Merci de confirmer votre présence dès que possible et, au plus tard le 12 novembre 2010, à Julie Cohen
julie.cohen@iddri.org ou par télécopie : 01 45 49 76 85 avec le bulletin ci-joint.
Institut du
développement
durable et des relations
internationales
Séminaire Développement durable et économie de l’environnement
Les orientations de la gestion des entreprises sont de plus en plus diversifiées, notamment en direction de
l’environnement et du développement durable. Mais n’est-ce pas qu’un rideau de fumée ? Sur la base d’études
sociologiques de grande portée, Maya Leroy propose des éléments de réponse à cette question.
Maya Leroy (AgroParisTech)*
L’écologie comme finalité et comme responsabilité :
pour le développement d’approches critiques en science de
gestion
Mardi 16 Novembre 2010, de 17h00 à 19h00
à Sciences Po – salle Goguel – 56, rue des Saints-Pères - 75007 Paris
(M° Saint-Germain-des-Prés)
Résumé
Il s'agit de souligner les fondements critiques du champ de l'environnement, comme concept et
comme mouvement social, dans un contexte où l'avènement du développement durable tend à en
éluder ou même à en contester la portée. Le retour à une critique environnementale s'avère
nécessaire face à un phénomène de mondialisation qui voit se développer des pratiques
managériales, des dispositifs de gestion environnementale, des dynamiques territoriales et de
nouvelles technologies qui ne répondent pas à leurs engagements de créer un monde plus
respectueux de l’environnement. Lorsque les sciences de gestion s’intéressent au phénomène de
mondialisation, c’est essentiellement dans une visée prescriptive concernant les modèles et
techniques de gestion par lesquelles les firmes peuvent déployer leurs activités transnationales, et
dans une approche segmentée où les dimensions financières, productives et de mise en marché
sont traitées par des disciplines distinctes. Les conséquences sociales et environnementales des
nouvelles pratiques de gestion, les valeurs qu’elles véhiculent et la façon dont elles articulent
finalités économiques, sociales et environnementales restent largement inexplorées par les
spécialistes du management. La récente émergence d’une thématique de Responsabilité Sociale
de l’Entreprise (RSE) se structure à son tour en domaine de spécialité centré sur l’étude des
pratiques et outils déployés par les fonctions du même nom, créées dans les entreprises en
réponse à des pressions sociétales croissantes, fonctions qui se juxtaposent, plutôt qu’elles ne
s’intègrent, à leurs activités productives.
Les travaux présentés lors de cette session montreront qu’il est non seulement nécessaire, mais
aussi possible d’adopter une perspective environnementale critique du management qui puisse
produire des effets cognitifs et pratiques susceptibles de modifier la situation. L’auteur défend que
pour ce faire, il est nécessaire d’assurer un suivi « à la trace » et une évaluation des dispositifs de
gestion, en particulier ceux qui annoncent la mise en œuvre du développement durable ou la prise
en charge des enjeux d’environnement. L’enjeu est de développer des recherches sur