Philosophie Le bonheur
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Le bonheur
Définition :
Le bonheur est un état de complète satisfaction, de béatitude associées à la durée.
I. Le bonheur n'est pas le plaisir
II. La confusion du plaisir et du bonheur (épicurisme)
III. Le bonheur comme aspiration universelle et comme idéal
I. Le bonheur n'est pas le plaisir.
Texte 1 : Aristote
Idées :
Tous les hommes sont d'accord, le Bonheur est le bien suprême et le but de la
politique.
Les hommes ne s'accordent pas sur la nature du bonheur.
Le bonheur ne consiste pas dans le plaisir, qui est lié à une existence « bestiale » non
rationnelle.
Le bonheur ne consiste pas dans les honneurs qui ne dépendent pas de nous.
Le bonheur ne consiste pas dans la richesse qui n'est qu'un moyen pour autre chose.
Thèse :
Le bonheur ne consiste pas dans le plaisir, les honneurs ou la richesse.
Le bonheur ou le bien suprême est une fin en soi qui consiste dans la vie contemplative.
Aristote distingue le bonheur du plaisir qui est un état affectif lié à une
satisfaction sensible ou intellectuelle, mais qui est passager. Le plaisir est
subjectif, éprouvé par la conscience.
Aristote distingue les plaisirs physiques, liés au sens, des plaisirs moraux
mais aussi des plaisirs d'ordre social. Il y a des plaisirs intellectuels et
spirituels : le plaisir esthétique.
Le bonheur ne peut pas être lié au plaisir ou à la satisfaction du désir
comme l'affirme Calliclès dans Le Gorgias (de Platon), qui symbolise le
supplice des Danaïdes (condamnées à verser des seaux dans un tonneau
percé) et qui illustre le cercle vicieux du manque et de la souffrance
apportée par le désir.
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II. La confusion du plaisir et du bonheur (épicurisme)
L'hédonisme affirme que les plaisirs constituent le but de la vie
L'épicurisme, qui est la doctrine d’Epicure (341-270 av JC), est un hédonisme, ou une
morale du plaisir mais pas du plaisir sensuel ou physique.
Texte 2 : Épicure
Idées :
Le plaisir est le but d’une vie heureuse.
Le plaisir consiste dans l'absence de troubles physiques et dans le repos de l'âme :
l’ataraxie.
La raison est à la base d'une vie heureuse.
Le bonheur est la vertu.
Thèse : Le vrai bonheur consiste dans la paix, ou le repos de l'esprit ou de l'âme.
Texte 3 : Épicure
Pour Épicure il y a des désirs naturels et vains, dans les désirs naturels il y a des désirs
qui sont nécessaires et des désirs non nécessaires.
Le but d'une vie heureuse est d'accéder à la tranquillité, à la sagesse dans l'absence de
manque.
C'est donc la hiérarchie des désirs qui nous permet d'accéder au bonheur.
Texte 4 : Épicure
Le sage est celui qui vit sans angoisse, sans idée de dieux, libre et heureux.
Le bonheur consiste donc pour Épicure dans l'absence de troubles et le repos de l'âme.
Il faut vivre conformément à la nature et ce qui est moralement désirable se fonde sur ce
qui est désiré dans les faits.
La sagesse repose sur ce qui est naturel et non excessif.
Mais être heureux n'est-ce pas être le joyeux ?
La joie est un état de satisfaction globale et totale à la différence du plaisir.
Mais elle est aussi passagère.
C'est ce qui la distingue du bonheur.
Spinoza (Ethique)
« La joie est le passage d'une moindre à une plus grande satisfaction : c'est le passage à
une perfection »
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III. Le bonheur comme aspiration universelle et comme idéal.
Comment accéder à la sagesse pour Épictète ?
Il y a ce qui dépend de nous et ce qui n'en dépend pas.
Seul notre jugement est libre et la philosophie ne promet pas de changer les choses
extérieures, elle invite à une conduite conforme à la nature qui consiste à bien juger.
Mais le bonheur est-il accessible ou est-il un simple objet d'espérance ?
N'est-il pas toujours déjà présent ?
Peut-être suffit-il simplement d'en prendre conscience.
La morale chrétienne sépare le bonheur de la moralité dans la modernité.
L'existence humaine est liée à la compassion et à l'idée d'une morale qui est laissée à
l'initiative d'un individu libre et responsable.
Rappel : la théorie de Kant sur le bonheur.
La morale ne nous enseigne pas comment nous rendre heureux mais comment nous en
rendre dignes.
C'est un idéal d'imagination et un objet d'espérance.
Remarque :
On peut penser que le bonheur de l'homme n'a rien de positif, que la vie est ennui et
souffrance liée au désir, au manque et à ce que Schopenhauer appelle le « vouloir
vivre » ou à la volonté d'exister dans la souffrance.
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