migrations

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COURS DE GEOGRAPHIE JANVIER – JUIN RHETO
CLIMATOLOGIE
Atlas p. 14
Le climat fait appel à plusieurs éléments : les précipitations, la température, pression et
vent, l’humidité de l’air.
Le climat est l’étude des conditions atmosphériques moyennes au bout d’un an alors que
le temps météorologique est une constatation immédiate.
Sur le graphique (p. 14) sont représentées 3 stations réparties dans les trois régions de
Belgique :
- Botrange : haute Belgique (Ardennes, …)
- Ostende : la côte
- Uccle : le centre.

Il fait plus frais dans les Ardennes en hiver à cause de l’altitude. Sur la côte et le
centre, les températures sont semblables.

L’amplitude thermique (différence entre la température la plus basse et la plus haute)
est de 13° au centre, 14° à la côte et 16° dans les Ardennes.
En Belgique, nous sommes en climat tempéré frais (moyenne annuelle de 9,7° à la côte).
En tendance maritime, cette amplitude thermique doit être moins forte et plus forte en
tendance continentale où la température devrait être plus élevée en été et plus froide en
hiver. Ce n’est pas le cas dans les Ardennes où la température n’est pas plus élevée qu’à
Ostende en été, à cause de l’altitude.
Il y a une variation de 0,6° / 0,7° par 100 m  différence de 4,5°. Il fait plus frais que si
on était au niveau de la mer  « réduction au niveau de la mer » (on se demande la
température si on était au niveau de la mer).

Au niveau des précipitations, il pleut plus dans les Ardennes à cause de l’altitude.
(Rose des Vents : ) SO est le secteur du vent dominant (donc Atlantique), les HP
subtropicales nous envoient les vents  vents humides presque toute l’année, et le
premier relief rencontré est l’Ardennes.
Il pleut moins à la côte car les nuages se forment au-dessus de l’océan, ils sont poussés
sur le continent par les vents d’ouest, la condensation augmente sur le continent
(changement d’état) et donc il pleut davantage à l’intérieur des terres qu’à la côte.

C’est en hiver qu’il pleut le plus : l’océan en hiver est plus chaud que les terres (plus
froides), ce qui accentue la condensation.
28-01-2005
VARIABILITE DU TEMPS METEOROLOGIQUE
Des centres de pression peuvent se créer localement et momentanément. La Belgique
est au contact entre l’air polaire maritime (froid) et l’air tropical maritime (chaud). On
peut voir sur les schémas suivants l’évolution du contact entre ces deux masses d’air
humides avec une différence de température, ce qui ajoute à la condensation qui peut se
faire. Ces deux masses d’air sont des caractéristiques physiques différentes, de densité
différente  elles ne se mélangent pas. Etant des gaz, elles sont déformables. La
surface de contact est appelée le front.
Schéma
L’air chaud arrive en Belgique du sud vers le nord et est dévié par la rotation de la terre.
L’air froid arrive du nord vers le sud. Ces deux masses d’air appuient à des endroits
différents sur le front et le déforment.
Schéma
 pénétration de l’air chaud dans l’air froid qui le prend à revers. On a un front chaud
(représenté par des demi-cercles sur les cartes) où l’air chaud appuie et un front froid où
l’air froid appuie, représenté par des points sur les cartes. (Atlas p. 15)
L’air chaud est moins dense que l’air froid qui l’entoure (la chaleur dilate les corps moins
légers)  dépression ou cyclone.
Le front défile au-dessus de nous, poussé par les vents d’ouest.
Vue du sol : coupe dans l’épaisseur de la première couche atmosphérique (la
troposphère).
L’air chaud léger a tendance à monter, l’air froid a plutôt tendance à s’accumuler au sol
 front oblique.
Schéma
Il va y avoir de la condensation dans les masses d’air : la vapeur d’eau se condense 
gouttelettes plus ou moins petites  nuages. Si ces gouttelettes sont suffisamment
petites, elles restent en suspension dans l’air, ne sont pas sollicitées par la force
d’attraction terrestre. Si elles s’accumulent, elles deviennent plus lourdes et on a des
précipitations.
Le système nuageux est formé de trois parties : l’annonce, le corps et la traîne.
Schéma
Dans l’annonce : nuages (voiles filamenteux) formés à très haute altitude  l’humidité
de l’air s’est solidifiée en cristaux  nuages transparents sans ombre au sol = CIRRUS.
Au contact, à basse altitude, entre les deux masses d’air : nuages qui peuvent donner du
brouillard, à développement horizontal = STRATUS, qui couvrent bien le sol et peuvent
être accompagnés de pluie. A très basse altitude : NIMBO – STRATUS.
Dans le corps : nuages qui ont un développement vertical car ils se forment dans la
masse d’air chaud animée de mouvements ascensionnels. Ces nuages sont très blancs
et bourgeonnent (= CUMULUS) à cause de mouvements de convection.
L’eau dans l’air provient de l’évaporation de l’eau disponible (essentiellement de la mer)
 il y a eu absorption de calories pour ce faire. La masse d’air monte en altitude, atteint
une température de rosée (air plus froid)  condensation, la vapeur d’eau se
retransforme en eau  restitution de calories (chaleur) à l’air ambiant qui est réchauffé,
donc plus léger  il monte  il rencontre, en altitude, une température plus froide 
condensation  il remonte à nouveau  mouvement de convection continuel.
Dans l’air chaud, au contact avec le front froid : autre nuage à développement vertical
avec des mouvements de convection très violents de part le contact entre deux masses
d’air à température différente  frottement des molécules les unes sur les autres (à
cause de ces mouvements violents)  électricité, ce nuage est le siège d’orages, foudre,
éclairs, …  cela accentue la condensation, le changement d’état de l’humidité dans le
nuage  pluies violentes (grosses gouttes, nuage dangereux).
Ce nuage a une base très horizontale (il y a condensation à une certaine altitude) et très
noire car le nuage est très épais  le rayonnement solaire est absorbé dans l’épaisseur
du nuage  absence de lumière = noir.
Le nuage a une forme d’enclume, c’est un CUMULO-NIMBUS.
Dans la traîne : espèce d’effilochement du cumulo-nimbus  altocumulus (en forme de
petits flocons) ou, à plus basse altitude, altostratus (plus étalé horizontalement).
Suite de l’évolution ?
Schéma
L’air chaud plus léger a tendance à monter. L’air froid (traîne), poussé par les vents
d’ouest, a tendance à s’accumuler au sol  l’air froid passe sous l’air chaud et va le
soulever.
Schéma
 occlusion du cyclone. Jonction entre les deux airs froids qui n’ont pas forcément les
mêmes caractéristiques, bulle d’air chaud en altitude  ciel bouché, gris, installé pour la
journée ou 48 heures. (contact air froid – air chaud  condensation)
Schéma
La masse d’air chaud monte, la masse d’air froid va rejoindre le front chaud  2 fronts
collés l’un à l’autre.
