
L'interprétation des clichés doit tenir compte de l'image physiologique de
rétrécissement situé au niveau de l'urètre membraneux et due à la contraction du
sphincter strié, surtout lorsqu'il s'agit d'une urétrographie rétrograde toujours
douloureuse et qui force le passage contre la volonté du patient, ce qui provoque
toujours un spasme de cette région.
2. L'urétroscopie
Certains hôpitaux peuvent être équipés d'un cystoscope qui permet de regarder
directement dans l'urètre et de voir la sténose.
3. Le sondage
Le plus souvent on est démuni de ces examens, et l'existence de la sténose est
suspectée quand le sondage effectué pour rétention est un échec, on fait fausse
route.
Toutes les tentatives de sondage doivent donc être douces et s'arrêter en cas
d'échec pour ne pas provoquer de lésions plus graves.
IV. Les causes des rétrécissements de l'urètre
Toute lésion de l'urètre risque de laisser une cicatrice rétractile. Cette cicatrice,
située sur un canal aussi fin que l'urètre, peut donc en réduire le calibre et provoquer
une sténose. Ces sténoses peuvent survenir quelques jours après la lésion ou
même des mois ou des années après. Tout traitement de la sténose (dilatation,
urétrotomie, chirurgie) va en fait provoquer une autre cicatrice que l'on espère de
meilleur calibre mais qui peut aussi entraîner une autre sténose, d'où la nécessité
absolue de surveiller régulièrement tout malade traité pour sténose de l'urètre, car il
peut toujours présenter une récidive dont le traitement sera d'autant plus facile
qu'elle est dépistée tôt.
1. Les urétrites
Les infections de l'urètre sont le plus souvent vénériennes, contractées lors de
rapport sexuel avec une personne déjà infectée. Les germes le plus souvent
responsables sont les gonocoques, l'urétrite à gonocoque s'appelle aussi
blénorragie, gonococcie ou chaude pisse.
On trouve aussi des germes tels que : colibacilles, klebsielles, streptocoques. De
plus en plus souvent on incrimine le Chlamydia, responsable d'une urétrite moins
bruyante que la blénorragie mais qui peut durer très longtemps, tant qu'elle n'a pas
été traitée spécifiquement par les cyclines ou l'érythromycine. Un parasite est aussi
de plus en plus souvent retrouvé : le trichomonas que l'on traite par le Flagyl® et
ses dérivés.
Si une urétrite n'est pas traitée rapidement, les lésions inflammatoires qu'elle
entraîne peuvent alors provoquer des sténoses dont le siège le plus fréquent est
l'urètre pénien ou bulbaire, soit sous forme d'une sténose courte et unique, soit de
sténoses étagées en chapelet. Ces lésions sont aggravées par les manoeuvres