DOSSIER DE PRESSE Randonnée presse du 24 nov 2009 Contact presse : agence AFFAIRES PUBLIQUES Farida SEMMOUDI : 03 20 15 93 70 Mail : [email protected] SOMMAIRE I) RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE : DE L’URGENCE D’AGIR ENSEMBLE ET A TOUS LES NIVEAUX Des générations futures en danger Agir et vite L’engagement des pouvoirs publics Les Plans Énergie Climat Territorial (PECT) II) LE PLAN CLIMAT DU GRAND DOUAISIS : UN PLAN ORIGINAL ET ADAPTE AUX PROBLEMATIQUES 4 intercommunalités, 65 communes, une cinquantaine d’acteurs de terrain et 250 000 habitants impliqués ! Une initiative unique en France : un plan porté par un SCoT Le Grand Douaisis s’engage III) LE CONTENU DU PLAN CLIMAT : 8 AXES DE TRAVAIL « POUR LE CLIMAT » Assurer l’animation, le financement, le suivi, l’évaluation et la pérennité du plan climat Sensibiliser, informer, former en continu la population et les acteurs du plan climat Organiser le territoire en mettant en œuvre un urbanisme durable Optimiser la performance énergétique : habitat, collectivités, entreprises Orienter la politique des transports vers l’écomobilité Développer l’autonomie énergétique du territoire via les énergies renouvelables Adapter le territoire au changement climatique et développer les puits de carbone Appuyer le plan climat sur une dynamique de développement local IV) ZOOM SUR TROIS ACTIONS : COLLECTIVITES, HABITANTS ET ENTREPRENEURS MOBILISES Lambres-Lez-Douai : une collectivité à l’heure du développement durable Somain : le projet d’unité de méthanisation dans l’exploitation agricole de M. Sockeel Roost-Warendin : vers une éco-zone d’activités V) PLAN CLIMAT DU GRAND DOUAISIS : UN TERRITOIRE, UN CHEF DE FILE Le Grand Douaisis : carte d’identité Le SCOT du Grand Douaisis : repères I) RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE : DE L’URGENCE D’AGIR ENSEMBLE ET A TOUS LES NIVEAUX Des générations futures en danger Al Gore et sa « vérité qui dérange », Yann Arthus Bertrand et son cri d’alerte dans « Home » ou plus récemment encore Nicolas Hulot et son « syndrome du Titanic »… plus ou moins catastrophistes, provocants ou sombres, ces films nous alertent sur le changement climatique à l’œuvre sur notre planète. Rien de nouveau ? Si car bien que la notion de développement durable définie en 1987 dans le rapport Bruntland ne soit pas nouvelle, force est de constater que son urgence est de plus en plus palpable. Pas un jour ne passe sans que les médias ne se fassent l’écho des conséquences parfois dramatiques liées à ce phénomène : fonte des glaces polaires, élévation du niveau de la mer, disparition d’espèces animales et végétales... Les manifestations de ce changement climatique sont aujourd’hui de plus en plus visibles : cyclones, inondations, désertification,…Autant de phénomènes qui accréditent les thèses scientifiques aujourd’hui unanimes : la question même de la survie de l’espèce humaine est posée. Les premiers touchés sont bien sûr les territoires et populations les plus pauvres. Des déplacements de populations (« réfugiés climatiques ») sont notamment à prévoir et contribueront à renforcer les tensions géopolitiques, multipliant ainsi les risques de conflits. Mais chez nous aussi, les conséquences, bien qu’apparemment moins spectaculaires, sont également considérables : canicules estivales, inondations plus fortes et plus fréquentes, dérèglement des saisons,…. Nous sommes tous concernés ! Agir et vite Face à ce constat alarmant, la mise en œuvre de solutions est de la seule responsabilité humaine. Comment ? En réduisant de façon drastique nos émissions de gaz à effet de serre, principal facteur du réchauffement climatique. Sans adoption de mesures fortes et si nous ne changeons pas de comportement, celles-ci devraient en effet doubler d’ici 2050. Il est donc crucial d’agir. A tous les niveaux, jusque dans nos actes quotidiens et nos choix politiques. Transports, habitat, consommation, éclairage, déchets... chacun de nous dispose d’un important potentiel d’actions pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre. Notamment, axe principal d’action, en réduisant nos consommations énergétiques et en favorisant les énergies renouvelables. L’engagement des pouvoirs publics La prise de conscience internationale ne date pas d’hier. Du sommet de la Terre de Rio de Janeiro en 1992 