Typique d’un cyclone : forme arrondie due à la rotation de la terre.
Carte (photo) p. 14 : un cyclone en haut à gauche de la photographie, deux sur la carte.
 explication de la variabilité du temps en Belgique (passage de différents nuages 
humidité répartie tout au long de l’année).
p. 16 D. Carte du nombre de jours de précipitations par an.
La côte est la région où il pleut le moins, mais également la Campine : la majorité du sol
est formé de sable (perméable)  la couche superficielle du sol sablonneux est
relativement sèche  il y a peu d’humidité dans l’air par évaporation  quand de l’air
humide arrive, poussé par les vents d’ouest, il n’y a pas toujours sursaturation de l’air
(air à 99% ou 100% humide au-dessus d’une région auquel s’ajoute une masse humide
poussée par les vents  sursaturation (air saturé en eau  plus de vaporisation de l’eau)
 pluies).
Si l’air n’est pas humide au-dessus d’une région, on n’atteint pas souvent la
sursaturation.
 grosse différence de température. C’est là qu’on enregistre les températures les plus
fortes en Belgique et des températures aussi basses que dans le Condroz.
04-02-05
DEMOGRAPHIE – POPULATION
MIGRATIONS
Il y a plusieurs sortes de migrations : intérieures, extérieures, volontaires ou forcées.
Migration intérieure :
Exode rural qui s’est produit au 19ème siècle et a accompagné un changement de
structure de la société et de l’économie. On a une population dont l’activité est agricole
(population active dans le secteur primaire) avec une production d’objets qui se fait sous
forme artisanale. Avec des inventions comme la machine à vapeur, il y a un
changement, l’économie se base progressivement sur le secteur secondaire, c’est-à-dire
l’industrie.
 création de manufactures placées en ville (croisement de voies de communication)
 les gens sont attirés par ce travail. Il y a en même temps un fort accroissement de la
population rurale (transition démographique).
 mécanisation du travail + trop de gens.
Dans le domaine agricole, il y a un partage des terres (héritage) entre les héritiers  ces
terres deviennent trop petites pour être productives pour chacun  cela ajoute à l’exode
rural.
Migration extérieure :
Exode vers l’étranger à cause :
- de la maladie de la pomme de terre (1848) qui entraîne des famines.
- Le sud des Etats-Unis fournit du coton à l’Europe. Avec la Guerre de Sécession
(1869), il y a un arrêt de la fourniture de coton et donc du chômage en
Europe.
 plus grande migration de tous les temps : personnes quittent la Belgique et vont en
France (où ils seront mal accueillis) et 50 000 vont aux Etats-Unis.
Migration intérieure (2) :
Au 20ème siècle, autre migration mais dans l’autre sens : ce sont les citadins qui vont à la
campagne (‘Golden Sixties’, …)  exode urbain.
Période de haute conjoncture (point de vue économique), on relance toute l’économie.
C’est une période très favorable, tout est neuf  on utilise de nouvelles méthodes
industrielles.
C’est également une période de chômage conjoncturel de 4% lié à la conjoncture.
L’économie va bien mais de temps en temps il y a de petits ralentissements.
(exemple : un magasin de jouets fonctionne bien au moment des fêtes et ralentit entretemps  fluctuation conjoncturelle).
X chômage structurel, beaucoup plus long.
(exemple : au 19ème siècle, remplacement de l’homme par la machine (changement
structurel)).
Depuis le début des années 70, on a un nouveau changement structurel. L’économie,
basée sur le secteur industriel, devient basée sur le secteur tertiaire (robotique, …). On
demande d’autres qualifications  changement de la société également. (Le chômage
avoisine 11% de la population, parfois de 25 à 45%, ce qui n’est pas très valorisant).
Cet exode urbain a des conséquences pour le paysage campagnard : rurbanisation =
urbanisation dans un paysage rural (les citadins construisent des habitations citadines à
la campagne).
Transformation de fermes en résidences, début des ‘cités dortoirs’.
 aménagements urbains débutés dans les années 56-57. Epoque de ‘tout à la voiture’
 autoroutes qui précipitent un flot de voitures en ville ( pollution, …).
Mouvement pendulaire des navetteurs : ils paient des impôts à la campagne mais
polluent la ville.
Autre conséquence : les gens qui ont acquis une certaine aisance vont quitter le centreville (maisons plus anciennes -> moins de confort) pour aller s’installer à la campagne.
 attraction du paysage vert, aéré, possibilité d’avoir un habitat moderne, de l’époque.
 Soit on revend la maison du centre-ville, soit on l’abandonne, la laisse pourrir ( un
rien et elle s’écroule  on vend le terrain ou on reconstruit en moderne), soit ces
bâtiments sont vendus ou loués à la population immigrée (de fin 50 à 70) qui vient de la
Méditerranée  certaine ghettoïsation.
Volonté actuelle de rénovation du centre-ville, entreprise par la communauté flamande
(dynamique, entreprenante)  retour au centre-ville.
25-02-05
 Ce sont des migrations quotidiennes (navetteurs, mouvement pendulaire) de
personnes qui habitent des ‘cités-dortoirs’.
Les comportements sont différents de pays à pays : (Paris, Bruxelles et Londres sont des
villes anciennes qui se sont développées depuis le Moyen-Age  les centres sont vieux).
- A Paris, on a créé des ‘cités-dortoirs’ à une trentaine de kilomètres du centre sous
fourme de HLM (habitations à loyer modéré) dans les années 50-60, ce sont des
buildings à appartements construits dans des matériaux légers ( dégradation rapide, on
entend tout, …).
Au début, ce sont des ouvriers et des employés qui y habitent. Puis, avec la crise
économique, des chômeurs (les parents ne travaillent pas  exemple pas très valorisant
pour les enfants qui traînent alors dans la rue) et des gens de l’immigration. De plus, les
abords ne sont pas très soignés ni avenants.
On a eu à cœur de conserver les habitations du centre de Paris qui représentaient un
certain style, une certaine époque  on les a également rénovées  appartements de
haut standing.
Fin des années 60, ‘Paris et le désert français’ : pour être reconnus etc., les gens
montaient à Paris  grosse agglomération, 9 à 10 millions d’habitants, Paris a attiré les
gens et la grosse ville la plus proche est Lyon(+/-).
- A Londres, on a ‘vidé’ le centre pour démolir les vieilles maisons mais les choses ont été
planifiées, on a créé entre-temps des ‘villes-satellites’ : on construit des immeubles à
appartements avec une autre conception de la ville.
Paris, Londres et Bruxelles avaient un mélange de toutes les fonctions (habitat,
commerces, écoles, …) dans le tissu urbain, depuis le Moyen-Age jusqu’à la deuxième
guerre mondiale où des nouveautés architecturales et urbanistiques (quartiers à activité
semblable) voient le jour.
