les hormones sexuelles feminines et la

publicité
LES HORMONES SEXUELLES FEMININES ET LA
REGULATION DE LEUR TAUX.
A partir de la puberté, les organes reproducteurs fonctionnent cycliquement.
I-
FONCTIONS OVARIENNES.
Les ovaires exercent une double fonction de façon cyclique :
-
fabriquent des ovules
-
sécrètent les hormones sexuelles
11- Activité sexuelle cyclique.
Caractérisée par
o l’ovulation = chaleurs chez les mammifères sauvages
o règles = menstruations
12- le cycle ovarien et ses différentes phases.

débute à la puberté et s’achève à la ménopause

règles : début du cycle

au début du cycle, observation de quelques follicules cavitaires bloqués lors de la vie
fœtale.
121- phase folliculaire.
o durée : 12 à 17 jours chez la femme.
o Achèvement de la croissance de l’un des follicules cavitaires. Il y a multiplication des
cellules de la granulosa, accumulation de liquide folliculaire, augmentation des thèques.
122- ovulation.
o expulsion de l’ovocyte II
o évènement brutal avec distension de la paroi folliculaire
123- phase lutéale = lutéinique
o fixe = 14 jours
o développement et activité du corps jaune à partir du follicule éclaté.
o Corps jaune constitué de lipides et de pigment jaune = lutéine
o
A partir de 21 jours, le corps jaune régresse
Peut persister sur le cycle suivant  corpus albicans = corps blanc
13- Sécrétion des hormones sexuelles.
L’activité endocrine des ovaires modifie cycliquement les voies génitales.
-
ovariectomie : la suppression des ovaires entraîne l’interruption des
modifications cycliques
-
injection d’hormones ovariennes : les fonctions sont rétablies.
L’ovaire sécrète 2 hormones dérivées du cholestérol

les oestrogènes dont l’œstradiol

la progestérone sécrétée uniquement pendant la phase lutéale.
A la puberté, l’activité des ovaires démarre avec augmentation du taux
d’œstradiol, responsable du développement des caractères sexuels secondaires.
o pilosité pubienne et axillaire
o développement de la poitrine
o élargissement du bassin
Pendant la grossesse, oestradiol et progestérone ont des taux élevés.
II-
HORMONES OVARIENNES
21- origine de hormones ovariennes.
Sous la dépendance des gonadostimulines hypophysaires, oestradiol et progestérone
sont des hormones plasmatiques physiologiquement actives.

les cellules de la thèque interne convertissent le cholestérol en progestérone, puis en
testostérone et enfin en oestradiol. Elles sont seulement sensibles à le LH.

Les cellules folliculaires se transforment en cellules lutéales incapables de synthétiser la
synthèse de l’hormone androgène. Sensibles au taux de FSH pendant la phase
folliculaire, elles sont stimulées par la LH pendant la phase lutéale.
Donc la sécrétion pulsatile des gonadostimulines détermine le taux plasmatique
d’œstradiol et de progestérone.
22- transport des hormones par le sang.
-
1% à 3% circule sous forme non liée  forme biologiquement active,
pouvant diffuser dans les cellules cibles.
-
Des protéines synthétisées par le foie transportent les hormones
ovariennes.

la TeGB véhicule les androgènes et les oestrogènes.

La PR protéine est la protéine de transport spécifique des progestagènes
PR + H  PRH
Cet équilibre maintient une quantité d’hormone libre en relation avec les besoins des
cellules cibles.
23- devenir de ces hormones.
Les variations du taux plasmatique dépendent :

de l’activité des cellules sécrétrices ovariennes

du métabolisme des tissus périphériques
 Les oestrogènes :

préparent l’œstrus = chaleur

provoquent croissance des seins

développement de la pilosité

pénètre dans les cellules de l’épithélium vaginal  multiplication
cellulaire entraînant l’accroissement de l’épaisseur des conduits
génitaux.
 La progestérone
agit au niveau de la muqueuse utérine qu’elle prépare à la gestation
(découpage, vascularisation)
Après leurs actions cellulaires, les hormones sont catabolisées en une forme
biologiquement inactive. Retrouvées dans les urines  1ère découverte
endocrinologie sexuelle.
24- Mode de sécrétion cyclique.
Les sécrétions des hormones ovariennes sont cycliques tout comme l’évolution du
follicule.

phase folliculaire :
Le taux sanguin d’œstradiol augmente progressivement puis rapidement avec un pic
d’œstrogènes 24 à 36 heures avant l’ovulation. Le follicule de De Graaf assure la
totalité de la sécrétion.

