Le code du bonheur
Les béatitudes, ce passage évangélique, nous le lisons plusieurs fois au
cours de l’année liturgique, et en particulier chaque année le jour de la
fête de la Toussaint.
Certains ont l’habitude d’appeler cet évangile, le code du bonheur. Mais
de quel bonheur s’agit-il ? Pas de ces petits bonheurs que nous
proposent trop souvent la société de consommation, la publicité et les
marchands de bonheur. Ces bonheurs sont passagers, éphémères, ils
risquent de nous rendre insatisfaits, et finalement de nous décevoir. Ce
n’est pas un bonheur que nous pouvons acheter.
Ce passage d’évangile nous annonce un bonheur étonnant.. Dieu veut
notre bonheur. Le bonheur de Dieu c’est de répandre le bonheur sur la
terre. Jésus dira dans l’évangile « Il y a plus de bonheur à donner qu’à
recevoir ».
Le bonheur de Dieu, c’est aussi de nous voir répandre le vrai bonheur
autour de nous…
Avoir un cœur, non pas replié ou fermé sur lui-même, mais un cœur qui
se dilate qui s’ouvre aux autres, là est la véritable joie de tout baptisé.
Au-delà de toutes les souffrances, les misères, les séparations, les
deuils qui ne cessent de frapper l’humanité, Jésus nous décrit ceux qui
ont accès au bonheur.
Ceux qui ont un cœur de pauvres, c'est-à-dire ceux qui ont un cœur
ouvert, ceux qui mettent de la douceur autour d’eux, ceux qui plurent,
c'est-à-dire ceux qui restent pas indifférents aux difficultés de leurs
frères. Ceux sont aussi qui sont passionnés pour la justice, les
miséricordieux, ceux et celles qui savent vivre le pardon, les artisans de
paix.
Dans notre monde d’aujourd’hui existent ces hommes et ces femmes
qui sont doux, miséricordieux, artisans de paix.
Ce sont ceux et celles avec qui nous bâtissons, au jour le jour le
royaume de Dieu. Il rassemble les humbles, les pauvres, ceux et celles
qui se reconnaissent petits devant Dieu. Ils suivent ainsi le Christ qui a
travers sa souffrance et sa mort reçoit de son Père le bonheur sans
limite « Ma joie c’est de faire la volonté de mon Père qui est aux cieux. Il
nous invite à partager le véritable. Alors, oui, nous serons, heureux,
bienheureux.
Votre curé, abbé Jean Marie