
CHAPITRE 4 
 
M. AOURAGH/ 1BTS PME-PMI/ ECONOMIE GENERALE 
 
Chapitre 4 : CONSOMMATION ET EPARGNE 
 Au-delà de l’acception commune qui veut que la consommation soit un usage – et donc 
une  forme  de  destruction  –  du  revenu,  les  motivations  qui  dictent  ses  contours  sont 
profondément    liées  à  son  pendant :  l’épargne.  Les multiples  formes  qu’elle  revêt,  la 
particularité de sa réaction aux évolutions des prix, et les diverses théories qui la décrivent, 
illustrent  son caractère non seulement économique, mais aussi éminemment symbolique. 
 
1. La consommation 
 
1.1 Notion de consommation 
 
a- Définition 
 
 Consommer un bien, c’est le détruire. Cette conception, qui remonte à Jean  – Baptiste 
SAY, décrit parfaitement ce qui se passe pour les biens non durables. Cependant, la 
plupart  des  biens  sont  aujourd’hui  durables  ou  semi  durables,  on  dira  donc  que  le 
consommateur  les  détruit progressivement  (il les use). Par ailleurs, la majorité  de  la 
consommation concerne des services, c'est-à-dire des « biens » non matériels qui ne 
peuvent être détruits, on dira que l’acte de consommation consiste à les « utiliser », à en 
tirer  une  utilité.  Dans  tous  les  cas,  toutefois,  il  y  a  disparition  à  la  suite  de  l’usage : 
immédiate ou progressive pour les biens matériels, implicite pour les services. 
 Consommer, c’est satisfaire des besoins en utilisant des biens et des services.  
 
b-  Formes 
On distingue généralement plusieurs formes de consommation : 
- Selon la nature du consommateur, entre la consommation finale (le dernier 
utilisateur,  le  ménage)  et  la  consommation  intermédiaire  (consommation  des 
entreprises dans un but de production).  
-  Selon  la  nature  du  produit  consommé,  entre  la  consommation  de  biens 
fongibles  (immédiatement  détruit  dès  la  première  utilisation),  de  biens  semi 
durables et durables.  
- Selon  le  prix  de l’utilisation  du bien, entre la consommation marchande (le 
bien est proposé à un prix supérieur à son coût de revient) et la consommation 
non marchande (le bien est proposé à un prix inférieur à son coût de revient, 
comme pour les transports en commun urbains, voire sans prix, comme pour la 
scolarisation obligatoire).  
 
c-  La consommation dans la comptabilité nationale 
 
La comptabilité nationale distingue : 
 la  consommation  intermédiaire  qui  est  l’utilisation  intégrale  d’un  bien  ou  d’un  service 
dans un processus de production ; 
  la consommation finale ou consommation effective est mesurée par les dépenses des 
ménages  augmentées  des  dépenses  des  administrations  publiques  en  faveur  des 
ménages ; 
 la  consommation  de  capital  fixe  est  synonyme  d’amortissement  économique.  Elle 
mesure  la  perte  de  valeur  subie  par  les  biens  d’équipement  durales  utilisés  dans  le 
processus de production.