 Un îlot de la ville est conçu de telle sorte qu’il y ait les écoles, cinéma, théâtre, hall de
sport, …, un îlot vaste et piétonnier (circulation extérieure). Un autre îlot est tout
commerces, un autre résidentiel, ceinture de boulevards et au-delà il y a les industries, …
 organisation et développement rationnel (développement qui n’a pas duré longtemps
(récession économique à partir des années 70)) :
développement naturel (au contact entre deux milieux différents ou au croisement de
deux fleuves navigables, …)
Au centre de Londres, près de la Tamise, on a construit des immeubles à architecture
hétéroclite destinés à accueillir des bureaux
 à leur fermeture, plus personne ne circule dans le cœur de cette ‘city’.
 grouper au centre-ville tous ces immeubles uniquement destinés au secteur
d’activité tertiaire de la population (les bureaux).
En Angleterre s’est développé un style particulier de maisons ouvrières et ‘cottages’
(petites maisons individuelles avec un petit jardin). Entre les deux guerres, des
architectes belges ont transposé cet urbanisme chez nous  cités-jardins avec des
avenues plantées de cerisiers du Japon (autour de Bruxelles notamment avec Boisfort
(Logis Floréal) mais aussi à Genk (cité créée pour les mineurs)).
Ces ‘cités-jardins’ de Bruxelles ont été construites en dehors du centre-ville (boulevards
dévolus à la bourgeoisie  on préférait que les ouvriers habitent à l’extérieur du centreville).
Bruxelles est un lieu de rupture de charge (contact plateau – plaine), on circulait par
charrette sur le plateau, lorsque la Senne sort du plateau elle devient navigable 
marchandises sur des barques (et inversement).
Autres exemples de migrations : tourisme (intérieur ou extérieur, essentiellement la mer
et l’Ardenne chez nous), pèlerinages, migrations saisonnières pour le travail agricole
(exemple : on engage beaucoup d’ouvriers agricoles en octobre – novembre pour la
récolte des betteraves, du côté de Saint-Trond pour la récolte de fruits (poires, prunes,
pommes).
IMMIGRATION
La première immigration importante qui a existé pour la Belgique est l’afflux important,
pendant l’entre-deux-guerres de Polonais et d’Italiens. (montée du fascisme en Italie et
premières actions du désir pangermanique (réunir les peuples germaniques)).
En ce qui concerne les Polonais :
- d’état catholique à état catholique (Allemagne, Pays-Bas, URSS : ils n’y vont pas et le
catholicisme en Belgique devait être plus attractif).
- La Belgique devient indépendante en 1830
 nécessité de monter une armée
 on fait appel aux aristocrates polonais (cadres militaires) qui n’avaient plus de travail
 liens entre les deux pays.
Après guerre
Manque de main d’œuvre et restructuration de l’économie
 accord avec l’Italie pauvre en charbon (échanges hommes – charbon) qui va cesser en
54 (ou 56) avec la catastrophe du Bois-du-Cazier : effondrement des galeries des mines
(368 morts) qui traumatise la population dont les Italiens  l’Italie arrête sa fourniture
d’hommes (mesures sécuritaires qui ne sont plus prises dans ces mines).
Dans la même période, on crée la CECA (Communauté Européenne du Charbon et de
l’Acier), futur noyau du Marché Commun.
04-03-05
Cette catastrophe est indicative d’autre chose : à peu près trois ans auparavant, on a
créé la CECA qui étudie la rentabilité des mines dans les six pays qui la forment et la
conclusion était que les mines belges ne sont pas rentables  les patrons et les
financiers ne vont pas investir dans des mines qui vont bientôt fermer.
La CECA a été créée pour plusieurs raisons :
- les mines constituent l’industrie de base dans le rééquipement d’un pays. Cela
produit des ports, des rails, des charpentes (donc la sidérurgie).
- Face aux deux puissances existantes de l’époque (les Etats-Unis et l’URSS), on
veut en créer une troisième (l’Europe des 6).
-
On se dit qu’il vaut mieux se faire un allié de l’Allemagne (très pauvre, frustrée
de ses défaites lors des guerres, …)
Economiquement, à cause de la concurrence des charbons américains (amenés
directement chez nous alors que le charbon belge était extrait puis déposé sur
le ‘carreau de la mine’  il fallait le laver, le trier, etc.  plus cher)
 il faut fermer les mines les moins rentables.
Schéma
Poussée venant du sud et cassure  synclinal déversé. Il y a une faille à l’endroit où se
trouvent les veines du charbon qui sont comprimées  très minces et cassées, déplacées
les unes par rapport aux autres  il faut à chaque fois recreuser un puits, des galeries
d’exploitation, les soutenir, et.  c’est cher  mines belges moins rentables.
(Avec la) période d’après-guerre, on remplace le charbon par le pétrole et le gaz naturel
remplace le gaz de ville issu du charbon
 les mines vont fermer, et en premier en Wallonie.
L’Italie refuse d’envoyer ses ressortissants dans les mines  la Belgique fait appel à
d’autres pays (Espagne, Maroc, Turquie) mais avec l’incidence de la CECA dans les
années 60-70-80, les mines vont fermer  une partie de ces gens ne va pas trouver de
travail  les ressortissants étrangers vont venir se concentrer dans les grandes villes
(Liège, Bruxelles, …).
Entre-temps, en 76, Bruxelles, qui était la première ville industrielle de Belgique (= dont
la proportion d’actifs dans l’industrie était la plus grande), cède la place à Anvers (avec
son port).
Bruxelles développe le secteur tertiaire (bureaux, sièges d’entreprises, banques,
assurances,…)
 les immigrants trouvent de l’emploi dans la maintenance, techniciens de surface,
épiceries, restaurants, …
11-03-05
BELGIQUE ECONOMIQUE
Les comportements sont différents dans le nord et le sud. La Flandre est restée plus
longtemps agricole et artisanale ( forte natalité et catholiques) tandis que la Wallonie a
développé un secteur industriel beaucoup plus tôt (révolution industrielle)  chute de la
natalité plus précocement.
FLANDRE
Le secteur industriel typique traditionnel en Flandre est le textile (base de la formation de
richesses).
 la laine (draps, tapis)
Pendant la période préhistorique, bande de terrain envahie par les marées de vives eaux
d’équinoxe particulièrement hautes quand il y a syzygie (alignement soleil – terre –lune),
donc deux fois par mois lunaire.
1ère fois : S
T
L (pleine lune)
 lune en opposition
2ème fois : S
L (nouvelle lune)
T
 conjonction
équinoxe : la lune se trouve à son périgée = le plus près de la terre  plus grande
influence  marées hautes particulièrement hautes.
 bande de terrain recouvert quatre fois par an par la mer  sol salé  beaucoup de
plantes basses, à fleurs, crassulantes (gonflées d’humidité, très vertes boudinés, …), …
Cette association de tels végétaux = un schorre, formé de plantes halophiles (qui aiment
le sel).
 on y plaçait les moutons qui écrasent les plantes, …  autre association de végétaux :
les prés salés (moins diversifié).