qui a permis l’adoption d’un Agenda 21 planétaire au sommet sur le climat qui se tiendra à Copenhague en décembre 2009 en passant par la Conférence des Nations Unies de Kyoto consacrant en 1997 l’adoption d’un protocole visant à réduire les gaz à effet de serre, les avancées ont été nombreuses. L’Union Européenne, notamment, s’est montrée particulièrement déterminée. Dernier acte en date : l’adoption en décembre 2008 d’un « paquet climat-énergie », un plan d'action (doté de tout un arsenal législatif) visant à permettre à l'Union Européen d'atteindre d'ici 2020 l'objectif ambitieux des « 3 fois 20 » : une réduction de 20% des émissions de gaz à effet de serre, une amélioration de 20% de l'efficacité énergétique et une part de 20% d'énergies renouvelables dans la consommation d'énergie de l'Union. Traductions concrètes : l’obligation d’étiquetage énergétique sur les appareils électroménagers, la campagne DISPLAY qui promeut l’affichage de la consommation énergétique des bâtiments publics ou encore le soutien du groupement « Energie Cité », qui encourage les collectivités à mettre en place des politiques énergétiques. Les Plans Énergie Climat Territorial (PECT) En France, la loi de Programmation et d’Orientation de la Politique Energétique du 13 juillet 2005, tout en fixant des objectifs nationaux (ramener d’ici 2012 les émissions de gaz à effet de serre à leur niveau de 1990), a confirmé la position centrale des collectivités sur ces problématiques, en raison de leur proximité et de leur capacité à mettre en place des politiques d’incitation. Par ailleurs, le Grenelle de l’environnement oblige désormais les communes de plus de 50 000 habitants à élaborer des Plans Climat Energie Territoriaux (PCET), des stratégies construites avec l'ensemble des acteurs concernés et articulées autour d’une méthodologie : état des lieux (bilan carbone, empreinte énergétique,..), travail de prospective (contraintes spécifiques, opportunités à saisir), objectifs quantifiés, indicateurs d’évaluation. II) LE PLAN CLIMAT DU GRAND DOUAISIS : UN PLAN ORIGINAL ET ADAPTE AUX PROBLEMATIQUES 4 intercommunalités, 65 communes, une cinquantaine d’acteurs de terrain et 250 000 habitants impliqués ! Le temps n’est plus au constat mais à l’action. Compte tenu de l’importance des enjeux, le territoire du Grand Douaisis se devait de proposer un plan d’actions à son échelle, avec l’ambition d’impulser une nouvelle dynamique, notamment en termes de développement économique et de création d’emplois. Déclinaison à l’échelle du territoire de plusieurs textes, internationaux et nationaux, cette démarche s’adresse à tous les publics vivant sur le territoire du Grand Douaisis et, en particulier, aux communes et intercommunalités. A travers leurs compétences, leurs achats, leur patrimoine, leurs missions de service public et leurs liens étroits avec les habitants, entreprises, organismes publics et parapublics, elles sont les plus à même de mettre en œuvre des actions visant la sobriété et la performance énergétiques ainsi que la production d’énergies renouvelables. Des actions aussi diverses que l’installation d’ampoules basse consommation sur l’éclairage public, la promotion des modes de transport doux ou la promotion de la Haute Qualité Environnementale dans le domaine du bâtiment. La prise en compte de ces enjeux et la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre ne sont pas que des obligations. Ce sont aussi de réelles opportunités de développement local fondées sur des activités économiques responsables et durables, à haute valeur ajoutée sociale. L’occasion est ici donnée de mettre en place une politique novatrice dans les domaines de la maîtrise de l’énergie, des énergies renouvelables et de l’urbanisme durable, en parfaite synergie avec la préservation de l’environnement. Une initiative unique en France : un plan porté par un SCoT Depuis 2007, le Syndicat Mixte du SCoT (Schéma de Cohérence Territoriale) porte le Plan Climat Energie Territorial du Grand Douaisis. La question du climat y est donc traitée au niveau le plus opportun : là où l'on décide des orientations de l'urbanisme et de l'aménagement du territoire. En effet, introduit par la loi Solidarité et Renouvellement Urbain de décembre 2000 (en remplacement du Schéma Directeur), le Schéma de Cohérence Territoriale est un