Belgique

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Belgique - Economie générale
Une position centrale et une infrastructure de qualité
La Belgique dispose d'un atour de premier ordre: sa position centrale. Au fil de l'histoire, cette
position a souvent été un handicap pour ce pays, car les grandes puissances venaient souvent y
régler leurs conflits, mais en temps de paix et d'ouverture des frontières, ce champ de bataille de
l'Europe devenait un centre de commerce et d'industrie extrêmement florissant.
La Belgique n'a donc pas connu que le bruit des armes et la misère humaine de Waterloo,
Passendale et Bastogne, c'est aussi le pays des heures de gloire commerciale de Bruges et
d'Anvers et de la fabuleuse expansion mondiale des entreprises du bassin industriel wallon.
La nature a fait évoluer le cours de l'Escaut jusqu'au quatorzième siècle de manière à permettre à
un modeste port de se développer pour devenir, au seizième siècle, le premier centre commercial
au nord des Alpes. Anvers est le port le plus enclavé dans les terres du Nord-ouest de l'Europe.
C'est aussi la zone économique la plus active de l'Europe en sa qualité d'arrière pays. Au début
du vingt-et-unième siècle, Anvers est le quatrième port le plus important au monde et en termes
de conteneurs, c'est celui qui connaît la plus forte croissance dans toute la zone Hambourg-Le
Havre.
Dans la lignée des ports maritimes d'Anvers, de Zeebrugge et de Gand et des grandes voies
routières, ferroviaires et navigables, la Belgique a développé sur son territoire un réseau de
circulation efficace, de manière à pouvoir profiter pleinement de sa position centrale. Elle a de ce
fait pu se développer jusqu'à devenir un centre de distribution et une tête de pont européenne
pour les entreprises du monde entier.
Une infrastructure ingénieuse
Depuis longtemps, la Belgique investit largement dans son infrastructure de circulation. Elle fut
le premier pays du continent européen où les trains circulèrent et ne tarda pas à pouvoir se vanter
de posséder le réseau ferroviaire le plus dense au monde. La circulation sur le réseau fluvial a été
optimisée grâce à la construction d'ascenseurs hydrauliques ingénieux tels que celui du Canal du
Centre, qui a depuis lors été reconnu par l'Unesco comme patrimoine mondial de l'humanité. Le
port d'Anvers a été équipé au fil des ans de docks et d'écluses de grande taille et il possède
actuellement, grâce au Berendrechtsluis, la plus grande écluse au monde.
La Belgique poursuit ses efforts pour que le transport se déroule sans problème et se poursuive
en continu sur son territoire. La Belgique compte des aéroports modernes et des connexions
rapides par des trains à grande vitesse. En ce qui concerne la circulation des marchandises, elle
souhaite utiliser de façon optimale l'avantage du transport combiné. Récemment, une série de
ports à conteneurs destinés à la navigation intérieure ont été installés et le port d'Anvers a une
fois encore été étendu par un dock à marée, le Deurganckdok, par lequel les navires peuvent
encore être traités plus rapidement. L'infrastructure ferroviaire dans la zone portuaire et les
connexions vers le port ont encore été étendues.
Glissement économique
Initialement, l'industrialisation et la croissance économique rapide de la Belgique étaient en
grande partie dues aux matières premières présentes dans le sous-sol du sud du pays. L'ébauche
de l'important développement industriel du pays a vu le jour avant l'indépendance de celui-ci.
Ainsi, c'est à l'époque du Royaume-Uni des Pays-Bas (1815-1830), lorsque la Belgique et les
Pays-Bas formaient encore une seule entité, que fut créée la "Société générale" qui s'est
progressivement développée jusqu'à devenir un puissant holding qui contrôla longtemps une
grand partie de l'économie belge.
Glissement d'activité de la Wallonie vers la Flandre
L'extraction du charbon et l'industrie lourde qui ont permis à la Belgique de devenir, après
l'Angleterre, le premier pays industrialisé d'Europe, a perdu sa position dominante pendant la
deuxième moitié du vingtième siècle. Les couches de charbon se trouvaient à une très grande
profondeur et leur extraction devenait trop onéreuse par rapport à la concurrence étrangère. À la
moitié du vingtième siècle, la Belgique comptait encore 100000 mineurs, en 1983, la dernière
mine de Wallonie a fermé ses portes, suivie en 1992 par la dernière mine du Limbourg. Entretemps, l'industrie de l'acier a aussi connu une forte diminution suite à la Communauté
européenne du charbon et de l'acier et à l'assainissement qui s'en est suivi du secteur européen de
l'acier. La Wallonie, qui fut la base du développement industriel de la Belgique, se débat toujours
actuellement dans les difficultés de sa reconversion économique. Le gouvernement wallon a
lancé un "plan Marshall" de grande envergure destiné à stimuler l'économie de la région.