Chez nous, à partir du neuvième siècle, ces prés salés ont été endigués petit à petit pour
gagner ces terres sur la mer  elles ont été désalées progressivement jusqu’à devenir de
simples prairies (= polders)  autre élevage : les bovins.
Importance du textile : au Moyen-Age, il y avait de grands rassemblements dans les
grandes foires (internationales) avec deux grandes foires : une en Flandre et une en
Champagne. On y venait d’Allemagne, d’Italie, …
 à la fin du Moyen-Age : Bruges, Anvers qui devient une plaque financière (avec les
Italiens notamment).
Les richesses proviennent du textile, on a une bourgeoisie qui peut s’acheter des
tableaux (Breughel, …).
Ieper, Veurne, Diksmude, Poperinghe, Bruges : apogée du point de vue du textile
marquée par des bâtiments qui subsistent, notamment les Halles au drap (ou
éventuellement au blé).
Poperinghe : localité peu connue, petite ville occupée par trois églises monumentales.
Concurrence avec Ypres pour le textile
 développement de l’artisanat brassicole (bière) au 12ème – 13ème siècle à Poperinghe,
seul lieu où on cultive encore le houblon.
On endigue  il n’y a plus de prés salés  la laine vient d’Angleterre. Au 19ème siècle, le
coton vient des Etats-Unis et l’Angleterre sert d’intermédiaire.
Le végétal qui va servir au textile est le lin, une plante textile adaptée à notre climat.
Maintenant, l’essentiel vient de Russie.
Au milieu du 19ème (1850 – 60), il y a 200 000 ouvriers à domicile (métier à tisser
manuel dans chaque ferme  fermiers qui tissent les draps, etc.) et tout autant avec un
métier mécanique dans les industries.
 population très agricole et artisanale
 natalité très importante.
Entre les deux guerres, Ford vient installer une filiale dans la région d’Anvers (environ
1932) de même que Renault à Vilvorde, à la même époque.
Ces filiales s’installent dans la région nord du pays pour plusieurs raisons : (les grosses
industries sidérurgiques s’installent en Wallonie)
- il y a une forte natalité  beaucoup de main d’œuvre  elle n’est pas chère.
- Près des ports :
- Anvers
- Gand / Terneuzen (canal maritime qui relie Gand directement à l’estuaire
de l’Escaut, c’est-à-dire le port de Terneuzen)
- canal maritime entre Bruges et Zeebruge. Bruges est une ville qui a eu
son apogée au 18ème siècle. Le 17ème siècle est le siècle du vrai déclin
avec toutefois encore des grands peintres. ‘Bruges la morte’ qui ne
démarre réellement qu’après la deuxième guerre mondiale.
Années fin 50-60 : folie des grandeurs de la Flandre. Ils ont voulu faire
de Zeebruge un port pétrolier mais Anvers a fait opposition car Anvers
était lié à Rotterdam (port pétrolier proche) par oléoduc (amène le
pétrole brut dans le port d’Anvers)  avantage.  Anvers veut garder
le monopole pour le raffinage du pétrole.
 projet de centrale nucléaire à Zeebruge, puis de port méthanier (gaz
naturel qui vient d’Algérie) mais c’était trop cher  port de containers.
Fin ’80, c’est devenu un port méthanier finalement.
Entre les deux guerres, on creuse le canal Albert entre Anvers et le nord de Liège
(Meuse canalisée).
18-03-05
Gand, Anvers ont eu leur apogée au 15ème siècle et leur déclin au 17ème, pour Anvers à
cause d’un problème politique de concurrence.
Au 16ème siècle : mort de Charles Quint en 1550  période de la contre-réforme, de
l’Inquisition, changement d’architecture dans les églises (baroque au lieu de gothique).
Beaucoup d’habitants de Gand, Bruges, Anvers étaient protestants. Le protestantisme
apparaissait comme plus ouvert, ils ont traduit la Bible en langage vulgaire  les gens
lettrés peuvent la lire et notamment la lire à ceux qui ne le sont pas  on peut
comprendre et donc critiquer  c’est plus ouvert mais aussi plus dangereux.
 avec l’Inquisition, les protestants plus ou moins riches fuient vers les Pays-Bas, ce qui
ajoute au déclin des villes qu’ils abandonnent.
Anvers est à la frontière entre les Pays-Bas du nord protestants et les Pays-Bas du sud
catholiques  c’est défavorable politiquement, économiquement et socialement.
Anvers est au fond de l’estuaire, comme beaucoup de ports européens (Londres,
Bordeaux, Nantes, Rouen). Anvers est le deuxième port d’Europe et est parmi les dix
premiers du monde sans les ports pétroliers.
Un estuaire est l’embouchure d’un fleuve élargi par ennoyage lors de la remontée
du niveau de la mer/océan au moment de la déglaciation.
Schéma
 Anvers présente des inconvénients :
- contact entre l’arrière-pays et la mer, à l’abri des tempêtes mais si la taille des
bateaux est importante, il n’arrivent pas au fond  besoin d’avant-ports mais
c’est impossible à Anvers car on est en Pays-Bas après  cela n’appartient pas
à la Belgique.
- Parcours sinueux, certains méandres sont aigus  manœuvres difficiles
surtout pour les longs bateaux.
Schéma
Cours d’eau rejeté vers l’extérieur  rive concave (la plus profonde) et dépôts
sur le versant convexe mais cela change à chaque fois  il faut changer de
versant à chaque fois.
Il y a des dépôts importants, chimiques et mécaniques :
-
-
les usines le long de l’Escaut déversent des effluents (chimiques, de l’agroalimentaire,…) sans nécessairement les avoir traités.  produits chimiques qui
vont faire floculer.
C’est un fleuve de plaine  il charrie des particules de terre (argile, sable) en
suspension dans l’eau  par réaction, il y a agglomération des particules qui
se déposent dans le fond  la profondeur diminue.
La marée qui remonte jusqu’au-delà de Gand va à contre-courant  cela
freine le courant  il est plus faible  il peut moins transporter de débris, il ne
les maintient plus en suspension dans l’eau  dépôts.
Au 20ème siècle, le port se développe vers le nord, le premier bassin est le bassin de
Bonaparte, puis on construit des bassins-canal.
La frontière des Pays-Bas est proche  l’expansion ne peut plus se faire sur la rive de
droite.
On creuse des bassins
 que faire de la terre qui est inutilisable ?
 il faut des terrains pour l’y mettre.
 On développe ensuite le port sur la rive gauche (malgré l’alluvionnement)
 il y a des inconvénients mais aussi des avantages :
- modernisation à chaque fois qu’il y avait des nouvelles méthodes de
manutention.