document stratégique qui présente, à l’échelle de l’arrondissement, les grandes orientations d’urbanisme et d’aménagement du territoire pour les 15 ans à venir dans une perspective de développement durable. Il oriente les politiques menées sur le territoire en matière d’habitat, de déplacements, d’équipements commerciaux, d’environnement et d’organisation de l’espace d’une manière générale. De plus, le SCoT peut définir très précisément les espaces naturels et urbains à préserver. Sa grande force réside dans sa capacité à être opposable au plan local d'urbanisme (PLU : ex-Plan d’Occupation des Sols) et à la carte communale, aux programmes locaux de l’habitat (PLH), aux plans de déplacements urbains (PDU), aux opérations foncières et d’aménagement, aux schémas de développement commercial et aux autorisations d’urbanisme commercial. Le SCOT est donc le support le plus à même de permettre la réalisation des objectifs affichés dans un Plan Climat. Ce que d’ailleurs lui a reconnu un article du projet de loi Grenelle II qui fixe comme ambition supplémentaire aux SCOT d’améliorer les performances énergétiques et de diminuer (et non plus seulement maîtriser) les émissions de gaz à effet de serre. Le Grand Douaisis s’engage En collaboration étroite avec les 4 intercommunalités (la Communauté d’Agglomération du Douaisis, la Communauté de Communes Cœur d’Ostrevent, la Communauté de Communes Espace en Pévèle et la Communauté de Communes Cœur de Pévèle), représentant elles-mêmes les 65 communes du territoire, le Syndicat Mixte du SCOT (qui réunit des élus de toutes les communes du Douaisis, qui portent les intérêts de l’ensemble du territoire) a souhaité mettre en œuvre ce Plan Climat, fruit d’une concertation très large et d’une volonté de mettre en œuvre concrètement les principes du développement durable, transcendant ainsi les clivages sociaux, économiques et politiques. Plus qu’une politique locale, le Plan Climat Energie Territorial (PCET) du Grand Douaisis est une démarche de progrès qui s’appuie sur un très grand nombre d’acteurs : institutionnels (services de l’Etat, Conseil Régional et Général), organismes spécialisés (bailleurs sociaux, ADEME, agences d’urbanisme,…), chambres consulaires (CCI, Chambre des Métiers, Chambre d’Agriculture), société civile (associations, syndicats, entreprises,…). III) LE CONTENU DU PLAN CLIMAT : 8 AXES DE TRAVAIL « POUR LE CLIMAT » Le Plan d’actions, sobrement dénommé « Pour le Climat » décline différentes pistes de travail, organisées autour d’axes stratégiques. Chacun de ces axes permet la mise en œuvre d’actions de terrain initiées localement. 1- Assurer l’animation, le financement, le suivi, l’évaluation et la pérennité du plan climat Pour que vive cette démarche partenariale, le Syndicat Mixte du SCoT anime et pilote la mise en œuvre des actions du Plan Climat Energie Territorial : recherche et ingénierie de financement des actions, concertation avec les partenaires publics et privés, évaluation des résultats,… En 2009 ont ainsi été recensés près de 150 programmes d’actions spécifiques menées par les acteurs de terrain. Autre exemple : le 8 décembre prochain, la charte d’engagement proposée par le SCOT du Douaisis sera signée par l’ensemble de ses partenaires : collectivités, acteurs économiques privés (agriculteurs, entreprises industrielles et tertiaires), établissements publics et services de l’Etat, associations… 2- Sensibiliser, informer, former en continu la population et les acteurs du plan climat Ou comment créer une culture locale du changement climatique ? Objectifs : faire évoluer les modes de vie (consommation, loisirs, transports...) et inciter les acteurs de terrain aux échanges d’expérience et à la promotion de leurs bonnes pratiques (effet de synergie). Produire et consommer autrement, l’un des messages phares à adresser aux habitants pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Le SYMEVAD (SYndicat Mixte d'Elimination et de VAlorisation des Déchets), par exemple, agit dans ce sens afin de limiter la production et l’enfouissement des déchets : promotion du compostage à domicile, lutte contre les emballages, promotion du réemploi, du recyclage et de la réparation, avec ce leitmotiv : le meilleur déchet est celui qui n’existe pas. Les écoles sont aussi un cœur de cible : le SIRA (Syndicat Intercommunal de la Région d’Arleux) a par exemple décliné un projet éducatif « Energie et Développement Durable »auprès de 10 établissements. 