EESC-2015-06226-00-00-TCD-TRA (RO) 2/7
Après le discours de M. Dassis, Mme Alexandra Braica, secrétaire d’État au ministère roumain du
travail, et Mme Elena Simina Tănăsescu, conseillère présidentielle (laquelle transmet à cette
occasion le message du président roumain, M. Klaus Iohannis), soulignent l’importance des
conseils économiques et sociaux en faisant valoir qu'il ne s'agit pas d'instances purement
formelles, mais au contraire de structures très importantes, en ce qu’elles s'expriment à travers
des avis qui reflètent le point de vue des syndicats, des employeurs et de la société civile. Ainsi,
selon Mme Tănăsescu, le CES de Roumanie fait la promotion auprès de l'UE des options qui sont
celles de la Roumanie. C’est pourquoi le CES est une ressource précieuse pour le dialogue social
et pour le renforcement de la démocratie participative.
Ces discours d’ouverture sont suivis de présentations effectuées par des représentants de
plusieurs CES européens, lesquelles portent sur des situations, en phase avec le thème proposé,
rencontrées dans leurs pays respectifs, ainsi que sur les stratégies et les activités mises en place
par leur CES à cet égard. M. Rory O’Donnell, représentant du CES d’Irlande, présente un
résumé de la situation dans son pays ainsi que les politiques soutenues par le CES irlandais en
cette période de crise économique et politique. Dans son rapport, il souligne que le pourcentage
de la population irlandaise confrontée à la pauvreté et à la privation des biens nécessaires à une
vie décente a presque triplé entre 2008 et 2013. Le CES irlandais, déclare M. O’Donnell, a
abordé les problèmes de la pauvreté et de l’exclusion sociale dans plusieurs de ses avis. Ces
derniers ont porté, entre 2009 et 2015, sur l’aide et les services proposés aux chômeurs qui
recherchent un emploi, sur la dimension sociale de la crise, ou encore sur la politique irlandaise
relative à la garantie du droit au logement.
M. Marko Bos, secrétaire général adjoint du CES des Pays-Bas, aborde le problème de la
pauvreté et de l’exclusion sociale dans une perspective plus large, en Europe, en attirant
l’attention sur le fait que la priorité de l’UE doit être d'atténuer les effets de la crise économique
et de réformer le marché du travail. M. Bos mentionne le fait que nous devons être conscients
que les objectifs formulés par les CES peuvent entrer en conflit entre eux. Par exemple, les
instruments de promotion de l’emploi peuvent entrer en conflit avec les politiques relatives aux
revenus élevés. Quoi qu'il en soit, souligne M. Bos, les conseils économiques et sociaux doivent
encourager les gouvernements de leurs pays respectifs à intensifier leurs efforts de coordination
de leurs politiques économiques et sociales, afin que les gouvernements européens puissent
mieux maîtriser leur interdépendance.
En ce qui concerne la situation de la Bulgarie, Mme Vera Pirimova présente les problèmes liés à
l’augmentation du chômage et de l’exclusion sociale dans son pays, notamment chez les jeunes,
même ceux ayant un niveau d’éducation élevé. À l’instar des autres CES, celui de Bulgarie a
proposé, entre 2008 et 2010, des stratégies orientées vers l’intégration sociale et des mesures
d’urgence contre la pauvreté. Le CES bulgare a cherché à définir les risques de pauvreté et s’est
concentré, dans ses propositions, sur la problématique des emplois très mal payés. Mme Pirimova
souligne qu’il faut prendre conscience, au niveau national et européen, du fait que la lutte contre
la pauvreté est étroitement liée à d’autres objectifs sociaux d’une importance cruciale, comme