Ils ont immédiatement adapté les quais, les bassins, … lorsque la taille des
bateaux a augmenté ( bassins à canal), les bateaux peuvent décharger,
attendre au milieu, etc., sans que la circulation soit gênée.
Ils doivent attendre jusqu’à sept heures (maximum) pour entrer dans le port
mais la manutention est rapide  cela compense.
- début / fin de ligne maritime : c’est un des ports de la Mer du Nord,
la plus fréquentée du monde.
 situation centrale par rapport au monde / Europe..
+ contact avec le réseau fluvial
+ liaison Escaut - Rhin
 liaison au réseau fluvial des Pays-Bas et de l’Allemagne ainsi que de la France.
+ Rhin – Danube
 liaison fluviale entre la mer du Nord et la Mer Noire.
-
Les bateaux qui viennent de New York sont assurés d’avoir un fret de retour
(chargement)  port très attractif.
Ils ont créé un zoning industriel en même temps que les bassins  ils peuvent
transformer sur place les matières premières en un produit fini qui peut
repartir. (pétrole, produits chimiques)
Rotterdam peut accueillir des pétroliers de 200 000 tonnes et Anvers reçoit le
pétrole (oléoducs).
21-03-05
La région nord est favorable à l’installation d’industries, puis de zonings industriels après
la deuxième guerre mondiale :
- voies de communication fluviales, puis chemin de fer
- main d’œuvre docile. Dans le textile, il y a autant d’ouvriers artisanaux
qu’industriels. Ceux qui travaillent chez eux sont éloignés et donc plus faciles
à dominer.
-
Les industries sont familiales, à capitaux familiaux  les travailleurs sont
immédiatement en contact avec le patron
 main d’œuvre docile, il n’y a pas de protection, on peut être rapidement viré
car d’autres ‘attendent d’avoir un poste’.
La Campine est une région qui a été longtemps pauvre à forte natalité. Pauvre
du point de vue du sol également qui est sablonneux, argileux ( marécages).
Fin du 18ème siècle, on creuse des canaux en Campine, qui font le tour de la
plaine campinoise, du plateau campinois. Ces canaux à petit calibre (300, puis
600 tonnes) sont destinés à relancer la région (amener des engrais, exporter
la tourbe qui est une des seules richesses de la région. Ce sont des mousses
appelées sphaignes (on en trouve dans les Hautes Fagnes) qui poussent en
coussinets. Elles meurent en hiver mais ne se décomposent pas car le milieu
est acide  la touffe suivante pousse sur la précédente.
La tourbe sert à alléger les sols trop argileux.
Le but de ces canaux est de recueillir l’eau des terres qu’on drainait (marée) et
d’irriguer les terres trop sèches (amener de l’eau aux terres qui en ont
besoin).
Ils seront utiles par la suite, fin 19ème – début 20ème.
Les industries sidérurgiques et métallurgiques se développent dans la région liégeoise.
Elles s'installent au fond de la vallée de la Meuse (en U). Les industries sont trop
nombreuses
 pollution trop importante
 elles sont à l’étroit si elles veulent s’étendre.
Il y a un enchevêtrement de maisons et d’industries  délocalisation qui va se faire dans
une région
- où les terrains sont peu chers
- où la main d’œuvre est nombreuse
- où la natalité est élevée mais la densité faible. Il n’y a pas de grandes villes 
terrains étendus et vides  intéressant
+ des canaux relient à Anvers où il y a importation de matières premières du
Congo.
 cette région (nord de la Belgique) ( ?) (hors de ce qui marche), pas douée pour grand
chose, se retrouve au centre de régions intéressantes, de zones industrielles
intéressante.
WALLONIE
L’industrie de base (artisanat) est le fer, sous forme de sel de fer qu’on rencontre dans le
calcaire (limonite).
On trouve du calcaire dans le Condroz et la Lorraine belge  l’artisanat du fer s’y
développe (cela se retrouve dans le nom des villes (toponymie). On récupère le fer en
fusion  on tapait dessus pour resserrer les molécules de fer, etc. pour le rendre plus
solide.
Pour chauffer le calcaire et récupérer le fer, on utilisait comme combustible le charbon de
bois formé à partir du bois de chêne  on va défricher l’Ardenne.
Au 19ème siècle apparaît la machine à vapeur
 1) techniques qui vont permettre de creuser des puits profonds
2) le minerai lorrain (= ‘minette lorraine’) ne contient que 36 à 37% de fer
 on importe de Suède du minerai avec 90% de fer.
 l’industrie du fer va se déplacer vers le sillon Sambre – Meuse et le charbon de bois va
être remplacé par le charbon souterrain (dans le synclinal de Namur).
La sidérurgie est l’industrie de base, moteur, du 19ème siècle. (ex : la Tour Eiffel). Le
19ème siècle est le siècle du fer (qu’on peut modeler comme on veut), avec le verre (
vitraux de l’Art Nouveau).
Les industries sidérurgiques se créent en Wallonie, surtout dans le sillon Sambre –
Meuse. Elles naissent grâce à des capitaux investis (la Société Générale de Banque,
créée sous l’occupation hollandaise, premier grand organisme banquier financier, a son
siège à Bruxelles). Au nord, ce sont les patrons qui risquent leurs capitaux, alors qu’au
sud, les capitaux sont anonymes et investis là où on espère des bénéfices  milliers
d’ouvriers dans les usines, les mines de charbon.
 différence de mentalité : au sud, il y a un milieu ouvrier revendicatif qui va déboucher
sur la création de syndicats  il y a des revendications.
 dans les années ’60, les nouveaux investisseurs ne vont pas en Wallonie car il y a des
revendications, …
15-04-05
Au début, il y avait proto-industrie sidérurgique  travail artisanal du fer exploité dans
les roches calcaires.
Au 19ème siècle, avec la révolution industrielle, de nouvelles techniques apparaissent,
dont la machine à vapeur qui permet d’évacuer un peu plus rapidement l’eau dans les
puits des mines. Les matériaux plus résistants permettent de creuser jusqu’à plusieurs
centaines de mètres (15 – 20 m seulement avant).
On utilise également le charbon (qui se trouve dans le synclinal de Namur).
 les lieux sidérurgiques précédents sont abandonnés pour Liège et Charleroi, puis le
Borinage. On retrouve dans ces deux villes une tradition du travail du fer : à Liège les
armures, à Charleroi des serrures, clous, barres de fer, etc. (surtout depuis le Moyen
Age). Les artisans habiles sont dans la région de Liège et Charleroi.
Toujours au 19ème siècle, sous la domination hollandaise, Guillaume Ier encourage la
création de la Société Générale de Banque où les capitalistes déposent leurs capitaux qui
permettent de faire de grandes choses.
Cockerill (un Anglais) tente sa chance en Belgique et importe alors la méthode des hauts
fourneaux en sidérurgie (cylindres énormes dans lesquels on accumule des couches de
charbon et de minerai de fer en alternance. La teneur en gaz est encore importante dans
le charbon. Cela donne le coke (poreux mais résistant). On utilise le O2 comme
carburant, le coke est le combustible. Comme il est poreux, l’O2 circule dans toute la
colonne.