3- Organiser le territoire en mettant en œuvre un urbanisme durable A travers notamment le PADD (Projet d’Aménagement et de Développement Durable), document essentiel du SCOT, s’affirme le projet politique du Grand Douaisis. Y sont définis un certain nombre d’orientations visant à intégrer la dimension environnementale aux plans locaux d’urbanisme, à définir des choix d’urbanisme privilégiant la densification et une articulation urbain-rural efficace (localisation des quartiers d’habitation, bâtiments publics et équipements à proximité des transports en commun par exemple). La création d’éco-quartiers sera à l’honneur (aménagement durable, desserte en transports en commun à haut niveau de service et des constructions à haute performance énergétique,…). Celui du Terroir-des-Deux-Villes sur les communes de Fenain et Somain sera créé sur une enclave agricole et accueillera près de 1000 habitants. Celui du Raquet accueillera lui près de 12 000 habitants, proposant notamment près de 15 kilomètres de pistes cyclables. 4- Optimiser la performance énergétique : habitat, collectivités, entreprises L’axe qui représente le plus important potentiel de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il s’agit ici d’accompagner les habitants et maîtres d’ouvrage dans l’anticipation des nouvelles règlementations environnementales. Le bâti basse consommation, puis bâtiment passif, voire à énergie positive sera bientôt la norme. Une contrainte qui, sur le long terme, apparaît plutôt comme un formidable levier de croissance : l’investissement initial consenti sera en effet compensé par une réduction de la facture énergétique et la mise en œuvre d’un cercle vertueux (création d’activités et d’emplois donc d’impôts). Depuis 2007, le Parc naturel régional Scarpe Escaut accompagne 15 collectivités dans une démarche d’optimisation énergétique intitulée « Conseil d’orientation énergétique » : un état des lieux énergétique du patrimoine des collectivités précède la mise en place d’un programme d’amélioration pour chaque collectivité. Les élus et services sont ensuite formés pour réaliser l’évaluation des actions. Autre approche avec SIA, bailleur social qui a mis en place en 2008 un audit énergétique de son parc. Les premières actions de réhabilitation sont déjà à l’œuvre et se poursuivront dans les années à venir : généralisation du double vitrage et de l’isolation des murs par l’extérieur, systèmes de ventilation double flux, remplacement des chauffages anciens. 5- Orienter la politique des transports vers l’écomobilité Les transports représentent près de 30% des émissions de gaz à effet de serre. Il s’agit de repenser la place de la voiture dans la ville : plan de déplacement urbain privilégiant les modes de transport doux (pistes cyclables et pédestres) et rendant attractifs les modes de transports publics (en termes de prix, rapidité et confort), Dans le Douaisis, le Syndicat Mixte des Transports aménage depuis une première ligne de tramway (baptisé Evéole), ainsi que des lignes de bus à haut niveau de service, disposant de voies réservées. Grâce à ces infrastructures, se déplacer en transports en commun sera beaucoup plus rapide. Pour que plus d’habitants en profitent, de nouvelles lignes seront construites au cours des prochaines années. Localement, des mesures simples sont également prises telles que l’inversion des « Stop » désormais sur les voies principales et l’installation de ralentisseurs à Flines-les-Raches. 6- Développer l’autonomie énergétique du territoire via les énergies renouvelables Alors que le Grand Douaisis produit moins de 10 % de l’énergie qu’il consomme, les objectifs affichés se veulent ambitieux : réduire de 50% d’ici 2050, les besoins énergétiques du territoire tout en ayant remplacé les équipements à énergies fossiles par des équipements de production d’énergies renouvelables, en chaleur comme en électricité. Il s’agira ici de favoriser les filières vertes : éolien, solaire photovoltaïque et thermique, cogénération et biogaz, microhydraulique, pompes à chaleur, bois énergie,… Les initiatives dans ce sens sont nombreuses et se déclinent à tous les niveaux : les communes d’Orchies et de Douai qui incitent financièrement les particuliers à installer des équipements de production d’énergies renouvelables, en apportant un complément de financement en aide directe, la commune de Hamel dont le foyer rural sera recouvert de 130 m² de panneaux solaires en 2010, l’installation de 4 éoliennes à Lauwin-Planque en octobre 2009 ou de micro-centrales hydrauliques en 2011 sur 3 communes de la Communauté d’Agglomération du Douaisis, l’installation de 340 m² de panneaux photo-voltaïques sur l’’exploitation agricole de Mr Duburque à Roucourt. 