
Morphologie des genres, le genre est une caractéristique qui fait problème aux apprenants. On trouve des
facteurs morphologiques :
EX : Une brise-glace (un)
Une ouvre-boîte (un)
Les mots composés à base verbale sont masculin même si « boîte » et glace sont au féminin. On dit ; un brise-
glace, un ouvre-boîte
LINGUISTIQUE CONTRASTIVE : c’est une étude comparative de deux systèmes de langue. Elle met
en parallèle deux systèmes de langue par des outils qui nous permettent d’analyser et de comprendre.
La linguistique contrastive est étroitement liée aux hypothèses psycholinguistiques sur la nature et le rôle des
« fautes » de l’apprentissage. Son objectif est de prévoir, décrire, et d’expliquer les erreurs et les difficultés
dues à l’influence de la langue maternelle L1.
La linguistique contrastive semble concerner davantage l’enseignement que l’apprentissage, soit qu’elle
ambitionne d’établir une programmation d’une langue étrangère L2, soit qu’elle se limite à des exercices de
correction. Dans ce cas la linguistique contrastive liée à une pédagogie de la réussite qui considère la « faute »
comme une mauvaise herbe à extirper. Le meilleur parcours pédagogique à proposer à l’élève est en ce cas
établi par une progression sans faille, fortement contraignante où l’on cherche à éviter le contact avec l’erreur.
L’INTERFERENCE : on dit qu’il y a interférence quand un sujet bilingue utilise dans une langue A
un trait phonétique, phonologique, lexical ou syntaxique caractéristique de la langue B.
L’interférence reste individuelle : EX : un allemand parlant Français pourra donner au mot français « la mort »
genre féminin ; en Allemand, il lui donnera le genre masculin « tod ». masculin en arabe, la porte est une
interférence morphologique ; une avion : féminin devient en français « un avion » : penser en arabe et
écrire en français.
L’interférence peut être définie de trois manières :
- d’un point de vue psychologique : Piaget « l’interférence, elle a pu être considérée comme une
contamination de comportement, l’enfant peut avoir un comportement langagier »
- elle peut être aussi considérée comme l’effet négatif que peut avoir une habitude sur l’apprentissage
d’une autre habitude.
& Le livre que je me sers pour travailler bien dans l’examen appartient à mon ami.
Le corpus que nous avons sous les yeux provient d’un locuteur arabophone. En effet, nous constatons tout
d’abord une interférence syntaxique : le mauvais usage du pronom relatif que. Pourquoi ? Nous pouvons noter
d’abord que le pronom relatif dont est inexistant dans le système grammatical de la langue arabe ; l’élève va
substituer le P.R. que au profit du P.R. dont.
Il convient de noter également que notre apprenant ignore les fonctions du P.R. que , qui remplace un C.O.D.
un sujet ou un attribut. Dans cette phrase il s’agit d’un C.O.I. le livre appartient à mon frère. Je me sers de ce
livre. Cette fonction est propre au pronom relatif dont et on dira donc :le livre dont je me sers appartient à mon
ami.
LA TYPOLOGIE DES ERREURS :
Le type d’erreurs : la pauvreté linguistique, c’est l’utilisation des termes génériques. EX : le verbe « faire »,
« prendre », « truc ».
La structuration : elle se fait avec les moyens de bord, on utilise des mots vagues, « passe partout »
Les erreurs lexicales : on utilise le mot propre «clou» au lieu de «vis».
Utilisation des néologismes : mot inventé par le besoin pour combler le vide. EX : dégoutage, souffrage.
Confusion entre : il faut mieux et il vaut mieux.
Les erreurs syntaxiques : «c’est l’homme que je te parle»
Interférence lexicale : sens, ordre sémantique. EX : mon frère lit au lycée.
Interférence d’ordre morphologique. Elle a étendu le tapis dans le sol. Mauvais emploi de la préposition.
Cette arbre est gigantesque. «cet»féminin en Arabe, les journals, tout les matin : erreurs morphologiques
Interférences phonétiques : B P F V U I. Les voyelles nasales n’existent pas en arabe.
D’autres interférences :
-le collectif :toute la maison sont partis à le mariage (socioculturelle).
-le comparatif d’égalité : il était habile comme son père ; il était habile au-dessus de son père ; il était habile de
tout les hommes. L’absence de PLUS : il était grand que moi.