Il faut beaucoup de capitaux  on fait appel à la Société Générale de Banque.
Ces facteurs sont concomitants (= se produisent en même temps)  industries
sidérurgiques, chimiques, métallurgiques, verreries en Wallonie. Ces industries sont de
grosses consommatrices d’énergie. Il y a aussi de l’industrie textile à proximité où les
femmes travaillent (les hommes sont dans les grandes usines).
 Le Nord est différent du Sud au niveau du tissu industriel et du dynamisme des gens.
Au Nord, les entreprises sont familiales, les patrons risquent leurs capitaux  il faut que
ça rapporte, ouvriers dociles  dynamisme. Au Sud, les capitaux sont anonymes, ils
viennent d’une banque  ce sont les banques qui décident d’investir ou non, ils ne
connaissent pas les patrons mais seulement la hiérarchie  le mouvement ouvrier et
socialiste est né là  cela joue en leur défaveur par la suite.
La région de l’axe industriel wallon est entourée de régions industrielles qui produisent
les mêmes choses : nord et nord-est (Lorraine) de la France, la région allemande de la
Ruhr (affluent du Rhin) au nord-est de la Belgique, l’Angleterre avec énormément de
bassins charbonniers, …
 cela joue aussi en défaveur de la région.
Au tout début, c’est une nouveauté, tous les pays doivent s’équiper en rails, et.  OK.
Par la suite, la progressivité, la créativité et l’esprit d’entreprise vont jouer, il faut gagner
les pays étrangers.
Les produits belges avaient une grande renommée, mais ceux qui avaient les capitaux
ont voulu être prudents et ont investi ailleurs et non dans les nouveautés (attitude
sécuritaire, on ne sait pas ce que les nouveautés vont donner ni quels seront les
bénéfices).
 les nouvelles idées ne sont pas exploitées et le matériel n’est pas modernisé.
 manque de dynamisme et d’esprit d’initiative (en Wallonie plus particulièrement).
A cela s’ajoute un problème du côté des travailleurs qui freinent du côté des nouveautés.
Ils défendent leurs acquis, ce qui n’est pas un facteur de progression.
Après la guerre 40-45, ce sont les « Golden Sixties » : on doit tout reconstruire  pas de
problèmes, mais la sidérurgie montre des signes d’essoufflement, en partie masqués par
l’enthousiasme.
Les Etats-Unis ont pris le relais ainsi que le Japon, nouveau pays qui se lance et est très
agressif au point de vue industriel. Le Japon nous a inondés de produits de petite taille
et bon marché, utilisant peu de matières premières. (Ils n’en ont pas beaucoup). Le
Brésil s’y mettra également.
 forte concurrence, notamment au niveau sidérurgique.
Il y a peu de chômage  les industries font un bon bénéfice grâce au travail des
travailleurs qui veulent une amélioration de leur salaire  grèves après la guerre  cela
devient la « région rouge » du pays.
N.B. Les « jaunes » sont ceux qui s’opposent aux grèves.
Cela joue également en défaveur de la région, les banques rapportent aux Etats-Unis,
..., qu’il ne faut pas investir dans cette région agitée socialement.
Les travailleurs sont groupés  ils réagissent avec plus de force quand il le faut.
Il y a également la CECA :
- rationalisation de la production de charbon
- indication que certaines mines vont fermer progressivement --> on n’y investit
plus.
Pour éviter le chômage, le gouvernement belge a longtemps soutenu la sidérurgie.
06-05-05
Les facteurs de déclin de la sidérurgie :
- la concurrence. En Belgique, on s’est limité à faire du « semi-fini » (exemple :
tôles, câbles, poutres, fils de fer, ...)  on va construire autre chose avec
après (ponts, entrepôts, cages d’ascenseur)  très gros investissement en
matériel, en matières premières, en genre d’usine et en main d’œuvre mais
cela ne rapporte pas beaucoup.
Remarque : un prix est fait en fonction du prix de revient, de la main d’œuvre,
des matières premières, des taxes, de la création du produit, du marketing (vente
et étude des marchés), publicité, emballage, réseau de distribution. Si un produit
est sophistiqué et particulier, on peut demander le prix fort.
En sidérurgie, c’est du semi-fini  le rôle de la concurrence est plus important.
Il y a plusieurs bassins charbonniers et sidérurgiques dans un cercle de 300 km de
rayon : 6 en Angleterre, 2 en France (un charbon et un fer), un petit en
Allemagne (région de la Ruhr).
 la concurrence est proche, donc vive.
Avec peu de créativité et d’agressivité commerciale, on se fait avoir et c’est ce qui
arrivé.

manque de dynamisme et d’esprit d’entreprise
attitude sécuritaire des patrons
fin 19ème siècle, c’est le déclin.
Au 20ème siècle, l’Etat a soutenu la sidérurgie et la métallurgie (milliers d’ouvriers)
 « Etat providence ».
Le 20ème siècle est l’ère des multinationales (Ford, Renault) parce qu’il y a eu « le plan
Marshall », parlementaire américain qui propose d’aider l’Europe à se refaire après 4045. Installation de firmes américaines --> on ne devra pas tout ( ? ? ?) rembourser.
Cette aide sera également offerte à l’URSS qui n’accepte pas et s’entoure d’une ceinture
d’Etats « tampons » et crée elle-même un marché commun (comme avant en Europe).
Les alliés ont créé l’OTAN --> l’URSS se sent agressée + embargo par rapport à l’URSS (pas
d’échanges commerciaux) --> refus.



installation en masse des multinationales américaines (puis des Japonais) en Europe.
(Il n’y a pas de capitaux nationaux en Europe et il faut créer des emplois).
Les communes établissent des zonings industriels à travers toute la Belgique (mais
en premier lieu en Flandre)
Uniformisation du tissu et du paysage industriels avec les zonings.
Il y a également une fragilisation du secteur industriel : des sociétés font du produit fini
en partant de matières premières = « usines intégrées » ou « concentration verticale ».
19-05-05
Capital monopolistique  qui développe des monopoles (aux Etats-Unis : loi antitrust
pour éviter les monopoles).
Transnational  filiales à l’étranger.
Dans les usines intégrées, il y a une segmentation de la production. La production est
subdivisée en segments partiellement autonomes. Au plus c’est subdivisé, au plus la
délocalisation est facilitée, il suffit de délocaliser une partie du processus  cela fragilise
le secteur industriel.
On a augmenté le recours à la sous-traitance (momentanément on fait appel à telle ou
telle entreprise de sous-traitance)  cela fragilise aussi le secteur industriel.
 fragilise les ouvriers aussi
 l’homme est de moins en moins utile (< robotisation + main d’œuvre moins chère
ailleurs).