7- Adapter le territoire au changement climatique et développer les puits de carbone Le Plan Climat prévoit la mise en œuvre d’un important programme de plantation d’arbres. Les bénéfices seront immédiats : apport de fraîcheur, élimination du dioxyde de carbone par la photosynthèse (en l’espace de 30 ans, un arbre feuillu de haute tige de nos régions absorbe en moyenne environ 1 tonne de CO2). En suivant les recommandations du Plan des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), le chiffre de 250 000 arbres a été annoncé, pour une surface de 250 hectares, soit 0,5 % de la totalité du territoire du Grand Douaisis (48 000 ha), territoire dont le taux de boisement est actuellement l’un des plus faibles de France. Croisilles, petite commune située au sud d’Arras, accueille un boisement de 16 hectares de feuillus d’essences locales visant à compenser une année d’émission de gaz à effet de serre du Conseil Régional pour son fonctionnement. Plus modestement mais tout aussi important, 400 arbres plantés depuis 2007 à Flines-lez-Raches ou encore la réintroduction des haies bocagères en Ostrevent grâce à l’accompagnement technique et financier du SIRA. S’adapter, c’est aussi améliorer la fraîcheur de nos logements sans recourir à la climatisation. Les 20 maisons à basse consommation énergétique construites en 2007 par Maisons & Cités à Sin-le-Noble sont conçues avec une isolation performante et une exposition étudiée. Elles bénéficient ainsi d’une grande fraîcheur en été et des apports de chaleur du soleil en hiver. 8- Appuyer le plan climat sur une dynamique de développement local L’économie de demain sera forcément durable. Les filières « vertes » enregistrent aujourd’hui les plus forts taux de croissance. En Allemagne, pionnière dans le domaine, on estime que d’ici 2020, le pays comptera plus d'emplois dans le domaine des technologies de l'environnement que dans l'ensemble de son industrie automobile. Le Plan Climat Energie Territorial représente un fort potentiel de développement pour tous les acteurs publics et privés. Par son volontarisme en matière énergétique, il contribuera notamment à convaincre les entrepreneurs du secteur à investir sur le territoire. Son application se traduit notamment par une réorganisation en profondeur des priorités des politiques publiques, l’insertion de clauses dans les marchés publics, l’émergence de nouveaux besoins en matière d’ingénierie, le développement d’une offre de formation adaptée aux enjeux de demain,… autant d’éléments qui permettront de créer un cercle vertueux de développement local : création d’entreprises innovantes, partenariats publics/privés autour d’objectifs communs,… La fabrication, l’installation et la maintenance d’équipements produisant des énergies renouvelables a déjà permis la création de 40 emplois en quelques années sur l’ensemble du territoire. Dans un autre domaine, la Communauté d’Agglomération du Douaisis vient de lancer un audit pour mettre en place une stratégie de développement des circuits courts (agriculture durable). IV) ZOOM SUR TROIS ACTIONS : COLLECTIVITES, HABITANTS ET ENTREPRENEURS MOBILISES Lambres-Lez-Douai : une collectivité à l’heure du développement durable A Lambres-Lez-Douai, le développement urbanistique est réalisé selon des techniques de développement durable et de haute qualité environnementale. Quelques exemples : - la salle des fêtes Jules Fromont, après rénovation et travaux d’isolation, est l’un des tous premiers bâtiments de la région à avoir eu recours à une double source d’énergie renouvelable. Sur les loges, ce sont 32m² de panneaux solaires à cellules photovoltaïques qui produisent de l’électricité revendue à EDF et le chauffage est assuré par la géothermie, grâce à 5 puits forés à 75 mètres sous terre pour y récupérer la chaleur. Sa