Séminaire Développement durable et économie de l’environnement
Revente d'objets de seconde main, location d'objets entre particuliers, prêt gratuit : Internet réinvente nos
pratiques et notre rapport aux biens matériels, bouscule l’économie conventionnelle et suscite l'enthousiasme
des entreprises, médias et acteurs politiques. En optimisant l’usage des biens que nous produisons, cette
« nouvelle » économie du partage laisse envisager un espoir pour l’environnement. Mais l’économie du partage
est-elle vraiment durable ? Cette question sera au cœur des discussions lors de cette séance, sur la base d’un
nouveau rapport de l’Iddri présenté par Damien Demailly, complété par le point de vue de deux acteurs
directement concernés par ces enjeux : un responsable politique – François-Michel Lambert – et un représentant
de porteurs de projets de l’économie du partage – Antonin Léonard .
Damien Demailly (Iddri)*, François-Michel Lambert (Député)** et
Antonin Léonard (Ouishare)***
L'économie du partage est-elle durable ?
Mardi 14 octobre 2014, de 12h30 à 14h00
À Reid Hall – 4, rue de Chevreuse – 75006 Paris
(M° Vavin)
Revente, don, troc, location, prêt, etc. : les pratiques de partage, qu’elles soient anciennes ou
renouvelées par Internet, marchandes ou non, permettent d’optimiser l'usage des nombreux biens
que nous devons produire ou importer, de leur donner une seconde vie, de les mutualiser. Les gains
attendus sont conséquents : les biens partageables représentent respectivement un quart des
dépenses des ménages et un tiers de leurs déchets. Mais pour concrétiser ce potentiel aussi bien
économique qu’environnemental, pour que l’économie du partage contribue à construire une
économie circulaire, elle doit remplir plusieurs conditions, de la durabilité des biens partagés à leur
transport en passant par les motivations des usagers… Les différents modèles de l'économie du
partage ne sont pas durables par nature, et les conditions à remplir sont autant de leviers d'action
pour les rendre aussi durables que possibles. Si les pouvoirs publics peuvent et doivent les actionner,
il est aussi temps que la durabilité environnementale dépasse le statut d'argument chez les
entrepreneurs du partage pour devenir un véritable objectif. Les consommateurs ont évidemment
également un rôle clé à jouer, en particulier dans les modèles en pair-à-pair : si le pouvoir d’achat
reste la motivation première des usagers du partage, la motivation environnementale est néanmoins
bien présente.
Inscription en ligne sur le site de l’Iddri
* Damien Demailly est coordinateur du programme Nouvelle Prospérité à l'Iddri, et auteur avec Anne-Sophie
Novel du rapport Économie du partage : enjeux et opportunités pour la transition écologique (Iddri, Studies
N°03/2014, 32 p.)
** François-Michel Lambert est député Europe Écologie Les Verts (EELV), vice-président de la commission
Développement durable et Aménagement du territoire de l'Assemblée nationale. Il est président-fondateur de
l'Institut de l'économie circulaire, au travers duquel il souhaite initier un changement profond de notre modèle
économique, et est à l'origine de la création du Club des parlementaires pour l'économie circulaire.
*** Antonin Léonard est spécialiste du mouvement de l'économie collaborative, fondateur et rédacteur en
chef de consocollaborative.com, le portail français de référence dédié à la consommation collaborative. Il est
également l'un des fondateurs de OuiShare, un collectif international œuvrant pour le développement de
l'économie collaborative, créé en 2012 et réunissant 400 personnes de 20 nationalités différentes.