Après la deuxième guerre mondiale, les Etats-Unis ont créé des firmes puissantes, des
laboratoires de recherche puissants d’où sont sortis des tas de brevets. Les Japonais en
ont acheté et ont produit des objets petits (ils ont peu de matières premières), (+ ) vite
cassés et donc qu’on rachète. Ils ont accumulé du capital  ils ont créé leur propre
laboratoire de recherche  produits plus poussés  concurrence.
En même temps, le Japon avait des ateliers de montage pour les Etats-Unis. Leur niveau
de vie a augmenté  les salaires ont augmenté  maintenant les Etats-Unis soustraitent du côté des Philippines, etc.
Ce sont les PME (petites et moyennes entreprises) qui ont créé le plus d’emplois (petites
unités  souplesse) mais on leur prête moins facilement de l’argent et l’accès aux
nouveautés est plus difficile.
Entre 60 et 70% de la population active est dans le secteur tertiaire (services, banques,
assurances, tourisme). A Bruxelles, c’est même 80%  cela confirme le déclin et la
faiblesse du secteur industriel, il y a eu un glissement vers le secteur tertiaire.
Dans les pays moins avancés, il y a par exemple 15 à 20% de la population dans le
tertiaire et 30 à 40% dans l’agriculture. Certains ont un secteur industriel faible (il faut
des capitaux) et le tertiaire est avancé. (Subdivision des emplois de fonctionnaires 
hypertrophie du secteur tertiaire).
Agriculture
Superficie de la Belgique : 30 500 km².
45% de la superficie agricole est utilisée (cultivée), ce qui est une proportion importante.
En 1910, il y avait 60% : transition démographique avec un maximum de la population
 il faut cultiver pour les nourrir  on récupère les terrains abandonnés.
Diminution de la population agricole : en 2000, il n’y a plus que 2,4% de la population
agricole, alors qu’au début du 20ème siècle, c’était dix fois plus.
60% des agriculteurs ont 60 ans et 57% sont certains de ne pas avoir de repreneurs 
les terrains se libèrent.
Fin des années 60 et jusque dans les années 70, il y a eu un remembrement des
parcelles (qui se fait naturellement maintenant). La tradition, c’est l’exploitation de
plusieurs parcelles (polyculture). Au fur et à mesure des siècles, avec les héritages, ces
parcelles ont été dispersées  cela prend du temps pour s’y rendre et la consommation
de mazout est plus importante.
 on rassemble les parcelles autour du siège d’exploitation  échanges de parcelles.
Maintenant avec la fuite des jeunes, cela se fait naturellement.
Il y a une différence en campagne entre les chemins de remembrement et les anciens
(chemins creux) créés par le charroi des charrettes (limon argileux  colle aux roues
quand il pleut  chemins se creusent et sinueux).
Ces chemins creux ont gêné les nouveaux agriculteurs, les grosses machines agricoles ne
passaient pas  on a tracé des routes macadamisées rectilignes.
 la campagne a perdu de son romantisme.
Assolement triennal : partage du terroir en trois parties et la troisième est en jachère.
En Flandre, on a trouvé des plantes qui enrichissent le sol naturellement (trèfle luzerne).
Ce sont des légumineuses (bactéries qui absorbent l’azote  nitrate  = engrais
(verts)).
 les animaux ont été mis à l’étable.
 paysage de champs : «open-field », barrés par aucune haie issus de cette pratique.
Paysage du pays de Herve (= « la petite Normandie » : type Normandie : des vergers
(poiriers, pommiers), des prairies avec des haies vives (parcelles clôturées avec des
arbustes).
Durant les années de remembrement, il y a eu une campagne d’arrachage des haies (il
faut les tailler  perte de temps, perte d’argent, encombrement, perte de place pour la
culture, …) Cela a été arrêté car il y avait de plus en plus d’insectes (supprimer lieux
pour les nids). Conscience écologiste.
Les haies font partie du patrimoine national.
Productions les plus importantes en Belgique = 70% de la superficie est destinée au
bétail. La moitié, ce sont des prairies. Le bétail ne peut rester que 4 – 5 mois dehors 
il faut acheter du fourrage, etc.
 le blé et le maïs servent de base à l’alimentation du bétail. On récupère le jus des
betteraves sucrières et le reste (pulpe, etc. = tourteau) est pour le bétail.
Il y a 10% pour les plantes industrielles :
- betteraves sucrières
- chicorée (chicon = plante à racines pivotantes avec un bourgeon  soit on fait chicorée
avec les racines, soit du chicon).
- endives
- houblon ( bière)
- colza
- lin (aussi importé de Russie)
- tabac
Terrains en faire-valoir direct  les propriétaires les cultivent.
Terrains en faire-valoir indirect  des locataires exploitent la terre. Ceux-ci ont
augmenté en Belgique.
Il y a de nombreux pays à climat tempéré (Pays-Bas, Allemagne, Angleterre, nord de la
France)  ils produisent exactement les mêmes choses en agriculture  concurrence
féroce comme en sidérurgie.
Les grands centres commerciaux font baisser les prix  la rétribution des agriculteurs
baisse aussi  manifestations
Agriculture = poste subsidié (70% du budget de la Communauté européenne, plus que
40% maintenant). Protectionnisme  les Etats-Unis sont indignés car il n’y a pas de
libre-entreprise mais ils font la même chose chez eux.
(On ne peut pas pousser à la consommation en agriculture comme on le peut en matériel
hi-fi par exemple).
20-05-05
Moins de 20% des agriculteurs sont assurés d’avoir un successeur.
Ils sont les garants
- d’un certain paysage rural, d’une certaine esthétique
- d’une certaine qualité de production (viande, légumes, …)
L’industrie alimentaire ne pense qu’à la rentabilité et la qualité est moindre :
- aliments bourrés d’hormones de croissance et de conservateurs
- élevage intensif = « hors sol ». (On construit de grands entrepôts et on gave
les bêtes). Exemple : bovidés, volailles, cochons, …
 on peut douter de la qualité de la viande (la nourriture aussi est fabriquée).
Exemple : la vache folle. On incinère des cadavres, on récupère les cendres qui sont des
sels minéraux qu’on va mélanger à de la farine ou du tourteau (pâte de betterave à sucre
(pulpe)  on bourre les animaux.
 les cadavres avaient été brûlés à température moindre pour faire un bénéfice sur la
consommation de charbon  toutes les bactéries et tous les virus n’avaient pas été tués.
Ce qui occupe le plus de superficie agricole, c’est l’élevage (45% = prairies  cf Flandre,
Campine, Ardennes, Pays de Herve).
10% = fourrage (= prairies artificielles et engrais verts).
Il y a également les céréales.