situation en plein centre-ville atteste l’ambition de la collectivité de la promouvoir en exemple : énergies renouvelables et respect du patrimoine ne sont pas antinomiques. - un éclairage public basse consommation et réduit en terme d’heures d’utilisation - la pose de panneaux solaires équipés de cellules photovoltaïques à l’école primaire Galliéni pour la production d’électricité et à la salle des sports M. Hennebois qui permettent de couvrir environ 60 % des besoins en eau chaude pour les douches et autres usages. Cette politique énergétique s’intègre dans une politique développement durable exemplaire attestée par : l’adhésion à la Charte "Commune Handicap", une démocratie participative très ambitieuse (réunions publiques de concertation biannuelles, le Trophée des Eco Maires reçu en 2005 pour l’utilisation de techniques alternatives de gestion des eaux pluviales dans la Résidence Charles Delestraint, un ensemble de 85 pavillons à vocation sociale,… En outre Lambres-Lez-Douai est la première commune à avoir, dans le Grand Douaisis, réalisé son bilan carbone. Somain : le projet d’unité de méthanisation dans l’exploitation agricole de M. Sockeel Le biogaz est le gaz produit par la fermentation (appelée aussi méthanisation) de matières organiques animales ou végétales. Produit naturellement dans les marais ou spontanément dans les décharges publiques, il peut l’être également artificiellement dans des digesteurs pour traiter boues d'épuration, déchets organiques industriels ou agricoles. Il est la forme renouvelable de l'énergie fossile très courante qu'est le gaz naturel. Sa production permet l’alimentation du réseau de gaz naturel, la production de chaleur et d’électricité par cogénération. Alors que près de 4000 installations de ce type existent déjà en Allemagne, l’on en compte encore très peu en France. La Chambre d’Agriculture du Nord a donc souhaité accompagner le développement de ce type de projets dans la région Nord (pré-diagnostic, étude de projets, dossiers de financement, etc…). M. Sockeel, éleveur (propriétaire de 80 vaches laitières sur 170 hectares) a lancé son projet d’unité de méthanisation dans ce cadre, bénéficiant de l’appel à projet Ademe/ Conseil Régional (financement à hauteur de 30%) et de l’appel à projet national PPE – Plan de Performance Energétique (10% du financement). L’unité permettra, à partir d’effluents d’élevage (fumier, lisier), de résidus de cultures (racines d’endives) et de déchets verts (tontes de pelouse), la production d’électricité vendue à EDF (estimée à 890 MWh) et de chaleur destinée au chauffage de la piscine municipale (partenariat avec société Dalkia). Roost-Warendin : vers une éco-zone d’activités Synergie, visibilité, compétitivité, l’intérêt pour des entreprises de se rassembler sur un seul site apparaît évident. Un phénomène que semble connaître la ZAC du Chevalet à Roost-Warendin où s’implantent de nombreuses sociétés spécialisées dans le développement durable. Parmi elles, TW Ingénierie, une société de conseil et d’ingénierie spécialisée dans la construction/rénovation et la maîtrise de l’énergie. Installée actuellement à Douai, elle déménagera en février 2010 sur le site de la ZAC dans un des bâtiments bioclimatiques les plus performants de France. 1000 m² de locaux construits à base de matériaux recyclables (paille pour l’isolation, structure en bois issu de forêts gérés durablement, éco-matériaux). Un éclairage basse consommation (LED) et un bassin de baignade naturel planté (pour un gain de température pouvant atteindre 7°) complètent le dispositif. Un chantier modèle pour le bureau d’études qui leur permettra de réaliser des démonstrations grandeur nature auprès de leurs clients. En face, la société Airele, installée dans un bâtiment basse consommation, est également un bureau d’études spécialisé dans l’accompagnement des maîtres d’ouvrage publics et privés dans leur démarche de développement durable (aménagement, gestion des sites pollués, environnement industriel, expertise et génie écologiques,…). La multiplication de ce type d’entreprises s’explique en effet par le boom actuel et à venir de l’économie verte, dynamisée notamment par les réglementations. Avec à la clé des créations d’emplois et un développement économique local certain. V) PLAN CLIMAT DU GRAND DOUAISIS : UN TERRITOIRE, UN