Le Réseau national vous présente les résumés des présentations
des ateliers, lors des Journées annuelles, tenues le 29 avril 2010.
Ces résumés ont été rédigés par l’équipe « PréAmbule Communication » de l’Université Laval. Ils
donnent un aperçu du contenu soumis lors des 9 ateliers. Ils n’ont pas été soumis à une révision
par des pairs, ni à une validation scientifique. Leur seule ambition est d’apporter un
complément d’information aux présentations des chercheurs et des praticiens. Vous trouverez
un hyperlien pour chacun des ateliers en cliquant sur le mot « Résumé ».
Atelier 1
Résumé
Construction et déconstruction de la catégorie
« autisme »
Brigitte Chamak, Ph D, CERMES 3, Inserm,
Université Paris Descartes
Atelier 2
Résumé
À l’Emploi : un modèle d’intégration et de
maintien à l’emploi
Martin Prévost, coordonnateur À l’Emploi,
chez Action main d’oeuvre
Atelier 3
Résumé
L’apprentissage de la lecture
Caroline Pinard, M. Sc. SERS Québec,
Chaudière-Appalaches
Atelier 4
Résumé
Le langage conceptuel et le processus
d’apprentissage
Brigitte Harrisson, et Lise St-Charles,
ConceptConsulted
Atelier 5
Résumé
Intégration scolaire
Annie Hudon et Manon Dionne, C.S. des
Premières Seigneuries, Québec
Atelier 6
Résumé
L’intervention en autisme et l’éthique
Jocelin Lecomte, LL.B, M.A. directeur
recherche CROM
Atelier 7
Résumé
Quality of life on the Autism spectrum (qualité
de vie)
Tara Flanagan, Ph D professeur, département
de counseling et d’éducation, Université
McGill
Atelier 8
Résumé
Fonctionnement du cerveau chez les individus
autistes : quelques réponses de la
neuroimagerie
Isabelle Soulières, Ph D chercheure et
neuropsychologue clinicienne à l’Hôpital
Rivière-des-Prairies, au sein du CETEDUM
Atelier 9
Résumé
L’évaluation des capacités attentionnelles en
présence d’un trouble envahissant du
développement, un défi de taille.
Annie Stipanicic , Ph D et Mylène Henry, BA,
candidate au doctorat
ATELIER 1 : CONSTRUCTION ET DÉCONSTRUCTION DE LA CATÉGORIE « AUTISME » PAR BRIGITTE CHAMAK
Mot sur la conférencière :
Brigitte Chamak travaille depuis 2002 sur les transformations des représentations de l’autisme.
Points majeurs de la présentation
- Coconstruction des savoirs et des pratiques (Psychiatrie, familles, personnes autistes)
- La définition de l’autisme en 1943 par Leo Kanner, qui référait à une maladie rare et sévère - et
celle de Jean Marc Itard, en 1828, qui décrivait surtout les caractéristiques de l’autisme.
Historique :
- 1950 à 1970 : l’autisme et la schizophrénie sont classés dans la catégorie psychose et ne sont
pas clairement distingués.
- 1971 : la différence entre la schizophrénie de l’enfant et l’autisme est argumene par Kolvin :
l'autisme est plus précoce et touche davantage les garçons que les filles.
- 1980 : Dans le DSM III apparaît le terme de troubles du développement.
- La classification de l’autisme varie d’un pays à l’autre par l’usage de divers noms. Les noms
« TED » et « syndrome d’Asperger » apparaissent seulement en 2000 dans la classification
française.
- L’augmentation du nombre de cas d'autisme est liée à l’élargissement des critères
diagnostiques et à la détection plus fréquente et plus précoce des cas. De plus, la fréquence du
diagnostic chez les adultes qui ne l’avaient pas été auparavant augmente.
- Les marchés de l’autisme augmentent : les formations, les outils d’évaluation et d’intervention,
les médicaments, les tests génétiques, etc. Les chercheurs obtiennent davantage de
financement pour travailler sur l'autisme. Les familles peuvent mobiliser les pouvoirs publics
autour de l'autisme devenu une question de santé publique.
- Transformations : des formes plus légères permettant d'expliquer l'autisme voient le jour : les
modèles génétiques, cognitifs et neurobiologiques.
L'hypothèse génétique
Il n'y aurait que 15 % des cas de maladie : plusieurs syndromes différents ont été identifiés
(xfragile, syndrome de Bourneville, d'Angelman, de Prader-Willie...).
Cela amène à se questionner sur la pertinence de parler d'autisme génétique à 90 %. Les
résultats proviennent souvent d'études sur les jumeaux. Des résultats obtenus en 2000 et 2001
avec des centaines de familles présentant deux enfants autistes indiquent un pourcentage de 10
à 15 fois supérieur à des jumeaux monozygotes (deux embryons dans un même oeuf). Il y aurait
davantage de risque de développement chez les jumeaux monozygotes.
L'environnement a un impact majeur sur le développement.
L'hypothèse neurobiologique
Les premiers résultats ont été obtenus sur une autopsie : les neurones étaient plus nombreux et
plus denses dans l'hippocampe. Puis, d'autres autopsies ont mis en évidence des anomalies dans
le cervelet ou les régions limbiques. L'hétérogénéité des cas ne permet aucune généralisation.
