Séminaire Développement durable et économie de l’environnement Les enjeux et instruments étudiés par Jean-Pierre Ponssard sont vitaux pour éviter que ne s'accentue l'enlisement de la lutte contre l'effet de serre. Il se trouve qu'ils sont non seulement au cœur des travaux du Laboratoire d'Econométrie de l'École polytechnique auquel Jean-Pierre est affilié, mais aussi de l'Iddri. Les deux institutions organisatrices du séminaire s'y retrouvent donc. Les initiatives décentralisées possibles évoquées par Jean-Pierre sont d'une grande diversité, allant en effet d'accords sectoriels à des taxes au niveau national, dont la Suède offre l'exemple le plus spectaculaire : une taxe carbone à plus de $100 et une des meilleures compétitivités de l'Union européenne. Alors que la France semble avoir du mal à dégager une cohérence entre ses diverses politiques. Comment faire que cette diversité soit source de synergie plutôt que de contradiction ? La présentation abordera cette question au travers des interactions entre l'Europe et la Chine. Jean-Pierre Ponssard (CNRS – École Polytechnique)* Les accords sectoriels : une piste pour l’après-Kyoto Mardi 7 juin 2011, de 17h00 à 19h00 à Sciences Po – Amphithéâtre Erignac 13, rue de l’Université – 75007 Paris (M° Saint-Germain-des-Prés) Résumé Les négociations internationales sur le climat doivent désormais tenir compte explicitement de trois enjeux stratégiques : - équité entre pays et populations très hétérogènes : alors que les pays industriels ont assis leur développement économique sur une utilisation extensive de l’énergie, la contrainte climatique ne doit pas peser de manière injuste sur le développement des pays émergents. Comment définir des principes pertinents de justice ? - compétitivité industrielle et fuites de carbone : des politiques climatiques faiblement coordonnées entre pays modifient les conditions de la concurrence internationale entre les industries nationales les plus émettrices et peuvent entraîner des modifications dans les parts de marché, des déplacements géographiques de la production et des accroissements d’émissions de gaz à effet de serre (GES) dans les pays non contraints. Comment concilier politiques unilatérales ambitieuses et limitation des effets pervers ? - réalisme géopolitique : les plus gros émetteurs de gaz à effet de serre (Chine, États-Unis) sont aussi les défenseurs les plus intransigeants du principe de souveraineté des États. Faut-il abandonner le cadre des Nations unies, et plus largement, devant la mobilisation sociétale face au changement climatique, quelle place faire à l’ensemble des parties prenantes (ONGs, entreprises, investisseurs financiers) dans une nouvelle dynamique ? La notion d’accords sectoriels constitue la voie naturelle pour tenir compte de ces enjeux. Mais cette notion recouvre de fait de nombreuses propositions très hétérogènes, et leur juxtaposition est susceptible de déboucher sur des inefficacités économiques majeures liées à la multiplication des prix implicites du carbone. Il est donc proposé de définir un cadre général permettant Merci de confirmer votre présence dès que possible et, au plus tard le 6 juin 2011, à Julie Cohen [email protected] ou par télécopie : 01 45 49 76 85 avec le bulletin ci-joint. d’intégrer progressivement ces différentes approches, et de tester l’efficacité globale tout au long du processus. Cette idée est illustrée à l’aide d’un modèle d’équilibre partiel prenant appui sur trois secteurs (acier, ciment et électricité) et deux pays (Chine et Europe). L’analyse est menée sur un axe partant du contexte actuel (engagements limités en Chine et ETS en Europe) pour aboutir in fine à la mise en place d’un marché unifié du carbone avec transferts internationaux en termes de droits à émettre. On montre que la dernière étape, irréaliste à ce stade, n’apporterait en fait qu’un gain très marginal par rapport à la démarche bottom up, dont on discutera la faisabilité. * Jean-Pierre PONSSARD est directeur de recherche au CNRS et professeur à l’École polytechnique. Ses travaux portent sur la stratégie d’entreprise et la théorie des jeux. Il a été directeur du laboratoire d’économétrie de 1999 à 2009. En 2003, il a été le promoteur de la chaire EDF Développement Durable et, depuis 2005, de la chaire Business Economics (DuPont, GDF-SUEZ, Lafarge et Unilever). Il coordonne l’axe de recherche « Économie du changement climatique » soutenu par ces deux chaires, axe dans lequel s’inscrit l’ouvrage collectif récent Économie du Climat Pistes pour l’après-Kyoto qu’il a dirigé en collaboration avec Olivier Godard et publié aux Éditions de l’École Polytechnique. . Séminaire Développement durable et économie de l’environnement BULLETIN D’INSCRIPTION Merci de bien vouloir confirmer votre participation en vous inscrivant grâce au lien ci-après, dès que possible et au plus tard le 6 juin 2011 : >> inscription en ligne Ou en complétant le formulaire ci-dessous Monsieur ou Madame : Institution : Fonction : Adresse : Téléphone : Télécopie : Courriel : assistera n’assistera pas à la conférence de Jean-Pierre Ponssard, le mardi 7 juin 2011. Merci de bien vouloir noter que les conférences de l’Iddri sont filmées puis mises en ligne sur les sites internet de l’Iddri et de TerreTV. Merci de renvoyer ce bulletin réponse à Julie Cohen par télécopie au 01 45 49 76 85 ou par courriel à [email protected] dès que possible et au plus tard le 6 juin 2011 Iddri 27 rue St Guillaume - 75 007 Paris Tel : 01 45 49 76 60 Fax : 01 45 49 76 85 Secrétariat de la chaire : Christine Lavaur - [email protected] Paris Département d'Économie/ Chaires d'Enseignement et de Recherche Ecole Polytechnique F-91128 Palaiseau CEDEX