CHEF DE FILE Le Grand Douaisis : carte d’identité Le territoire est composé de 4 intercommunalités : - La Communauté d’Agglomération du Douaisis, créée en décembre 2001 et présidée par Monsieur Jean-Jacques Delille, adjoint au maire de Douai, Président du syndicat des transports. Elle regroupe 35 communes et compte plus de 157.000 habitants. - La Communauté de Communes Coeur d’Ostrevent (ex Communauté de Communes de l’Est -Douaisis), créée en décembre 2000 et présidée par Monsieur Jean-Jacques Candelier, maire de Bruille-lez-Marchiennes, conseiller général du Nord. Elle regroupe 21 communes et compte plus de 72.000 habitants. - La Communauté de Communes Espace en Pévèle, créée en décembre 2001 et présidée par Monsieur Jean-Luc Detavernier, maire d’Aix, conseiller général du Nord. Elle regroupe 7 communes et compte plus de 12.000 habitants. - La Communauté de Communes Coeur de Pévèle, créée en décembre 2001 et présidée par Monsieur Dominique Bailly, adjoint au maire d’Orchies, conseiller régional. Elle regroupe 2 communes et compte plus de 10.000 habitants. Situation géographique : dans le département du Nord, au sud de Lille, à l’est de Lens et Arras, au nord de Cambrai, et à l’ouest de Valenciennes. Habitat : 248.000 habitants (recensement de 1999) sur 481 km². Densément peuplé et urbanisé (517hbts/km²), notamment autour de Douai et dans la partie centrale (ancien bassin minier), le Douaisis conserve dans la Pévèle et l’Arleusis un caractère rural, avec des espaces agricoles et boisés de qualité. Eléments géologiques remarquables : 3 axes hydrographiques principaux (la Scarpe qui traverse le Douaisis d’est en ouest, la Sensée, qui constitue la limite sud du Douaisis, le canal à grand gabarit de la Sensée, puis du Nord et enfin de la Deûle qui borne le territoire à l’ouest), ¼ du territoire partie intégrante du Parc Naturel Régional Scarpe-Escaut Accessibilité : des lignes de voies ferrées importantes TGV et TER ; 3 autoroutes (A1 à l’ouest, A21 qui traverse le territoire d’ouest en est et A23 qui passe au nord du Douaisis). Economie : fortement marquée par l’exploitation charbonnière (à laquelle viennent s’ajouter la sidérurgie, la métallurgie et la verrerie), autant de secteurs disparus ou en crise. L’économie du Douaisis se caractérise par une part assez élevée d’emplois industriels (21% de l’emploi en 1999), en particulier dans le secteur automobile (9% des emplois en 1999), par une part grandissante d’emplois dans les services et par une agriculture qui demeure dynamique. Le Douaisis développe également un pôle Environnement, en tirant partie de la présence d’écoentreprises et d’admnistrations telles que l’Agence de l’Eau Artois - Picardie ou la DRIRE. Grands équipements : pôle d’enseignement supérieur (Faculté de Droit, École d’ingénieurs des Mines), Centre Historique Minier de Lewarde, Hippodrome Scène nationale, Gayant Expo,… Le SCOT du Grand Douaisis : repères Dépourvues de documents d’orientation et de stratégie de développement cohérent à l’échelle de l’arrondissement, les communautés d’agglomération et de communes, en se regroupant au sein du Syndicat Mixte du SCoT, ont pris l’initiative d’agir ensemble sur un avenir commun. La construction de ce grand projet, réellement coopératif a vu son aboutissement dans la réalisation des 3 documents, actes de naissances du SCoT : le rapport de présentation (diagnostic partagé du Douaisis qui analyse la situation globale du territoire, présente les enjeux et choix formulés par les élus du territoire, et en évalue les conséquences sur l’environnement), le Projet d’Aménagement et de Développement Durable (le projet politique et débattu du territoire, en matière d’habitat, de développement économique, de transport, d’environnement et de loisirs) et le document d’orientation, traduction réglementaire du projet et des orientations du SCoT. Le Syndicat Mixte travaille avec un réseau de partenaires étroitement associés à sa démarche et agit en concertation active avec la population du Douaisis. Réunions publiques, commissions de travail, évènements ont émaillé les 3 années précédant l’élaboration du SCoT (2007). L’action menée dans le cadre du SCoT est également reliée dans un journal d’informations (Kaléïdo’SCOT) et sur le site web où sont mis à disposition actualités et documents de référence du SCoT.