera
cette question au travers des interactions entre l'Europe et la Chine.
Jean-Pierre Ponssard (CNRS – École Polytechnique)*
Les accords sectoriels : une piste pour l’après-Kyoto
Mardi 7 juin 2011, de 17h00 à 19h00
à Sciences Po – Amphithéâtre Erignac
13, rue de l’Université – 75007 Paris
(M° Saint-Germain-des-Prés)
Résumé
Les négociations internationales sur le climat doivent désormais tenir compte explicitement de
trois enjeux stratégiques :
- équité entre pays et populations très hétérogènes : alors que les pays industriels ont assis
leur développement économique sur une utilisation extensive de l’énergie, la contrainte
climatique ne doit pas peser de manière injuste sur le développement des pays émergents.
Comment définir des principes pertinents de justice ?
- compétitivité industrielle et fuites de carbone : des politiques climatiques faiblement
coordonnées entre pays modifient les conditions de la concurrence internationale entre les
industries nationales les plus émettrices et peuvent entraîner des modifications dans les parts
de marché, des déplacements géographiques de la production et des accroissements
d’émissions de gaz à effet de serre (GES) dans les pays non contraints. Comment concilier
politiques unilatérales ambitieuses et limitation des effets pervers ?
- réalisme géopolitique : les plus gros émetteurs de gaz à effet de serre (Chine, États-Unis) sont
aussi les défenseurs les plus intransigeants du principe de souveraineté des États. Faut-il
abandonner le cadre des Nations unies, et plus largement, devant la mobilisation sociétale face
au changement climatique, quelle place faire à l’ensemble des parties prenantes (ONGs,
entreprises, investisseurs financiers) dans une nouvelle dynamique ?
La notion d’accords sectoriels constitue la voie naturelle pour tenir compte de ces enjeux. Mais
cette notion recouvre de fait de nombreuses propositions très hétérogènes, et leur juxtaposition
est susceptible de déboucher sur des inefficacités économiques majeures liées à la multiplication
des prix implicites du carbone. Il est donc proposé de définir un cadre général permettant