EPREUVE ECRITE de Langue Vivante : Allemand
Concours d’entrée en 1ère année à l’ENS de Cachan : Filière PSI
Durée : 3 heures Coefficient 2
37copies – Les notes s’échelonnent de 4 à 18,5. La moyenne est de 10,75 avec un écart
type de 3,44. 19 copies obtiennent une note inférieure ou égale à 10,5.
VERSION : (sur 12 points)
Le texte, tiré d’un site internet (Dekfabrik.de) et daté du 1er juillet 2012, faisait le point sur une taxe
(die Steuer = l’impôt, la taxe) instaurée par le parlement danois en mars 2011, dont le but était de
limiter la consommation de produits alimentaires contenant des acides gras saturés (gesättigte
Fettsäure : terme traduit en note).
DIFFICULTES : La version comprenait peu de difficultés syntaxiques majeures,
mais exigeait une grande attention, en particulier pour la traduction des formes
verbales, dont les temps et modes étaient très variés. Le rapport du concours 2012
avait pourtant attiré l’attention sur ce problème, ainsi que sur le sens des verbes de
modalité.
La première phrase était une sorte de réflexion générale, dans laquelle le verbe scheinen, au
présent de l’indicatif, était complété par l’infinitif (zu) wollen, complété à son tour par deux autres
verbes à l’infinitif (besprechen et lösen) : il convenait donc de transposer rigoureusement cette
construction : Le Danemark semble non seulement vouloir discuter de ses problèmes, mais aussi
les résoudre. L’on pouvait d’ailleurs déceler derrière cette réflexion de l’auteur une critique
implicite aux politiques allemands, qui discutent durant des mois de certains problèmes sociétaux
sans aboutir à des solutions concrètes, critique reprise dans la dernière phrase, dont le verbe était
au futur, modalisé par l’adverbe sicherlich : In Deutschland wird das sicherlich nicht
geschehen. (séquence d’ailleurs rendue de manière très judicieuse par de bons candidats :
Il est sûr qu’en Allemagne cela ne risque pas de se produire)
Les phrases 2 et 3, qui rappelaient les faits, l’instauration de cette nouvelle taxe par le
Parlement danois, étaient très logiquement au prétérit de l’indicatif : bescheinigte, lag,
wurde, war, verabschiedete.
La suite était au présent de l’indicatif -hormis une subordonnée de temps introduite par
la conjonction auch wenn (même si, bien que) dont le verbe était au parfait de l’indicatif
(stattgefunden haben), - puisque qu’on y expliquait les détails de cette mesure. Les
séquences au futur concernaient les effets attendus par les législateurs, avec un emploi
intéressant du verbe modalisateur dürfen au subjonctif 2 présent (dürfte), exprimant une
supposition (on peut supposer que, devrait en principe) : Für die Menschen dürfte es
jedoch ein Gewinn sein : traduction littérale : « Pour les gens, cela devrait en principe être
un gain » ; Langfristig dürfte dieser steuerliche Kampf gegen das Übergewicht nicht nur
Geld in die Staatskasse spülen, sondern auch das Gesundheitssystem entlasten : A long
terme, cette lutte contre l’obésité, au moyen de taxes, devrait non seulement …., mais
aussi / On peut supposer, que, sur le long terme, ce combat fiscal contre l’obésité va non
seulement …., mais aussi …. /