Avec l'imagerie fonctionnelle, des chercheurs ont montré que les régions activées lors de la
reconnaissance des visages n'étaient pas les mêmes pour les autistes et les non-autistes.
Cependant, ces résultats n'ont été obtenus qu'avec un très faible nombre de personnes qui
parlaient et qui n'avaient pas de déficience intellectuelle.
L'hypothèse neurobiologique la plus acceptée aujourd'hui porte sur la surconnectivité
intrarégionale et la sous-connectivité entre les régions cérébrales, ce qui se traduit par un
problème de cohérence centrale (difficulté d'analyser de multiples informations pour en tirer
une compréhension globale) mais une vision en détail très développée. Cette différence serait
liée à la formation de réseaux neuronaux différents chez les personnes autistes au cours de
développement (utérin).
Différents modèles cognitifs ont été proposés, notamment par Baron-Cohen et Frith :
- Modèle de la théorie de l'esprit;
- Modèle de la cohérence centrale;
- Modèle perceptif.
Étude sur l’impact des nouvelles représentations sur les relations parents/professionnels en
France
Si en 1970, les parents siraient des ouvertures d'hôpitaux de jour, en 1980, elles vont créer
des structures favorisant l'approche TEACCH, avec une remise en cause des professionnels et
une volonté de s'éloigner de la psychiatrie.
Les dernières générations d'associations réclament des méthodes éducatives et
comportementales (méthode ABA) ainsi que l'intégration scolaire.
Avec l'arrivée d'Internet, des associations d'autistes sont créées; ANI (Autism Network
International), Association francophone SATEDI, etc. La notion de neurodiversité se développe
et est reprise par certains chercheurs en sciences cognitives.
Il y a aussi plusieurs constructions sociales de l'autisme :
- médicales et scientifiques;
- Associations de parents;
- Associations de personnes autistes.
Points majeurs de la discussion
AM
- Qu’est-ce qu’on entend par médicaments?
Il n’y pas de médicaments pour l’autisme, mais plutôt pour les aspects anxieux, manque de
sommeil, etc. (Dr Masse adapter les médicaments à chaque type d’autisme).
- On ne peut avoir confiance en toutes les publications (souvent financées et trompeuses).
- Qu’est-ce qu’on fait avec une personne qui refuse d’être classée comme ayant un trouble? On
dit d’elle qu’elle a une autre intelligence?
Mme Chamak répond que personne ne nie cela, les TED ont besoin d’aide. Toutefois, il ne faut
pas les stigmatiser. Il faut une prise de conscience, mais elle ne s’impose pas.
PM
- Où s’en va-t-on?
Course aux changements.
- Inclusion dans les écoles, comment ça se passe en ce moment en France?
L’inclusion se fait souvent dans les écoles privées, parce que les écoles publiques ont moins de
moyens et n’ont pas les ressources pour s’occuper d’eux. Avec un certain instituteur, les jeunes
apprennent ensemble autour de règles, il faut comprendre comment chacun fonctionne.
- Est-ce qu’il y a une structure en place commune pour tous?
En France, ça dépend des endroits, mais les gens doivent respecter les normes strictes de l'État
pour avoir l'accréditation. Auparavant, il y avait beaucoup plus de prises en charge à temps
plein, pour les cas graves. De nos jours, il est souvent plus difficile de trouver des solutions pour
les cas les plus sévères.
Toutefois, cela est en continuelle transformation : il y a certaines améliorations, mais
aussi « des aggravations » pour certains cas.
- Priorités et suite pour l'avenir
Non discuté
ATELIER 2 : À LEMPLOI : UN MOLE DINTÉGRATION AU TRAVAIL
Par Martin Prévost
Points majeurs de la présentation : Origine du programme pour l’intégration des personnes
TED au travail.
L’organisme est pour pallier au fait qu’il n’y avait pas de services mis en place pour favoriser
l’intégration des personnes ayant un TED dans un milieu de travail. Autisme & TED de Montréal
a soulevé la problématique, et le programme a démarré en 2005. La clientèle est constituée des
gens présentant un TED sans DI, et ce, dans la région de Montréal.
Le programme fait d’abord une sélection et une évaluation des participants, sans utiliser de
canaux précis pour le recrutement. Le critère principal est que la personne ait un diagnostic ou
une évaluation d’un spécialiste qui déclare qu’elle a un TED (par neuropsychologue,
psychologue). L’organisme fait ensuite une longue recherche sur le candidat, entre autres sur sa
motivation sa capacité et sa volonté ses expériences antérieures, son hygiène de vie, son
intérêt réel, etc. Cela permet de favoriser l’intégration de la personne en milieu de travail.
L’information est recueillie auprès de la famille, amis, psychologue, intervenant, ancien
employeur, etc. Il s’agit d’une approche-conseil individuelle (plus personnalisée; auparavant
l’approche se faisait par groupes qui suivaient des formations).
Ce qui compte le plus pour la personne présentant un TED n’est pas nécessairement la tâche,
mais le milieu de travail et les conditions.
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