Le blé = mauvaises herbes d’Asie centrale (où il pleut essentiellement en hiver)
domestiquées ici. Les céréales sont limite ici point de vue climatique car il leur faut du
soleil en été au moment de la maturation de la plante  elles sont utilisées pour faire de
la farine pour bétail (humidité et manque de soleil).
 au total 70% sont destinées à l’élevage où la concurrence est effarante 
surproduction  on multiplie les sortes de yaourts, etc. pour que la consommation
augmente.
C’est la même chose avec les viandes. Le porc est un animal facile à élever (omnivore).
Si on vend directement le porc, il coûte moins cher, mais si on en fait des saucissons,
etc., on lui ajoute une valeur d’ingrédients et de travail  on peut le vendre beaucoup
plus cher.
 On a inventé il y a quelques années la taxe à la valeur ajoutée (TVA). Au lieu de taxer
le produit à la frontière, on le taxe à la sortie d’usine.
// sidérurgie : la valeur ajoutée des produits finis est plus importante que celles des
semi-finis.
Quelques pour-cent de la superficie agricole appartiennent au secteur horticole, donc les
fleurs. Une région est spécialisée (exposition florale à Gand  « les Floralies
Gantoises »), région autour de Wetteren (azalées, bégonias + pépiniéristes).
Autres régions spécialisées :
- région de culture maraîchère (production de légumes) à proximité de grandes
agglomérations : région de Malines – Louvain  entre Anvers et Bruxelles. +
en Hesbaye près de Liège
- les fruits :
- les fraises et vergers de cerises dans la région du Pajottenland (de Bruxelles
vers Ninove). Région de collines avec beaucoup de sources, où s’est
développée aussi la fabrication artisanale de bière (il faut beaucoup d’eau pour
faire de la bière).
- Overijse et Hoeilaart = « glasdistrict »
 production de raisins dans des serres (c’est un produit méditerranéen, il
faut du soleil). Ce sont des raisins de luxe, des cadeaux, de belles grappes.
Production chère car il fallait constamment chauffer les serres.
1973 : crise pétrolière  mazout
 les prix augmentent.
 certains ont fait faillite, d’autres se sont reconvertis (fleurs, kiwis, melons,
tomates, …)
- Nord de la Campine, au nord de Turnhout (Hoogstraten) : culture de fraises,
framboises, cassis, mûres, haricots, petits pois, donc fruits + petits légumes.
Forte concurrence pour les fraises avec l’Espagne.
- Pays de Herve : vergers « haute tige », donc des vrais arbres fruitiers avec
tronc (pommes, poires) mais ils sont progressivement abandonnés car la
main d’œuvre est chère (chaque fois monter sur une échelle, …)  ce n’est
pas concurrentiel.
 sirop de Liège et les pommes sont reconverties en cidre.
(cidre + paysage  « la petite Normandie ».)
- La Hesbaye : - sèche, limon, open field
- humide (au sud du Démer) au sol argileux, centrée sur
Saint-Trond. On crée des champs de vergers aux allures
de vignoble, taillés à hauteur d’homme  cueillette plus
facile et rapide.
- Hageland (Bruxelles, Louvain, …), région de collines avec des haies et sur
certaines pentes, bien protégées du vent d’est, il y a quelques vignobles.
 On a relancé aussi du côté de Liège, Huy, au sud dans des endroits bien
protégés.
27-05-05
“Veiling” : désigne la criée (là où on décide du prix par l’offre, +/- égal à vente aux
enchères). Concernant les ports, c’est la minque (criée au poisson).
En Belgique, il y a 5 criées de fruits et légumes :
Saint-Trond, Louvain, Gand, Hoogstraten ( exportation de fruits aux Pays-Bas avant
qu’ils ne cultivent sous serre) et ? (madame Bruyer ne se souvient plus de la cinquième).
La productivité est la production par heure de travail (concernant l’agriculture mais aussi
l’industrie). La productivité a augmenté  surproduction (< concurrence avec les
nombreuses régions en Europe occidentale avec le même climat et donc les mêmes
productions).
 la PAC (politique agricole commune aux pays de l’U. E.) met des quota, interdit de
dépasser une telle production  certains éleveurs ont dû abattre une partie de leur bétail
et certains agriculteurs ont dû mettre des terrains en friche (= les abandonner  après
deux ans, c’est difficile de récupérer la terre). Le prix et la quantité sont contrôlés  ils
ne peuvent pas jouer là-dessus pour faire des bénéfices  ils y perdent doublement. Il y
a une subsidiation mais elle ne compense pas totalement leurs pertes.
“La campagne est devenue multifonctionnelle.” :
- agriculture mixte (culture + élevage)
- cités dortoirs + rurbanisation. Il y a une population qui va s’installer à la
campagne  fonction d’alimentation de la population + esthétique + qualité
de vie.
 des conflits d’intérêt naissent entre le citadin venu à la campagne et l’agriculteur :
- esthétique (arrachage des haies  uniformisation du paysage)
- pollution par des produits chimiques. Pollution de l’eau par les engrais et de
l’air par les pesticides.
Utilisation de grosses machines qui tassent le sol (sol en bonne santé  de nombreux
vers de terre qui rejettent des particules minérales sous forme grumeuse  sol bien
aéré, bonne circulation d’air et d’eau.)
Les machines tassent le sol qui devient imperméable  l’engrais ne pénètre pas bien 
l’agriculteur en déverse le plus possible pour éviter une baisse de la production.
+ ruissellement superficiel de la pluie  érosion du sol qui est emporté  cela aboutit
dans les cours d’eau  pollution chimique et physique :
- Pollution chimique : les engrais qui n’ont pas pénétré dans le sol et sont arrivés dans le
cours d’eau sont bons pour les plantes aériennes et aquatiques  prolifération des
plantes aquatiques = eutrophisation
 multiplication des plantes et des organismes herbivores  consommation importante
d’oxygène.
L’oxydation permet la décomposition de la matière organique sainement (les bactéries
ont besoin d’oxygène). Il y a de moins en moins d’oxygène  fermentation, pourriture,
production de méthane  le cours d’eau ressemble à un égout.
Les phosphates sont des engrais.
-Pollution physique : l’eau ruisselle  érosion du sol (rigoles qui se creusent dans le sol).
 les particules du sol sont en suspension dans l’eau  empêche la pénétration de la
lumière et donc la photosynthèse.
Lors d’une chute d’eau, l’eau est mélangée avec l’air  auto-épuration du cours d’eau.
S’il est trop chargé, il n’y arrive pas.
Le travail agricole implique des activités à l’amont et à l’aval  si le travail agricole
diminue, l’amont et l’aval aussi.
Activité à l’amont de la production :
- biens d’investissement : outils, machines, bâtiments
- biens intermédiaires : produits chimiques, engrais spécialisé pour les types de
sol, alimentation spécialisée pour le type de bétail
- recherche, bureaux d’étude, sidérurgie (comme pour un produit industriel).
Activité à l’aval de la production :
- abattage des bêtes, vente, distribution, publicité, …
( mêmes notions que pour la fabrication d’un produit, d’un prix).
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