ALEKSANDER NOWAK
Né en 1979 à Gliwice, il est diplômé de l’Académie de musique Karol
Szymanowski à Katowice à la classe de composition d’Aleksander Lasoń, ainsi que de
University of Louisville, Etats-Unis, à la classe de composition de Steve Rouse. Il est
actuellement assistant à la chaire de composition de l’Académie de musique à Katowice.
Ses œuvres ont été présentées aux plusieurs festivals : Aksamitna Kurtyna 2
(Rideau de velours 2) à Lvov, New Music Festival à Louisville, Festival estival de
musique à Rycerka Górna, Festival de musique polonaise à Cracovie, Festival des
créations de l’Orchestre Symphonique National de la Radio Polonaise et au programme de
l’« Automne de Varsovie ». Son Fiddler’s Green and White Savannas Never More,
commandé par la Fondation des amis de l’« Automne de Varsovie », avec l’appuis de la
Fondation Ernst Siemens, fut présenté par la Radio Polonaise à la 54e Tribune
Internationale des Compositeurs à Paris en 2007.
Aleksander Nowak est lauréat du Prix du recteur de l’Université Louisville, il était
boursier de Moritz von Bonhard Fellowship, il a reçu le Prix du président de la ville de
Gliwice ainsi que la bourse du maréchal de la voïvodie de Silésie. Sa pièce Last Days of
Wanda B. fut nommée en 2008 au Prix des media publiques OPUS et, en 2010, le
compositeur a obtenu le prix de la Chaîne « Kultura » de la Télévision Polonaise.
Król Kosmosu znika (Le Roi du Cosmos disparaît), concerto pour
orchestre, fils et piano (2009).
J’ai connu, à l’école primaire, un gars qui prétendait être Roi du Cosmos. Il m’a
déclaré, très confidentiellement, que dans peu de temps un astronef viendra le chercher
sur la Terre pour qu’il prenne le pouvoir absolu sur l’univers. Après les vacances
suivantes il n’a pas réapparu à l’école et on n’a pas eu ni vent ni nouvelle de lui.
Jusqu’à présent...
Ce récit, qui contient certains éléments autobiographiques, doit servir
d’autocommentaire complet à cette pièce. Il me paraît superflu d’expliquer en détail mes
principes, mes intensions ainsi que leurs résultats, je dirais même que cela me paraîtrait
dangereux puisque détournerait l’attention de la musique, laquelle doit constituer ici
l’essence et dont la nature est certainement non-verbale.
Quant à la couche purement « technique » de la composition, c’est une sorte de
concerto, dans lequel, suivant la hiérarchie indiquée par le titre, c’est l’orchestre surtout
qui est concertant, des fils en seconde place (il s’agit d’une manière spéciale de préparer le
piano, consistant à produire le son des cordes par le frottement des fils de nylon lesquels
restent noués aux cordes) et, en dernière place, le piano, dont l’emplacement de prestige
sur l’estrade et, en même temps, l’emploi fort réduit de la sonorité traditionnelle de cet
instrument, pourrait devenir le symbole du Roi qui disparaît.
Aleksander Nowak
Interprètes : Oksana Rapita, pianiste d’Ukraine, Orchestre Symphonique National
de la Radio Polonaise à Katowice, dirigé par Michał Klauza, le 8 mai 2010 à Wrocław, au
Festival « Musica Polonica Nova », dans la salle de concert de la Filharmonie Witold
Lutosławski.