phase lutéale :
Les cellules lutéales du corps jaune sécrètent une importante quantité de
progestérone.
La thèque interne du corps jaune sécrète en même temps des oestrogènes.
Les taux sont élevés avec un pic au 21ème jour.
o Si 0 fécondation, le corps jaune régresse, entraînant l’effondrement des concentrations
hormonales et les règles en sont la conséquence.
o Si fécondation, le corps jaune persiste pendant les 3 premiers mois de grossesse.
Oestrogènes et progestérone sont maintenus à des taux élevés.
Contrairement aux hormones mâles dont la sécrétion est constante, la sécrétion des
hormones femelles varie journalièrement et périodiquement.
25- Evolution cyclique des cellules cibles.
Les cellules cibles auront un fonctionnement cyclique du fait de l’évolution cyclique
des hormones ovariennes.
a- cycle de l’endomètre (muqueuse utérine)
o Au début
du cycle, les règles entraînent la destruction et l’élimination de la partie
supérieure de l’endomètre.
o Pendant la phase folliculaire, la muqueuse se reconstitue, son épaisseur augmente, avec
formation de glandes en tubes et mise en place du réseau vasculaire  phase de
prolifération sous contrôle de l’œstradiol.
o Pendant la phase lutéale, le développement se poursuit, les glandes se ramifient et
excrètent du mucus et du glycogène dans la lumière de l’utérus.
 phase de sécrétion de la muqueuse qui prend un aspect en dentelle
utérine sous l’action synergique d’œstradiol et de progestérone.
Pendant la période de fécondité (quelques jours après l’ovulation) le
développement est maximum permettant l’implantation de l’embryon.
En l’absence de nidation, l’endomètre se délabre
Oestradiol  multiplication cellulaire
Progestérone  différenciation cellulaire.
b- cycle de la glaire cervicale.
C’est un mucus excrété par l’épithélium de la paroi du col de l’utérus .
Il est constitué d’une trame de filaments piégeant une phase liquide. Des
modifications périodiques le rendent plus ou moins perméable aux
spermatozoïdes.
Le maillage des fibres protéiques est très serré et devient plus lâche en
phase ovulatoire, permettant le passage de spermatozoïdes. La filance
augmente donc.
Autres rôles physiologiques.

Créé
un
milieu
basique
favorable
au
passage
des
spermatozoïdes.

Barrière immunitaire arrêtant les micro- organismes

Sélection des spermatozoïdes vigoureux.
c- muqueuse vaginale.

pendant la phase folliculaire = multiplication des cellules basales
de l’épithélium vaginal  épaississement

pendant la phase lutéale = différenciation cellulaire.
Au moment de l’ovulation, l’organisme de la femelle est prêt pour une fécondation et
une gestation.
III-
LA REGULATION DU TAUX DES HORMONES SEXUELLES FEMELLES.
31- le fonctionnement cyclique du complexe hypothalamo-hypophysaire = CHH
a- contrôle hypophysaire.
L’antéhypophyse
sécrète
de
façon
pulsatile
deux
hormones
=
gonadostimulines = gonado trophines stimulant le fonctionnement ovarien.
o la FSH permet la maturation des follicules mais aussi le commandement de la sécrétion
des oestrogènes par la granulosa et la thèque interne.
o la LH déclenche l’ovulation et permet la transformation du follicule éclaté en corps jaune.
Contrairement à l’homme, le taux des hormones n’est pas constant mais cyclique, la
fréquence et l’amplitude des pulses n’étant pas constantes. Fréquence et amplitude des
pulses sont très importantes à l’approche de la période ovulatoire  pic de sécrétion
de gonadostimulines.
b- le contrôle hypothalamique.
Les cellules hypophysaires sont stimulées par une neurohormone = la
GnRH. Cette hormone est produite par des neurones hypothalamiques de façon
pulsatile. Elle passe dans les capillaires de la tige pituitaire (entre
hypothalamus et hypophyse).
Cette sécrétion est cyclique et non constante comme chez l’homme.
Chaque pic de GnRH précède le pic de FSH et LH.
Une lésion des neurones stoppe la sécrétion des gonadostimulines et l’activité
des ovaires  contraste avec la stabilité des taux hormonaux chez le mâle.
32- Des rétrocontrôles complexes.
Le CHH détecte les variations du taux des hormones produites par les ovaires. Ces
hormones exercent une rétroaction sur le système de commande.
a- le rétrocontrôle négatif de l’œstradiol.

injection d’œstradiol freine la sécrétion des gonadostimulines
hypophysaires

chute des taux d’hormones ovariennes entraîne une levée
d’inhibition et l’hypersécrétion des gonadostimulines.
Au cours d’un cycle.
 au 21ème jour, les hormones sexuelles sont importantes  diminution du
taux des gonadostimulines et freinage maximum.
 en fin de cycle, régression du corps jaune  augmentation du taux des
gonadostimulines.
b- le rétrocontrôle positif de l’œstradiol.
L’ovaire exerce une rétroaction négative sur le CHH, ce qui tend à amortir
les variations des taux hormonaux  AUTOREGULATION
L’autorégulation n’est plus assurée au moment des pics de FSH et de LH.
Quand la concentration en oestrogène dépasse une valeur  rétroaction
positive. Les cellules hypophysaires sensibilisées par de fortes doses
d’œstradiol et stimulées par la GNRH sécrètent de grandes quantités de
gonadostimulines.
Pic d’œstradiol  pic de LH  ovulation
c- Rôle modulateur de la progestérone.
2 effets sur le CHH.

ralentissement des pulses de GnRH en phase lutéale

effet inhibiteur sur le rétrocontrôle positif exercé par
l’œstradiol.
Au cours d’un cycle un jeu complexe de rétroactions adapte les
concentrations hormonales aux besoins de l’individu.
Chez l’homme la valeur consigne reste constante, chez la femme la valeur
consigne varie.
33- l’influence des facteurs de l’environnement.
Les neurones hypothalamiques reçoivent de nombreuses informations sous forme de
neurotransmetteurs provenant de synapses avec des neurones issus de différentes
régions de l’encéphale
Les concentrations en oestrogènes et en progestérone sont les paramètres du
système réglé.
Les cellules cibles qui métabolisent les hormones ovariennes et le CHH qui intègre
messages hormonaux et messages nerveux forment le système réglant les taux
plasmatiques de ces hormones.
Ce système de régulation contribue à réunir les conditions optimales pour la
fécondation et la nidation.
Téléchargement