Entre-temps, la Flandre a progressé jusqu'à venir à l'avant plan. Cette évolution est en grande
partie due à sa situation favorable et à la présence du port d'Anvers. L'importation de pétrole et
les investissements de grandes entreprises étrangères ont donné lieu au développement de la plus
grande concentration d'entreprises pétrochimiques au monde, après Houston.
Les entreprises américaines qui recherchèrent, après la guerre, des possibilités de production bon
marché et qui ont souhaité profité de la croissance supplémentaire attendue suite au lancement de
la Communauté économique européenne ont aussi joué un rôle important dans ce
développement. Elles trouvèrent en Flandre de la main d'œuvre de qualité qui était beaucoup
moins chère que la main d'œuvre wallonne.
Ainsi, la Flandre a su rattraper son retard industriel sur la Wallonie. Le PIB de la Flandre, qui
s'élevait encore à seulement 44 pour cent du PIB belge en 1955, était passé, après les Golden
Sixties, à près de 55 pour cent.
De l'industrie aux services
Dans le même temps, la Belgique, comme d'autres pays du monde industrialisé, a opéré un
glissement vers le secteur tertiaire. Actuellement, pratiquement 75 pour cent de la main d'œuvre
est active dans le secteur des services et un peu moins de 25 pour cent dans l'industrie.
L'agriculture représente environ un pour cent.
Le fait que la part de l'industrie dans l'économie a diminué (jusqu'à environ 20 pour cent de la
valeur ajoutée) ne signifie pas qu'il soit question d'une désindustrialisation progressive. Au cours
de la dernière décennie, la production industrielle a augmenté, en termes de volume,
pratiquement aussi rapidement que l'économie belge en général. La diminution de la part de
l'industrie dans le PIB est due à l'augmentation de la productivité, qui a à son tour donné lieu à
une diminution des prix. L'industrie représente toujours 80 pour cent des exportations belges.
L'agriculture belge a évolué pour devenir un secteur très performant, dont la productivité compte
parmi les plus élevées d'Europe. En Flandre, les exploitations ont une taille moyenne de 16,2 ha
et est plus particulièrement affectée à l'élevage porcin et à la culture maraîchère. En Wallonie, les
exploitations ont une superficie moyenne de 38,2 ha et l'agriculture y est plus extensive.
L'élevage de bétail à viande, de vaches laitières et la culture sont prédominants.
Une économie ouverte
Un petit pays densément peuplé qui occupe une place centrale dans l'une des régions à
l'économie la plus active au monde se devait d'avoir une économie ouverte. Dès le haut moyen
Age, des produits de ce que l'on pourrait appeler de nos jours le "territoire belge" étaient vendus
dans tout le monde connu à l'époque. Bruges puis Anvers étaient des lieux où les commerçants et
les produits du monde entier se rencontraient. C'est Bruges qui a donné la "bourse" au monde.
Quant au seizième siècle, il a vu naître de nouvelles techniques financières à Anvers, qui prêtait
des capitaux aux grands de ce monde. À la fin du dix-neuvième siècle et au début du vingtième
siècle, les industriels belges ont joué un rôle important, grâce à leurs machines, voies ferroviaires
et grands travaux d'infrastructure, dans le développement et l'épanouissement de grands et de
petits pays dans le monde entier.
L'ouverture séculaire de l'économie belge n'a fait que s'accroître encore au cours des dernières
décennies. Suite au poids important du commerce international dans le PIB et à l'apport
conséquent d'investissements étrangers, le pays est un bon exemple d'une économie ouverte.
Le fait que la Belgique soit un pays d'assemblage de voitures ressort aussi des chiffres des
exportations. Plus de 90 % des 700000 voitures produites en Belgique par Volvo, Opel,
Volkswagen et Ford sont destinées à l'étranger. Elles représentent presque 15 pour cent des
exportations belges. Cela représente plus de 3 pour cent pour les matières plastiques, environ 5
% pour les produits pharmaceutiques et les produits chimiques organiques. Les produits
métalliques (fer et acier, métaux non ferreux et produits transformés à base de métal)
représentent plus de 4 pour cent et les produits alimentaires pratiquement 9 pour cent.
La Belgique est le premier exportateur au monde de diamants et de tapis et est numéro deux des
fibres végétales, du chocolat et de la margarine. En ce qui concerne les exportations de verre, la
Belgique occupe la troisième place. En tant qu'exportateur d'œufs, de boissons non alcoolisées et
de voitures, la Belgique occupe la troisième place, etc.
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